- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 301 - Décembre 2010 - Bulletin N° 301
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2010
- Année de publication :
- 2010
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


La transformation, une quasi nécessité en petits fruits rouges
Marie-Dominique GUIHARD, Auteur
L'EARL La Ronde des Fruits propose plus d'une soixantaine de produits sous forme de confitures, gelées, coulis, sirops, vinaigres, purées et jus. Ces produits sont cultivés en agriculture biologique et préparés à la ferme par Jean-Luc Thibault sur son exploitation basée à la Membrolle-sur-Longuenée, en Maine-et-Loire. Ce dernier est installé depuis douze ans et associé, depuis le 1er janvier 2009, avec Mickaël Richard. Les deux agriculteurs exploitent quatre hectares et demi en petits fruits rouges et sept hectares en céréales. A partir de 1995, un partenariat a été développé avec sept magasins Biocoop de la région et un magasin indépendant ; avec des Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), et la cueillette à la ferme (sur un demi-hectare) a été instaurée... Aujourd'hui, sur un chiffre d'affaires de 138 000 , 20 % proviennent de la vente aux Amap, 15 % aux marchés et plus de 60 % en magasins. Des encarts sont réservés aux atouts de la transformation sur cette ferme (chiffre d'affaires quasi identique entre produits frais et transformés, charges intermédiaires différentes entre les deux types de produits, mais la transformation permet de pouvoir vendre toute l'année, réduisant au minimum la perte de fruits...) ; ainsi qu'à la transformation elle-même (investissement dans un local mis aux normes sanitaires, transport et stockage des petits fruits..., productivité et qualité gustative).


Approvisionner la restauration collective avec des produits locaux
Laurence GUILEMIN, Auteur
Le Cemes, Cercle d'échanges des machines et d'entraide de la Seudre, souhaite développer l'utilisation de fruits et légumes locaux de saison dans les cantines, mais aussi dans les hôpitaux, les lycées
La diversité des structures approvisionnées permet de compenser la fermeture des cantines scolaires pendant les vacances. L'objectif du Cemes est de proposer une large gamme de produits, à des prix intéressants pour les producteurs et les restaurants collectifs. Témoignage de Catherine Léger, qui cuisine 75 repas par jour, à Epargnes, avec les légumes locaux du Cemes.


Des légumes pour les collectivités
Béatrice BONNET, Auteur
En 2010, le Conseil Général de l'Aude a initié une démarche expérimentale d'approvisionnement local de légumes pour 4 collèges. En 2011, cette expérience sera étendue aux 27 collèges du département, ainsi qu'aux maisons de retraite, hôpitaux et cliniques. La production locale doit donc réagir rapidement pour répondre à ce nouveau débouché, en termes de volume de production et d'organisation. La Chambre d'agriculture de l'Aude, en lien avec ses partenaires, a fait le point sur la filière maraîchage. 400 maraîchers cultivent 500 à 800 hectares de terres. Depuis juin 2010, huit candidats à l'installation sont engagés dans un projet. La commercialisation, même en circuits courts, va nécessiter des démarches collectives. Par ailleurs, les circuits longs ne doivent pas être négligés non plus. De nombreux outils de commercialisation existent déjà (cinq coopératives et groupements de producteurs, démarches collectives). Le réseau Cuma propose aussi l'acquisition de matériel de production ou de transformation grâce à la mutualisation de moyens.


Le travail du sol fait sa démonstration en vergers
Séverine CHASTAING, Auteur ;
Nathalie RIVIERE, Auteur ;
Céline ZAMBUJO, Auteur
Une bonne maîtrise de l'enherbement des vergers doit à la fois limiter la concurrence minérale et hydrique, mais aussi limiter l'érosion et améliorer la structure du sol. De nombreuses techniques d'entretien du sol existent, qui présentent chacune des avantages et des inconvénients. Des démonstrations de matériel de travail du sol ont été réalisées en automne dernier avec le partenariat des Chambres d'agriculture du Lot-et-Garonne et de Dordogne. Les outils testés sont l'Herbanet (rotor avec des fils pour désherber), l'Avif 33 (système avec tête de fauchage et peu agressif), l'Aairsol (outil à dents droites pour aérer l'inter-rang), le Triplex (interceps qui arrache l'herbe, broie et enfouit les adventices), l'interceps d'Agrofer, la herse rotative de Naturagriff (qui travaille les deux premiers centimètres du sol), et le décompacteur Testas. Deux porte-outils ont été présentés : l'Arboceps et le servomoteur. Enfin, le Rolofaca fait l'objet d'une description plus détaillée. Son principe est de créer un mulch en couchant, puis en pinçant l'herbe, ce qui limite sa repousse. Les plans végétaux pour l'environnement (PVE) permettent d'obtenir 40 % d'aides pour l'acquisition de matériel neuf. Les agriculteurs biologiques bénéficient d'une dérogation pour réaliser plusieurs dossiers. Cette subvention est également possible dans le cadre d'une Cuma.


En attente de fiabilité
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur
La station expérimentale horticole de Bretagne Sud teste, depuis plusieurs années, les nouveaux matériaux dits biodégradables utilisés en paillage du sol et pour le palissage (ficelle et clip) en culture sous abri de tomate. Ces matériaux permettent aux producteurs de broyer en fin de cycle toute la culture (végétation, ficelles et clips). Les films sont, eux, enfouis dans le sol. Cependant, ces matériaux doivent encore gagner en fiabilité avant d'être adoptés par les producteurs. La performance des paillages biodégradables dépend avant tout de leur résistance aux aléas climatiques. Mais une trop grande résistance des films compromet leur broyage. Les rendements des cultures sont plus faibles avec le film biodégradable, car celui-ci ne réchauffe pas aussi bien le sol que le polyéthylène. Quand au matériel de palissage biodégradable, il doit encore être amélioré. Des problèmes de rigidité et de rétractation après humidification sont notés. Cependant, il est important de noter que le surcoût à l'achat de ce petit matériel est largement compensé par le gain en main d'uvre lié à l'enlèvement des ficelles et clips plastiques. Ce marché devrait évoluer rapidement.