- Titre :
- SYMBIOSE, N° 153 - Janvier 2011 - Bulletin N° 153
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


390 fermes cultivent des légumes début 2010 : Le quart des nouveaux bio spécialisé en légumes
Emmanuelle DERAEVE, Auteur
Début 2010, 390 fermes bio bretonnes produisent des légumes. Avec 2 450 hectares bio dont 355 en conversion, la Bretagne est la première région légumière française en termes de surface. Presque 1/4 des nouvelles fermes engagées en bio en 2009 sont spécialisées en légumes. Cela représente une petite soixantaine de maraîchers/légumiers de plus cette année. 60 % des fermes qui commercialisent en circuits longs sont adhérentes d'une OP (organisation de producteurs)/coopérative, et presque 40 % d'une OP/coopérative spécialisée en bio. 66 % des fermes bio spécialisées en production de légumes commercialisent tout ou partie de leur production en circuits courts, et 45 % uniquement en circuits courts.


"C'est une manière de gagner en autonomie"
Virginie JOURDAN, Auteur
Annie Bertin, 48 ans, est installée à son nom depuis 1992. D'abord associée à ses parents, qui produisaient des taurillons, elle a créé un atelier légumes en 1986. Annie Bertin est en bio depuis 2006 (conversion entamée avec un Contrat agriculture durable (CAD)), produit beaucoup de légumes différents. Elle est certifiée depuis juillet 2009. Sa ferme est située à Vendel, en Ille-et-Vilaine. Dans un entretien, elle évoque : les raisons pour lesquelles elle a fait le choix de la bio (demande de produits biologiques sur le marché, passage en bio vécu comme une opportunité de relocaliser ses ventes, manière de gagner en autonomie...) ; l'évolution de ses résultats techniques et économiques (après une année 2008 difficile, reprise en 2009, vente des légumes à un prix adapté pour coller à la réalité des coûts...) ; les conseils à donner à un candidat à la conversion (se former sur les techniques en bio, expérimenter, s'essayer avant sur ce système pour voir ce que ça donne...) ; l'augmentation de son temps de travail impacté par la conversion ; les rendements sur son exploitation (qui n'ont quasiment pas baissé) ; la maîtrise des adventices (prise de renseignements, suivi de formations...). Un zoom technique est fait sur la nécessaire amélioration de sa conduite des rotations.


Maraîchage : Avec Aval Douar Beo : la bio a la patate !!
Manu BUÉ, Auteur
Aval Douar Beo (ADB), en Côtes d'Armor, est un groupement de 50 producteurs bio qui fait de la recherche et de l'expérimentation sur les plants de pommes de terre bio. Il est épaulé par Douar den, une société filière qui réalise la planification, l'expédition et la transformation. Dans le cadre d'un groupe d'échange proposé par le GAB 29, en juillet 2010, autour de la patate à Carantec, Fabris Trehorel, technicien de Aval Douar Beo, a précisé plusieurs points sur l'activité de ce groupement : recherche par ADB de variétés plutôt rustiques en bio (aidé par Bretagne Plants et Payzons Ferme), sélection de variétés pour la bio dont Nicola, en demi-primeur ; visite d'une parcelle avec précédent féverole, en surveillant surtout les apports d'azote et de potasse ; protection des variétés dites tolérantes contre le mildiou : apport de cuivre (avec le passage des quantités de cuivre autorisées à 4 kg/ha et par an). Aval Douar Beo s'emploie également à planifier et obtenir une juste rémunération du travail des producteurs. Cela donne un prix au kilo de 60 cts pour une primeur comme Apollo... Un encart est réservé à l'itinéraire technique de la pomme de terre en agriculture biologique.


Asparagus officinalis : L'asperge, c'est aussi bon pour la diversification
Charles SOUILLOT, Auteur
Après une évocation des origines de l'asperge et de ses aspects botaniques, l'article évoque la préférence de l'asperge pour des sols légers et profonds (favorisant l'enracinement), ainsi que le calendrier de production et le cycle végétatif de l'asperge. Par ailleurs, l'article décrit la mise en place de la culture (préparation du sol, plantation, mise en place des griffes, fertilisation, récolte) et les interventions culturales (1ère, 2ème, 3ème année, 4ème année et suivantes).


Ration hivernale des VL et complémentation : Réduire les coûts en modifiant peu le système
Christophe LEFÈVRE, Auteur
Le système de pâturage conditionne les stocks par animaux. Ils varient de 1,8 T de MS (matière sèche) /UGB (unité gros bovin) lait dans les systèmes très pâturants (70 à 100 ares de pâturage par VL) à 4 tonnes pour les systèmes peu pâturants. La première source d'économie des systèmes bovin lait réside dans l'allongement de la période de pâturage qui permet de réduire la distribution de stocks. Le mode de distribution, l'équilibre de la ration et la complémentation constituent d'autres sources d'économie parfois réalisables sans modifier en profondeur le système. Eric Favre, producteur de lait en Loire-Atlantique et ancien technicien, aborde plusieurs points concernant l'alimentation des vaches laitières : les conditions de distribution de la ration alimentaire hivernale et en période de transition ; les moyens d'équilibrer le maïs ; la complémentation : valeurs alimentaires de l'ensilage maïs, du maïs grain
, taux de substitution selon le type de fourrage, limite dans l'apport de concentré, complémentation globale (apport d'une ration équilibrée, suppression des apports individuels, apport de concentré quand il est le plus efficace c'est-à-dire pendant la ration hivernale).