- Titre :
- VALERIANE, N° 92 - Novembre / Décembre 2011 - Bulletin N° 92
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Les Paniers Verts : de la ferme à la coopérative
Hélène DEKETELAERE, Auteur ;
Sophie MAERCKX, Auteur
En Wallonie (Belgique), Valérie Torton et Kristian Crick ont commencé, en 2007, à produire des légumes pour distribuer des paniers aux consommateurs, « les Paniers verts ». Devant le succès et l'augmentation du nombre de paniers (75 paniers hebdomadaires fin 2007), il leur a fallu s'agrandir, mais avec quelques difficultés pour accéder à la terre. Aujourd'hui, 7 ha sont cultivés (dont 3 sont en engrais verts), avec 60 à 70 légumes différents, à la recherche de saveurs et de bons goûts, labellisés en bio depuis 2009. Cependant, au travail de production, déjà important avec une telle diversité, s'est ajouté un très lourd travail de commercialisation, sans filière structurée existante en bio. Des outils informatiques ont dû être mis en place pour gérer les commandes, via internet notamment. Les producteurs sont aussi confrontés à la concurrence de revendeurs qui vendent des paniers de légumes non locaux à bas prix. Depuis septembre 2011, Les Paniers Verts sont devenus une coopérative de producteurs avec l'association de deux autres maraîchers. L'objectif est de « créer une filière de production et de distribution de fruits et légumes bio wallons en circuit court ». Ils espèrent ainsi répondre aux difficultés de commercialisation et de logistique, améliorer les méthodes de travail (échanges de savoir-faire), coordonner la production chez les différents producteurs... Ce projet est né à la suite d'un appel d'offre d'Oxfam Magasins du Monde (création de dynamique de soutien Nord-Nord). Les producteurs suivent la Charte Nature et Progrès (Nature et Progrès soutient le projet), et se sont fixés un objectif de 800 paniers à réaliser ensemble. Ils insistent sur le fait que cette coopérative est aussi ouverte aux citoyens / consommateurs.


Dossier : Les multiplications végétatives
Jacques BISTON, Auteur
Ce dossier présente les modes de multiplication végétative les plus courants, avec des explications techniques pour leur mise en uvre : bouturage (1), marcottage (2), division (3) et greffage (4) selon les végétaux à multiplier. En introduction, les différents outils à préparer sont listés et décrits (greffoir, fendoir, serpette...). Un petit encart indique les phases de lune les plus appropriées pour les différentes étapes. Des « recettes » de fabrication et / ou utilisation de produits naturels cicatrisants ou désinfectants, et d'hormones naturelles, sont indiquées pour plusieurs cas. De nombreux exemples de végétaux adaptés à chaque technique sont cités. (1) Le bouturage part du prélèvement d'un fragment d'une plante mère, sur lequel se développeront de nouvelles racines (cicatrisation sur la partie coupée). Trois méthodes sont décrites : (i) le bouturage en sec, réalisé en période de repos végétatif chez les arbres et arbustes à feuilles caduques, (ii) le bouturage en vert, réalisé au printemps (voire été). Ces deux techniques se font avec plusieurs types de boutures : simple, à talon, à crossette, de feuille, de bourgeon et feuille. Et (iii) le bouturage de racines. (2) Le marcottage consiste à provoquer le développement racinaire d'une partie d'une plante mère, partie qui pourra ensuite devenir autonome et être détachée de la plante mère. Trois types de marcottage sont possibles : le marcottage simple ou par couchage (un rameau latéral de la plante mère est enterré partiellement), le marcottage en cépée (le tronc d'une plante mère est rabattu puis enterré après apparition de nouvelles pousses ; utilisé surtout par les professionnels pour la multiplication de porte-greffes) et le marcottage aérien (manchon de substrat entourant la zone sectionnée d'une pousse). (3) La division peut concerner, selon les plantes, les racines, des stolons, des rejetons nés au pied de la plante mère, les bulbes (chez certaines plantes), les tubercules. (4) Le greffage consiste à réunir deux éléments végétaux de plantes différentes (mais de même famille), afin de bénéficier de la somme des qualités des deux plantes. Il est notamment utilisé sur les arbres fruitiers, qui n'acceptent pas le bouturage et pour lesquels le semis ne permet pas une reproduction à l'identique. La mise en uvre du greffage est délicate. Un petit lexique des mots du greffage explique le vocabulaire utilisé, et les différentes techniques sont détaillées après quelques informations concernant porte-greffes et greffons : greffe par soudure, en fente, en couronne et en écusson.


En pots ou en pleine terre, réussir ses tomates
Philippe DELWICHE, Auteur ;
Désiré GREVISSE, Auteur
La tomate est particulièrement sensible au mildiou. Elle craint les pluies qui, associées à la chaleur de l'été, entraînent le développement du mildiou. Pour se préserver de ce champignon, il convient d'installer un abri de protection pour les plantes. L'article revient sur deux modes de culture de la tomate : - La culture en pot : repiquage de la tomate dans des pots d'une capacité minimum de dix litres (car elle est gourmande en eau et éléments nutritifs), constitution d'un substrat fait de terre, de terreau bio enrichi de compost, de fumier composté ou d'un fumier organique bio du commerce, tuteurage, arrosage, présence d'un sous-pot, précautions à prendre pour certaines variétés de tomates ; - La culture en pleine terre : pour protéger les plants de tomates de la pluie et donc éviter les traitements à la bouillie bordelaise, quatre exemples d'abris bricolés sont proposés : panneaux de jardins surmontés d'une chute de plastique ; structure en tuyau PVC de récupération appuyée contre un mur et recouverte d'un toit ; assemblage de bois récupérés, recouvert d'un simple pastique d'emballage ; soudure d'une structure apte à recevoir un plastique horticole.


