- Titre :
- LE PRODUCTEUR DE LAIT QUEBECOIS, Volume 31. N° 4 - Décembre 2010 / Janvier 2011
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2010
- Année de publication :
- 2010
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- CETAB+
Dépouillements
Faire face à la rareté de main-d'uvre en diversifiant ses bassins de recrutement
Hélène VARVARESSOS, Auteur
Les agriculteurs québécois font face à une rareté de la main-d'uvre, situation ne risquant pas de s'améliorer dans un contexte de resserrement du marché du travail. Parallèlement, les entreprises agricoles sont confrontées à des difficultés de rétention de main-d'uvre avec un taux de roulement très élevé estimé à 40 %. Dans cet article, la directrice générale d'AGRIcarrières, Madame Hélène Varvaressos, propose une série de recommandations aux producteurs laitiers. D'abord, avant d'embaucher un employé, il est important de bien évaluer les tâches à accomplir, préciser le poste et offrir des conditions de travail en fonction des compétences et de l'expérience recherchées. Afin d'offrir des conditions de travail concurrentielles, celles-ci doivent être comparées avec celles offertes par les entreprises concurrentes pour des postes de travail comparables. On propose également l'utilisation de l'outil « Plan de rémunération en production laitière », produit par AGRIcarrières, qui peut être téléchargé à l'adresse suivante : www.agricarrieres.qc.ca. Le développement et la reconnaissance des compétences des employés sont des leviers essentiels à la performance générale de l'entreprise, mais participent aussi à la rétention de la main-d'uvre. Le Programme d'apprentissage en milieu de travail (PAMT) est une formule de compagnonnage en entreprise, qui permet l'obtention d'un certificat de qualification professionnel délivré par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale. Finalement, quelques pistes sont proposées pour varier les sources de recrutement. Il faudrait encourager les femmes à faire carrière en agriculture en introduisant plus de souplesse dans l'organisation du travail et en fournissant un choix d'équipement qui tienne compte de leur taille et de leur force. Il serait aussi possible de recruter des producteurs à la retraite en faisant preuve de flexibilité quant au choix des horaires, au nombre d'heures à effectuer dans la semaine et en évaluant les capacités des personnes en fonction des tâches à confier. Le recours aux travailleurs étrangers via le Programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS) est également présenté comme une piste de solution. Le producteur qui veut avoir recours à ce programme doit démontrer au préalable qu'il a mené des actions pour recruter des travailleurs locaux. Il doit également se conformer à une série de conditions et tenir compte de différents frais à payer, du degré de spécialisation recherché et de la barrière de la langue, les travailleurs recrutés ne parlant généralement ni le français, ni l'anglais.