Dépouillements


La bio affiche ses innovations
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Dans un contexte très tendu, surtout en arboriculture classique, le Sival, salon du végétal spécialisé d'Angers, a donné des raisons d'espérer à ceux qui choisissent la bio. Les gammes de fournitures adaptées à ce mode de production ne cessent de s'élargir : matériel de travail du sol, fertilisants, stimulateurs de défenses naturelles
Outre les professionnels spécialisés en agriculture biologique, de nombreux exposants acteurs de l'agriculture conventionnelle affichaient ouvertement un angle bio. Côté conseils, le pôle bio interrégional a connu une affluence record, reflet de son dynamisme.


Bouillie sulfocalcique, neem... En attendant le feu vert
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Alors que leurs fruits sont plébiscités dans un marché en pleine croissance, les arboriculteurs bio français doivent s'évertuer à contourner maints obstacles. Faute de certains produits homologués, et pourtant autorisés par le cahier des charges bio CE 889/2008, ils sont coincés. Le polysulfure de calcium, efficace contre la tavelure, l'oïdium, la cloque et l'alternance, n'est commercialisé que par le biais de la bouillie nantaise en France, produit beaucoup plus coûteux que la BSC italienne. Le neem, très attendu pour lutter contre le puceron cendré, est également en attente d'une homologation qui ne devrait pas arriver avant 2012. En attendant, les arboriculteurs doivent trouver des alternatives généralement moins efficaces que la BSC ou le neem. Le cuivre a été réinscrit à l'annexe 1 de la directive européenne, assorti de recommandations (dose réduite à 4 kg/ha/an par l'Afssa).


Filière porcine : Quelles perspectives économiques ?
Gaëlle POYADE, Auteur
Hier déficitaire, la filière porcine bio française semble satisfaire la demande. Mais un certain engorgement est à craindre en raison de conversions arrivées à terme. Une bataille des prix risque alors de s'engager sur les nouveaux marchés, l'importation de viande ayant creusé un profond sillon. En effet, les deux tiers des jambons carcasse bio sont importés d'Allemagne, des Pays-Bas ou encore du Danemark, où les coûts de production sont inférieurs à ceux observés en France. La valorisation maximale des carcasses est une piste exploitable pour ne pas casser les prix du porc bio français, mais elle doit passer par l'assurance de débouchés équilibrés entre les différents morceaux de viande.


Restauration commerciale : Bientôt un cahier des charges national
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
La restauration commerciale représente 47 % des repas pris hors-domicile en France. Elle constitue donc un débouché et un tremplin important pour l'agriculture biologique. Afin de sécuriser les consommateurs et d'aider les restaurants à proposer des plats ou menus bio en toute légalité, le Comité national de l'agriculture biologique de l'Inao est en train de rédiger un cahier des charges national, en concertation avec les professionnels du secteur. Deux principes de base devront être respectés : la proportionnalité entre l'importance des produits bio proposés et la communication effectuée par le restaurant ; la sincérité des pratiques. Trois niveaux devraient apparaître, de quelques ingrédients bio répertoriés au 100 % bio.


Programme "Agriculture et biodiversité" : Unir tous les réseaux pour la même cause
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
La clôture du programme « Agriculture et biodiversité », lancé en 2004 par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et les réseaux FNCivam, Farre et la Fnab, a été l'occasion de tirer un bilan très positif de l'engagement de 131 agriculteurs en faveur de la biodiversité. Malgré les différences importantes entre les quatre partenaires principaux, des convergences de position sont apparues et ont donné lieu à des échanges très riches, permettant aux idées reçues de s'évacuer rapidement. De nombreuses mesures ont été appliquées par les agriculteurs : plantation et entretien de haies, mise en place de bandes enherbées et de jachères, restauration de mares et abreuvoirs. Ce programme a aussi été l'occasion pour eux d'acquérir des compétences en matière de biodiversité qu'ils pourront faire circuler en milieu rural.


Des maraîchers bio malgaches en Vendée
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Cet été, le festival vendéen Champs et Cultures du Monde accueillait Mamabio, une association de maraîchers biologiques malgaches. Cette coopérative a été créée en 2005 par Christian Gaulon, instructeur auprès de formateurs agricoles. Son but est de motiver les paysans à adopter des méthodes naturelles et biologiques. L'association leur apporte un soutien technique, s'appuyant sur des pratiques locales, afin qu'ils deviennent autonomes. Des contrats de commercialisation sont signés avec les producteurs et c'est Mamabio qui se charge de la livraison, équivalente à une recette mensuelle de 200 . Les invités malgaches ont pu visiter des exploitations vendéennes et les échanges, très enrichissants pour tous, vont probablement se poursuivre.


