Dépouillements


Chiffres clés 2009 : Progression soutenue de l'agriculture bio
Gaëlle POYADE, Auteur
Selon les chiffres révélés par l'Agence Bio, l'agriculture biologique connaît une croissance importante : + 16 % de surfaces et + 24 % d'exploitations en France en 2009. Les exploitations bio représentent 3,14 % des fermes françaises, sur une surface de 677 513 hectares (2,46 % de la SAU en France métropolitaine). On retrouve cette même tendance pour les exploitations en conversion. Provence-Alpes Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées sont les régions où la surface en agriculture biologique est la plus importante. Certains départements comme la Drôme, la Loire-Atlantique ou l'Aveyron se démarquent également par la surface agricole convertie. Les productions en progression forte sont la vigne et le maraîchage. Les grandes cultures et les prairies bio ont une croissance d'environ 13 % par rapport à 2008. Cette progression est visible également dans la vente d'aliments bio et dans la restauration collective. Une carte de la France et un graphique sur la répartition des ventes de produits bio en France illustrent l'article.


Pays-de-la-Loire : Mieux comprendre l'évolution du marché
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Pour comprendre l'évolution du marché des produits biologiques, Interbio a fait appel, lors d'une table ronde le 5 mai 2010, à un consultant marketing qui propose deux profils de consommateurs bio. Le premier, trentenaire, cultivé, est un alterconsommateur et représente 40 % des acheteurs bio. Le deuxième profil (50 % des acheteurs) est une personne plus convaincue, actif dans la décroissance, et qui souhaite consommer autrement. Lors de cette réunion, un débat a lieu sur la distribution des produits biologiques en Pays-de-la-Loire. Certains pensent que tous les types de distribution ont lieu d'exister, tandis que d'autres préfèrent développer des structures locales et soutenir les magasins spécialisés.


Pays-de-la-Loire : Le défi de l'alimentation des monogastriques
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Les élevages biologiques de volailles et de porcs sont de plus en plus importants, répondant à une forte demande des consommateurs. Cependant, la production de céréales n'a pas augmenté étant donné que la plupart des éleveurs ne produisent pas leurs aliments. Le lien au sol direct disparait de plus en plus, ce qui inquiète les professionnels, ne souhaitant pas voir l'importation de céréales augmenter. Le débat est lancé, comment faire pour développer la production régionale ? Tout d'abord, commencer par cerner les freins des agriculteurs et les rassurer avec des résultats d'expérimentations sur la fertilité des sols ou les adventices. Ensuite, la contractualisation entre des sociétés de nutrition animale et des coopératives, assurant l'achat de céréales locales, permet d'assurer des prix supérieurs au prix du marché et des primes à la conversion. Une autre solution, consiste également à promouvoir la production régionale du soja, de plus en plus incontournable dans l'alimentation animale.


Bretagne : Désherbage du maïs : initiation au mécanique par les bio
Virginie JOURDAN, Auteur
Le réseau Gab/Frab en Bretagne vient de créer un OAD (outil d'aide à la décision) : Opti'maïs (fiches techniques sur les bases de l'agronomie et le machinisme disponible). Cet outil détermine le seuil de nuisibilité des adventices du maïs et la perte de rendement consécutive. Les trois intérêts majeurs sont : promouvoir et optimiser le désherbage mécanique, diminuer les pollutions externes et augmenter la diversité des outils. Le désherbage mécanique est alors la première action face aux adventices. Cet outil a permis la conversion de certains agriculteurs au désherbage mécanique total et même à l'agriculture biologique. Des guides et formations seront proposés en Bretagne. Des études similaires sur la carotte, la betterave et les grandes cultures sont en cours.


Rhône-Alpes : Bio'N Days : la recherche sert la transfo bio
Martine COSSERAT, Auteur
Les rencontres Bio'N Days ont eu lieu à Valence en avril 2010. Elles avaient pour but de présenter les méthodes de conservation et d'extraction utilisables en bio et l'état des lieux de la recherche sur ces sujets. En bio, la conservation pose beaucoup de questions, en alimentaire et plus encore en cosmétique, car très peu de conservateurs sont autorisés. Les recherches s'orientent autour de la formulation des produits, leur décontamination et l'emballage, tout en respectant le plus possible l'environnement. A l'étude donc : des modes de traitement thermique, l'utilisation de CO2, l'utilisation de basses températures, l'atmosphère modifiée ou encore les emballages « actifs ».


