- Titre :
- TECHNI BIO, N° 35 - Juin 2011 - Bulletin N° 35
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Actualité technique : S'adapter aux aléas climatiques en élevage laitier bio : Quelle expérience de 2010 ?
Didier DESARMENIEN, Auteur
En Pays de la Loire, les éleveurs laitiers bio basent logiquement leur système fourrager sur l'herbe, en particulier pâturée. Les spécificités climatiques de 2010 ont déséquilibré fortement les systèmes fourragers avec des stocks réduits de 30 à 65 %. L'article propose un retour sur les pratiques mises en uvre au sein des fermes des réseaux d'élevage en agriculture biologique suivies par les Chambres d'agriculture des Pays de la Loire. En 2009, les rendements valorisés en herbe ont été très variables, les facteurs de variations étant très multiples (pluviométries locales, qualité des sols
). Il apparaît que la combinaison d'espèces (plusieurs guides sont téléchargeables sur www.agrilianet.fr, notamment : "La prairie multi-espèces", mai 2007 ; "Guide pratique Grandes cultures et cultures fourragères en agrobiologie", octobre 2010 ; "Guide pratique de l'éleveur : produire avec de l'herbe - du sol à l'animal", mai 2011) à l'intérieur d'une même prairie et de différentes prairies au sein du système aide à gagner en production. Le choix du type de stockage impacte aussi sur le niveau de sécurisation des élevages. En 2010, face à la très faible pousse d'herbe de printemps, les éleveurs laitiers du réseau ont privilégié le pâturage. Les stocks ont donc été insuffisants pour passer l'hiver. Sept voies principales ont été alors mises en place dans les élevages suivis : adopter un chargement faible initialement ; acheter des fourrages ; donner de la paille aux génisses
L'impact économique en 2010, évalué par l'équipe du "Réseau lait des Pays de la Loire", révèle, quelle que soit la stratégie adoptée, un surcoût pour les éleveurs des Pays de la Loire d'environ 50 /1 000 l de lait.


Actualité technique : Témoignage d'un éleveur du Sud Mayenne : Hyacinthe Rousselet : (A paraître dans Alter Agri n° 109 - sept/oct 2011)
Didier DESARMENIEN, Auteur
Hyacinthe Rousselet est producteur de lait sur la Commune de Châtelain (Sud-Est de la Mayenne). L'exploitation est conduite en bio depuis bientôt 15 ans. Avec une SAU de 57 ha, l'exploitation produit annuellement 210 à 220 000 litres de lait avec un troupeau de 40 à 42 vaches Montbéliardes et croisées Prim'Holstein x Montbéliardes. Avec les génisses de renouvellement, le cheptel représente en moyenne 65 UGB. Pour nourrir ce cheptel, la surface fourragère varie habituellement entre 45 et 50 ha selon les années, le chargement moyen étant de 1,35 UGB/ha de SFP (Surface fourragère principale). En 2010, l'exploitation a subi de plein fouet la sécheresse : le rendement en herbe a chuté au-dessous des 4 t/ha (habituellement compris entre 6,5 t/ha et 8 t/ha). Le rendement en betteraves est resté correct. Pour pallier ce manque de stocks pour l'hiver 2010/2011, Hyacinthe a utilisé plusieurs leviers : utilisation d'un peu de stocks de report (environ 10 tMS) ; achat de 37 t de foin
Sur 2011, Hyacinthe a augmenté au maximum sa surface fourragère en gardant seulement 3,7 ha de mélo (mélange céréales-protéagineux) pour les besoins en grain de l'exploitation (54 ha de surface fouragère). Cependant, la sécheresse du printemps 2011 a pénalisé les rendements d'herbe à nouveau et, malgré l'augmentation de la surface fourragère, l'éleveur va encore manquer de fourrages pour l'hiver 2011/12


Actualité technique : Ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou : Une bonne valorisation des ensilages d'associations céréales-protéagineux par les vaches allaitantes
Jean-Paul COUTARD, Auteur
Les ensilages associant céréales/protéagineux pourraient présenter une alternative intéressante à l'ensilage de maïs à fort besoins en eau. La ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou a mené depuis 2006 des essais agronomiques sur ces associations et un essai zootechnique en vaches allaitantes. Les résultats montrent que ces ensilages présentent de bonnes valeurs énergétique et azotée, ils sont simples et peu coûteux à produire. Distribués durant trois hivers consécutifs à des vaches mères, les ensilages d'associations ont permis des niveaux d'ingestion comparables à un ensilage de maïs, de faibles variations de poids et d'état des vaches et des performances de reproduction analogues, une croissance élevée des veaux. Ces associations peuvent donc contribuer efficacement à la recherche d'autonomie alimentaire des troupeaux de vaches allaitantes.