Dossier : Du sol au verre
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ;
Myriam GOULETTE, Auteur
Alors que le cahier des charges européen régissant la vinification des vins issus de raisin bio est toujours attendu, les surfaces de vignes bio ne cessent d'augmenter. Le salon Millésime, fin janvier 2010 à Montpellier, a pris la température d'un secteur en pleine effervescence qui suscite convoitises et inquiétudes. Le vignoble bio français a doublé en 2 ans, il compte aujourd'hui 17 000 hectares et presque autant en conversion. Pour le cabinet Gressard, le marché français doit se segmenter pour s'adapter aux différents débouchés, dans un contexte où la part de l'export ne cesse de reculer, et où la demande intérieure explose. Le rendez-vous annuel viticole de l'Itab, les 25 et 26 novembre 2009 à Montbazillac (24), a été l'occasion de découvrir deux démarches de qualité à travers deux domaines en restructuration. D'un point de vue technique, la méthode d'analyse de sol Hérody, présentée dans ce dossier, a pour but de comprendre le comportement d'un sol et d'en optimiser le fonctionnement. Le vignoble Irouleguy est le premier en France à bénéficier d'une cartographie complète de ses sols au moyen de cette méthode.


Lait : volumes à la hausse, prix tassés ?
Gaëlle POYADE, Auteur
La vente de produits laitiers bio poursuit sa progression, de l'ordre de 20 % sur le dernier trimestre 2009, confortée par une collecte de lait également en hausse de 3,6 % à fin novembre, soit de 260 millions de litres contre 251 millions l'an passé. En 2008, les GMS ont écoulé la moitié des produits laitiers bio. Parmi eux, le lait a connu une hausse de ses ventes en GMS de 25,5 %, et les produits frais (yaourts, laits fermentés, beurre, crème, fromages frais...) font un bond de 21,2 %. Seuls les autres fromages reculent (- 13,4 %). La vague des conversions est très forte, Biolait attend 50 millions de litres de lait de conversion à l'horizon 2011. En attendant, les importations se poursuivent. Elles ont représenté 28 % des volumes de vente de produits laitiers en 2008. En GMS, on enregistre une baisse des prix. Les conséquences sur le prix payé à l'éleveur dépendront de la stratégie de chaque laiterie.


Bretagne : une filière 100 % bio : Terrachanvre continue
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Deux ans et demi après l'incendie qui a détruit ses locaux, la SARL Terrachanvre, créée en 1999 dans les Côtes-d'Armor, reprend son activité. Cette société n'utilise que du chanvre biologique acheté aux producteurs par contrat à un prix garanti. Ce nouveau matériau de construction bénéficie d'une demande croissante et Terrachanvre propose des journées de formation pour apprendre à l'utiliser. La graine de chanvre est également valorisée dans une entreprise du Sud-Ouest qui la transforme en huile pour cosmétique.


Pays de la Loire : Biotifood s'emballe pour les produits bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Les emballages des produits bio ne sont pas toujours réalisés en cohérence avec l'aspect environnemental de l'agriculture biologique. Le projet Biotifood, mené par un collectif d'entreprises et soutenu par la région Pays de la Loire, vise à y remédier. De nombreuses pistes sont à l'étude et un emballage cartonné pour un saucisson sec de la société vendéenne Bioporc a déjà été réalisé. Une plateforme régionale est en train de se mettre en place, elle réunira chercheurs, étudiants, fabricants et industriels.


Aquitaine : 51 variétés population de maïs et tournesol testées
Myriam GOULETTE, Auteur
En France, 200 agriculteurs cultivent des variétés population de maïs et tournesol dans le but d'augmenter leur autonomie et de se ré-approprier le travail de sélection. Le programme « l'Aquitaine cultive la biodiversité » d'Agro Bio Périgord les accompagne et une journée technique a été organisée sur la plateforme expérimentale du Change (24). 51 populations de maïs, 10 de tournesol ainsi que du sorgho, du moha et du lupin y sont testées. De plus en plus d'agriculteurs sont engagés dans ce programme et cultivent sur leur exploitation certaines de ces espèces, permettant de multiplier les résultats. Ceux-ci montrent, entre autres, une amélioration de la résistance à la sécheresse pour les maïs testés. Cette démarche attire également des agriculteurs conventionnels qui aimeraient produire eux-mêmes leurs semences.