Midi-Pyrénées : Soulagement pour les éleveurs bovins viande
Martine COSSERAT, Auteur
Une nouvelle structure de commercialisation, la SARL Cap vers le Bio, basée dans le Gers, va faciliter l'écoulement de la viande bio dans cette région. Cette nouvelle filière, a été initiée par Biocoop, lors d'une réunion avec les éleveurs bovins, l'Agence Bio et les différents partenaires régionaux. Regroupant à ce jour une vingtaine de producteurs, Cap vers le Bio s'attend à une croissance importante. Le réseau Biocoop souhaite installer des rayons boucheries dans ses magasins. La Scic Resto Bio 65 s'investit également avec la restauration collective, qui pourrait être un débouché de plus pour valoriser les carcasses entières. Pour Interbio Midi-Pyrénées, tous les acteurs des filières courtes et semi-longues sont nécessaires pour développer les structures.


Mariane Monod, chargée de la réglementation bio au ministère de l'Agriculture : Toujours de nouveaux enjeux à relever
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Mariane Monod, chargée de la réglementation bio au ministère de l'Agriculture de 1996 à 2009, a vu l'agriculture biologique évoluer avec le temps. Sur la période, l'Europe a connu une forte croissance de ses surfaces en agriculture biologique et une explosion de la demande en produits bio. L'Autriche et l'Allemagne se démarquent des autres pays européens par une vraie politique de développement de l'AB grâce à des aides agro-environnementales de leur ministère. Des règlements ont été élaborés dès 1991 en Europe avec plus ou moins de souplesse pour s'adapter à tous les pays européens. En France, trois plans de développement ont permis, à ce jour, de multiplier par six les surfaces consacrées à la bio. Le dernier plan « Agriculture biologique : horizon 2012 » espère tripler les surfaces agricoles. Mariane Monod explique les freins responsables du développement tardif de la France. La fin de l'article traite des différences entre les réglementations des pays de l'UE, normalement limitées par la nouvelle réglementation européenne du 1er Janvier 2009. Des efforts restent à faire dans l'avenir pour assurer le développement durable de l'agriculture biologique (recherche, formation des agriculteurs et structuration des filières).


Ecophyto 2018 : Un plan en trompe-l'oeil
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Le nouveau plan Ecophyto 2018, mesure « phare » du Grenelle de l'Environnement, prévoit une baisse de 50 % de l'utilisation des pesticides d'ici huit ans. Une étude de l'Inra confirme qu'une baisse de 30 à 40 % ne bouleverserait pas les systèmes de production et les revenus des agriculteurs, à condition de redécouvrir des pratiques alternatives agronomiques. Néanmoins, le lobby des pesticides ne voit pas cette démarche d'un bon oeil. Les textes législatifs ont introduit la possibilité de pouvoir se retrancher derrière une survie économique pour utiliser certains pesticides. L'indicateur de mesure, Nodu, ne comptabilisera dans un premier temps que les pesticides appliqués au champ, ce qui pourrait favoriser le développement des OGM et semences traitées. L'autre indicateur, IFT, se conforme aux mêmes règles.


Restauration collective et locale : Les élus battent la campagne
Gaëlle POYADE, Auteur
Un colloque a été organisé en avril 2010 sur la bio en restauration collective dans le Finistère. Le but était de présenter l'état du foncier dans le département, et de trouver des solutions pour que les communes puissent aider aux installations d'agriculteurs biologiques. Plusieurs intervenants, dont Terre de Liens, exposent aux communes, les possibilités d'être informées des projets de vente par la Safer et même dans certains cas de bénéficier du droit de préemption. Des formules peuvent alors se développer, comme la création d'une ferme communale ou de ferme-relais, mais restent compliquées à mettre en uvre. La Foncière Terre de Liens permet justement l'achat collectif de terres et souhaiterait que les communes y participent. Ceci permettrait de stocker des terres en attente de projets. Les communes pourraient même être garanties de l' « usage » des terres grâce à un bail environnemental ou encore l'établissement d'une Zone agricole protégée (ZAP), dans le but de promouvoir l'agriculture biologique.


Restauration collective : Des freins à ronger
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Malgré une alimentation bio de plus en plus représentée dans la restauration collective, il reste des freins à son élargissement qui sont le coût, la logistique et l'adaptation au secteur. Les légumes, fruits, pains et produits laitiers sont les produits bio les plus faciles à introduire ; l'introduction de la viande est plus délicate. Il faut souvent combiner filière courte et semi-longue pour s'assurer d'avoir des produits en quantité suffisante. La structuration des filières et le partenariat entre grossistes sont primordiaux. Les circuits d'approvisionnements doivent être multiples pour aider à valoriser et diminuer le coût de la viande en restauration collective. Une autre solution, présentée au salon de la restauration hors domicile à Saint Malo, consiste à intégrer des protéines végétales (soja) pour remplacer la viande dans certaines recettes. Un encadré précise l'importance de la formation des cuisiniers à l'introduction de produits biologiques.


