- Titre :
- REVUE INNOVATIONS AGRONOMIQUES, Volume 4 - Volume 4
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2009
- Année de publication :
- 2009
- Langues:
- Français
- Résumé :
- Ce numéro est spécialement dédié à l'Agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier.
- Commande possible de photocopies :
- Oui
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Production de références pour optimiser la fertilisation organique en riziculture biologique camarguaise (France)
JC. MOURET, Auteur ;
R. HAMMOND, Auteur ;
Mathieu BAYOT ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Il existe peu de références techniques relatives à la conduite de la fertilisation organique en riziculture biologique. De nombreux agriculteurs ainsi que les professionnels de l'agrofourniture sont demandeurs de connaissances dans ce domaine. Ce questionnement a conduit l'UMR innovation à mettre en place une expérimentation en vue de tester différentes doses d'engrais organiques et différentes modalités de fertilisation. Cet article décrit le protocole expérimental et présente les principaux résultats issus de cette action de recherche/développement. La vitesse de minéralisation d'un engrais organique commercial a été évaluée durant trois années dans une rizière biologique en Camargue (France). L'effet de différentes doses d'engrais apportées à différentes périodes a été testé. En conditions inondées, l'engrais organique minéralise rapidement. Sur la base de ce résultat, il est montré qu'une adaptation des pratiques de fertilisation organique, inspirée de celles appliquées pour des engrais minéraux, permet une meilleure valorisation des engrais organiques, découlant sur une meilleure rentabilité.
Amendements organiques et maraîchage biologique sous abri – Observations après 6 années d'apport
Frédérique BRESSOUD, Auteur ;
Alain ARRUFAT, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. En cas de reconversion en agriculture biologique, de forts apports de matière organique sont préconisés, pour améliorer les états structuraux et la nutrition des cultures. Une expérimentation conduite en maraîchage sous abri avec deux types de compost montre que, si peu d'effets ont été observés durant les 6 premières années, même en cas de forts apports, d'autres mécanismes liés au système de culture ont largement contribué à l'alimentation des plantes. Lors d'une expérimentation conduite depuis 6 ans, des apports annuels de deux types de compost ont permis, à forte dose, de relever le taux de carbone du sol, mais ont peu modifié ses autres propriétés physicochimiques. Aucun effet significatif n'a pu être mis en évidence sur les cultures maraîchères successives. En revanche, il a pu être mis en évidence que ces systèmes de culture présentaient des caractéristiques particulières. Les conditions de culture sous abri plastique génèrent une forte minéralisation de la matière organique endogène, et une lixiviation des éléments nutritifs limitée. Du fait de pratiques de surfertilisation fréquentes antérieurement en agriculture conventionnelle, les horizons profonds peuvent receler des stocks minéraux importants, dont une partie sera remobilisée par les cultures au cours des années qui suivent une reconversion en AB. Dans cet essai, cette contribution de la parcelle à l'alimentation des cultures a fortement compensé la réduction d'intrants pratiquée sur les cultures d'été jusqu'en 6ème année. L'hypothèse est faite que de tels effets masquent durablement l'incidence de changement des pratiques de fertilisation lié à la reconversion en agriculture biologique.
Techniques sans labour en agriculture biologique
Joséphine PEIGNÉ, Auteur ;
Hélène VEDIE, Auteur ;
Jacqueline DEMEUSY ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Cet article est la synthèse de plusieurs programmes de recherche, récemment démarrés, portant sur le travail du sol, et plus particulièrement les techniques sans labour, en grandes cultures et en maraîchage, en agriculture biologique. Ces travaux sont basés sur des essais au champ et des réseaux de parcelles chez des agriculteurs. Les observations agronomiques, obtenues durant la période de transition du labour vers les techniques sans labour, sont détaillées sur quelques sites expérimentaux et discutées au regard de l'ensemble des travaux conduits. En agriculture biologique (AB), le labour a plusieurs fonctions : préparation des semis, enfouissement des amendements organiques et contrôle des adventices. Cependant, les agriculteurs en AB s'intéressent aux techniques sans labour (TSL) dans la perspective de baisser leur coût de production tout en préservant leur sol. Des recherches menées en grandes cultures et maraîchage AB ont été développées dans différentes régions françaises à partir de sites expérimentaux et de réseaux de parcelles. L'objectif est d'évaluer l'impact des TSL en grandes cultures (travail superficiel à très superficiel sans retournement) et en maraîchage (planches permanentes) sur la fertilité du sol, le rendement des cultures et le contrôle des adventices. Dès les premières années d'adoption des TSL, on observe une prise en masse du sol, une augmentation du stock de carbone et des microorganismes dans les 0-15 cm. La biomasse lombricienne est plus importante en travail très superficiel qu'avec les autres techniques. La baisse du rendement n'est observée que pour un travail du sol très superficiel, et quelques situations de planches permanentes en raison du développement des adventices ou de problèmes d'implantation. Ainsi, peu de différences en termes d'adventices et de rendement sont mises en évidence entre le travail du sol superficiel (10-15 cm) et le labour en grandes cultures. Les travaux présentés étant récents, des interrogations demeurent sur l'impact des TSL en AB sur le long terme, et leur intérêt d'un point de vue économique, énergétique et environnemental.
Etude multi-site d'une nouvelle approche du travail du sol en maraîchage biologique : les planches permanentes
Hélène VEDIE, Auteur ;
Dominique BERRY, Auteur ;
Blaise LECLERC ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La réduction du travail du sol est une problématique de plus en plus importante, d'une part pour des raisons de préservation des sols et d'autre part pour des raisons énergétiques, le prix des carburants pouvant, dans les années à venir, être une charge croissante dans l'économie des exploitations. Néanmoins, peu de recherches portent sur des techniques simplifiées en maraîchage, et encore moins dans des systèmes de cultures biologiques, où la pression des adventices peut être un obstacle important. Cette étude présente les résultats de la pratique des planches permanentes qui a été évaluée en France sur quatre parcelles cultivées en maraîchage biologique en conditions pédo-climatiques contrastées. Après 3 à 7 ans de pratique, les résultats sont assez différenciés selon le type de sol (plus ou moins sensible à la compaction), le matériel utilisé, le type de légume (planté ou semé, racine ou non) et la pression des adventices. La suppression du labour sur cet itinéraire technique a permis d'augmenter l'activité biologique et de diminuer jusqu'à 30% les temps de travaux.
Variétés et semences pour l'Agriculture Biologique : une réponse pour les choux par la sélection participative en Bretagne
M. CONSEIL, Auteur ;
Véronique CHABLE, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Les professionnels bretons de la filière "Fruits et Légumes biologiques" d'IBB (Inter Bio Bretagne) et en partenariat avec l'INRA (GAP), ont initié en 2001 un travail de sélection de choux pour l'agriculture biologique à partir d'un programme d'évaluation de ressources génétiques issues de banques de gènes françaises (INRA) et européennes, sur la PAIS (Plateforme Agrobiologique d'IBB à Suscinio). Réalisé dans un premier temps dans le cadre d'un programme INRA-CIAB, le travail d'évaluation par les professionnels avec l'appui de la PAIS et de la recherche a permis d'identifier les meilleures populations en termes de qualité et d'adaptation au milieu. Un programme de sélection participative s'est ainsi naturellement mis en place et a permis le développement d'une dizaine de populations de choux. Au delà du programme CIAB, le travail de sélection de la PAIS s'est ensuite diversifié à la demande des professionnels afin de répondre à leurs besoins en variétés adaptées à la production biologique et au marché pour d'autres espèces potagères. La dynamique professionnelle aboutit aujourd'hui au développement de quelques variétés de légumes intéressantes pour la filière. Il reste cependant à optimiser les schémas de sélection et concevoir un espace réglementaire cohérent pour la sélection participative et l'AB.
Des variétés rustiques concurrentes des adventices pour l'agriculture durable, en particulier l'agriculture biologique
Laurence FONTAINE, Auteur ;
Marie-Hélène BERNICOT, Auteur ;
B. ROLLAND ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le durcissement de la réglementation européenne allant vers la réduction d'usage d'herbicides, le développement des résistances d'adventices, l'augmentation probable du coût des intrants chimiques et du désherbage mécanique lié au renchérissement de l'énergie sont autant de raisons justifiant actuellement la recherche de variétés concurrentes des adventices. Le programme présenté vise à favoriser la sélection de tels cultivars. Ce programme de trois ans a débuté en 2007 pour établir une méthode d'évaluation du pouvoir concurrentiel des variétés de blé vis-à-vis des adventices et favoriser la prise en compte de ce critère dans les programmes de sélection. La première année d'essais a permis d'identifier les caractères les plus explicatifs du pouvoir concurrentiel du blé (vis-à-vis de ray-grass d'Italie qui simulait les adventices) : la hauteur en premier lieu et, en complément, la couverture du sol et le port des feuilles. Ces facteurs restent cependant insuffisants pour prédire totalement le pouvoir de compétition des variétés de blé, en particulier les variétés intermédiaires, pour lesquelles, dans les essais considérés, des variations importantes d'une situation à l'autre ont été observées. Les résultats des deux années supplémentaires d'essais sont attendus.
