Dépouillements
Goûtez la vie, goûtez la bio
Ca y est : toutes les filières agrobiologiques réunies s'offrent une campagne de promotion commune pour développer l'image de la bio au plan national. Pour cela, il fallait un logo : "AB", un slogan : "goûtez la vie, goûtez la bio", un évènement rassembleur : le SIAL (Salon International de l'Alimentation - 24/27 Octobre 94 à Villepinte), qui tombait à point nommé, puisque, cette année, le thème directeur était celui de la qualité alimentaire. L'Interprofession Bio y a donc tenu un stand ainsi qu'une conférence de presse. Au lieu de choisir le spot publicitaire à la télé, (onéreux), le réseau des agriculteurs présente directement aux consommateurs les valeurs de l'AB : santé, spécificité de la distribution, authenticité, respect de l'environnement, structuration de la production. A noter : - Cette campagne est la première campagne de communication bio en Europe, - Les kits publicitaires (affiches, dépliants) peuvent être commandés auprès de Daigremont Partenaire, BP 15, 29241 Locquirec (Tel. 98 67 41 98), - L'UNITRAB a ouvert le 36 15 Bio Visa (premier service télématique entièrement consacré à l'agriculture biologique et à ses problèmes).
Brioude : grands débats sur l'élevage bio
Franc succès pour ces premières journées techniques européennes sur l'élevage biologique tenues à Brioude (43), du 25 au 27 octobre 94, à l'initiative de l'ITAB et du GIS Auvergne. Plus de 300 personnes : agriculteurs, techniciens, chercheurs en agriculture biologique ou conventionnelle, se sont en effet retrouvées pour faire le point sur ce sujet encore méconnu mais en plein essor. La bio décollera-t-elle enfin grâce aux éleveurs ? - Ethique : le débat, présidé par François Lhopiteau, Président de l'ITAB, a, inévitablement, amené les intervenants à aborder le sujet de la commercialisation et les problèmes de filières, - Technique : 4 ateliers avaient été organisés - pour les monogastriques et les polygastriques - sur les problèmes d'alimentation et de santé animale, Les thèmes de la dernière journée étaient les suivants : problèmes de gestion des fumiers, de compostage, de protection de l'environnement et de confort de l'animal. En conclusion : la reconnaissance de l'élevage biologique est bien là ; aux éleveurs bio de rester vigilants sur les contenus techniques - et éthiques - des futurs cahiers des charges.
Ovins et bovins allaitants : des systèmes bio performants
Les références technico-économiques en élevage biologique sont plutôt rares. Le GABLIM (Groupement d'Agriculture Biologique du Limousin) a donc décidé de mener sa propre enquête. Satisfaction : les résultats des différents systèmes identifiés sont très encourageants. Cet article fait la synthèse des principaux enseignements où l'on constate que les éleveurs bio n'ont rien à envier à leurs collègues conventionnels. : performances techniques, économiques, possibilités d'investissement... Ces élevages bio sont donc parfaitement viables. Il n'y a plus qu'à organiser la filière.
Cahier des charges volailles : vitamines et acides aminés : à quand la synthèse ?