Le point avec SGS : Etiquetage : ça bouge au 1er juillet
Xavier DUPUIS, Auteur
Cet article présente les modifications réglementaires sur les règles d'étiquetage suite à la modification du pourcentage d'ingrédients bio (introduction d'additifs), avec l'entrée en vigueur du règlement européen n° 710/2009 pour les animaux d'aquaculture et les algues marines. Au 1er Juillet 2010, les additifs alimentaires, cités dans l'article, entrent dans le calcul du pourcentage d'ingrédients bio. L'article décrit les modifications des règles d'étiquetage pour les denrées bio à 95 % et plus, préemballées ou non préemballées, pour les denrées ne comportant que certains ingrédients bio, pour les denrées avec produit de la pêche ou de la chasse comme ingrédient principal, pour les denrées d'origine végétale en conversion et pour le cas particulier des denrées importées de pays tiers.


Bio cohérence : Premiers pas d'une nouvelle marque
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Cet article présente la nouvelle marque collective privée Bio Cohérence, lancée début avril 2010. Le cahier des charges, disponible sur Internet, définit les points supplémentaires aux règlements européens 834/2007 et 889/2008 sur quarante pages. L'association Bio Cohérence souhaitait maintenir les pratiques du CC-Repab F et apporter aux règlements européens, de nouvelles règles comme le respect de l'éthique, la fabrication locale, l'utilisation limitée de fertilisants organiques rapidement solubles (farine de poisson...) ou encore le maintien d'un lien au sol sur la ferme ou des fermes proches. Il est obligatoire d'effectuer un autodiagnostic pour mieux cerner les évolutions possibles sur les plans environnemental, social et économique. Bio Cohérence espère que la marque pourra être reconnue par le public d'ici début 2011. La deuxième partie de l'article retranscrit les avis de six personnalités du monde bio.


Dossier semences : Semences de grandes cultures et fourragères ; Multiplier blé, triticale, orge et pois ; Avoine de printemps ; Michel Blin, multiplicateur de semences de chanvre ; Fourragères porte-graines
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ;
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Ce dossier regroupe cinq articles sur le thème des semences biologiques et de leur multiplication. Dans le premier article, on apprend que le nombre de contrats de production de semences a augmenté d'environ 6 % par rapport à 2008, mais ce chiffre ne reflète pas la situation de terrain. En effet, il s'explique par l'augmentation de production de semences de céréales de 13 %, qui compense un recul des productions d'autres espèces. Les obtenteurs s'approvisionnent principalement en Europe. La multiplication reste une activité technique mais rémunératrice. Les trois articles suivants sont des interviews de producteurs de semences spécialisés dans différentes cultures. Pour le blé et le triticale, l'itinéraire technique reste le même que celui des céréales avec une surveillance plus accrue des adventices pour le triage des graines. Le pois protéagineux est plus difficile à cause de son enherbement important et demande une plus grande technicité. Mais au final, ces cultures sont très bien valorisées. Un autre producteur explique les atouts de la multiplication de l'avoine de printemps, destinée à la floconnerie, à condition d'être rigoureux sur la propreté du matériel de récolte et de stockage. Un article est consacré à la multiplication du chanvre biologique, en hausse, avec les conseils d'un producteur multiplicateur en Ille-et-Vilaine. Le cinquième article traite des semences fourragères en déclin. Grâce à la banque de données du GNIS répertoriant, entre autres, les dérogations de semences, il est possible d'estimer le manque de semences bio. La production de semences reste délicate et technique pour les légumineuses ou les graminées. Les producteurs trouvent cette activité risquée, car, en cas d'échec, une autre valorisation n'existe pas. Le Gnis souhaite organiser une rencontre entre producteurs et éleveurs bio pour favoriser la multiplication de semences bio. Il rappelle que cette activité, certes exigeante, est très rémunératrice vu les faibles investissements nécessaires.


Collecte de lait de vache : Trouver les bons accords
Frédéric RIPOCHE, Auteur
La collecte de lait bio est assez difficile à gérer à cause des nombreux kilomètres qui séparent les producteurs laitiers. Ainsi, certains producteurs bio n'ont qu'une seule solution : vendre leur lait en conventionnel. Malgré les conversions en cours et une progression de la collecte de lait bio, certains producteurs restent isolés. L'exemple d'un éleveur est donné dans l'article, qui a été obligé de diversifier sa production (vente directe de veau rosé). Les accords de collecte entre coopératives permettent d'étendre la zone de collecte et de diminuer le coût des transports. En 2008, encore 1 quart des laitiers bio vendent leur lait en conventionnel. Un encadré présente la SAS Biolait, qui s'investit depuis longtemps dans le développement de la collecte de lait bio en France, notamment dans le Centre.