Approches sanitaires comparées d'éleveurs ovins allaitants biologiques et conventionnels
Christian NICOURT, Auteur ;
Marc BENOIT, Auteur ;
Gabriel LAIGNEL ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le mode de conduite - biologique ou conventionnel - est supposé cliver les stratégies des agriculteurs. Les auteurs de l'étude ont voulu tester cette hypothèse en l'appliquant aux stratégies sanitaires des éleveurs d'ovins allaitants, qui s'accordent sur la fragilité sanitaire de leurs animaux. L'enquête se propose de mettre en évidence les conceptions qui orientent ce clivage. Pourquoi certains éleveurs en conduite biologique ont des dépenses sanitaires faibles, ce qui semble en accord avec les orientations de l'agriculture biologique, quand d'autres dépensent plus que les éleveurs conventionnels ? L'hypothèse est que se manifestent ainsi des conceptions de la santé et de la signification sociale des soins aux animaux différentes, qui transcendent la distinction entre élevage conventionnel et biologique. Face à l'homogénéité des stratégies sanitaires des éleveurs conventionnels, les auteurs montreront que les éleveurs biologiques se répartissent en deux catégories : les autonomes et les créatifs. Celles-ci renvoient à deux conceptions de la santé, qui nécessite un accompagnement pour les uns et des corrections pour les autres, et qui sont en lien avec leur rapport à la Nature.
Fonder l'évaluation de la thérapeutique sur l'individu ou sur le groupe ? Un exemple : homéopathie et strongles digestifs des ovins
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Les élevages biologiques, en accord avec leur cahier des charges, privilégient les traitements homéopathiques. Cette thérapeutique très particulière est sujette à controverse et les mesures d'efficacité sont difficiles à évaluer en raison de l'individualisation du traitement. Les auteurs proposent une méthodologie pour combler cette lacune. Le problème essentiel de l'utilisation de l'homéopathie, préconisée par le cahier des charges de l'élevage biologique, est sa validation en termes d'efficacité. Les auteurs ont élaboré une méthodologie d'appréciation fondée sur la construction de lots sensibles et résistants d'agneaux face aux parasites gastro-intestinaux, a posteriori. La méthodologie utilisée ne permet pas de valider l'intérêt de Teucrium marum pour le parasitisme gastro-intestinal des agneaux.
Les applications de l'identification électronique des petits ruminants au service de l'élevage biologique
C. MATON, Auteur ;
D. MONTAGNAC, Auteur ;
G. VIUDES ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'élevage biologique impose de fortes contraintes de production pour le suivi des animaux. Le développement de l'identification électronique individuelle offre la possibilité d'automatiser certaines tâches d'élevage, ce qui permet le respect du cahier des charges tout en réduisant la charge de travail. Les trois principales contraintes de l'élevage biologique, que sont la maîtrise de la reproduction sans hormones, les opérations de tri associées aux stratégies de traitements sanitaires et la certification géolocalisée des animaux peuvent être allégées par des automates qui s'appuient sur l'identification électronique individuelle. Les auteurs présentent respectivement un détecteur de chaleur, un couloir de tri dynamique qui permet entre autres d'ajuster les traitements antiparasitaires et un moyen de simplifier la certification des animaux sur des territoires convertis à l'agriculture biologique.
Evaluation de trois outils d'estimation de l'infestation par les parasites internes en production biologique d'agneaux d'herbe
Michel BOUILHOL, Auteur ;
C. CABARET, Auteur ;
Marion FOESSEL, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Depuis plusieurs années, un partenariat réunit, autour de la plate-forme "Agriculture biologique" de l'INRA de Theix et du Pôle Scientifique Bio Massif Central, différents acteurs soucieux de rechercher des solutions aux difficultés rencontrées en élevage biologique et particulièrement en production ovine (Cabaret, 2004 ; Laignel 2004). Dans ce contexte, cette étude vise le double objectif de répondre à une attente forte des producteurs dans la maîtrise du parasitisme interne et d'expérimenter des méthodes d'estimation du niveau parasitaire innovantes ou déjà évaluées dans d'autres conditions environnementales, à l'étranger. Ce travail est conduit en ferme, avec toutes les contraintes que cela impose. Ce travail exploratoire avait pour objectif de tester des méthodes d'évaluation de la charge parasitaire d'ovins, autres que la coprologie, afin d'identifier rapidement les animaux les plus infestés. Les trois outils d'estimations de l'infestation mis en oeuvre (état général d'après le berger, anémie FAMACHA©, état de la laine mesuré par spectrofluorométrie) n'ont pas été reliés avec l'indicateur de référence de l'infestation par les parasites du tube digestif (concentration des oeufs et oocystes dans les matières fécales). Ils ne peuvent donc pas servir à repérer les animaux qui nécessiteraient un traitement dans une stratégie de traitement ciblé sélectif. Le FAMACHA© est le seul de ces outils qui a été éprouvé en vraie grandeur, avec succès, dans des zones tropicales ou méditerranéennes, dans des conditions où le strongle très majoritaire est Haemonchus contortus, ce qui n'est pas le cas dans les régions tempérées plus fraîches concernées par l'étude.
Le traitement des mammites cliniques de la vache laitière par des huiles essentielles
C. LEFEVRE, Auteur ;
M. KAMMERER, Auteur ;
M. LE GUENIC, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Il existe peu de données sur l'efficacité thérapeutique des plantes chez les animaux, et peu de médicaments vétérinaires compatibles avec le cahier des charges de l'élevage biologique. Cet article présente les études en cours en Bretagne et Pays de la Loire sur l'intérêt des huiles essentielles dans le traitement des mammites de la vache laitière. Les essais réalisés sur le terrain ont permis le traitement de 100 mammites cliniques par injection intramammaire de 10 ml de préparation à base d'huiles essentielles. Une formulation à base d'huile de Thymus satureoides, Rosmarinus verbenone et Laurus nobilis (1,5% chacun dans de l'huile de tournesol) a été testée sur 55 mammites. Les 45 autres ont été traitées par Thymus vulgaris et Rosmarinus verbenone seulement (6% chacun, en solution huileuse ou en suspension aqueuse). Le taux de guérison, comparable quel que soit le médicament testé, est de l'ordre de 40 % des cas seulement.
Maîtriser la reproduction en élevage ovin biologique : influence de facteurs d'élevage sur l'efficacité de l'effet bélier
Hervé TOURNADRE, Auteur ;
Maria-Teresa PELLICER, Auteur ;
François BOCQUIER, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'effet mâle qui est une technique de maîtrise naturelle de la reproduction chez les ovins est une alternative aux traitements hormonaux qui sont interdits en élevage biologique. Elle permet d'induire de façon relativement synchronisée ovulation et oestrus chez les brebis en période d'anoestrus saisonnier et d'envisager l'utilisation de l'insémination artificielle. Cependant, l'efficacité de l'effet mâle varie selon certains facteurs d'élevage. Sont présentés ici les effets de la date d'introduction des béliers, de la durée de tarissement et du niveau alimentaire des brebis en situation d'élevage biologique. Une des façons d'améliorer l'efficacité de l'effet bélier est de se placer dans de bonnes conditions d'élevage. Ainsi, la proportion de brebis dont l'ovulation est induite augmente lorsque la date d'introduction des mâles est plus tardive (55% en avril vs 81% fin mai, p<0,05) et avec l'allongement de l'intervalle entre le tarissement et la mise en lutte : de 29% à 84% (p<0,001) pour des intervalles respectifs de 22 et 86 jours. La fertilité de ces brebis est également meilleure fin mai qu'en avril (86% vs 39%, p<0,01) et lorsque l'intervalle écoulé depuis le tarissement est accru : respectivement 55% et 81% (p=0,09). Enfin, le moment d'apparition des premières ovulations fertiles est retardé chez les brebis en état corporel faible car elles présentent davantage de cycles courts (67%) que les brebis en bon état (41%, p<0,05).
Approche multi-niveaux de la gestion des bio-agresseurs : moyen d'analyse des expérimentations du Groupe de Recherche en Agriculture Biologique
Vianney LE PICHON, Auteur ;
Lionel ROMET, Auteur ;
Jérôme LAMBION, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Pour accompagner les agriculteurs vers des pratiques alternatives et une gestion durable des agrosystèmes, il est important que les acteurs de la recherche agronomique et de l'expérimentation disposent d'outils d'analyse et de pilotage des actions à conduire. Le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique (GRAB) propose une approche multi-niveaux basée sur sa longue expérience. La gestion des bio-agresseurs repose, selon les principes de l'agriculture biologique, sur une approche globale de l'agrosystème en lien avec les écosystèmes environnants. Cependant, la demande par les producteurs de solutions de protection rapidement opérationnelles peut amener l'expérimentateur à privilégier la recherche de mesures basées sur les produits phytosanitaires. Depuis 30 ans, le Groupe de Recherche en Agriculture Biologique conduit des expérimentations en productions végétales biologiques. Il a cherché à développer une grille d'analyse de ses résultats pour les situer vis-à-vis des principes de l'approche globale des écosystèmes. Cette analyse s'est inspirée de différentes approches multi-niveaux de la protection des cultures. Elle hiérarchise les expérimentations en 3 niveaux suivant le caractère plus ou moins direct de la protection vis-à-vis des bio-agresseurs. Le nombre d'expérimentations conduites par niveau a ainsi été suivi pendant neuf années. Des expérimentations dans chacun des niveaux ont montré des résultats d'efficacité. Mais, les limites rencontrées ont engendré un accroissement des recherches du GRAB vers les niveaux d'approche global du système. Cette analyse multi-niveaux s'avère prometteuse pour piloter le choix des futures expérimentations d'une station ou d'une filière. Elle peut permettre de veiller à l'équilibre entre niveaux, et d'anticiper les compétences et les partenariats nouveaux requis par les approches globales.
