- Titre :
- QUATRE SAISONS DU JARDIN BIO (LES) N° 182 - Mai / Juin 2010
- Type de document :
- Bulletin
- Paru le :
- 01/05/2010
Dépouillements


Les larves voraces des cécidomyies
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur
Présentation de la famille des cécidomyies et des larves qui causent les plus gros dégâts sur les jeunes arbres et sur les choux-fleurs. L'article décrit la cécidomyie des feuilles du pommier, des poirettes, du chou-fleur et indique des moyens de lutte (lutte qui n'est nécessaire que si l'on a constaté d'importants dégâts l'année précédente) : régulation des populations de cécidomyies par les hyménoptères ; infusion de tanaisie... Le Grab (Groupe de recherche en agriculture biologique) a testé l'efficacité de différents insecticides végétaux sur des cécidomyies faisant de gros dégâts sur les boutons floraux des pruniers, cerisiers et abricotiers dans la Drôme. Seule la pulvérisation foliaire de décoction de bois de Quassia amara effectuée au stade C (bouton ou calice visible) a été jugée suffisamment efficace (mais l'insecticide végétal n'est pas actuellement autorisé par la règlementation européenne sur l'agriculture biologique).


Le sol mis à l'amende
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur
La station d'expérimentation Rhône-Alpes légumes (Serail) a présenté, en décembre 2009, les résultats d'un essai de 15 ans sur les effets de différents amendements organiques sur les propriétés du sol. Présentation de l'expérimentation et des résultats : conduite de la parcelle expérimentale (un sol sablo-argileux de pH 6,6) ; test sur cinq amendements organiques en comparaison avec un témoin (fumier de bovins frais, fumier de bovins déshydraté en granulés, compost de déchets verts...) ; effet des fumiers et des composts. Au final, les techniciens de la station conseillent à leurs adhérents maraîchers d'associer l'utilisation de produits stables comme le compost de déchets verts (de préférence en automne) et de produits plus fermentescibles et à effet moins durable comme les fumiers (au printemps) afin de bénéficier de leurs effets complémentaires...


Le grand désherbage !
Josiane GOEPFERT, Auteur
L'appel aux expériences de lecteurs sur le désherbage, lancé par "Les quatre saisons du jardin bio", a généré une vingtaine de réponses. Si la présence des "mauvaises herbes" est nécessaire à l'équilibre d'un jardin, elles sont moins désireuses sur une terrasse. L'article revient sur certaines des pratiques des lecteurs : désherbage manuel (invention d'outils), désherbage thermique (résultats spectaculaires mais non durables...), eau bouillante (selon les lieux, il faudra agir quatre à huit fois dans l'année...), vinaigre pur (emploi par grand soleil au stade "jeunes pousses"...). Même en optant pour un jardin vivant, le besoin d'aménager un espace gravillonné ou empierré peut se faire sentir. L'usage d'un film géotextile évitera les remontées de terre... Reste que certaines solutions acceptables en terrasse sont à proscrire au jardin. Le désherbage manuel n'est donc pas du temps perdu. Des encarts précisent certains points : petites pestes (plantes avec des racines longues et pivotantes, avec de petits tubercules) ; Denis Pépin aime l'eau bouillante ; de l'utilité des "mauvaises herbes" ; les gestes indispensables.


Chapeau, les melons
Serge SCHALL, Auteur
Faire pousser ses propres melons, c'est l'occasion de renouer avec les anciennes variétés, introuvables sur les étals, qui font partie du patrimoine légumier depuis le XIXème siècle comme le "Petit gris de Rennes", le "Sucrin de Tours" ou le "Prescott à fond blanc". L'article donne plusieurs indications : - Toute la culture du melon : semis, plantation, fertilisation organique... ; - Entretien et maladies : maintien du pied au frais, binage, désherbage, paillage, prévention et traitement de l'oïdium et de l'anthracnose ; - Faites-les vous-mêmes ! (possibilité de faire ses graines pour les variétés anciennes). Des encarts sont réservés aux gestes indispensables, au coin gourmand, à la pastèque. En outre, un tableau présente des variétés de bons melons (caractéristiques, conseils de culture).


