- Titre :
- BIOBRÈVES, N° 96 - Décembre 2011 - Bulletin N° 96
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/12/2011
- Année de publication :
- 2011
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
- En ligne :
- http://www.bio-normandie.org/?page_id=1284
Dépouillements


Zone de maraîchage Les Hauts-Près, avancement du projet
Mélanie ROY, Auteur
Dans le but de préserver la qualité de son eau potable, la Communauté d'Agglomération Seine-Eure (CASE) a lancé, il y a deux ans, un projet qui entrera en phase de réalisation en 2012. Celui-ci consiste à développer l'AB autour du point de captage. La CASE, accompagnée sur les aspects techniques et d'organisation par le GRAB Haute-Normandie et Inter Bio Normandie, a donc acquis 110 ha, dont 30 sont destinés à la production légumière et/ou fruitière (le reste est exploité en grandes cultures bio). La prochaine étape du projet sera l'achat d'un bâtiment de 10 000 m² pour le stockage du matériel et des produits récoltés, mais qui pourra aussi accueillir des activités de transformation, d'éducation ou de formation. Une quinzaine d'hectares sont encore vacants et cherchent preneur(s).


Protection des captages d'eau potable : démarches en cours
Mélanie ROY, Auteur
Les bassins d'alimentation de captage (BAC) sont l'objet de diverses mesures de prévention pour la protection des eaux potables, qui concernent notamment les producteurs agricoles. En Haute-Normandie, 22 BAC ont été définis comme prioritaires et sont donc soumis à une méthodologie réglementaire sur le zonage, la mise en place de diagnostic de pression sur le milieu, la définition d'un programme d'action, la mise en uvre de ce programme et l'animation avec objectifs de résultats dans les trois ans. Pour les agriculteurs biologiques des zones concernées, les démarches mises en place peuvent être l'occasion de démontrer la faisabilité et la rentabilité de l'AB. Un premier encart présente les actions du GRAB Haute-Normandie dans ce contexte. Un second encart fait le point sur deux expériences présentées lors du colloque de la FNAB sur « L'AB au service de la protection de l'eau : un enjeu de politiques agri-environnementales et territoriales ».


Le marché du lait biologique : conjoncture et prévisionnel
Madeg JOIN-LAMBERT, Auteur
Cet article fait l'état des lieux de la production laitière biologique au 3ème trimestre 2011 suite à la réunion de la commission bio du CNIEL, et présente quelques données prévisionnelles pour 2012. La collecte de lait bio continue de progresser (+18,6 % entre juin 2010 et juin 2011) et représente désormais 1,3 % de la collecte laitière totale en France. Tous les types de produits laitiers connaissent une augmentation de leurs ventes même si celles-ci sont moins importantes que pour l'année précédente. Quant au prix du lait bio, il évolue peu mais l'écart avec le prix du lait en conventionnel se réduit. Avec un nombre d'exploitations en conversion important, la collecte de lait bio devrait atteindre 456 millions de litres mi-2013. Dans ce contexte, le CNIEL préconise de raisonner les futures conversions pour assurer l'équilibre offre-demande. Dans certaines laiteries, on refuse de prendre de nouveaux producteurs de lait bio, dans d'autres, on limite les conversions à certains bassins de production.


Contractualisation laitière : quelles avancées pour les producteurs bio ?
Madeg JOIN-LAMBERT, Auteur
Dans le contexte de suppression des quotas laitiers dans les années à venir, la contractualisation entre producteurs et laiteries se développe. Actuellement, les producteurs laitiers n'ont pas la possibilité de négocier collectivement les prix avec les laiteries, sauf à travers la création d'organisations de producteurs (OP), celles-ci n'étant pas encore officiellement reconnues par l'État faute de décret (en cours d'élaboration). Cet article présente les conditions auxquelles devront répondre les OP (nombre minimum de producteurs, durée minimale de contrat, type d'organisation,
), ainsi que les spécificités liées au mode de production biologique. Il fait également un état des lieux des actions de la FNAB sur cette thématique, notamment sur la proposition d'un contrat spécifique bio.