Suite à quelques réunions de la commission "Volailles" de l'ITAB, il nous a semblé utile de mettre l'accent sur deux problèmes majeurs dans la pratique des aviculteurs bio : les conditions d'utilisation des vitamines de synthèse d'une part, et des acides aminés de synthèse d'autre part. Dans la perspective du futur règlement européen sur les productions animales, nous espérons que les observations et les propositions qui vont suivre, contribueront à clarifier le débat sur ces questions. Rappel des contraintes auxquelles doivent faire face les éleveurs de volailles bio : - Ressources limitées et disparates en matières premières riches en protéines de qualité, - matériel génétique peu adapté aux contraintes de l'élevage bio, - Coûts exhorbitants de certaines matières premières (tourteaux, minéraux, vitamines...) Il apparait préférable d'apporter les vitamines de synthèse dans l'alimentation plutôt que sous la forme de cure, alors que le cahier des charges refuse la supplémentation dans l'aliment : c'est bien là qu'est le problème ! En pratique, on constate deux attitudes : "préventive" et "réactive" Quant aux apports "naturels" en vitamines, il faut bien avouer que s'ils sont en général suffisants pour les hydrosolubles, ils sont le plus souvent insuffisants pour les liposolubles (nombreux facteurs limitants). Les propositions portent donc sur la supplémentation en vitamines A, D3, E de synthèse dans les aliments pour volailles, ce qui rendrait alors la cure "exceptionnelle", ce qu'elle aurait toujours dû rester. L'utilisation de certains acides aminés de synthèse (lysine et méthionine) devrait surtout être envisagée dans les périodes critiques de la vie des volailles, (et ce en supplémentation) ; les potentialités de production en soja, colza OO et tourteaux d'origine bio devraient être recensées et impérativement prises en compte par les fabricants d'aliment. Le débat mérite d'être élargi, mais il met d'ores et déjà en évidence le profond souci d'encourager une évolution de la réglementation française (et future européenne) pour atteindre un triple objectif : obtenir des résultats technico-économiques satisfaisants, réduire la pollution, optimiser les équilibres alimentaires, et ceci dans le cadre d'un développement de l'agriculture biologique dans son ensemble, à tous les niveaux de la filière.
Grande-Bretagne : l'efficacité agri-environnementale
Nos voisins anglais se sont dotés de structures originales pour étudier les relations agriculture-environnement et favoriser le développement de l'AB. Un voyage, à l'initiative d'Orgaterre, a permis de mieux les connaître. Compte-rendu : - La recherche-développement en agriculture est principalement assurée par l'ADAS (Agricultural Development and Advisory Service), - Il existe un code de bonne conduite agricole (comme dans tous les pays de la communauté européenne), établi à l'automne 91, que les agriculteurs sont fortement incités à respecter : un code pour la protection de l'eau, un pour la protection des sols, un pour la protection de l'air, - De nombreux plans de protection ont été mis en place. Lors de ce voyage, deux types de plans ont été particulièrement approfondis : . Les ESA (Environmentally Sensitive Areas) - au nombre de 22 - qui délimitent des zones avec des sites naturels (paysages, faune/flore sauvages, archéologie) à conserver. Les agriculteurs de ces zones peuvent passer un contrat avec l'ADAS et percevoir une subvention en fonction de leur situation géographique et de leur engagement, contre un respect strict du cahier des charges au niveau engrais, pesticides, bâtiments, entretien du paysage, etc... . Les NSA (Zones anti-nitrates) qui délimitent des zones où les ressources en eau potable ont déjà un taux de nitrate voisin (ou supérieur) de la norme européenne. Leur objectif est donc de réduire au maximum le lessivage de l'azote tout en modifiant au minimum les pratiques culturales. 87 % des terres concernées ont intégré le plan, et des expérimentations sont menées depuis 1988 par l'ADAS pour mettre au point des techniques pouvant réduire ce lessivage (Des résultats sont présentés). Un tableau détaille les aides agri-environnementales au Royaume-Uni : titres, objectifs, conditions d'attribution (fonds européens et non européens précisés). Un exemple de conversion à l'AB : la délégation française a rencontré John Newman, gérant d'un domaine de + de 500 ha : "L'Abbey Home Farm" . Reportage/Fermoscopie de François Lhopiteau (ITAB) : Pac, primes et jachères : un chemin vers l'AB ?