Les verrous phytosanitaires en production de raisin de table dans le Sud-est de la France
C. REYNAUD, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Malgré une demande grandissante des consommateurs pour des fruits "biologiques", de nombreux producteurs de raisin de table de la région Provence Alpes Côte d'Azur hésitent à faire le pas vers ce mode de production, craignant une qualité phytosanitaire moins maîtrisée, une chute de tonnage commercialisé et des temps de travaux entraînant des coûts élevés. Dans ce contexte et à la demande de la profession, depuis 1997 au Domaine Expérimental La Tapy, station d'expérimentation au service des producteurs régionaux de cerise et de raisin de table, une parcelle est conduite selon les principes de l'agriculture biologique afin de mettre à jour certains verrous techniques de ce mode de culture, et ce, en comparaison avec une autre parcelle, conduite en agriculture raisonnée. La variété Muscat de Hambourg, commune aux deux parcelles, sert de référence pour les différentes observations. Les résultats concernent essentiellement la qualité phytosanitaire des vignes. L'exigence qualitative d'absence d'oïdium en raisin de table est difficilement atteinte en production biologique, même avec des passages répétés à cadences resserrées en cas de forte pression. La gestion du Botrytis est liée à la climatologie, la prophylaxie est donc de rigueur. Les faibles populations d'Eudémis et l'absence de Cochylis sur les parcelles et la bonne efficacité des traitements spécifiques, même en lutte biologique, à l'aide de produits à base de Bacillus thuringiensis, ont entraîné des dégâts nuls à négligeables sur les deux parcelles observées. Un suivi des populations de cicadelles vertes (Empoasca vitis) montre qu'il n'y a pas eu de remontée de population de larves. La présence régulière d'auxiliaires dans cette parcelle explique en partie la faible présence de cicadelles vertes.
L'argile kaolinite, une nouvelle méthode de lutte par barrière minérale protectrice contre le puceron vert du pêcher Myzus persicae Sulz
Alain GARCIN, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le puceron vert Myzus persicae Sulz. est un ravageur majeur du pêcher. Il peut occasionner des dégâts considérables, compromettant la récolte de l'année, mais aussi la vie de toute une partie de la charpente, voire de l'arbre. De plus, il s'agit de l'un des vecteurs du virus de la Sharka. Pour lutter contre ce ravageur, des essais ont été mis en place par le Ctifl depuis 2005, afin d'évaluer l'efficacité d'un produit à base d'argile kaolinite, le Surround® WP, suivant sa période d'application, dans un verger conduit en agriculture biologique, ainsi que dans un verger en protection raisonnée, en comparaison avec un aphicide chimique. L'argile peut être positionnée soit à la chute des feuilles pour contrarier les pontes, soit au printemps pour empêcher l'installation des fondatrices. L'argile positionnée en automne permet de réduire d'environ 50 % les pontes d'oeufs d'hiver. Au printemps, le Surround® seul appliqué à l'automne n'est pas suffisant pour limiter les foyers de pucerons, mais il peut s'intégrer dans une stratégie de protection raisonnée, associé à l'application d'huiles minérales en fin d'hiver.
Evaluer les résistances variétales pour lutter contre la carie commune en production de céréales biologiques en particulier le blé tendre
Laurence FONTAINE, Auteur ;
Philippe DU CHEYRON, Auteur ;
P. MORAND, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La carie commune du blé (causée par le champignon Tilletia caries ou Tilletia foetida) est une maladie en nette recrudescence en agriculture biologique, mettant en péril l'équilibre de la filière des céréales biologiques françaises. La recherche de méthodes de lutte adaptées à l'agriculture biologique s'impose, sachant qu'aucun traitement de semences n'est efficace à 100%. L'utilisation des résistances variétales apparaît comme une voie prometteuse pour limiter la propagation de la maladie. Depuis 2000, un essai, destiné à évaluer les résistances des variétés de blé tendre à Tilletia caries, est conduit chaque année par ARVALIS-Institut du végétal. Ces essais ont permis d'identifier l'existence d'une forte variabilité de comportements vis-à-vis de cet agent pathogène au sein des variétés cultivées en France. Mais aucune variété répondant aux critères spécifiques de l'agriculture biologique ne présente de niveaux de résistances suffisants. Parallèlement, un réseau européen d'essais a permis de révéler une forte interaction génotypes X milieux, soulignant la nécessité de consolider ces premières observations en augmentant le nombre de lieux d'essai, mais aussi d'identifier les gènes de virulence présents en France ainsi que les gènes de résistances présents dans les variétés.
Manipulations des habitats du verger biologique et de son environnement pour le contrôle des bio-agresseurs. Des éléments pour la modulation des relations arbre-ravageurs-auxiliaires
Sylvaine SIMON, Auteur ;
Benoït SAUPHANOR, Auteur ;
H. DEFRANCE, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Les conditions d'habitat et le niveau de ressources conditionnent la présence et le développement des espèces animales. Elles sont donc à même d'influer sur le développement des ravageurs des cultures et de leurs ennemis naturels. En vue d'optimiser la protection du verger biologique, les possibilités de manipuler l'habitat des ravageurs et des auxiliaires ont été explorées au niveau : (i) de la conduite architecturale de l'arbre et (ii) des formations arbustives (haies) de bordure de verger, avec, respectivement, étude de l'effet sur les arthropodes de modifications structurelles de la branche fruitière et de l'introduction de diversité végétale dans l'agrosystème. En verger biologique, pour lequel le recours à la lutte directe contre les ravageurs est limité, les possibilités de manipulation de l'habitat des ravageurs et des auxiliaires (l'arbre fruitier et l'environnement végétal du verger) ont été explorées à partir d'expérimentations pluriannuelles en verger de pommiers biologiques et de poiriers. La conduite architecturale du pommier a un impact sur le développement de ses principaux ravageurs. Une étude comparant deux systèmes de conduite a montré un effet globalement freinant (pucerons, acariens) ou parfois favorisant (carpocapse) d'un système de conduite nouvellement mis au point et validé pour son intérêt agronomique, la conduite centrifuge, par rapport à une conduite classique en Solaxe. L'étude d'une formation arbustive expérimentale (haie de bordure) conçue pour optimiser la protection du verger de poiriers a par ailleurs permis de valider les principes de base d'une introduction raisonnée de diversité végétale dans l'environnement du verger : existence d'une succession de ressources pour les auxiliaires actifs sur le(s) ravageur(s)-clé(s) de la culture, innocuité pour les cultures (absence de ravageurs ou maladies communs avec les cultures). Ces travaux et d'autres études suggèrent que la manipulation de l'environnement végétal du verger modifie l'entomocénose. En revanche, le bénéfice potentiel en verger se limite au contrôle des ravageurs tolérés à des niveaux de population élevés.
Elevage de bovins allaitants en agriculture biologique dans le Massif Central : analyse des résultats technico-économiques
Patrick VEYSSET, Auteur ;
Julien GLOUTON, Auteur ;
Didier BEBIN, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Un système de production bovin allaitant en AB est tout à fait compatible avec la productivité et la santé des animaux. Sa réussite économique reposera sur la meilleure valorisation possible des ressources de l'exploitation ainsi que sur la plus-value des animaux de boucherie commercialisés sur le marché bio. Le Massif Central détient 25 % des vaches allaitantes françaises certifiées AB. Afin d'obtenir des références technico-économiques, 22 élevages bovins allaitants AB ont été suivis en 2004, dont 13 en échantillon constant depuis 2001. Ces exploitations herbagères sont toutes situées en zone défavorisée. Le chargement et la production de viande vive/UGB y sont 20 % plus faibles que chez les conventionnels. La plus-value sur le prix de la viande n'est que de 9 % car, suite aux difficultés de mise en marché, les animaux engraissés ne représentent que 45 % des ventes alors que seuls les animaux gras sont valorisés sur le marché bio. Le produit global à l'ha est inférieur de 16 % à celui des conventionnels, ce résultat étant compensé par de faibles charges opérationnelles (- 35 %), d'où une meilleure efficacité économique. Le revenu par unité de main d'oeuvre est comparable entre AB et conventionnels.