Le bac de culture pour les jardiniers à mobilité réduite
Dominique PARIZEL, Auteur ;
Guillaume LOHEST, Auteur
Personne à mobilité réduite (PMR) et ancien président de l'asbl Gamma qui milite pour une meilleure accessibilité de ces personnes, Christian expose ses réflexions sur la façon d'adapter un plan de travail à hauteur des chaisards, prenant en compte, également, la possibilité de placer les genoux sous le plan horizontal. Pour réaliser un plan de travail conforme, une longue réflexion et la réalisation d'un gabarit a précédé la concrétisation d'un projet à Nature & Progrès Belgique. L'article revient sur les nombreux paramètres pris en compte pour sécuriser les jardiniers à mobilité réduite et leur permettre de travailler. Le modèle conçu vise l'accueil de nombreux visiteurs, mais des adaptations au modèle proposé restent possibles (modèle de plus petite taille pour des personnes isolées, des personnes âgées qui ne peuvent plus jardiner sans s'asseoir). Le coût d'un module à deux bords inclinés d'une longueur d'un mètre vingt, soit le tiers de celui utilisé chez Nature & Progrès, est estimé à 500 environ. Pour rebondir sur l'inventivité de ces bacs de culture, un encart est réservé à la logique de décroissance dans laquelle elle s'inscrit.


Les guêpes parasites
Vincent ALBOUY, Auteur
Dans le vaste groupe des guêpes parasites, appelées aussi porte-tarière, la majorité des larves a un régime carnivore. La femelle fécondée part à la recherche de proies convenables pour sa progéniture puis, la proie trouvée, pond un ou plusieurs ufs à la surface ou à l'intérieur de son corps ou de son enveloppe, puisque les quatre stades des insectes - uf, larve, nymphe, adulte - peuvent être parasités
Les porte-tarière, qui passent le plus souvent inaperçus du jardinier, jouent, avec les mouches tachinaires, un rôle fondamental dans le parasitisme naturel au jardin. Le taux de parasitisme peut dépasser rapidement jusqu'à 99 % des hôtes potentiels, dont les populations s'effondrent. Ainsi, les guêpes parasites sont employées pour intervenir en lutte biologique, certaines espèces parasitant elles-mêmes des parasites. L'action des ichneumons, des chalcidiens, des évanoïdes est présentée. Les guêpes parasites adultes se nourrissent de nectar, il est donc propice de leur offrir des bandes fleuries en bordure du potager, ou intercalées entre les planches, de laisser fleurir les légumes du potager, d'aménager une haie à auxiliaires... Les ichneumons et les braconides aiment particulièrement les ombellifères et les composés ; les chalcidiens et les groupes voisins apprécient les ombellifères, les renoncules, les potentilles
Un encart est réservé à l'apantélès aggloméré (Apanteles glomeratus), famille des braconides.


Traitez votre jardin bio naturellement
Jacques DUPRET, Auteur
Dans cette rubrique consacrée aux traitements naturels qui simplifient la vie au jardin biologique, les deux plantes abordées sont cette fois : les sureaux et la tanaisie commune. Des indications sont données pour reconnaître ces plantes, découvrir où elles poussent, ainsi que leurs principes actifs. Par ailleurs, les indications concernent la façon de les employer en prévention, en soin, ainsi que la façon de les préparer, de les utiliser.


La problématique des plantes médicinales
François COUPLAN, Auteur
Les plantes médicinales issues de divers continents font l'objet d'une exploration systémique par de grandes firmes pharmaceutiques, des universités et d'autres organismes avec, à la clé, le dépôt d'un brevet et la commercialisation de nouveaux médicaments
En même temps que grandit l'intérêt populaire pour la médecine des plantes, se développe, dans les milieux scientifiques, un curieux phénomène de suspicion envers les végétaux. Si les plantes médicinales possèdent des effets sur l'organisme et peuvent provoquer des dérèglements physiologiques (prises en excès ou mal à propos), l'information, l'éducation et la formation du public représentent le moyen de minimiser les dangers existants. Aujourd'hui, l'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a réuni plusieurs plantes sur la liste 2 des plantes médicinales dont l'évaluation bénéfice-risque est jugée négative. Cependant, près de 80 % des habitants de la planète n'ont pas accès à la pharmacie « moderne ». Dans de nombreux pays, la majorité de la population, toujours croissante, a donc recours aux végétaux pour se soigner. Cependant, si on reconnaît dans le monde plus de trente-cinq mille espèces de plantes médicinales, dont les deux tiers proviennent de la cueillette dans la nature, plusieurs milliers sont menacées d'extinction en raison d'un usage abusif... Le marché des plantes médicinales est évalué à 1,2 milliard d'euros et progresse de 8 % par an.


Les plantes, source de vie
François COUPLAN, Auteur
François Couplan organise des stages de découverte des plantes sauvages comestibles et médicinales. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les plantes et la nature. Il présente, dans cet article, le châtaignier (l'un des plus grands arbres des forêts), ainsi que la consommation de la châtaigne ; le panais (plante bisannuelle), sa racine, appréciée depuis des millénaires, la comestibilité de ses feuilles ; la barbarée (plante aux feuilles découpées en folioles), la barbarée printanière (aux feuilles piquantes) et la barbarée vulgaire (aux feuilles amères) ; le sorbier des oiseleurs (fruitier montagnard), l'usage cosmopolite de ses fruits. Chaque plante sauvage présentée est accompagnée d'une recette de cuisine.