Dépouillements


Dossier : Quel avenir pour l'agriculture bio après 2009 ?
Au 1er janvier 2009, la nouvelle réglementation européenne sur l'agriculture biologique entrera en vigueur et s'accompagnera de la disparition, en France, des obligations liées à l'actuelle réglementation nationale et à son cahier des charges. Ce dossier apporte des éclairages sur ce nouveau règlement. Certaines avancés claires ont donc été effectuées avec : - la clarification et une transcription positive des grands principes de la bio dans les articles ; - l'élargissement du champs d'application à de nouvelles productions ; - la reconnaissance de la restauration collective ; - de nouvelles exigences pour l'autorisation des intrants avec la définition de critères spécifiques ; - des exigences plus strictes pour l'importation de produits non européens. De fortes déceptions portent cependant sur les revendications sociales et écologiques non prises en comptes. Les points noirs sont la tolérance de contamination accidentelle des produits bio jusqu'à 0,9% d'OGM et la fin de la subsidiarité, avec en conséquence l'assouplissement des règles techniques d'élevage par rapport au REPAB F. S'y ajoutent la baisse de fréquence des contrôles inopinés, l'autorisation de collecte bio/non bio sans conditions de précaution ni de contrôle. Un éleveur laitier, le président de la FNAB, un membre du Comité national d'agriculture biologique à l'INAO et le responsable de la certification à Ecocert s'expriment sur ces points. Deux pages traitent ensuite des marques collectives privées existantes dans la grande majorité des pays européens, où il n'existe pas de réglementation nationale. Ces marques y sont reconnues car elles se sont développées avec l'ensemble des acteurs de l'agriculture biologique, dont les consommateurs. Elles possèdent de plus des cahiers des charges beaucoup aboutis que celui de l'Europe. C'est ce que cherche à réaliser la FNAB avec le projet d'identifiant national qui rencontre un écho plutôt positif chez les organisations de producteurs. Un article fait ainsi le point sur le logo AB que la FNAB a tenté de récupérer mais qui restera finalement propriété de l'Etat français. Un point est finalement fait sur les nouvelles normes d'étiquetage sur certains éléments importants du règlement qui restent à voter.


Le centre de vacances d'Arzon voit plus bio
Anne Le Mat, gestionnaire du centre maritime d'Arzon, témoigne de l'introduction de produits biologiques locaux dans les repas servis aux enfants lors des classes de découvertes ou en colonie de vacances. Si le projet avait émergé il y déjà quelques années, il n'a vu le jour que récemment pour deux raison principales : - une contrainte budgétaire de 6,40 par jour et par enfant qui rendait jusqu'ici le bio inaccessible, - la difficulté de planifier les repas, vue que les activités pratiquées par les enfants s'organisent quelques jours à l'avance et qu'il faut adapter les repas en conséquence. Ces contraintes ont pu être surmontées en partie par la mise en relation du centre avec des producteurs locaux. Ces derniers peuvent le fournir rapidement tant que les volumes restent limités, ceci à des prix intéressants. Le bilan est globalement positif et les produits appréciés par les cuisiniers, les enfants et les adultes, même si le travail de sensibilisation ne passe pas toujours au premier plan durant les colonies. Vient à suivre le témoignage d'un jeune producteur installé sur une ferme diversifiée et qui fournit entre autre le centre d'Arzon. S'il écoule actuellement surtout sur les marchés, il souhaite s'orienter vers le système des paniers et la restauration collective qui permet un travail de sensibilisation intéressant.


Bon semis, meilleur potentiel de rendement
Les conditions de semis jouent un rôle important dans le potentiel de rendement et la limitation des risques d'attaques de ravageurs ou de maladies. L'intérêt des rotations à ce niveau est rappelé ainsi que les règles de bases pour leur réussite. Les préparation, date, dose et profondeurs de semis sont ensuite détaillées. Le labour puis un travail du sol régulier avec un outil à dent grossier après la récolte limite l'enherbement et permet d'obtenir un lit de semence homogène. La date des semis dépendra du type sol et de la variété choisie, en cherchant à limiter les risques liés au gel et à l'échaudage. La précocité à la montaison et à l'épiaison des variétés sont ainsi des facteurs importants. Il faut tenir compte des conditions climatiques plus que de la date de semis optimale. Pour la dose, il est préférable de favoriser une bonne implantation des plants que de surdoser au semis. Pour cela, il faut connaître le poids de mille grains afin de semer environ 250 graines/m2. La profondeur de semis doit être intermédiaire entre la surface et 3cm afin d'éviter respectivement les attaques d'oiseaux et la destruction par le gel.