Valorisation par les vaches laitières de mélanges céréales/protéagineux fermiers dans une ration hivernale
Xavier COQUIL, Auteur ;
Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ;
Claude BAZARD, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La valorisation par les vaches laitières de trois mélanges céréales/protéagineux fermiers sous forme de grains (avoine/féverole, orge/lupin et triticale/pois) en complément d'une ration de foins de luzerne/dactyle et de prairie permanente a été étudiée au sein d'un système de polyculture-élevage laitier biologique. Cet essai a été réalisé en carré latin, comportant 3 lots de 8 vaches laitières (50% Holstein, 50% Montbéliarde). Les animaux recevaient 4 kg/VL/j d'un des mélanges céréales/protéagineux, 8 kg MS/VL/j de foin de luzerne/dactyle et du foin de prairie permanente ad libitum. Les rations testées ont présenté un bon équilibre azote/énergie, mais variant significativement selon la ration (101 à 106 g PDIN/UFL). La production laitière (20,3 kg de lait/VL/j) et le taux butyreux (41,3 g/kg de lait) n'ont pas varié significativement selon la ration ingérée. Les vaches laitières ayant reçu le mélange avoine/féverole ont eu un TP significativement inférieur par rapport aux deux autres mélanges. Ce résultat est expliqué par (i) un surplus d'azote par rapport à l'énergie et (ii) une teneur en amidon plus faible en comparaison aux 2 autres rations. Les concentrés ont faiblement contribué à la fourniture d'azote dans la ration (22,6% des apports de PDIN). Ainsi, dans des systèmes de polyculture élevage laitiers biologiques possédant des fourrages riches en azote, le choix de mettre en culture des associations céréales/protéagineux et le choix de la composition de ces associations doivent être prioritairement raisonnés sur la base de leurs intérêts agronomiques, et non zootechniques, puisqu'elles ne sont pas indispensables à l'équilibre des rations des vaches laitières.
Performances techniques et économiques en élevage ovin viande biologique : observations en réseaux d'élevage et fermes expérimentales
Marc BENOIT, Auteur ;
Gabriel LAIGNEL, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Même si l'intensification de la reproduction est limitée en élevage ovin biologique, les performances techniques peuvent être de bon niveau. La principale contrainte est économique, avec des charges d'alimentation élevées et une plus-value aléatoire sur le prix de la viande ; il faut alors caler l'organisation du système d'élevage sur les caractéristiques des disponibilités alimentaires, fonction du contexte pédoclimatique. Un réseau de 42 fermes ovines (13 en AB) montre qu'en montagne, les marges par brebis sont inférieures de 24% en AB du fait de coûts alimentaires très élevés et comparables en plaine grâce à une forte autonomie alimentaire (culture de fourrages et de céréales). L'analyse de 4 fermes de démonstration montre que face à des contextes variés, des stratégies de conduite d'élevage spécifiques s'imposent, basées sur la présence de terres labourables ou non. Si leur proportion est limitée, les mises bas sont réparties également entre le printemps et l'automne afin de maximiser l'autonomie fourragère. Lorsque des cultures sont possibles, les mises bas sont centrées sur l'automne, avec une bonne valorisation des agneaux. En élevage allaitant, bio mais aussi conventionnel, de hauts niveaux d'autonomie fourragère et alimentaire sont aujourd'hui incontournables pour assurer la viabilité économique.
Est-il possible d'améliorer le rendement et la teneur en protéines du blé en agriculture biologique au moyen de cultures intermédiaires ou de cultures associées ?
Eric JUSTES, Auteur ;
Laurent BEDOUSSAC, Auteur ;
Loïc PRIEUR, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'objectif du travail est de trouver des systèmes de culture durables pour produire en AB des rendements de blé réguliers et de bon niveau avec une teneur en protéines satisfaisante. La démarche repose sur une valorisation optimale des ressources naturelles en azote provenant de la minéralisation du sol et de la fixation symbiotique. D'une part, des cultures intermédiaires ont été semées en été et enfouies avant le semis du blé réalisé en novembre afin de limiter les pertes hivernales d'azote nitrique. D'autre part, le blé a été cultivé en association avec une légumineuse à graines (pois ou fèverole d'hiver). Les cultures intermédiaires sont efficaces dans leur rôle de piège à nitrate et permettent d'augmenter le rendement et la teneur en protéines du blé lors des années pluvieuses. En culture associée, le rendement du blé est réduit mais la teneur en protéines est significativement augmentée et le rendement total (blé+légumineuse) est plus élevé. Ainsi, en AB, les cultures associées sont plus efficaces pour utiliser les ressources naturelles en azote. Il reste cependant i) à optimiser les itinéraires techniques de ces systèmes de culture, et, ii) déterminer la place des associations au sein des rotations et analyser leur effet pour la gestion des bioagresseurs.
Analyse énergétique des systèmes de grandes cultures biologiques. Impact du niveau d'intensification
Bruno COLOMB, Auteur ;
Anne GLANDIERES, Auteur ;
Françoise CARPY-GOULARD, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Les systèmes de grandes cultures biologiques dans les exploitations sans élevage font face à des difficultés de maîtrise technique de la production et de valorisation économique sur le marché. Ils sont aussi questionnés sur leurs impacts environnementaux et la pression qu'ils exercent sur des ressources peu ou non renouvelables. La présente étude vise à apporter un éclairage sur les performances énergétiques en fonction du niveau d'intensification choisi par les agriculteurs. Elle repose sur une enquête des pratiques culturales auprès de 19 exploitations agricoles de la région Midi-Pyrénées. L'étude fait apparaître une variabilité importante des principaux paramètres de l'analyse énergétique appliquée à 44 successions culturales biologiques de quatre années chacune. Le niveau d'intensification des systèmes, appréhendé en termes de recours ou non à la fertilisation organique sur céréales et à l'irrigation sur cultures d'été (légumineuses à graines principalement) explique en grande partie cette variabilité. La consommation énergétique moyenne varie de 5 000 à 12 270 MJ/ha/an selon le niveau d'intensification. La production énergétique varie de 35 500 à 43 950 MJ/ha/an. Consommation et production énergétiques variant dans le même sens avec le degré d'intensification, le gain énergétique est stable avec une valeur moyenne de 29 300 MJ/ha/an. L'efficience énergétique diminue de 7,1 MJ/MJ pour les successions culturales non fertilisées et non irriguées, à 3,5 MJ/MJ pour les successions fertilisées et irriguées, où le soja et la féverole tiennent une place importante.
Comment gérer la nécessaire approche pluridisciplinaire et transversale des programmes de recherche en agriculture biologique ? L'exemple du programme « pain bio »
Philippe VIAUX, Auteur ;
Bruno TAUPIER-LETAGE, Auteur ;
Joël ABECASSIS, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Ce programme a été élaboré dans une approche systémique à partir de 5 propositions de recherches. Il a mobilisé plus de 30 chercheurs de différentes disciplines (de la génétique à la sociologie) en fédérant 9 laboratoires de la recherche publique, 5 Instituts techniques, 3 organismes de développement et 4 entreprises privées. Le programme a privilégié une démarche d'ingénierie « reverse » en partant des attentes des consommateurs pour remonter les différents maillons de la filière. Plutôt que de reprendre l'ensemble des résultats obtenus et publiés par ailleurs, cet article s'attache à montrer les liens qui se sont structurés entre les différentes approches développées au cours de ce programme. Une étude qualitative de la perception et des attentes des consommateurs a permis de montrer que le pain biologique était perçu comme un produit naturel, nourrissant et sain et que les caractéristiques organoleptiques (volume, texture…) bien que déterminantes ne pouvaient à elles seules rendre compte de la qualité des produits. Les caractéristiques nutritionnelles et sanitaires sont aussi à considérer, et d'autant plus que l'on s'adresse à des consommateurs occasionnels. A partir de cette analyse, des travaux ont été engagés pour rechercher des conditions de transformation des grains en farine puis des farines en pains qui répondent à ces attentes. Les travaux réalisés ont permis de mettre au point et de valider à l'échelle industrielle de nouveaux diagrammes de mouture qui permettent d'accroître la teneur en fibres et en micro-nutriments des farines. Les études sur le procédé de panification ont montré une production plus importante de bactéries lactiques avec les farines de meules, probablement en lien avec le taux d'amidon endommagé des farines. Une acidification du milieu, due à la fermentation par levain, accroît l'activité phytasique avec pour conséquence d'augmenter la biodisponibilité des minéraux, notamment du magnésium. L'impact des pratiques agronomiques et les perspectives offertes par la sélection génétique ont également été explorés. A partir de ces résultats, la dernière phase du programme a nécessité la collaboration de plusieurs laboratoires pour produire des pains prototypes. Ces pains ont été évalués par 2 panels de 60 personnes dans deux régions françaises. Les résultats obtenus ont montré qu'il était possible d'obtenir des pains satisfaisant les attentes sensorielles et nutritionnelles des consommateurs en ajustant les procédés de fractionnement et de panification aux caractéristiques des blés. Ce programme a créé une dynamique entre les différents partenaires associés à ce projet. Ainsi, il a été l'épine dorsale de plusieurs programmes satellites complémentaires qui ont enrichi les travaux initialement prévus tout en étant intégrés et soutenus par le comité de pilotage.
