- Titre :
- FOURRAGES, N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) - Juin 2011 - Bulletin N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II)
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Renforcer l'expression du terroir dans une région d'AOP de plaine en ne transformant que du lait produit avec de l'herbe ou du foin
J.-L. GAUGAIN, Auteur ;
S. LECHEVALIER, Auteur
Pour obtenir des produits de qualité en hiver comme en été, la fromagerie de Boissey, dans le Calvados, a demandé à ses producteurs laitiers de passer en système « tout herbe » avec alimentation hivernale au foin. La qualité et la diversité de la flore des prairies normandes pourraient même être valorisées par des produits de terroir identifiés. Basé intégralement sur des prairies permanentes, le système de J.-L. Gaugain lui permet de produire un lait de qualité, en cherchant à minimiser son impact sur l'environnement et à conserver du plaisir au travail. L'acquisition d'un système de séchage en grange a permis d'apporter une sécurité par rapport aux stocks, d'améliorer la qualité du foin et de réduire les achats de concentrés. Il a converti son exploitation à l'agriculture biologique et ce passage s'est fait très naturellement car les prairies étaient déjà conduites de façon « biologique » depuis 8 ans. Il est le seul producteur bio de la fromagerie et il demande maintenant à la laiterie de valoriser son lait sous forme de fromage biologique.


Le foin séché en grange au GAEC Marais Champs : un aliment riche pour produire un lait de qualité, idéal pour la transformation fromagère
Maëlgwen ALEMANY, Auteur ;
Stéphanie PAGEOT, Auteur
Le GAEC Marais Champs (3 associés et 3 salariés, 165 ha SAU) est en système de production bovine laitière avec transformation à la ferme, et en agriculture biologique depuis 1998. Les associés de ce GAEC visent l'autonomie alimentaire et une meilleure qualité de travail, tout en assurant une alimentation saine et un revenu satisfaisant. Le séchage en grange du foin en vrac répond à ces objectifs : l'appétence et la valeur alimentaire du fourrage des prairies multispécifiques sont préservées grâce à une meilleure maîtrise de la conservation ; la sécurité des récoltes est accrue (moins de jours de séchage au sol) ; le lait est de meilleure qualité, avec plus de matière utile pour la transformation fromagère ; les animaux sont en meilleure santé
C'est tout le système fourrager et le système d'exploitation qui bénéficient de cet investissement, certes assez coûteux. Le principe du séchage en grange, avec chauffage solaire de l'air, est présenté.


La hauteur de coupe, le préfanage et l'emploi de conservateurs influencent la valeur nutritive des ensilages d'herbe
Ueli WYSS, Auteur
Dans
FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011)
/ p. 119-123 (5)
Une contamination des fourrages ou des ensilages d'herbe par de la terre peut apporter des bactéries butyriques indésirables, diminuer la valeur nutritive du fourrage et agir de manière défavorable sur l'ingestion du fourrage par les vaches. Un essai, mis en place par la station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux, en Suisse, avait comme objectif d'étudier les interactions entre la hauteur de coupe, le niveau de préfanage et la qualité de l'ensilage. L'emploi d'agents conservateurs d'ensilage a été testé. Les résultats montrent qu'une hauteur de coupe basse (3-4 cm au lieu de 7-8 cm) influence fortement les teneurs en cendres et en énergie du fourrage vert et des ensilages en coupe directe. Un léger préfanage réduit la teneur en cendres. En raison d'une teneur élevée en nitrates dans le fourrage vert, il n y a pas, ou presque pas, de fermentation butyrique dans les ensilages. Les ensilages de teneur en MS inférieure à 20% présentent des teneurs élevées en acide acétique, ce qui réduit leur qualité. L'emploi d'agents conservateurs peut améliorer certains points : la qualité des ensilages produits à partir de fourrages humides et fortement souillés est améliorée grâce au sel d'ensilage ; un conservateur à base de bactéries lactiques a un effet favorable pour les ensilages légèrement préfanés.


