- Titre :
- ATOUT TREFLE (L'), N° 61 - Septembre / Octobre 2010 - Bulletin N° 61
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2010
- Année de publication :
- 2010
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Manipulation des bovins : Anticiper les réactions
Marcel JOLIVEL, Auteur ;
PAYSAN BRETON, Auteur ;
L'ATOUT TREFLE, Auteur
Marcel JOLIVEL, moniteur agréé de l'Institut de l'Elevage et éleveur de Limousines en Ille-et-Vilaine, donne quelques conseils sur la manipulation des bovins. Tout d'abord, l'éleveur doit être particulièrement vigilant au moment du vêlage, période à haut risque, ainsi qu'avec les taureaux. Globalement, les animaux ont tendance à toujours vouloir aller au même endroit, ils fonctionnent en groupe, n'aiment pas la nouveauté, ont une vue différente de la nôtre, et apprécient davantage certaines couleurs (noir, marron, bleu, vert). Toutes ces caractéristiques sont à prendre en compte et à utiliser afin de faciliter les interventions sur les animaux. Benoît Souvignet, éleveur dans le Cantal, expose ensuite sa technique pour dresser un animal en 30 minutes, ainsi que les comportements à avoir ou à ne pas avoir avec les animaux.


Les gaz à effet de serre (GES) en exploitation laitière : Quel est l'impact des pratiques ?
Mélanie GARNIER, Auteur
L'ADAGE (CIVAM d'Ille-et-Vilaine) a réalisé une enquête auprès de 30 exploitations laitières pour étudier les gaz à effet de serre. Dans le secteur agricole, 3 gaz sont émis : le dioxyde de carbone, issu de la combustion du fioul ou du gaz ; le méthane qui résulte de la dégradation de la matière organique en milieu anaérobie (fermentations entériques, gestion des déjections animales et de leurs dégradations) et le protoxyde d'azote qui résulte de la transformation de l'azote dans les sols. L'étude a montré que, bien que les systèmes herbagers soient souvent critiqués pour leur dégagement important de méthane, le niveau d'émission des GES par unité de lait produit est finalement similaire entre les systèmes herbagers et les autres systèmes fourragers. Lorsque les émissions sont ramenées à l'hectare, c'est l'intensification de la production (quantité de lait produit à l'hectare) qui conditionne le niveau d'émissions. L'implantation de haies, le développement des prairies et l'augmentation de leur durée de vie permettent d'augmenter la quantité de carbone stocké dans le sol et donc de compenser les émissions de GES de la ferme.


Carrefour lance l'étiquetage nourri sans OGM
L'ATOUT TREFLE, Auteur
Le groupe Carrefour a lancé un étiquetage « Nourri sans OGM » sur 300 références alimentaires de produits animaux du groupe. Cela répond à la demande de 96% des consommateurs qui souhaitent connaître cette information. La viande garantie sans OGM est en moyenne 8% plus chère, mais l'enseigne annonce un surcoût de 2% sur le prix de vente. Cette démarche a suscité des réactions positives, de la part notamment de José Bové, de Greenpeace, de WWF France et d'Arnaud Apoteker, chargé de campagne OGM de Greenpeace. Au contraire, le réseau Biocoop est plus critique, puisque lui-même milite contre les OGM depuis plus de 20 ans et propose des produits 100% sans OGM, soit près de 5 000 références alimentaires.


Le laurier-sauce
Ludovic BOUDEAU, Auteur
Originaire d'Asie mineure, le laurier-sauce était vénéré par les romains et béni par les chrétiens. Ce petit arbre dioïque est aujourd'hui connu comme une épice assez commune. Ses feuilles dégagent une forte odeur aromatique, mélange de cannelle et d'eucalyptus, et ses fruits sont riches en huiles. Les feuilles sont utilisées dans de nombreux plats et sauces, mais avec modération afin de pas communiquer de l'amertume aux aliments et donc de couper l'appétit. Elles ont aussi la propriété de faciliter la digestion par la stimulation des sécrétions digestives. Les baies ont le même usage culinaire que les feuilles, on peut également en faire du beurre anciennement utilisé sur les entorses ou les muscles noués. L'huile pure éloignerait les moustiques et les feuilles broyées calmeraient les piqûres d'insectes.


Désintensification et conversion Bio : Redécouvrir son métier d'éleveur
Ludovic BOUDEAU, Auteur
L'article présente le passage d'une agriculture intensive à un système herbager en agriculture biologique de Luc et Fabienne Friconneau, polyculteurs-éleveurs à St Florent des Bois (85). Luc est installé depuis 1984 et Fabienne depuis 2007. C'est en 2009 qu'ils font le pas du bio suite à des visites d'exploitation et des formations à la méthode Obsalim. Les 130 ha de SAU, dont 90 de prairies, sont totalement destinés à l'alimentation des 70 vaches laitières Prim'Holstein et croisées Simmental. Les vaches sont inséminées par l'éleveur et vêlent, pour la majorité, entre août et décembre. Les cultures de prairies temporaires, de lupin, de maïs ensilage, de betterave et de mélange épeautre/lupin, permettent de n'acheter aucun aliment ni complément à l'extérieur, excepté les oligo-éléments. Après un déprimage de printemps, les génisses et les vaches sont conduites au fil lorsque l'herbe est en pleine pousse. Pour gérer la santé de son troupeau, l'éleveur utilise l'homéopathie et suit la méthode Obsalim. L'éleveur témoigne également sur la conduite du lupin sur son exploitation.