Variations de la composition en éléments majeurs de variétés de blé conduites en modes biologique et conventionnel : premiers résultats
Agnés PIQUET, Auteur ;
Stéphane SAUVAT, Auteur ;
Gérard BRANLARD, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Dans un contexte de carences nutritives multiples, la maîtrise de la densité nutritionnelle des produits céréaliers, source majeure de l'alimentation, est recherchée. Face à un grand nombre de facteurs de variation de la qualité nutritionnelle des céréales produites, une étude a été initiée en 2006 à partir d'essais variétaux conduits en mode biologique (présentée ici). Elle s'inscrit dans un programme de recherche des déterminants agro-physiologiques de la variabilité de la qualité nutritionnelle de céréales cultivées selon deux axes, l'un orienté composants minéraux et l'autre métabolites secondaires. L'étude conduite chaque année sur la caractérisation de variétés destinées à la panification en mode biologique a été complétée par une analyse nutritionnelle en 2005-2006. Le dispositif expérimental comprenait trois variétés de blés améliorants et de force (Atrium, Ataro et Renan) et trois densités différentes (200, 400, 600 grains/m2) conduits sur deux types de sol représentatifs des conditions de culture biologiques (BIO) et conventionnelles (CONV) de la région Auvergne. Les caractéristiques mesurées sont la productivité, les aptitudes technologiques et la valeur nutritionnelle (présentée ici par les éléments majeurs N, P, K, Ca, Mg). Les rendements obtenus sont faibles, particulièrement en BIO (23q/ha) suite aux conditions climatiques défavorables. Malgré les rendements faibles, les teneurs dans les grains, en certains éléments rentrant dans la valeur nutritionnelle comme Mg et P, restent normales en conduite biologique. Le faible poids de mille grains et la précocité de la variété Atrium n'ont pas permis d'augmenter la densité nutritionnelle des grains en 2006. Ces résultats devront être confortés pour, à terme, permettre de proposer une typologie de variétés intégrant un ensemble de métabolites nutritionnellement intéressants en adéquation avec les pratiques culturales et le milieu. Cette typologie servira à l'obtention de pains à bénéfices santé.
De l'Image à la Technologie : une approche pluridisciplinaire pour l'amélioration de la qualité du pain biologique
Agnès ALESSANDRIN, Auteur ;
Marie-Hélène DESMONTS, Auteur ;
Hubert CHIRON, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'action de recherche présentée vise à l'amélioration de la qualité des produits biologiques. Elle offre une mise en regard entre la construction de l'image et la construction technologique appliquée au pain, produit emblématique de la gastronomie française. Les résultats portent sur la définition de prototypes biologiques bien perçus des consommateurs et ouvrent une réflexion sur la mise en oeuvre de la pluridisciplinarité. L'action s'insère dans une recherche sur l'amélioration de la qualité des pains issus de l'Agriculture Biologique (AB). Elle vise à définir et à tester des prototypes de pains biologiques bien perçus des consommateurs. Ceci est réalisé grâce à l'analyse des représentations et préférences des consommateurs et leur mise en confrontation avec les dimensions technologiques, sensorielles et nutritionnelles des produits. La démarche pluridisciplinaire met en oeuvre une approche qualitative combinant trois réunions de groupe de consommateurs tant fidélisés que ponctuels et des séances de confrontation avec les partenaires scientifiques du programme. De là, quatre prototypes de pains biologiques ont pu être formalisés puis testés auprès d'un échantillon de 120 consommateurs répartis sur deux sites (Angers et Strasbourg). D'un point de vue opérationnel, des propositions de pains biologiques bien perçus des consommateurs sont formulées. Au niveau méthodologique, les apports de la transdisciplinarité sont discutés.
Evaluation et amélioration de la durabilité de l'agriculture biologique : éléments de débats
Mathieu CAPITAINE, Auteur ;
Christophe DAVID, Auteur ;
Robin FREYCENON, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'agriculture biologique (AB), comme toutes formes d'agricultures, doit se poser et se pose la question de son amélioration, mais aussi de l'évaluation de ses systèmes techniques de production. Un tel enjeu implique d'avoir défini, si possible collectivement, les objectifs à atteindre pour initier des innovations, développer une maîtrise technique de la production tout en se questionnant sur les performances économiques et environnementales. Parler de durabilité de l'AB conduit à s'interroger sur des problématiques multiples telles que, par exemple, son rôle dans la préservation de la biodiversité, dans la limitation des émissions de gaz à effet de serre ou dans la préservation des ressources en eau… Comprendre comment les ressources naturelles sont mobilisées et/ou affectées par les activités de production et de transformation conduites en AB pour favoriser la mise au point de systèmes techniques innovants, respectueux de l'environnement. Au-delà des enjeux environnementaux, le type, la qualité et la destination des produits générés, l'atteinte d'objectifs économiques ou de transferts sociaux, les conditions de travail et de qualité de vie des acteurs engagés, l'insertion dans un territoire (maintien ou création de liens sociaux, participation à un projet, contribution à une identité, apport de plus-value, etc.) sont autant de domaines qui méritent d'être examinés. Dans cette liste non exhaustive de thématiques, on retrouve les trois dimensions, environnementale, économique et sociale, associées au développement durable. Mais la définition du développement durable renvoie également à une posture dynamique (positionnement en termes d'amélioration continue, de recherche de marges de progrès) et à un recours à l'évaluation (AFNOR, 2003), ce qui incite à définir les méthodes et les critères retenus au regard des objectifs que l'on souhaite atteindre. Sept exposés ont été présentés et discutés lors de cette session. Ils étaient complétés par cinq posters. Après avoir présenté les thématiques et le contenu de ces contributions, les auteurs ont essayé d'envisager leurs apports au regard des enjeux dont le développement durable est porteur. Ils ont ensuite abordé les voies choisies par les différentes équipes en termes de démarches et de méthodes de recherche.
Protection phytosanitaire et biodiversité en agriculture biologique. Le cas des vergers de pommiers
Benoït SAUPHANOR, Auteur ;
Sylvaine SIMON, Auteur ;
Catherine BOISNEAU, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La protection des vergers nécessite de nombreux traitements antiparasitaires, quel que soit le cahier des charges. L'agriculture biologique (AB) utilise des fongicides minéraux et des insecticides d'origine végétale, microbiologiques ou dérivés ; l'arboriculture conventionnelle a essentiellement recours à la chimie de synthèse. Evalués au moyen d'indicateurs synthétiques, ces différents programmes de protection ne se distinguent pas fondamentalement en termes d'impacts environnementaux. Les observations biologiques directes dans le verger et dans son environnement immédiat indiquent cependant un effet de l'AB moindre que celui du conventionnel sur les lombrics, les communautés aviaires, et sur l'abondance globale des arthropodes. Des réponses opposées sont enregistrées pour les hyménoptères parasitoïdes et les acariens prédateurs, sensibles aux applications répétées de fongicides minéraux contre la tavelure. Peu diversifiés, les insecticides biologiques dont les modes d'action s'apparentent souvent à ceux des molécules de synthèse sont fréquemment répétés, donc sujets à l'acquisition de résistances par les ravageurs cibles. Si la préservation de la biodiversité n'est pas acquise par le simple respect du cahier des charges AB, elle semble bien prise en compte par les arboriculteurs biologiques, conscients de son utilité pour la limitation des infestations parasitaires.
Effets de la dynamique des pratiques culturales lors de la conversion à l'Agriculture Biologique sur la végétation des prairies permanentes
Etienne GAUJOUR, Auteur ;
Bernard AMIAUD, Auteur ;
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'objectif de cette étude est de déterminer l'impact de pratiques agricoles lors de la conversion à l'AB sur la composition de la végétation herbacée prairiale, en considérant les pratiques passées de ces parcelles. Les conséquences des pratiques sont évaluées à partir des caractéristiques taxonomiques (richesse, diversité et équitabilité spécifiques), fonctionnelle (richesse en attributs de propriétés fonctionnelles pour chaque propriété) et agronomique (valeur pastorale) de la végétation. Une typologie des prairies basée sur les pratiques mises en oeuvre durant six ans (5 avant le début de conversion et 1 après) a permis aux auteurs d'établir 3 classes : l'une contenant des parcelles subissant généralement deux fauches annuelles, l'autre des parcelles avec une forte intensité de pâturage et la dernière contenant des parcelles avec des pratiques diversifiées. Les auteurs montrent dans ce travail que les parcelles fauchées et peu fertilisées ont une richesse spécifique supérieure aux autres (23,2 et 16,9 et 17 espèces respectivement), mais une valeur pastorale plus faible (45,9 et 66,8 et 68,6 respectivement). Ces parcelles fauchées ont également une diversité fonctionnelle supérieure aux autres pour deux propriétés étudiées : mode de dispersion des semences et stratégie d'établissement selon Grime. Les parcelles avec des pratiques diversifiées ont une végétation fonctionnellement plus diversifiée. Enfin, les pratiques n'expliquent pas seules les différences de végétation. Les auteurs supposent que la dynamique de végétation suite à la conversion à l'AB est juste initiée, et que les caractéristiques paysagères agissent également sur la composition taxonomique et fonctionnelle de la matrice prairiale.