Insensibles... aux limaces !
Denis PEPIN, Auteur
Denis Pépin a choisi de placer dans son jardin des plantes vivaces et annuelles peu appétissantes pour les limaces et les escargots ou capables de survivre à leurs baisers mortels. Parmi les vivaces, il apprécie, outre les différentes variétés d'aconit napel, l'aconit karmichaelli qui fleurit tout l'automne, l'anémone du japon, l'arum sauvage, l'aunée... mais aussi la consoude, les coréopsis. Concernant les hostas, moyennant une petite surveillance - et, parfois, une légère protection en hiver -, les variétés à feuilles épaisses sont peu attaquées ("Halcyon", "Love Pat"...). Parmi les fleurs annuelles, il choisit les cosmos, les lavatères, soucis, zinnias...


Jardin sauvage, entretien minimum
Brigitte LAPOUGE-DEJEAN, Auteur
Guy Vaultier, pépiniériste en Charente-Maritime, fait le pari d'aider à l'organisation de jardins sans contraintes. Il propose de réfléchir à un jardin plus libre... Il préconise quelques promenades, carnet en main, pour observer et noter tout ce qui pousse, fleurit... Sont ainsi repérées les plantes qui prospèrent spontanément avant d'envisager l'aménagement de l'espace autour de la maison (avec un minimum d'intervention). A chacun d'envisager, en fonction de de la superficie, de son rapport à la nature ou de sa vie de famille, comment gérer cet espace qui peut évoluer... Plusieurs conseils sont donnés : - Installer la vie sauvage ; - Et maintenant, on plante ! ; - Entretien minimum... En outre, des encarts sont consacrés à la mise en place du jardin sauvage, à la pépinière de Guy Vaultier (Les filles du vent) et un tableau donne des indications sur les choix de plantes en sol ordinaire, en sol humide (plantes, floraison/feuillage, caractéristiques).


Traiter par les plantes, la méthode Petiot
Antoine BOSSE-PLATIERE, Auteur
Paysagiste, spécialiste des soins naturels aux arbres, Eric Petiot a développé une approche écologique originale de la santé des cultures. Ce diplômé en horticulture, qui a suivi diverses formations (biologie végétale de l'arbre, ethnopharmacologie et biochimie) et qui a poursuivi en autodidacte en allant rencontrer des spécialistes, a formé plus de 2 000 professionnels. Dans un entretien, est exposée son approche de la santé du végétal : Eric Petiot est inspiré de la bioélectronique de Louis-Claude Vincent (ingénieur hydrologue français) pour définir la santé du végétal et les caractéristiques que doivent avoir les produits de traitement à base de plantes pour être plus efficaces ; préconisation pour la fertilisation ; fonctionnement du mécanisme de défense des plantes ; intervention des traitements à base de plantes ; extraits fermentés comme l'ortie ; conseils au jardinier contre le mildiou de la tomate. Eric Petiot a choisi de dévoiler toutes ses formulations dans ses formations et ses livres afin que les agriculteurs puissent être autonomes. Un encart est réservé aux produits naturels peu préoccupants (malgré des amendements votés en 2006 et 2009 excluant des produits soumis à autorisation quasiment tous les "produits naturels" couramment utilisés, leur commercialisation reste difficile...).


Variétés anciennes, les gagnants sont....
Rémy BACHER, Auteur
Présentation des résultats des tests effectués, sur trois ans, par les lecteurs de la revue Les quatre saisons du jardin bio (avec les producteurs de semences bio de Graines del Païs et l'association des Croqueurs de Carotte), sur les variétés anciennes de tomates et de salades selon divers critères : culture, rendement, goût, performance selon la variété... Un tableau présente, par ailleurs, le hit-parade 2007-2009 des tomates : variété, description, avis des jardiniers, commentaire 4 saisons, diffusion).


