- Titre :
- ECHO DU CEDAPA (L'), N° 90 - Juillet / Août 2010 - Bulletin N° 90
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2010
- Année de publication :
- 2010
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


"Ce sont les cédants qui installent les jeunes"
Jérôme LOINARD, Auteur ;
Nathalie GOUEREC, Auteur
Yves Allain, agriculteur à Lanvellec, a préparé sa transmission : achat de foncier en 1997 et 2001 pour rationaliser sa structure, mise aux normes en 2001
A l'approche de la retraite, il s'est inscrit au répertoire départemental à l'installation de la Chambre d'Agriculture, afin d'être mis en contact avec des repreneurs. La plupart voulaient agrandir une exploitation existante. Jean-Marc, qui souhaitait s'installer en système herbe, a montré une grande motivation pour valoriser le capital de cette ferme. Cependant, une fois le repreneur trouvé, tout n'est pas fait : les banques refusant le prêt, les terres ne seront pas vendues, mais louées. Sans compter les frais de géomètre pour le bornage, les frais d'EDF pour séparer les compteurs de l'exploitation et de la maison
Du côté du jeune, la démarche n'est pas simple non plus pour faire passer son dossier. Yves Allain ne regrette cependant pas. Il est convaincu que l'installation des jeunes doit passer par les agriculteurs en place, afin que les terres des cédants n'aillent pas à l'agrandissement.


Utiliser les croisements de race pour trouver la vache adaptée à son système
Jérôme LOINARD, Auteur ;
Nathalie GOUEREC, Auteur
Erwan et Laurence Le Roux, éleveurs laitiers dans le Finistère, ont mis en place sur leur exploitation un système de pâturage à la néo-zélandaise avec monotraite et groupement des vêlages au printemps. Ils ont, pour ce faire, adapté la génétique de leur troupeau : initialement intégralement de la race Prim'Holstein, les vaches sont progressivement croisées avec des Jersiais, Montbéliards et Rouges suédois. Ces différentes races permettent à ces éleveurs d'adapter le caractère de leur troupeau afin de répondre aux objectifs de l'exploitation : produire le plus de matière utile (matière grasse et matière protéique) à partir des 400 à 450 tonnes de matière sèche du fourrage produit dans le système herbe. Les résultats de reproduction sont bons en vache laitière, et s'améliorent d'année en année. Ils sont un peu plus nuancés en génisse, du fait d'un manque de développement. Pour lever ce problème, Erwan et Laurence Le Roux les font élever pendant six mois par des vaches nourrices. Globalement, le métissage est le moyen, pour ces exploitants, d'atteindre leurs objectifs d'exploitation. Diverses études américaines et irlandaises portent sur l'intérêt des croisements, confirment l'amélioration des caractères de rusticité, et préconisent de travailler avec trois races pour optimiser l'effet hétérosis.


Quand le séchage en grange contribue à l'augmentation de la production laitière
Jeanne THIEBOT, Auteur
Michel et Christine Le Boulc'h sont éleveurs laitiers bio dans le Finistère. Ils ont atteint l'autonomie alimentaire dès leur conversion en bio, en 2001, grâce à la diversité des fourrages cultivés (ensilage d'herbe, enrubannage, betteraves et foin). Mais ce système n'était pas satisfaisant, car la distribution de ces fourrages et les transitions alimentaires s'avéraient compliquées. Par ailleurs, le cahier des charges, à l'époque, limitait à 50 % la part d'enrubannage dans la ration. C'est pourquoi le séchage en grange a été envisagé. Un bâtiment existant a pu être adapté, afin de limiter les investissements. Bien qu'imparfait, le système final montre des résultats encourageants, en termes de production laitière, de qualité du lait, mais surtout sanitaire. Les problèmes (mammites, diarrhées des veaux), jusqu'alors récurrents, sont beaucoup moins inquiétants. Le séchage améliore également les conditions de travail, en réduisant le stress à la récolte, ainsi que le confort lors de la distribution.