Evaluation multicritère de la durabilité agro-environnementale de systèmes de polyculture élevage laitiers biologiques
Xavier COQUIL, Auteur ;
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ;
Catherine MIGNOLET, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'équipe de recherche de l'INRA de Mirecourt travaille au prototypage de systèmes agricoles durables sur le plan agro-environnemental. Ce travail vise à déterminer les conditions pratiques de la mise en oeuvre de systèmes agricoles a priori durables. Ainsi, deux systèmes laitiers biologiques a priori durables ont été conçus dans le cadre d'une démarche « participative » : un système laitier herbager et un système de polyculture élevage laitier testés dans le cadre d'une expérimentation système. Ces systèmes visent à atteindre des objectifs agricoles et environnementaux. Ils sont conduits suivant des règles de décision multi-objectifs, formalisant le pilotage des systèmes, et sont évalués sur les plans biotechniques et pratiques via un dispositif expérimental pluriannuel structuré, complété par le recours à une évaluation assistée par modèles. Ce dispositif d'évaluation est mis au service de la re-conception afin d'améliorer « pas à pas » (i) la durabilité agro-environnementale des systèmes évalués et (ii) les conditions pratiques de mise en oeuvre de ces systèmes de production durables sur le plan agroenvironnemental. Les connaissances issues de cette démarche de conception/évaluation, centrée sur l'expérimentation système, nécessiteront une validation par une confrontation à des situations d'exploitations agricoles commerciales.
Le modèle Dexi-SH* pour une évaluation multicritère de la durabilité agroécologique des systèmes d'élevage bovins laitiers herbagers
Mathilde GERBER, Auteur ;
Laura ASTIGARRAGA, Auteur ;
Christian BOCKSTALLER, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le modèle Dexi-SH* est un modèle d'évaluation multicritère ex ante de la durabilité agro-écologique des systèmes d'élevage bovins laitiers herbagers. La structuration de l'arbre hiérarchique s'est inspiré de celui du modèle Masc (Sadok et al., 2007). L'objectif de durabilité agro-écologique a été désagrégé en trois sous-objectifs : la durabilité des ressources biotiques, la durabilité des ressources abiotiques et les risques sur l'environnement. Ces sous-objectifs ont été déclinés en critères d'évaluation, renseignés par (i) des indicateurs issus de connaissances scientifiques ou (ii) des critères établis par la consultation d'experts. Le choix des critères d'évaluation et leurs modalités d'agrégation ont été discutés au sein d'un groupe pluridisciplinaire de scientifiques. Le modèle permet d'évaluer ex ante les systèmes d'élevage dans de nombreuses situations pédo-climatiques. La vision de la durabilité peut être modulée par l'utilisateur du modèle en modifiant les pondérations.
Evaluation agri-environnementale de la conduite de la vigne en agriculture biologique et en production intégrée
D. FORGET, Auteur ;
J. LACOMBE, Auteur ;
A. DURAND, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La production biologique est souvent considérée comme le système de conduite le plus respectueux de l'environnement, même si la production intégrée vise également des objectifs de diminution des impacts de l'agriculture sur le milieu naturel. L'INRA a conduit, de 2001 à 2004, une première étude limitée à l'échelle parcellaire sur deux cépages (Merlot N et Cabernet Sauvignon) de son vignoble de Couhins, cru classé de Graves, implanté sur deux parcelles selon le cahier des charges de l'Agriculture Biologique et deux parcelles en production intégrée, selon des règles de décision visant à limiter le nombre de traitements phytosanitaires. Les modes de production ne diffèrent que par la protection phytosanitaire (choix des produits et stratégie d'application). Un bilan agri-environnemental de ces deux systèmes a été réalisé pour l'année 2003, à l'aide de la méthode INDIGO Vigne au niveau parcellaire. L'impact environnemental de la production intégrée s'avère ici plus favorable que celui de l'agriculture biologique, notamment au niveau des indicateurs Phytosanitaire et Energie en raison du nombre plus élevé de passages pour appliquer les traitements phytosanitaires dans la conduite en agriculture biologique avec par conséquent une consommation en énergie plus importante, ainsi que par l'utilisation de cuivre ayant un impact important sur les eaux de profondeur, le sol et l'air. Les deux systèmes peuvent diminuer leur impact environnemental en limitant le nombre de passages des tracteurs pour l'entretien du sol. L'enherbement de l'inter-rang, quand la vigueur de la vigne le permet, constitue une solution efficace. L'entretien du sol constitue un enjeu important pour diminuer l'impact de la viticulture sur l'environnement.
Rémanence des pesticides dans les eaux issues de parcelles agricoles récemment converties à l'Agriculture Biologique
Damien SCHRACK, Auteur ;
Xavier COQUIL, Auteur ;
Agnés ORTAR, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'utilisation importante des produits phytosanitaires en agriculture a engendré la contamination des eaux superficielles et souterraines qui constituent les ressources destinées à la consommation humaine. La Directive Cadre Européenne 91/474 impose une obligation de résultats : un retour à un bon état écologique d'ici à 2015. Les interactions complexes au sein du sol immobilisent les pesticides et influencent ainsi leurs transferts vers les eaux de surface qui peuvent entraîner une contamination durable. La persistance des pesticides apparaît très variable. Les études portant sur la dégradation et la persistance des pesticides sont nombreuses, mais peu les évaluent à long terme. L'installation expérimentale (240 ha) de l'unité de recherche INRA ASTER de Mirecourt a été convertie depuis 2004, et certifiée conforme au cadre règlementaire de l'agriculture biologique en septembre 2006. L'étude de la persistance des pesticides dans les eaux issues de parcelles agricoles suite à la conversion permettra d'évaluer la durée de cette rémanence, et la capacité de résilience des milieux.
Agriculture biologique et changement climatique : principales conclusions du colloque de Clermont-Ferrand (2008)
Claude AUBERT, Auteur ;
Stéphane BELLON, Auteur ;
Marc BENOIT, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Notre assiette, c'est un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES), soit trois fois celles des voitures particulières. Cet impact de l'agriculture et de l'alimentation sur les facteurs qui jouent sur le changement climatique était le sujet du colloque « Agriculture biologique et changement climatique ». Ce colloque international, co-organisé par l'Enita Clermont, ABioDoc et l'AsAFI a eu lieu les 17 et 18 avril 2008 à l'Enita de Clermont-Ferrand. Il a rassemblé de nombreux spécialistes du sujet, venus de plus de 20 pays, avec 224 professionnels et scientifiques. Dans ce document, les auteurs rendent compte des principaux éléments du colloque, en présentant en premier lieu les contributions de l'agriculture biologique (AB) au changement climatique. Dans une deuxième partie, ils abordent les capacités d'adaptation de l'AB au changement climatique. Dans une troisième partie, ils récapitulent les enseignements généraux issus des communications et discussions. Ils y introduisent les principaux leviers susceptibles de permettre une amélioration du bilan des GES. Enfin, sont identifiées quelques pistes de recherche, s'agissant de questions technologiques et méthodologiques. Ce colloque a confirmé que l'agriculture biologique émet moins de gaz à effet de serre (GES) par unité de surface que l'agriculture conventionnelle, et que nos habitudes alimentaires ont un fort impact sur les facteurs intervenant sur le changement climatique. Il a par ailleurs apporté un éclairage nouveau et des informations originales dans de nombreux domaines. En matière de mitigation des émissions de GES par l'agriculture biologique, les deux atouts principaux de cette dernière, tels qu'ils sont ressortis de ce colloque, sont la séquestration de carbone dans le sol et la non utilisation d'azote de synthèse. Des pistes d'amélioration des pratiques et des orientations de recherche sont identifiées.
La qualité des produits de l'agriculture biologique
D. LAIRON, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le Plan-National-Nutrition-Santé (PNNS) français recommande d'augmenter la consommation des fruits et légumes, des céréales peu raffinées, d'augmenter les apports en calcium et de réduire la consommation du sucre et des lipides saturés principalement trouvés dans les produits d'origine animale. Le rapport de l'AFSSA (2003), coordonné par l'auteur, a fait un bilan exhaustif de la littérature scientifique internationale. Pour ce qui est de la valeur nutritionnelle des productions de l'AB, par comparaison aux conventionnelles, on tend à trouver dans des légumes plus de matière sèche, de fer ou de magnésium et dans diverses productions végétales plus de microconstituants antioxydants (polyphenols, flavonols, resvératrol). Dans des produits animaux, on tend à trouver moins de lipides et plus d'acides gras polyinsaturés (poulet). Concernant la qualité sanitaire, les données indiquent que l'on n'y détecte que rarement des résidus de produits phytosanitaires (2-6% d'échantillons vs environ 40% en général), des quantités comparables de mycotoxines (céréales) et des teneurs plus faibles en nitrates d'environ 50% (légumes). L'exemple de diverses productions (fruits, légumes, pain, volailles/oeufs) est pris pour montrer comment on peut développer des stratégies pour améliorer certains aspects de leur qualité nutritionnelle, pour le bénéfice du consommateur et en cohérence avec les objectifs du PNNS.
Comparaison des qualités de la viande et de la carcasse d'agneaux produits en élevage biologique ou conventionnel
Sophie PRACHE, Auteur ;
Joël BALLET, Auteur ;
Roland JAILLER, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Cette étude a comparé les qualités de la viande et de la carcasse d'agneaux produits en élevage biologique (AB) ou conventionnel (C). L'expérimentation a été conduite pendant 2 ans pour les agneaux de bergerie (B) (lot AB n=24 ; lot C n=24), et 3 ans pour les agneaux d'herbe (H) (lot AB n=36 ; lot C n=36). Pour les agneaux H, les modes de production AB et C différaient par le niveau de fertilisation minérale sur la prairie; pour les agneaux B, les aliments étaient issus de l'agriculture soit biologique, soit conventionnelle, les concentrés AB et C étant constitués des mêmes matières premières. Pour les agneaux de bergerie, le mode de production AB comparé à C a amélioré la valeur santé des acides gras (AG) de la viande pour l'homme, sans différences pour les qualités bouchères et sensorielles de la viande et de la carcasse. Pour les agneaux d'herbe, la valeur santé des AG déposés dans la viande a été similaire entre AB et C ; cependant, les côtelettes AB ont présenté une odeur anormale de leur gras plus élevée que les côtelettes C, résultat probablement dû à une proportion plus importante de trèfle blanc dans la ration.