Comportement des animaux : Un langage biologique sans mot
Marie-Christine FAVÉ, Auteur
Les animaux, même d'élevage, ont des besoins comportementaux vitaux, différents selon chaque espèce (brouter, vivre en groupe au calme
). Aller à l'encontre de ses besoins oblige l'animal à modifier son comportement, ce qui favorise le développement de troubles et de maladies. La vie en groupe et la sensation de sécurité sont primordiales pour certains bovins. Il ne faut pas négliger l'importance de leur perception sensorielle. L'article décrit les conséquences directement liées sur la santé des animaux. Il rappelle que l'anthropomorphisme est une grande erreur, et qu'il serait parfois nécessaire de réaliser un diagnostic éthobiologique pour mieux comprendre les besoins des animaux d'élevage.


Semis de légumineuses sous couvert : Une technique innovante testée en Picardie
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Des céréaliers picards testent la technique du semis sous couvert de légumineuses, sur conseil de la Chambre d'Agriculture de l'Oise. Mis en place pour assurer l'alimentation azotée des cultures, les essais précédents sur les intercultures d'automne, peu concluants, ont cédé la place au semis de légumineuses sous couvert de céréales (blé, triticale, épeautre). Plusieurs espèces de légumineuses ont été testées. C'est le trèfle blanc qui est le plus adapté par sa couverture du sol sans être trop invasif, son bon rendement en biomasse et ses fournitures azotées élevées. L'effet observé a été une augmentation du rendement des céréales allant de 10 à 30 qx par ha et un salissement limité dû à la bonne couverture du sol par le trèfle. Cette réussite dépend des conditions de sols et de climat pour une bonne levée du trèfle. D'autres essais sont en cours avec du maïs-grain. Un encadré donne l'exemple d'un agriculteur de l'Oise pratiquant le semis de trèfle sous couvert de céréales.


Juments et ânesses : Le lait de la passion
Gaëlle POYADE, Auteur ;
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'activité des producteurs de lait de jument et ânesse est un marché de niche en France. N'existant pas de race à vocation laitière, chaque éleveur choisit une race de jument et d'ânesse selon ses affinités : Haflinger, Mérens, Ane des Pyrénées
Le bien-être animal est primordial pour que la traite se passe bien (calme, présence du poulain, climat de confiance). Après une période de 2 à 3 mois où le lait est donné aux poulains, les éleveurs commencent à le collecter, mais dans des quantités minimes (de 1 à 5 litres par jour). Une présence permanente est obligatoire pour assurer les quatre traites journalières. Si la traite n'est pas effectuée un jour, il suffit de laisser le poulain avec sa mère. Une éleveuse explique les différences entre ânesses et juments. Il est très important de ne pas perturber leurs cycles : la traite s'effectue donc trois mois par an après que les juments aient mis bas (pas forcément tous les ans). Les aliments donnés sont de grande qualité, souvent 100 % bio et produits sur l'exploitation. Le marché du lait de jument et d'ânesse est en pleine croissance, selon une éleveuse de Bourgogne, qui organise des journées de formation sur cette activité mal connue. Ceci permet aux futurs producteurs de lait de se rendre compte des difficultés (investissements financiers lourds, temps de travail important, commercialisation prenante), d'où l'importance pour l'éleveur d'être polyvalent. Un encadré décrit les principes de transformation et conservation.


Contre le puceron vert du pêcher : Enfin, une argile française homologuée
Jean-Luc PETIT, Auteur
Un nouveau produit contre le puceron vert du pêcher vient d'être homologué : le Kaolin calciné (Sokalciarbo WP). Provenant d'un gisement en Bretagne, il est le seul produit en Europe ayant une autorisation de mise en marché. Son procédé de fabrication est assez lourd : après l'extraction, l'argile est lavée et purifiée, débarrassée du quartz et des particules de mica trop grosses. Ensuite, le kaolin est tamisé, épaissi et transformé en granulés. Il doit encore être réduit en poudre, puis calciné pour une efficacité optimale. Un film de kaolin calciné crée une barrière minérale à la surface du végétal qui repousse les insectes sans les tuer. Le produit est assez résistant au lessivage, aux chocs thermiques et aux ultra-violets. L'application est possible en deux ou trois passages. Ce produit est très écologique puisqu'il ne présente aucun danger pour le producteur, le consommateur, le sol, la faune et la flore. Des essais sont menés sur d'autres ravageurs. Un encadré précise les données de l'étiquette du produit.