A l'ouest, des éleveurs proposent leurs règles
Agriculture-Environnement : les colloques sur ce thème abondent depuis l'an dernier. Celui du GREP (Groupe de Recherche pour l'Education et la Prospective), du 13 au 15 octobre 1994, a mis l'accent sur l'écoute des besoins des citadins, l'émergence des initiatives locales et la nécessité d'un renouvellement du contrat entre les agriculteurs et la société. Encore une fois, ce sont les agriculteurs qui ont montré leur inventivité. - Jean-Pierre Locatelli, pluriactif dans les Alpes de Haute-Provence, qui se revendique "écologiste du paysage", et André Pochon, du CEPADA des Côtes d'Armor, témoignent de leur expérience et font part de leurs aspirations.
Terreaux bio à l'essai
La composition des terreaux provoque parfois des problèmes au niveau de la croissance des plants, avec des conséquences importantes pour les pépiniéristes comme pour les maraîchers. Au printemps 1994, un nouvel essai de comparaison de terreaux a été réalisé au GRAB à la demande de Nature et Progrès, ceci afin d'attribuer ou non la mention. Principaux enseignements sur les critères à observer, la variabilité des produits... et l'avis des usagers.
La conversion : chère mais maîtrisable
Que coûte la conversion d'une exploitation céréalière ? Pour répondre à cette question, le GDAB a suivi plusieurs exploitations durant les campagnes 91 et 92. Devant la variabilité des cas étudiés, difficile d'extrapôler. Mais il semble qu'avec une bonne maîtrise agronomique, les baisses de rendement soient compensées par la réduction des charges et les prix de vente en bio : les quatre agriculteurs concernés améliorent, lorsqu'ils vendent en bio, le revenu brut obtenu en conventionnel. Par contre, pendant la phase de conversion, seules les primes auraient permis de maintenir le revenu à son niveau conventionnel. (Rapport disponible au GDAB contre 50 F port inclus - Tél. 61 82 36 75)
La cicadelle verte : un équilibre écologique à préserver
La cicadelle verte, ou cicadelle des grillures (Empoasca vitis), n'est pas un ravageur principal de la vigne, au sens où elle n'entraîne pas des dégâts aussi graves que ceux des vers de la grappe. En agriculture biologique, on a tendance à compter sur les équilibres naturels pour contrôler son développement. Et peut-être n'est-ce-pas si mal, après tout, si l'on en juge par certains travaux.
Vins bio et SO2 : est-ce au clair ?
Enquête sur l'utilisation du SO2 en France. Avec l'évolution réglementaire actuelle, les années de pratiques dans les caves bio, il est temps de bien reposer la question de l'usage du SO2 dans les vins biologiques : - Qu'est-ce que le SO2 et pourquoi est-il utilisé ? - Pourquoi l'emploi du SO2 est-il restreint en AB ? - Que disent les cahiers des charges agrobiologiques ? (Tableau 1 : limites maximales en SO2 total et en SO2 libre par type de vin - mg/l) - Qu'en pensent les vignerons agrobiologistes ? (Tabl. 2 : Teneur en S02 libre recherchée - mg/l - moyenne/mini/maxi, par type de vin) - Quelles sont les teneurs en SO2 des vins biologiques ? (Tabl. 3 : bilan des analyses de vins biologiques en Languedoc-Roussillon de 1991 à 1994 - Tabl. 4 : analyses de vins biologiques en Bordeaux, de 1991 à 1992 - Civam Bio 33)
Fertilisants : les nouvelles règles
Les principes de base de la fertilisation sont d'améliorer ou d'augmenter la fertilité du sol par la culture de légumineuses, des engrais verts ou de plantes à enracinement profond, par l'incorporation dans le sol de matières organiques - compostées ou non - en provenance d'élevages biologiques, par des préparations biodynamiques ou des préparations appropriées à l'activation des composts, à base de micro-organismes ou de végétaux Voici résumé le nouveau Règlement CEE n° 2381/94 du 30 Septembre 1994 (JO CEE du 1/10/94) qui modifie l'annexe II du règlement CEE 2092/91 établissant la liste des produits fertilisants utilisables en agriculture biologique.
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