Réalisation de foin précoce traité à l'acide propionique
B. BAUMONT, Auteur ;
Jean-Paul COUHERT, Auteur ;
J. JALLAT, Auteur
Dans
FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011)
/ p. 125-128 (4)
Au cur des zones d'appellations fromagères du Massif Central, l'ensilage d'herbe et l'enrubannage seront interdits par le cahier des charges de l'AOP Saint-Nectaire à l'horizon 2020. Les agriculteurs recherchent donc de nouvelles solutions pour récolter la première coupe sous forme de foin le plus tôt possible, afin de continuer à récolter des fourrages de très bonne qualité et également d'assurer l'autonomie fourragère des exploitations. Trois organismes travaillent sur le sujet (EDE 63, VetAgro Sup et la FDCUMA 63) et suivent plus particulièrement une exploitation laitière qui récolte du foin précoce avec adjonction d'acide propionique. Le foin est récolté précocement et pressé, lorsque son taux de matière sèche est d'environ 75%, avec adjonction d'acide propionique ; le foin continue de sécher ultérieurement. La valeur alimentaire du foin obtenue chez cet éleveur est satisfaisante (0,74 UFL/kg MS, PDIE-PDIN : 86-89 g/kg MS environ en 2010) et a permis d'assurer un niveau de production entre 8,5 et 14 kg de lait selon les années. Le coût par tonne récoltée est d'environ la moitié de celui du fourrage enrubanné. Note ABioDoc : Il faut mentionner que l'acide propionique est autorisé en bio comme agent conservateur des ensilages uniquement si les conditions climatiques ne permettent pas une fermentation suffisante.


Prédiction de la composition chimique de variétés de sorgho vert par spectrométrie proche infrarouge
F. CHATAIGNER, Auteur ;
JC. EMILE, Auteur ;
M. AL RIFAÏ, Auteur ;
ET AL., Auteur
Dans
FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011)
/ p. 129-132 (4)
Dans toutes les situations où la ressource en eau risque d'être de plus en plus limitée, le sorgho pourrait remplacer le maïs. Mais la valeur alimentaire de son ensilage est mal connue, d'autant plus qu'il existe une grande diversité de matériel génétique et de modes de conduite. C'est pourquoi l'Inra a souhaité développer une équation par spectrométrie proche infrarouge pour prédire la valeur alimentaire du sorgho. Une calibration infrarouge sur 268 échantillons de sorgho vert couvrant une grande gamme de variation a permis de définir une équation de prédiction. La validation sur un autre ensemble d'échantillons montre que la qualité de prédiction est très satisfaisante pour les critères NDF et digestibilité, et satisfaisante pour ADF et MAT. Pour tous ces critères, l'équation "sorgho" donne des résultats plus proches des analyses chimiques qu'en utilisant l'équation "maïs". Cette équation "sorgho" va être améliorée prochainement.


De la fauche au stockage : évaluer le coût d'une chaîne de récolte de l'herbe
P. LEPEE, Auteur
Dans
FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011)
/ p. 137-141 (5)
Pour réduire les coûts de production ou avant d'investir dans des équipements de récolte, il est nécessaire de pouvoir évaluer les coûts de récolte des fourrages des différents types de chantier. Les données recueillies dans la Creuse fournissent des éléments de réflexion intéressants. Plusieurs chaînes de récolte de l'herbe sont décrites et comparées : l'ensilage avec automotrice ou autochargeuse et l'enrubannage monoballe ou en boudin (pour les fauches précoces), ainsi que le foin en balles rondes. L'agriculteur choisit en fonction des rations et des besoins en fourrage du troupeau, de la main d'oeuvre et des matériels disponibles sur l'exploitation et du système de distribution. Le coût, de la fauche au stockage, varie suivant la chaîne de récolte, son prix d'achat, le nombre d'interventions pour arriver au stockage, le volume d'activité pour amortir le matériel. Les coûts varient de moins de 200 /ha (foin et ensilage en coupe fine) à 250 /ha (enrubannage). L'évaluation du coût du chantier est intéressante pour comparer les chaînes entre elles et pour évaluer le prix de revient d'une ration.


L'évolution technologique du matériel de récolte au service de la qualité du fourrage prairial conservé
S. LANG, Auteur ;
JM. CHRIST, Auteur ;
A. BORNERT, Auteur
Dans
FOURRAGES (N° 206 - Récolte et valorisation des fourrages conservés (II) Juin 2011)
/ p. 143-151 (9)
Depuis les années 80, les constructeurs de machines de récolte du fourrage ont mis les nouvelles technologies au service de la qualité du fourrage. Les moyens mis en oeuvre pour préserver cette qualité aux diverses étapes de la récolte (fauche, fanage, andainage, pressage, enrubannage) sont précisés dans l'article. Au-delà de l'intervention au bon stade de récolte des plantes herbagères, l'enjeu principal est de réduire le temps entre fauche et stockage. Pour ce faire, l'innovation s'est concentrée sur des machines accroissant le débit de chantier et sur des techniques qui accélèrent le séchage du fourrage au champ. La notion de préservation du fourrage se décline déjà au champ : les pertes mécaniques, effeuillage et brisure, sont évitées par du matériel qui intervient en douceur. Les nombreuses possibilités de réglages du matériel, souvent insuffisamment valorisées par les agriculteurs, permettent d'adapter chaque étape aux conditions de la parcelle comme aux conditions météorologiques.