Dépouillements


Bio : Des élevages intensifs de poulets dans un océan de maïs transgénique
Philippe BAQUÉ, Auteur
L'auteur de cet article est écrivain-journaliste, en phase d'écriture de son prochain ouvrage « De la bio alternative aux dérives du bio business : quel sens donner à la bio ? », ouvrage pour lequel il a lancé une souscription. Cet article est donc, semble-t-il, un prémisse de ce futur livre : il y décrit la filière de poulets bio du Sud-Ouest, avec ses deux principaux acteurs : Maïsadour (1 milliard de chiffre d'affaires, 8 000 agriculteurs concernés) et Terres du Sud (800 000 poulets bio par an). Avec le nouveau règlement européen de janvier 2009, le lien au sol n'est plus obligatoire à l'échelle de la ferme. Dès lors, l'agriculteur sous contrat avec la coopérative (qui lui a fourni le crédit d'installation pour acheter son matériel) achète toute l'alimentation à la coopé et suit l'itinéraire d'élevage proposé par celle-ci : achats de poussins vaccinés, traitements vétérinaires
et livraison intégrale à la coopérative. L'article mentionne un agriculteur qui produit à lui seul 50 000 poulets bio par an. Maïsadour répond à une demande du marché, achète des terres dans les pays de l'Est reconverties en immenses fermes de soja bio, mais prépare aussi d'autres voies de développement, puisqu'elle a fortement investi dans les OGM...


Rhône : La vente directe avant tout
Samuel RICHARD, Auteur
100% de vente directe pour ce couple de maraîchers installé depuis sept ans sur huit hectares dans les Monts du Lyonnais. Seulement un ha et demi est en maraîchage, le reste en prairies naturelles, temporaires et céréales, afin de produire l'alimentation des 80 poules pondeuses, et d'échanger avec les voisins paille et herbe contre du fumier
Ajouter à cela des échanges de matériel en CUMA, de la main d'uvre partagée, une implication à la mairie, la gestion d'un gîte rural et l'éducation de trois filles : vous l'aurez compris, ce couple a opté pour optimiser l'ensemble de ses activités, le tout dans un esprit d'échanges et d'agriculture durable. La bio ? Ils y pensent : « Il ne nous manque pas grand chose pour être en bio, à part l'achat de plants et semences certifiés ».


Vendée : Le lapin bio, un potentiel considérable
Installé en lapin bio depuis un an près de Nantes, Patrick Suchot est content de sa conversion. Après dix années de travail comme nettoyeur de nuit dans une usine, Patrick, à 50 ans, est en passe de réussir son pari : vivre de sa production agricole en lapins bio et poules pondeuses. Il a profité de son congé individuel de formation pour passer un BPREA et a eu la chance de se voir prêter des terres à quelques kilomètres de son habitation. Le reste : du travail, de la persévérance et des échanges. Les lapins sont dans des cages sur prairies, nourris en bio, sans aucun traitement allopathique, mais avec un soin particulier sur les vides sanitaires (deux mois), et des adjonctions de vinaigre de cidre à l'eau de boisson, du sel et du lithothamne saupoudrés sur le foin et des cures à base de plantes vermifuges. La vente est mixte : en direct sur la ferme, sur les marchés, et en dépôt-vente chez d'autres paysans (en échange de produits et de services), en magasins Biocoop, en paniers paysans
Ils ne sont que 50 éleveurs de lapins bio en France, et Patrick estime que cette filière a un bon potentiel, l'activité ne demandant que peu de surfaces (4 ha pour 60 mères).


Une halle fermière à Gaillac
Philippe MAFFRE, Auteur
Bilan positif au bout de près de deux ans de fonctionnement de cette halle fermière à Gaillac (dans le Tarn) : « Les bons ingrédients de la réussite sont une belle entente entre les producteurs et avec les consom'acteurs, et surtout un maximum d'éthique et de transparence à tous les niveaux », indique ainsi Philippe Maffre, l'un des concepteurs du projet et auteur de cet article. Au départ, six paysans qui réfléchissent à la meilleure façon de commercialiser en direct leurs produits : Marché ? Magasin à la ferme ? Camion itinérant ? Finalement, le choix, après études et visites de différentes expériences, se porte sur la location d'un magasin à la sortie de Gaillac. Le statut est associatif, les paysans peuvent être soit membres associés, soit membres stagiaires, soit simples « apporteurs ». La différence de statut se traduit par des permanences ou non au magasin et la part prise par le magasin sur les ventes (de 20 à 30%). Par ailleurs, les paysans ont décidé de vendre au même prix que sur les marchés, argumentant que c'était à eux, et non aux consommateurs, de supporter les coûts de fonctionnement du local. En contrepartie, les consommateurs préfinancent leurs achats et sont remboursés tout au long de l'année par les produits.
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | Ancienne Cote |
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1120006 | CAM | Périodique | Salle de lecture | Périodiques | Disponible |