Biodiversité fonctionnelle : Contre les ravageurs, des bandes florales prometteuses
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Les essais menés sur la biodiversité fonctionnelle pour lutter contre des ravageurs sont de plus en plus nombreux, notamment au GRAB (Groupement de recherche en agriculture biologique) d'Avignon. Le but est de favoriser les prédateurs des ravageurs dans leur milieu, au lieu de les « importer » (lâchers d'auxiliaires). La punaise miride, présente naturellement en région méditerranéenne, est un très bon prédateur d'aleurodes, d'acariens, de noctuelles et d'un nouveau ravageur tenace, la Tuta absoluta. La première étape pour les chercheurs a été d'étudier plusieurs espèces de plantes susceptibles de plaire à cette punaise. Quatre plantes ont été mises en avant par le GRAB, dont le souci officinal et l'inule visqueuse, pour leur adaptation au climat local et leur rôle d'attraction pour les punaises. L'essai montre que ces plantes sont plus « efficaces » semées en mélange et permettent l'augmentation de la population d'auxiliaires. Une végétation spontanée diversifiée donne encore de meilleurs résultats. Le projet Biodivleg étudie la protection biologique naturelle contre les mouches légumières, dans le cadre du projet Casdar 2008.


Cahier des charges européen sur la vinification : Décision toujours en suspens
Myriam GOULETTE, Auteur
La commission permanente de l'agriculture biologique (Scof) s'est réunie, le 26 Avril 2010, pour travailler sur les désaccords persistant sur le cahier des charges européen sur la vinification biologique. Les doses de sulfites sont le principal sujet problématique entre différents pays. Les doses exigées par l'Allemagne sont trop importantes, et il convient de trouver un compromis. D'autres pratiques nologiques sont examinées dans le but de les interdire ou les limiter comme la concentration par le froid, l'utilisation de SO2, l'électrodialyse
Le retard de l'établissement du cahier des charges inquiète les viticulteurs qui ne pourront pas appliquer le logo européen à partir du 1er juillet 2010. Une interview de Jean-François Hulot, chef d'unité agriculture biologique à la Commission européenne, est rattachée à l'article.


Un vignoble dans le Jura : Le pari de Champ d'Étoiles
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Après une expérience de huit ans comme conseillers agricoles, Fabrice et Valérie Closset-Gaziaux sont devenus propriétaires d'un domaine viticole jurassien de 5 hectares, exploité en bio et biodynamie. 2010 sera leur première récolte certifiée bio. Ils souhaitaient mettre en pratique les conseils qu'ils donnaient aux autres jusqu'à présent. Ils appliquent les pratiques de la biodynamie et des traitements biologiques en cas de problèmes sur la vigne. Les Closset-Gaziaux veulent respecter le plus possible l'environnement, c'est pourquoi la taille, l'ébourgeonnage et l'épamprage sont réalisés avec soin. La vigne, très légèrement soufrée et sulfitée (moins de 50 mg/litre de sulfite dans le vin), respecte le cahier des charges Demeter. Ils n'ajoutent ni levures, ni acidifiant, ni collage ou autre intrant. Le prochain défi est maintenant la commercialisation de leurs vins.


Diagnostic environnemental : Dialecte a le vent en poupe
Marie MASSENET, Auteur
Le diagnostic Dialecte est un outil informatique permettant d'évaluer l'impact sur l'environnement d'une exploitation agricole. Inventé par Solagro en 1995, il compte aujourd'hui plus de 2000 diagnostics en Europe. Certains diagnostics sont répertoriés dans la base de données de Solagro dont plus de 500 en bio. Les utilisateurs de Dialecte le trouvent pratique et rapide. Le système de culture, le bilan NPK, les flux d'azote et le bilan de l'énergie produite et consommée font partie des données à fournir. Le bilan de l'exploitation vis-à-vis de l'environnement est réalisé sous forme de thèmes : eau, sol, biodiversité
Il est alors facile de voir les points forts et les points faibles d'une exploitation. Une note finale environnementale est attribuée. Son deuxième atout est la base de données qui permet des comparaisons entre systèmes de culture. Ce dispositif est un outil supplémentaire pour communiquer sur les avantages de la bio et permet d'améliorer le volet énergétique des fermes.
Exemplaires (2)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Ancienne Cote |
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1119998 | BIO | Périodique | Bureau ABioDoc | Périodiques | Disponible | |
1119999 | BIO | Périodique | Salle de lecture | Périodiques | Disponible |