Pluralité des agricultures biologiques : Enjeux pour la construction des marchés, le choix des variétés et les schémas d'amélioration des plantes
Dominique DESCLAUX, Auteur ;
Yuna CHIFFOLEAU, Auteur ;
Jean-Marie NOLOT, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Dans le contexte actuel de diversification des systèmes agricoles, l'agriculture biologique (AB) est souvent réduite à une voie de diversification parmi d'autres, ou à un prototype innovant d'agriculture. Or, des observations, enquêtes et expérimentations menées dans le cadre de recherches participatives, fondent la nécessité de considérer l'AB comme plurielle. Inspirés des travaux de Sylvander et al. (2006), cette pluralité peut être illustrée à travers 4 modèles d'agriculture, définis selon un axe socioéconomique opposant les logiques individuelles à une gouvernance collective, et un axe agroécologique distinguant approches analytiques et systémiques. La considération de cette pluralité modifie t-elle la manière d'envisager les innovations variétales, l'amélioration des plantes et de penser la construction des marchés ? Interrogés, des chercheurs en génétique, agronomie, biométrie, sociologie et anthropologie répondent par l'affirmative en différenciant les 4 modèles d'agriculture par (i) la relation au marché (de l'adaptation à la co-construction) (ii) les variétés recherchées : de la ressource patrimoniale jusqu'à la variété multifonctionnelle démontrant un progrès technique, éthique et social, (iii) les objectifs : simple progrès génétique ou renforcement du rôle des agriculteurs, (iv) les acteurs de la sélection : de l'agriculteur aux grandes firmes semencières, (v) la perception de l'environnement : du simple milieu biophysique à l'intégration de composantes socio-économiques.
Dynamiques de développement de l'agriculture biologique : éléments de débat
Claire LAMINE, Auteur ;
Philippe VIAUX, Auteur ;
Jean-Marie MORIN, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Au moment où le gouvernement français, suite au Grenelle de l'environnement, a annoncé un objectif d'accroissement des surfaces en agriculture biologique des 2 % actuels à 6 % en 2012 et 20 % en 2020, la question des dynamiques de développement de l'agriculture biologique (AB) est évidemment cruciale. Quelles dynamiques de développement, en France ou ailleurs, s'avèrent efficaces ? Pourquoi et comment certaines filières et certains secteurs sont-ils bien plus avancés que d'autres ? Comment amplifier et pérenniser les conversions, comment faire pour que l'AB devienne une agriculture comme les autres dans tous les organismes et soit considérée comme une composante normale du développement agricole, de la formation et de la recherche ? La session 3, « Dynamiques de développement de l'agriculture biologique », regroupait sept exposés et onze posters, assez diversifiés dans leur origine (recherche, instituts techniques, développement, enseignement) organisés en trois thèmes : 1/ Histoire et dynamique de l'agriculture biologique ; 2/ L'agriculture biologique entre filières et territoires ; 3/ Dispositifs et outils de développement.
Agriculture biologique et verrouillage des systèmes de connaissances : Conventionalisation des filières agroalimentaire bio
Pierre M. STASSART, Auteur ;
Daniel JAMAR, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La question de la co-existence entre deux systèmes bio, l'un porté par les acteurs historiques, l'autre par les nouveaux acteurs agroindustriels, selon un modèle de bifurcation, est traitée à travers l'hypothèse de conventionalisation. Est utilisé le cas du système Blanc Bleu Belge et de l'élevage bovin bio belge pour montrer que le problème de la co-existence de ces deux systèmes est à la fois une question empirique et une question théorique. L'argument est que le concept de « référentiel » (au sens de Jobert et Muller, 1987) est non seulement supérieur d'un point de vue théorique mais qu'il ouvre d'intéressantes perspectives pratiques et ceci pour deux raisons. D'abord parce qu'il permet de comprendre la question et l'enjeu de la co-existence de deux systèmes de connaissances différents, l'un alternatif et l'autre conventionnel. Ensuite parce qu'il permet de comprendre les effets d'irréversibilité qui rendent les systèmes conventionnel et biologique incompatibles l'un avec l'autre.
Une histoire d'exigences : philosophie et agrobiologie. L'actualité de la pensée des fondateurs de l'agriculture biologique pour son développement contemporain
Yvan BESSON, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Originellement, l'agrobiologie est déterminée par une approche holistique, au sein de la problématique nature et technique. L'ordre des choses sert de modèle pour l'agronomie biologique comme pour penser l'agriculture dans la société. Tirer de ce qui est ce qui doit être socialement n'est pas conforme au fonctionnement éthique et juridique de la modernité. Mais cette conception du monde s'accorde avec la vision antique de la nature. Spécialement, la biologie est prise pour fondement de l'agriculture par A. Howard, R. Steiner, H.P. Rusch, M. Fukuoka. Cette biologie des fondateurs de l'agrobiologie se situe entre spéculations philosophiques, voire ésotériques, observations empiriques, et approches scientifiques. Ainsi, conformément à la dominante de la philosophie antique, ces auteurs proposent une interprétation cyclique de la nature à imiter. L'intervention humaine, pourtant fondatrice de l'agriculture, est alors difficile à légitimer, au sein d'une approche d'abord inquiète des conséquences écologiques et sociales de l'agrochimie. Aujourd'hui, la fondation biologique de l'agrobiologie pourrait être recentrée sur l'évolution et l'écologie. Une approche plus dynamique de la nature ouvre à de nouvelles rationalisations de l'agronomie, comme à des visions philosophiques et sociales de l'agriculture plus évidemment humanistes. Néanmoins, l'éthique holiste de l'agrobiologie demeure un levier d'innovations pour son développement contemporain.
Faiblesse de l'effort français pour la recherche dans le domaine de l'Agriculture Biologique : approche scientométrique
E. GALL, Auteur ;
G. MILLOT, Auteur ;
C. NEUBAUER, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Une implication plus grande des associations dans la recherche et dans la gouvernance de celle-ci pourrait permettre une meilleure prise en compte de besoins sociaux et écologiques trop souvent négligés par les orientations scientifiques dominantes. L'analyse scientométrique à l'origine des résultats préliminaires présentés ici fait partie d'un projet de recherche du 6ème Programme Cadre de Recherche et Développement de l'Union européenne, mené par des ONG, et qui vise notamment à mesurer l'effort de recherche dans des domaines considérés comme prioritaires par la société civile, au besoin en développant de nouveaux outils d'analyse bibliométrique. La France est la première puissance agricole européenne et le troisième marché pour l'alimentation biologique. Pourtant elle ne se situe qu'au 25ème rang mondial en terme de pourcentage de la surface agricole consacrée à l'agriculture biologique, et importe plus de la moitié de sa consommation. Un fort développement de la recherche en ce domaine est réclamé par les associations afin de répondre aux défis écologiques, économiques, énergétiques et sociaux posés à l'agriculture du XXIème siècle. Quelle est exactement la place consacrée à l'agriculture biologique dans la recherche agronomique des différents pays européens ? La reconnaissance de la pertinence de l'agriculture biologique comme domaine de recherche par l'INRA depuis 1999 a-t-elle conduit à une meilleure priorisation de la recherche en agriculture biologique ? Une analyse bibliométrique par mots-clés des publications scientifiques recensées dans la base de données ISI Web of Science de Thomson Scientific permet de construire des indicateurs suffisamment pertinents pour une comparaison des efforts de recherche nationaux sur la période 2000-2006, et ainsi de juger du niveau de priorisation réel de la recherche en agriculture biologique.
Enjeux et perspectives de développement de l'Agriculture Biologique en Midi-Pyrénées
B. MONDY, Auteur ;
A. TERRIEUX, Auteur ;
M. GAFSI, Auteur ;
ET AL.
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Le Conseil régional Midi-Pyrénées, suite à la demande exprimée par les groupes d'agriculteurs biologiques (GAB), a confié en 2006 à l'UMR Dynamiques Rurales une étude prospective sur le "développement de l'agriculture biologique (AB) en Midi-Pyrénées". Ce travail a permis de réunir autour d'un groupe de chercheurs, des agriculteurs, des responsables professionnels, des agents de développement, des acteurs institutionnels et économiques (DRAF, coopération,…) des différents départements de la région. L'objectif de cette étude était d'identifier les freins au développement de l'agriculture biologique (AB), en intégrant dans sa problématique l'évolution prévisible des préoccupations environnementales, territoriales et des attentes des consommateurs, ainsi que de poser le problème du lien et de l'interface entre la recherche, le développement, la vulgarisation et le conseil en développement. Elle a permis d'aboutir à des suggestions en matière d'aide à la décision, de modalités de soutien via les politiques publiques, et de structuration du lien recherche/formation/expérimentation/développement par la proposition de mise en oeuvre d'une plate-forme recherche développement. Si l'AB a connu ces quinze dernières années un développement important, notamment avec la forte croissance de la demande des produits biologiques, son développement en matière de production marque le pas depuis quelques années. A cela plusieurs raisons liées à des difficultés d'ordre technique, économique, financier, et organisationnel. Si l'ensemble de ces difficultés est réel, l'importance de la question organisationnelle attire particulièrement l'attention. Ce texte traite de cette question organisationnelle de l'AB, en partant des conclusions de cette étude régionale réalisée en partenariat avec le Conseil Régional de Midi-Pyrénées. Il analyse les modes de coordination des acteurs en intégrant trois composantes qui renvoient aux dynamiques interactives entre acteurs de l'AB dans la Région, à l'élaboration d'un dispositif de gouvernance, à la valorisation du capital social régional. L'objectif est de pousser la réflexion et l'analyse prospective en matière de développement de l'AB, en évitant d'appliquer à l'AB un schéma de développement et d'accompagnement similaire à celui qui a présidé au développement de l'agriculture conventionnelle.
