- Titre :
- SYMBIOSE, N° 162 - Novembre 2011 - Bulletin N° 162
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/11/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Un Pass'bio pour soutenir les conversions
Virginie JOURDAN, Auteur
Le Conseil régional de Bretagne a annoncé le lancement du Pass'bio, lors du salon "La Terre est notre métier", le samedi 8 octobre 2011. Cette mesure s'inscrit dans l'objectif du Conseil régional d'augmenter le nombre d'agriculteurs bio. Cet outil de diagnostic et de suivi était attendu par le réseau car il permettra de répondre aux attentes du terrain. Le réseau voit aussi dans le Pass'bio une opportunité pour travailler sur l'autonomie des fermes. De nombreuses fermes sont en conversion, mais les profils des nouveaux arrivants sont souvent différents et la partie diagnostic du Pass'bio permettra de mieux prendre en compte ces différences. La partie "suivi" de l'outil permettra d'appuyer les agriculteurs pendant leur conversion, dans le cadre d'une transformation durable de leur système. Virginie Jourdan, chargée de communication et rédactrice en chef de SymBIOse, regrette seulement que cet outil n'intègre que la dimension individuelle et qu'il n'intègre pas une dimension de travail et de formation collective. Cet aspect formation collective continuera par ailleurs à être assuré par le réseau des GAB bretons.


La nouvelle alliance doit faire bouger les lignes
Virginie JOURDAN, Auteur
En réaction à la présentation de la nouvelle politique agricole régionale présentée par Michel Morin, vice-président du Conseil Régional de Bretagne en charge de l'Agriculture, les agriculteurs bio de Bretagne ont rappelé leur position et leurs attentes, lors du salon professionnel bio La Terre est notre métier. Les agriculteurs ont notamment revendiqué : que l'agriculture demeure un secteur dynamique en terme d'emploi, la relocalisation de la production et du lien entre agriculture et consommateurs sur le territoire breton et, enfin, le droit des paysans à vivre de leur activité. Si le réseau GAB-FRAB a accueilli plutôt positivement les actions présentées, il regrette que le modèle actuel de l'agriculture bretonne ne soit pas remis en cause dans le projet. Ils sont également sceptiques sur l'engagement de la Région à accompagner et soutenir les projets de méthanisation qui, pour eux, ne permet pas de résoudre le problème de production excédentaire d'azote. Le réseau GAB-FRAB soutient par ailleurs la vision de la Région sur la priorité accordée au foncier, à une agriculture à taille humaine, au développement de pratiques agricoles plus durables et à une évolution des systèmes vers plus d'autonomie.


10ème édition réussie du salon pro des bio du Grand Ouest : Des démos et des conférences saluées
Virginie JOURDAN, Auteur
Le salon professionnel bio La Terre est notre métier, organisé en même temps que le salon grand public Ille & bio, à Guichen, a réuni près de 14 500 visiteurs. Plus de 1 000 étudiants de Bretagne et d'Angers ont par ailleurs été accueillis le vendredi lors d'une journée spéciale. Ce succès confirme la dimension pédagogique des rencontres et le besoin des professeurs de se voir proposer des approches pratiques et concrètes de l'agriculture biologique. Des conférences ont eu également beaucoup de succès et ont accueilli plus de 2 000 personnes, ce qui montre un besoin constant d'informations sur l'agriculture biologique. Parmi les conférences proposées, un colloque sur la PAC a permis de fournir une pré-analyse des mesures communiquées par Dacian Ciolos le 12 octobre pour la PAC 2013. Le salon proposait également des stands pour l'ensemble des professionnels des filières et il était organisé de manière à privilégier la circulation entre les deux salons, à la satisfaction des exposants. Le samedi 8 octobre, le Conseil régional de Bretagne a annoncé le lancement du Pass'bio, dispositif salué par le réseau des producteurs bio bretons.


Consensus français des bio sur une vision durable de la culture sous serre : Des légumes bio sous serres chauffées ?
SYMBIOSE, Auteur
Lors de l'Assemblée générale de la fédération internationale d'IFOAM qui a eu lieu du 3 au 5 octobre 2011, en Corée du Sud, la FNAB, soutenue par l'association française liée à IFOAM, l'AsAFI, a proposé un texte concernant la production sous serre. Ce texte, qui a rassemblé une large majorité, précise que les règlementations sur la culture sous serre doivent s'inscrire en accord avec les préceptes de l'agriculture biologique ; ainsi, la culture hors-sol et la fertirrigation y sont très clairement proscrites. Parallèlement, des discussions s'ouvrent pour cadrer réglementairement cette production, car certains pays membres, dans les pays du Nord par exemple, acceptent notamment la certification de culture hors-sol. La FNAB a assuré qu'elle continuera à suivre ces questions afin de défendre les pratiques de production sous serre mises en uvre et défendues par les maraîchers bio français et par les organisations économiques de producteurs bio de fruits et légumes. Dacian Ciolos, Commissaire européen à l'agriculture, a, par ailleurs, conseillé de ne pas céder à la pression de la demande du marché.