Labels à la loupe
Marie-Pierre GRASSI, Auteur
La démarche de certification des plantes (plants potagers, aromatiques, d'ornement..., fleurs, petits fruits) donne aux producteurs candidats le droit d'afficher un label, qui est un repère pour le consommateur. Dans le domaine de la production végétale, il existe la certification MPS (Milieu programma sierteelt, Programme environnemental pour l'horticulture). En France, cette certification a démarré en 2000. Du côté de l'agriculture biologique, le règlement applicable est européen. Concernant les marques privées, le label Demeter est attribué à des produits AB qui respectent de surcroît les principes de l'agriculture biodynamique ; Nature & Progrès a établi son propre cahier des charges auquel participent des paysans et des consommateurs. L'association Alternative Bio 2009 a lancé au printemps 2010 une nouvelle marque privée. Elle a une charte qui, outre les objectifs écologiques, prend en compte les dimensions sociale et économique. Un encart présente les labels Fairtrade Max Havelaar et Fair flowers fair plants.


La diversité au sommet
Muriel BEAUDOING, Auteur
Le jardin des Cimes, à Passy, en Haute-Savoie (face au Mont Blanc), est ouvert depuis deux ans. Il se découvre au travers d'un parcours aux allures de course de montagne : ascension consacrée aux écosystèmes d'altitude, sons de glace et d'oiseaux..., descente vers une zone de terrasses en pierres sèches (avec des plantes mellifères) et des jardins à thèmes. L'article aborde la façon dont sont exploités les jardins (selon les principes de l'agriculture biologique), décrit la parcelle des sauvages, le potager asiatique, la parcelle des nouveaux mondes, du "savoir clos"... Le jardin a remporté le prix spécial du jury des trophées "Innovation et écotourisme" de la région Rhône-Alpes. Un espace a été récemment dédié à l'observation de la faune et de la flore... L'équipe travaille également avec le centre de recherche des écosystèmes d'altitude. Un encart est consacré à l'insertion (puisque le jardin accueille des jeunes sans qualification ou des chômeurs longue durée).


Des toilettes sèches à grande échelle ?
Sandrine CABRIT-LECLERC, Auteur
Il existe des techniques innovantes de toilettes sèches, telles que celles découvertes en Allemagne. A Hambourg, dans un lotissement pensé et réalisé il y a 20 ans, toutes les habitations disposent de toilettes à compost. Plus au nord, à Lübeck, un lotissement a été conçu pour que toutes les habitations soient raccordées à un système central de séparation des urines. Après évocation des types d'installation, de la manutention, l'article revient sur l'utilisation des fertilisants en agriculture et sur l'intérêt que représente les urines (qui contiennent, selon Benjamin Berne, de l'association Toilette du monde, la majorité des nutriments présents dans les effluents domestiques...). Par ailleurs, il faudrait parvenir à traiter les urines efficacement pour les débarrasser des micropolluants. L'utilisation des toilettes sèches ou à séparation d'urine s'impose. En Suisse, l'EAWAG (Institut fédéral de recherche sur les eaux) a développé la technologie NoMix, capable de réduire les micropolluants à la source. Des encarts sont consacrés au vocabulaire (eaux vannes, eaux grises), à la répartition des eaux usées, urine, fèces (sous forme de tableau), à des toilettes sèches en Inde.


Les baignades bio au coeur du débat
Muriel BEAUDOING, Auteur
Etat des lieux du développement des piscines collectives écologiques en France : règlementation, piscines collectives et qualité sanitaire (conclusions de l'Afsset), avenir de la filière, recours contesté aux lampes UV (utilisées comme algicides et bactéricides). Des encarts sont consacrés à plusieurs sujets : principales technologies présentes sur le marché (technique, caractéristiques), boom des bassins bio privés, conseils pour piscines bio de particuliers.
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Ancienne Cote |
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1119612 | QUA | Périodique | Salle de lecture | Périodiques | Disponible |