Stratégies, innovations et propriétés spécifiques des agriculteurs biologiques. Éléments d'analyse sociologique du champ professionnel agrobiologique
B. LEROUX, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Comment appréhender les stratégies et les innovations propres aux agriculteurs biologiques ? L'apparition de nouvelles pratiques témoigne-t-elle d'une modification de la structure du champ professionnel agrobiologique ? À partir d'une étude de terrain menée dans la Région Midi-Pyrénées, l'analyse sociologique met en perspective des exemples de stratégies et d'innovations en fonction de l'univers particulier de l'agriculture biologique d'où elles émergent. Les modes d'action stratégiques des agriculteurs biologiques sont ainsi analysées en relation avec les propriétés agrobiologiques : ensemble composé d'enjeux, d'intérêts, de représentations et autres caractéristiques spécifiques qui structurent ce milieu socioprofessionnel. Les innovations agrobiologiques sont le résultat d'interrelations entre le cadre sociotechnique, produit de la structure de ce milieu et les habitus des agriculteurs (ayant en partie incorporé ces mêmes propriétés). L'émergence de pratiques innovantes du fait de nouveaux entrants (convertis ou nouveaux installés) témoigne de la reconfiguration structurelle qui se réalise au sein du champ professionnel agrobiologique. Bien qu'apparaissant « enrichir » la diversité agrobiologique, ces nouvelles pratiques relèvent pour partie de propriétés du milieu conventionnel, extérieures à la Bio ; elles posent la question de la remise en cause ou de la transformation de certaines propriétés qui caractérisent le milieu professionnel de l'agriculture biologique.
L'enjeu de la provenance régionale pour l'agriculture biologique
Lucie SIRIEX, Auteur ;
Jean-Louis PERNIN, Auteur ;
Burkhard SCHAER, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Cet article présente une synthèse de quatre études menées en France auprès de distributeurs et de consommateurs de produits biologiques, visant à cerner à la fois les pratiques des magasins spécialisés envers l'approvisionnement local de leurs produits et les attitudes et intentions des consommateurs vis-à-vis de l'origine régionale des produits biologiques. Presque deux tiers de ces magasins y ont recours (en majorité des grands magasins), avec des appréciations mitigées : si des avantages évidents, comme la fraîcheur des produits régionaux, sont notés, les distributeurs regrettent un manque de professionnalisme et d'engagement de la part des fournisseurs agricoles. Les consommateurs sont quant à eux très sensibles à l'origine régionale des produits biologiques, plus parce qu'elle est synonyme d'accès direct et de transparence qu'en raison de préoccupations environnementales (« food miles » ou kilomètres alimentaires). Les résultats obtenus permettent aux auteurs de proposer plusieurs recommandations aux acteurs de la filière.
Elever des agneaux à l'herbe sur le causse Méjan : enjeux et défis d'une production « Bio » dans un Parc national français
J. BLANC, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Ce travail analyse les enjeux écologiques et les verrous associés au développement de l'élevage d'agneaux « biologiques » sur le causse Méjan, un plateau calcaire en partie intégré au Parc national des Cévennes (PnC). Il analyse les tensions qui traversent une expérience de valorisation d'agneaux Bio par un petit groupe d'éleveurs soutenu par le Parc pour la qualité écologique de leurs pratiques. D'un côté, ce système d'élevage fortement dépendant des caractéristiques écologiques du milieu oblige les éleveurs à multiplier les types de mises en marché et à redoubler d'efforts pour valoriser une viande dont les caractéristiques s'écartent des standards actuels de qualité (homogénéité, viande claire). D'un autre côté, le PnC ne peut ni afficher pleinement son soutien à ces éleveurs aux pratiques marginales sans risquer de tendre d'avantage ses relations avec la profession agricole locale, ni dépasser sa mission de protecteur de la nature. Face à ce contexte peu attrayant, et alors que l'élevage de bergerie « raisonné » qui domine localement offre des perspectives économiques intéressantes, quels choix feront les jeunes décidés à l'installation dans les années à venir ? Se donner les moyens de soutenir ce type de micro-expériences n'apparaît-il pas comme un enjeu important pour que se développe à plus grande échelle de nouveaux modèles de production, alliant rentabilité économique et efficacité écologique ?
Analyse de la diffusion spatiale de l'agriculture biologique en région Provence- Alpes-Côte d'Azur (Paca) : construction d'une méthodologie d'observation et de prospective
Ghislain GENIAUX, Auteur ;
M. LAMBERT, Auteur ;
Stéphane BELLON, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'analyse de la diffusion de l'agriculture et de ses déterminants constitue un enjeu important pour la construction de scénarii d'évolution de l'AB qui prennent en compte l'ensemble des facteurs limitant ou facilitant les conversions et leur durabilité. Afin d'étayer différents scénarii de développement de l'AB face à des enjeux environnementaux ou marchands, une étude en économétrie et géostatistique a été initiée en région PACA. La démarche comporte 3 étapes : une première étape consiste à constituer, sur une période d'une vingtaine d'années, une base de données spatiales longitudinales sur les producteurs et les distributeurs de produits certifiés en AB. Cette base de données est géo-référencée à l'échelle parcellaire. Il s'agit ensuite d'analyser statistiquement les tendances et les déterminants du processus de diffusion de l'AB dans le temps et dans l'espace. Enfin, ces connaissances seront mobilisées dans le cadre d'une construction de scénarii de développement de la production en AB. Les résultats intermédiaires présentés dans cette contribution s'appuient sur un géoréférencement à l'échelle communale des producteurs et des distributeurs en 2007 et sur les résultats d'une enquête exhaustive auprès de l'ensemble des distributeurs mise en oeuvre en 2008 en PACA.
Editorial
Stéphane BELLON, Auteur ;
Servane PENVERN, Auteur
Le colloque DinABio, organisé par l'Inra et par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche, qui s'est déroulé à Montpellier les 19 et 20 mai 2008, s'inscrivait dans une période clef de la dynamique de l'agriculture biologique. Il avait pour thème « De l'étude de verrous techniques à la conception de modèles de développement » et a fait appel à de nombreuses réflexions et interrogations, autant techniques que sociales, économiques ou politiques. Si l'AB peut encore être considérée comme « prototype », il existe aussi un réel enjeu de maintien d'une capacité d'innovation en AB, mais sur des bases à réinventer, alors notamment que des systèmes relativement spécialisés se développent, en particulier en horticulture et en grande culture bio. La maîtrise technologique de l'AB doit aussi se traduire par une meilleure maîtrise de résultats et élargir l'échelle d'approche vis-à-vis d'enjeux environnementaux (zone de captage, changement climatique) ou d'opportunités de marchés (organisation de producteurs, restauration collective)... Après sélection, 64 communications ont été présentées lors du colloque aux 297 participants, au cours de trois sessions : défis techniques de la production à la transformation, évaluation et amélioration de la durabilité de l'AB, dynamiques de développement de l'AB. Suite au colloque, un forum dédié aux innovations en AB a été mis en place (http://www.inra.fr/ciaq) pour servir de lieu d'échange.
Défis techniques de la production à la transformation : éléments de débat
François BOCQUIER, Auteur
Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. Il propose une synthèse des présentations orales et des affiches retenues par les organisateurs pour illustrer les démarches utilisées par la recherche afin de répondre aux défis techniques posés par les modes de production et de transformation particuliers aux produits BIO. Cette synthèse s'appuie notamment sur l'approche multi-niveaux présentée par le GRAB Avignon et le programme "pain BIO" dont les contenus sont suffisamment génériques pour servir de fil conducteur à la réflexion. Elle met ainsi en avant et expose trois niveaux d'approche face à un problème : 1. Résolution de problème concret : les actions techniques directes ; 2. Démarche par changement de l'itinéraire technique : un début d'approche globale ; 3. Gestion globale du système de production ou de transformation des produits en agriculture biologique. Les présentations révèlent que les stratégies de niveau 1 sont toujours employées en première intention et que, en fonction des résultats obtenus, l'approche est élargie aux niveaux supérieurs. L'exemple de la filière pain illustre ensuite la nécessité, mise en évidence par ce colloque, d'œuvrer à des démarches de recherches alternatives, faites de collaborations pluridisciplinaires, pour résoudre les défis techniques de la production et de la transformation des produits biologiques.