- Titre :
- FILIERES AVICOLES, N° 739 - Février 2011 - Buleltin N° 739
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Coccidioses : DFP Nutraliance opte pour la phytothérapie
FILIERES AVICOLES, Auteur
Pour gérer les coccidioses en phase de démarrage d'élevage avicole, le laboratoire Phytosynthèse, basé à Mozac (Puy-de-Dôme), spécialisé dans la fabrication d'additifs à base d'extraits végétaux, a mis au point Cleanactiv. Intéressé par le concept, DFP Nutraliance, spécialiste de la nutrition animale installé en Corrèze, a décidé, au printemps 2011, de tester Cleanactiv sur le terrain et de le comparer avec son produit actuel, coccidiostatique (essai réalisé sur un effectif de 39 600 poulets labels dans cinq sites d'élevage...). Pour contrôler l'efficacité du produit Cleanactiv, DFP Nutraliance a contrôlé l'indice lésionnel, a réalisé un suivi de la viabilité des poulets et a analysé l'évolution de l'indice de consommation. Dans tous les cas, les résultats sont équivalents pour les deux protocoles mis en place lors de l'essai, voire légèrement à l'avantage du protocole à base d'extraits de plantes (indices lésionnels très faibles pour les deux gammes alimentaires et contamination par les coccidies parfaitement contrôlée, viabilité obtenue avec Cleanactiv légèrement meilleure que celle obtenue avec le coccidiostatique). Fort de ces résultats, DFP Nutraliance a introduit le produit dans sa gamme d'aliments de démarrage depuis le 1er octobre 2011, en remplacement du coccidiostatique. Des adhérents du groupement Périgord Aviculture (30 800 poulets labels chaque année), installés en Haute-Vienne, qui font partie des cinq éleveurs qui ont testé le Cleanactiv, sont satisfaits.
Des huiles essentielles contre les biofilms
FILIERES AVICOLES, Auteur
Thomas Couepel, éleveur de volailles de chair dans les Côtes d'Armor (2 400 m² répartis sur deux bâtiments), met tout en uvre pour éviter l'usage des antibiotiques auxquels il a été parfois contraint (difficultés dans la gestion des litières et des fientes, dans le maintien des GMQ (Gain moyen quotidien) et avec l'indice de consommation). Il privilégie l'hygiène et la prévention, et notamment tout ce qui concerne le traitement et l'entretien du réseau de distribution d'eau de boisson de son exploitation. Il s'avère que le développement de biofilms serait responsable de certains troubles digestifs chez ses animaux. L'éleveur a pris la décision de suivre le programme de Jean-Jacques Renaux, ancien éleveur de porcs et gérant de Dinastim. Cette société a été créée afin de développer et mettre au point une gamme de suppléments nutritionnels pour l'alimentation animale visant à améliorer les performances zootechniques des élevages, et a mis en place le protocole Dinastim (après l'étude de la microbiologie adhérente aux conduites d'eau en élevage de porcs et de volailles). Les complexes alimentaires préparés par la société, à base d'huiles essentielles, d'extraits végétaux et d'oligo-éléments, agissent directement sur les biofilms en modifiant la nature de la microflore qui les structure (résultat de la recherche collaborative avec le Limat B 2009/2010). Selon Thomas de Couepel, avec le protocole mis en place par Dinastim et le recul sur trois lots, le changement a été radical puisque le GMQ a augmenté pour atteindre jusqu'à 56 grammes (contre 52,5 grammes avant).
Agriculture bio : une conversion technique et psychologique
Jean-Sébastien MOIZAN, Auteur
Rencontre avec trois éleveurs (notamment en volailles) qui ont fait le choix de la conversion à l'agriculture biologique. Ce sont trois profils d'éleveurs différents qui expliquent leur démarche, leur perception du métier, et leur nouvelle manière de travailler. Benoît Drouin est un jeune agriculteur de 34 ans, situé à Rouez-en-Champagne (72) dans le pays de Loué. Arrivé sur l'exploitation familiale en 2002 (où sont produits du lait, des poulets et des céréales), son objectif est de passer à l'agriculture biologique à moyen terme. Alain Moysan, 42 ans, s'est installé en 1997 en centre Bretagne, à Plusquellec (22). Il cultive des terres et élève des poules reproductives. C'est en 2006, lorsqu'il reprend l'exploitation de ses beaux parents (des terres et un atelier lait qu'il transformera bientôt pour faire des vaches allaitantes), que germe en lui l'idée de faire autrement qu'en agriculture conventionnelle. Chez ces deux agriculteurs, trois mots pour résumer leur démarche de conversion vers l'agriculture biologique : autonomie, environnement, rentabilité. Dans les Landes, Jean-Michel Charles apprécie, lui aussi, la dimension agronomique de la production biologique. Il est responsable de l'exploitation du Lycée agricole de Sabres, entièrement convertie à la bio depuis 2008. Les poulets y sont pleinement intégrés dans la réflexion sur la rotation des cultures. Des encarts reviennent sur plusieurs points : évolution des cheptels bio : les poules pondeuses bien placées ; la conversion en chiffres : deuxième vague de conversion ; la conversion en question : entre deux et trois ans pour être certifié bio.
En Ardèche, un bâtiment neuf de 6 000 PP bio...
S. MERCHAT, Auteur
Alain Vigne s'est installé, à Mirabel (07), en 1990, en entreprise individuelle avec 30 vaches laitières, sur une partie des terres appartenant à ses parents (50 ha dont 20 ha de vignes et 30 ha de pâturages) et avec un bâtiment de 400 m² destiné à la production de poulets Label Rouge. Un salarié travaille sur la ferme et le fils d'Alain Vigne devrait rejoindre son père. Si l'atelier bovin a prospéré avec aujourd'hui 40 vaches laitières pour un quota de 260 000 litres, le poulailler label a été converti pour accueillir 2 000 poules pondeuses bio qui viennent se rajouter à 6 000 autres hébergées pour leur part dans un bâtiment neuf de 1 330 m². L'inauguration de ce nouveau bâtiment a eu lieu le 19 octobre 2010. Le coût du bâtiment est de 340 000 . La production prévue est de 50 000 ufs par semaine (85-90 % de ponte) pour les 8 000 poules. Alain Vigne a signé un contrat d'un an avec Natur'uf, spécialiste de l'uf alternatif (plein air, bio, label rouge) : tous les ufs sont vendus en GMS. Rhône-Alpes est la deuxième région en nombre d'élevages de poules bio. Le nouveau poulailler répond à la demande croissante de la filière avicole Rhône-Alpine en production d'ufs bio.