Picardie : Brindélices relocalise ses "appros"
Frédéric RIPOCHE, Auteur
La société picarde Brindélices Sas, spécialisée dans les salades traiteurs, compte aujourd'hui 25 % de sa fabrication en bio, soit 400 t/an, et souhaite l'augmenter pour qu'elle atteigne 50 % d'ici 2012. Une convention signée avec l'Agence Bio devrait l'y aider. De plus, la société cherche à recentrer ses approvisionnements au plan local, pour construire une filière durable et équitable. Des contractualisations avec 20 à 30 producteurs de Picardie et des régions limitrophes vont être mises en place pour 2010.


Production porcine : cumuler performances zootechniques et bien-être animal
Gaëlle POYADE, Auteur
Améliorer les résultats techniques de son troupeau porcin tout en s'adaptant aux exigences de bien-être animal : tel est le défi imposé aux éleveurs bio. L'alimentation joue alors un rôle pivot. Aujourd'hui, 5 % de la ration peut être issu de l'agriculture conventionnelle si les produits concernés ne sont pas disponibles en bio. Ceci est souvent le cas pour certaines sources de protéines de la ration des monogastriques, et les éleveurs doivent trouver de nouvelles pistes avant 2012. L'alimentation devra alors être 100 % biologique. Les techniciens préconisent notamment une augmentation de l'autonomie des exploitations. Concernant le taux de mortalité des porcelets, celui-ci est fortement dû à l'écrasement sous la truie. Pour éviter cela, le choix des bâtiments est primordial, tout comme leur désinfection pour limiter le parasitisme. Par ailleurs, le cahier des charges européen prévoit un accès à l'extérieur et la fin de la castration manuelle au 1er janvier 2012. Les nouvelles solutions à envisager font débat.


Le point avec Qualité France : Le nouveau règlement bio national
Gilles BILLON, Auteur
Le cahier des charges concernant le mode de production biologique d'animaux d'élevage et complétant les dispositions des règlements (CE) 834-2007 du Conseil et (CE) 889-2008 de la Commission est paru au journal officiel du 15 janvier 2010. Le CC-Repab-F (Cahier des charges français des productions animales en agriculture biologique) est donc abrogé avec le retrait des anciennes mesures complémentaires nationales. Conformément à l'article 42 du règlement 834-2007, les règles de production non prévues au niveau européen peuvent être complétées par les Etats Membres avec des règles nationales reconnues. De ce fait, le cahier des charges français contient les règles de production pour les espèces non couvertes par le RCE 889/2008 : lapins, escargots, autruches, poulettes et aquaculture. Les textes visant ces productions ont été pour la plupart repris du CC-Repab-F et mis à jour en retirant toutes les références au RCE 2092/91 modifié. L'article évoque le cas particulier de l'aquaculture (dont le règlement européen entre en vigueur au 1er juillet 2010), les règles d'étiquetage des produits couverts par le cahier des charges français (dont l'aquaculture sous les règles françaises), les modalités d'application, ainsi que les mesures transitoires.


Produire des plants bio : Une affaire de spécialistes
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Afin de répondre à une forte demande, émanant des maraîchers, mais aussi des jardineries, la production de plants bio prend son essor. Preuve que la situation évolue, le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) publie désormais sur le site www.semences-biologiques.org la liste d'une vingtaine d'entreprises, de taille et de configuration très variées, présentes sur ce marché émergent et prometteur... Toutes les espèces sont concernées mais le cas du plant de fraisier reste compliqué car, avec son mode de reproduction végétative spécifique par stolons, il n'entre pas dans le champ d'application des plants de légumes. Selon la règlementation, il doit avoir été cultivé en bio au moins deux saisons de végétation. Pour les plants frais et de frigo, c'est possible, mais pour la mini-motte ou le tray plant, cela ne colle pas. Si les maraîchers peuvent utiliser les dérogations, à condition que leurs plants n'aient pas été traités, les jardineries soucieuses de communiquer clairement sur la bio n'en veulent pas. L'article aborde cette situation nouvelle pour le marché à travers l'activité de producteurs de plants maraîchers bio (en Maine-et-Loire avec Jean-Pierre Lebrun ; au Gaec du Clair de Lune, à Sollans, en Vendée ; à la société Arrivé, à Gémozac, en Charente...).


