- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES N° 276 - 01/09/2008
- Type de document :
- Bulletin
- Paru le :
- 01/09/2008
Dépouillements


Accompagner la filière bio
Dans le cadre du programme régional en Midi-Pyrénées pour l'agriculture biologique, la chambre d'Agriculture du Tarn accompagne plus particulièrement les maraîchers bio au travers de conseils spécialisés de proximité, l'acquisition de références ou l'identification de pratiques innovantes dans le but de les vulgariser. Les candidats à l'installation en maraîchage biologique peuvent avoir besoin de conseils pour maîtriser les besoins en eau, adapter la mécanisation et installer des équipements spécifiques comme les abris froids. Afin d'éviter la déconversion, le regroupement de l'offre et le développement de nouveaux circuits permettent d'éviter les éventuelles difficultés de commercialisation.


Désherbage mécanique cherche outil adapté à tous les vergers
En 2007, une enquête a été réalisée auprès de 17 arboriculteurs en agrobiologie en Midi-Pyrénées, afin de déterminer les freins technico-économiques au développement du désherbage mécanique en arboriculture, principale difficulté rencontrée en bio, bien avant les problèmes phytosanitaires. Les parcelles avec un enherbement total naturel sur le rang (situation pouvant être liée au manque de temps, à l'inadaptation ou au coût du matériel) présentent un rendement moyen inférieur à 20t/ha, une forte alternance (concurrence vis-à-vis de l'eau et des fertilisants), un feuillage décoloré. Les parcelles en désherbage mécanique nécessitent un nombre moyen de 6 passages et 10 heures/ha. Aucun outil ne peut faire face à toutes les situations. L'outil de base présenté, est équipé de disques pour le buttage et le débuttage et il permet une bonne efficacité sur couvert développé. En sols difficiles, il sert aussi à enfouir les amendements et engrais et à la lutte contre les campagnols. Le deuxième outil présenté est constitué de houes rotatives, souvent utilisé après les disques (utilisation possible sur couvert développé et sols compacts, lutte contre les campagnols). Enfin, le troisième outil est la bineuse à lame plate (utilisation l'été, pour enherbement peu important et sol meuble). Quel que soit le type d'outil, un désherbage manuel complémentaire est indispensable (100 à 130 heures /ha). Actuellement la mise en place sur le rang d'enherbement permanent peu concurrentiel est une autre voie testée.


Le poireau prend les mouches
Depuis 2003, des attaques de Phytomyza gymnostoma, une mouche mineuse, sont signalées dans plusieurs bassins de production (dans la Manche, présence de Liriomyza nietzkei, autre mineuse, dont les dégâts sont moindres). Phytomyza gymnostoma est un diptère ravageur des alliums cultivés, avec une préférence pour le poireau. L'intégralité du cycle biologique se fait sur la culture, avec une estivation et un repos hivernal : au printemps, les femelles réalisent des piqûres nutritionnelles sous forme de points blancs alignés, très facilement identifiables par le producteur. La femelle pond ensuite dans les feuilles, les asticots se développent dans l'espace inter-épidermique créant des galeries rectilignes qui ne pourrissent pas. A la saison chaude, il y a un arrêt de développement des pupes (estivation). Les dégâts peuvent être considérables, surtout en production biologique : jeunes plants qui vrillent et, à l'automne, éclatement du fût et poussées latérales des feuilles. Les moyens de lutte sont très limités : utilisation de filets anti-insectes, mesures prophylactiques. Les perspectives à court terme seraient de mieux connaître les dates de vols pour pouvoir anticiper. L'utilisation d'hyménoptères parasitoïdes naturels est une autre piste.


Les variétés de l'été
Dans les Pyrénées-Orientales, la station Inra d'Alenya a entamé en 2007 un programme d'expérimentation pour déterminer les variétés de tomates les plus indiquées pour la vente directe (circuit court) : récolte à maturité de fruits ayant du goût. Dans le but de produire des références techniques, vingt-sept variétés furent testées (anciennes, hybrides rondes et hybrides charnues), cultivées sous abris froid, en pleine terre, suivant deux protocoles différents : un à bas intrants en eau et azote et l'autre conforme aux préconisations d'apports en eau et en fertilisants. Les variétés rondes classiques ont donné les meilleurs résultats, ce fût plus décevant pour les charnues en conduite bas intrants (faibles rendements, modestie des calibres
). Les maladies du sol n'ont pas posé de gros problèmes, les résistances furent variables par rapport aux maladies aériennes. Passé une première sélection, l'essai fût complété par un test de dégustation, sans rejet majeur de la part des consommateurs (par exemple pour des tomates molles ou avec des défauts d'aspect, de coloration) malgré l'extrême diversité des produits proposés. En 2008, le test s'est poursuivi davantage avec le souci d'identifier les variétés résistantes aux maladies. En Provence, le Grab étudie depuis quatre ans la production biologique de tomates et teste des variétés anciennes (14 variétés en 2008) sous tunnel froid. Parmi les satisfactions, la variété Albenga Auréa arrive en tête (5,6 kg/m2 ; calibre élevé)
Exemplaires
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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aucun exemplaire |