Sécher en grange diminue la charge de travail
Philippe Morin, éleveur en Ille-et-Vilaine, témoigne sur la mise en place d'un séchoir à foin sur son exploitation, qui lui a valu le 1er prix du projet innovant, catégorie professionnel, du pays de Fougères. Ses motivations reposaient à la fois sur la réduction de la charge de travail liée à l'alimentation en hiver, la maîtrise de toutes les étapes de production pour s'assurer un produit final de qualité, la recherche de l'autonomie par l'acquisition d'un outil de travail qui lui permet des économies d'énergie et d'argent à long terme et enfin la préservation de l'environnement et le respect des normes dans ce domaine. Il évoque aussi le déroulement des travaux en auto-construction, la coordination délicate avec la période de première récolte et enfin la maîtrise de l'outil pour sécher correctement le foin.


Apprendre l'agriculture biologique à l'école : enfin !
Cet article fait le point sur la progression rapide de la fièvre catarrhale en France, notamment dans des régions indemne jusqu'ici et qui n'avaient pas reçu de vaccins. L'ensemble du territoire est désormais en zone de prophylaxie obligatoire pour le sérotype 8, le sérotype 1 présent sur le quart sud-ouest du pays progressant toujours. Les mesures réglementaires concernant la vaccination, le transport d'animaux et les traitements insecticides sont rappelées au niveau national et breton. Concernant les élevages biologiques, aucun produit alternatif de traitement n'a actuellement d'autorisation de mise sur le marché. Le délai de d'attente de 48 heures ne pose pas de problème dans le cadre des traitements avant transport pour abattage mais entraîne un déclassement du lait pendant 2 jours. La vaccination est elle autorisée sans restriction à partir du moment où la pathologie est présente sur le territoire. La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique demande que soit reconnu la liberté vaccinale et conseille une évaluation des risques par élevage avant vaccination.


La fièvre catarrhale progresse très rapidement
Cet article fait le point sur la progression rapide de la fièvre catarrhale en France, notamment dans des régions indemnes jusqu'ici et qui n'avaient pas reçu de vaccins. L'ensemble du territoire est désormais en zone de prophylaxie obligatoire pour le sérotype 8 ; le sérotype 1 progresse toujours et couvre le quart sud-ouest du pays. Les mesures réglementaires concernant la vaccination, le transport d'animaux et les traitements insecticides sont rappelées au niveau national et breton. Concernant les élevages biologiques, aucun produit alternatif de traitement n'a actuellement d'autorisation de mise sur le marché. Le délai d'attente de 48 heures ne pose pas de problème dans le cadre des traitements avant transport pour abattage, mais entraîne un déclassement du lait pendant 2 jours. La vaccination est, elle, autorisée sans restriction à partir du moment où la pathologie est présente sur le territoire. La Fédération Nationale d'Agriculture Biologique demande que soit reconnue la liberté vaccinale et conseille une évaluation des risques par élevage avant vaccination.


Les bio européens revendiquent la même PAC
Malgré quelques mesures favorables en 1992 (MAE) et 1999 (second pilier), l'agriculture biologique est resté un parent pauvre de la PAC. Afin de peser dans le cycle de négociations sur la PAC après 2013, une cinquantaine de représentants de la production biologique en Europe ont profité d'une journée de travail sur la PAC pour mettre en commun et rappeler leurs objectifs, revendications et priorités politiques. Ils défendent ainsi une " agriculture 100% durable, la sécurité et l'autosuffisance alimentaire, l'aménagement, la vie des territoires et les emplois ruraux, la proximité entre production et consommation ". Relativement au bilan de santé, ils demandent en priorité une sortie rapide du modèle historique de paiement unique pour aller vers un modèle régional harmonisé, le refus d'une somme plancher pour avoir droit aux subventions du premier pilier, la défense d'un taux de modulation obligatoire pour renforcer le second pilier. Une des priorités politiques est de tendre vers des paiements des mesures agro-environnementales qui récompensent les services sociaux et environnementaux rendus par l'agriculture biologique, remplaçant la notion actuelle de manque à gagner, ce qui passe entre autre par l'internalisation des coûts induits par chaque type de production. Le modèle suisse d'éco-conditionnalité progressive des aides qui incite à changer à changer de système est promu comme source d'inspiration. Il a enfin été demandé l'intégration de la recherche et du développement au service de l'agriculture biologique dans la PAC pour l'après 2013.
Exemplaires
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