Soja bio : le défi d'une production française ?
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
La fin de la dérogation autorisant l'utilisation de 5 % d'aliments non biologiques dans la ration des monogastriques prévue pour 2012 offre une opportunité historique pour développer la production de soja bio en France. Le soja est une des rares sources de protéines naturellement équilibrée en acides aminées et autorisée en bio. En 2008, cette production couvrait 4460 ha, concentrés dans le Sud-Ouest, et 70 % des volumes produits sont destinés à l'alimentation humaine. Le potentiel de progression des surfaces se trouve plutôt chez les bio en conversion, mais la mauvaise valorisation de sa production pour l'alimentation animale risque de freiner son développement. La culture de soja dans la moitié nord de la France semble également possible, grâce aux variétés très précoces (triples zéros 000). La difficulté majeure de cet oléagineux reste la gestion des adventices. Au niveau institutionnel, les initiatives se mobilisent pour mieux observer le comportement de la plante dans les zones concernées, et pour multiplier les surfaces d'expérimentation et de production.


La culture de l'olivier bio : Promesse d'un bel avenir
Jean-Luc PETIT, Auteur
L'huile d'olive de demain sera bio ou ne sera pas ! Telle est la conclusion de l'étude sur le devenir de la culture de l'olivier commanditée par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. La réputation du savoir-faire français et les garanties bio sont des atouts dans un marché très porteur. La maîtrise de la culture de l'olivier dépend de plusieurs facteurs : du soleil et de l'eau ; indispensable fertilisation organique ; protection phytosanitaire (en regard de maladies (oeil de paon) ou dégâts causés par des ravageurs (teigne, cochenille noire...)) ; pièges et prévention...


...Millésime bio : un salon sans modération
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le salon Millésime bio 2010 s'est tenu du 25 au 27 janvier, à Montpellier. 490 exposants issus de plus de douze nationalités ont accueilli les 3000 visiteurs, composés de cavistes, d'acheteurs de la grande distribution et d'importateurs d'Europe, d'Asie ou des USA.


Vignoble de Bergerac : 1 000 hectares en bio ou en conversion
Myriam GOULETTE, Auteur
Près de 10% du vignoble de Bergerac est en bio ou en conversion, ce qui correspond à 70 vignerons sur les 900 à 1000 que compte l'appelation. La vague de conversion a débuté en 2005-2006 suite à une démarche de valorisation du terroir fondée notamment sur la méthode Herody. Joëlle et Roland Tatard cultivent 9 ha de vignes en agriculture biologique à Saint Julien d'Eymet, après une conversion débutée en 2006. Leurs rendements sont de 40 hl en rouge et 25 hl en blanc. Le travail du sol est effectué un rang sur deux, du bois d'humus est apporté sous forme de bouchon et 3,8 kg/ha de cuivre métal sont apportés en six traitements. Depuis 2005, les viticulteurs expérimentent la vinification sans soufre. A Monbazillac, au domaine Theulet et Marsalet, la famille Monbouché cultive la vigne en bio depuis plus de quarante ans. Les 27 ha, dont 17 ha en blanc, sont travaillés un rang sur deux. Le rang est chaussé en fin d'été, déchaussé entre mars et mai. Les rendements 2009 sont de 24 q pour le Monbazillac et de 55 q pour le Bergerac. La dose de cuivre utilisée est de 2,6kg/ha sur la base de 10 traitements.


Analyse de sol Hérody : Connaître son sol pour doper l'effet terroir
Myriam GOULETTE, Auteur
Premier vignoble français à bénéficier d'une cartographie complète de ses sols au moyen de la méthode Herody, Irouleguy (64) couvre 220 ha, répartis sur un terroir de plus de 1 000 ha. La méthode Herody du BRDA, présentée par Dominique Massenot, a pour objectif de « resituer l'agronomie dans un contexte pédologique », et ainsi d'optimiser le fonctionnement du sol et des microorganismes qui lui sont associés. Cette méthode entraîne un changement d'optique et de pratiques qui conduit à faire ressortir l'effet terroir dans le vin. Suite à la cartographie réalisée par Yves Herody, 17 faciès ont été identifiés, chacun correspondant à des préconisations particulières en terme de travail du sol, d'amendements calcaires et d'apports organiques.
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Ancienne Cote |
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1119544 | BIO | Périodique | Bureau ABioDoc | Périodiques | Disponible | |
1119543 | BIO | Périodique | Salle de lecture | Périodiques | Disponible |