Ils jardinent au naturel à Hédé-Bazouges
Manon DENIAU, Auteur
Tony Mougenot est président de l'association Jardins de Bazouges, située à Hédé-Bazouges, entre Rennes et Saint-Malo. Cette association, créée en 2007, avait, lors de sa création, mis en place une structure d'aire de jeux pour enfants sur un terrain communal non constructible et proposait, initialement, des animations autour de la plantation de cabanes et d'ateliers de tressage de saule. Par la suite, l'association a rajouté des jardins biologiques et a planté des arbres fruitiers. Elle produit le compost utilisé sur place. Les Jardins de Bazouges ont installé six bornes pédagogiques le long du chemin qui relie les jardins à l'étang de Bazouges. Celles-ci donnent des informations sur les espèces animales et végétales environnantes. L'association organise aussi des manifestations centrées sur le respect de l'environnement, ce qui permet aussi de mettre en avant et de faire connaître l'association. L'objectif de l'association est en effet d'impliquer les adhérents et c'est pour cela que des formations sur le jardinage biologique sont organisées pour redynamiser le potager. L'article fournit les informations pratiques pour suivre ces cours de jardinage.


Des outils de communication pour sa ferme
Alexandra LANNUZEL, Auteur
Pour se faire connaître, de plus en plus d'agriculteurs ont recours à des outils de communication. Toutefois, avant de se lancer, il est important de réfléchir globalement sa communication. Il faut qu'il y ait une cohérence entre les différents outils afin de permettre aux consommateurs de s'y retrouver et d'identifier plus facilement la ferme. Pour cela, il est possible de réfléchir, avec l'aide d'un professionnel, à une charte graphique. Le choix de la communication doit au mieux allier esthétisme et lisibilité. Pour réaliser soi-même ses outils de communication, le blog est notamment une bonne alternative au site internet car il est plus simple dans sa conception. Il est aussi possible de faire appel à un professionnel. Pour cela, les GAB et les producteurs bio qui ont déjà créé des outils peuvent apporter des renseignements. Les chargés de communication des GAB peuvent parfois aussi réaliser ce travail. Le coût de la conception est variable en fonction du travail demandé, mais il faut compter au minimum 300 HT pour un petit flyer par exemple et de 400 à 1 000 HT pour la création d'un logo par exemple. La création d'un site internet coûtera au minimum 1 000 HT. Un tableau présente des exemples de tarifs pour l'impression de différents supports.


Faire évoluer la ration alimentaire
Yann EVENAT, Auteur
Il était possible d'incorporer 5% de matières premières d'origine conventionnelle dans l'alimentation des monogastriques jusqu'au 1er janvier 2012. Le 12 octobre 2011, un après-midi d'échanges était organisé chez Eric Schachner, éleveur et paysan boulanger, à Gourin (56). Dans l'alimentation des volailles, c'est en phase de démarrage que les besoins en matières azotées sont les plus élevés et c'est souvent pour cette période que les producteurs, même les plus autonomes, achètent des aliments. Or, ces besoins azotés étaient couverts en partie par du gluten de maïs et des protéines de pommes de terre qui rentraient dans les 5% d'aliments conventionnels autorisés. Or, ces 5% de matières premières n'ont actuellement pas d'équivalents biologiques. Le soja n'est produit qu'à hauteur de 9 000 tonnes en agriculture biologique, dont 3 000 tonnes sont à destination de l'alimentation humaine. Des expériences sont en cours, comme l'extrusion de féveroles, pois et lupin qui permet d'éliminer certains facteurs anti-nutritionnels. Quant aux éleveurs, ils pratiquent depuis longtemps les mélanges céréales-protéagineux.


L'organisation collective, gage d'efficacité
Maëla PEDEN, Auteur
Agnès Gauche, ingénieur de recherche, a réalisé une enquête sur la diversité des modèles en production maraîchère en circuits courts. L'étude montre que les maraîchers impliqués dans des démarches collectives ont de meilleurs résultats économiques que les maraîchers qui ont un fonctionnement individuel. Cet article présente trois groupements de maraîchers. Le GIE Le Giraumon regroupe trois exploitations maraîchères. La production des trois fermes est commercialisée sous forme de paniers et lors d'un marché à Rennes. Le GIE emploie un salarié qui prépare et livre les paniers et assure la vente lors des marchés. Trois fermes de la presqu'île de Rhuys se sont regroupées pour commercialiser leurs légumes et la production est répartie dans les trois fermes en fonction des possibilités techniques de chacun (surfaces en abris, surfaces irrigables...). Les légumes sont commercialisés sur cinq marchés et au sein d'une AMAP. Six maraîchers de Pleine-Fougères se sont regroupés pour produire leurs légumes alors que la commercialisation reste indépendante pour chaque producteur. Le matériel est mis en commun et le collectif emploie deux salariés à temps plein via un groupement d'employeurs. Ces trois exemples montrent que l'organisation collective peut présenter plusieurs possibilités d'organisation.