Fourrages et santé du troupeau : retour sur les pratiques des éleveurs
Madeg JOIN-LAMBERT, Auteur
Le GRAB Haute-Normandie présente les visites de fermes qui ont été organisées à l'automne 2011. Les deux premiers éleveurs qui ont ouvert leurs portes aux visiteurs ont, tous les deux, implanté de la betterave fourragère. Ils ont appliqué deux stratégies de désherbage différentes : le premier a associé deux binages à une fauche des feuilles de betteraves, qui a aussi permis d'éliminer les chénopodes à un stade avancé ; le second associe un désherbage manuel à un ou deux binages. Ces éleveurs ont également présenté leurs dérobées fourragères, notamment de féverole pure ou en association avec du maïs ou de l'avoine, les rendements obtenus se situant entre 5 et 6 tMS/ha. La question de la gestion sanitaire du troupeau de vaches laitières a ensuite été abordée. Pour l'un de ces éleveurs, elle est basée sur une utilisation raisonnée des antibiotiques au tarissement (qui concerne moins de 50 % des vaches). Celui-ci utilise du purin d'ortie pour limiter le taux cellulaire du lait, ou encore de l'ail broyé pour lutter contre les problèmes de parasitose. En encart, deux autres exploitations visitées sont brièvement présentées.


La filière volailles de chair de NVB à la recherche de nouveaux éleveurs !
Mickaël FUHS, Auteur
L'association Normandie Viande Bio (NVB) regroupe plus de 260 agriculteurs des filières d'élevage de la région, en bovin, ovin, porc et volaille. Pour les volailles de chair, la demande est encore très supérieure à l'offre et une possibilité importante de développement existe. NVB recherche ainsi de nouveaux éleveurs prêts à s'engager dans ce type d'atelier en agriculture biologique. Pour informer les éleveurs qui pourraient être intéressés, l'association fournit, dans cet article, quelques éléments réglementaires et économiques sur la filière. Les points clés pour une bonne conduite de l'élevage sont des bâtiments fonctionnels, un bon niveau d'autonomie alimentaire et une production régulière. L'auteur présente également un atelier type. Celui-ci permet de dégager une marge d'environ 14 000 par an. En termes de débouchés, NVB est actuellement en discussion avec un abattoir dans l'Eure. Par ailleurs, une aide au financement pour l'installation de bâtiments mobiles devrait pouvoir être mise en place.


Le robot de traite et l'agriculture biologique, pas incompatibles !
Madeg JOIN-LAMBERT, Auteur
Le GRAB Haute-Normandie a organisé, en novembre 2011, des visites sur deux exploitations laitières utilisant un robot de traite, afin de faire découvrir ce type de matériel aux éleveurs bio de la région. Ces deux fermes, dont l'une est certifiée en agriculture biologique, ont des conduites d'élevage quelque peu différentes. Sur l'exploitation en AB, les vaches pâturent 6 mois de l'année et ont accès à l'eau sur leurs pâtures, elles ne rentrent donc pas d'elles-mêmes pour se faire traire et il est nécessaire d'aller les chercher deux fois par jour. Toutefois, la mise en place de ce robot de traite a permis une économie importante du temps de travail. Sur l'exploitation conventionnelle, l'eau n'est pas accessible sur les parcelles, et les vaches rentrent donc au bâtiment d'élevage pour boire et se faire traire.


Organisation collective de producteurs sous le signe de l'ESS
Sylvain BARQ, Auteur
Une réunion a été organisée par le GRAB Haute-Normandie le 19 octobre 2011. L'objectif était de faire avancer la réflexion autour de la création d'une organisation collective des producteurs de légumes bio. Ceux-ci souhaitent en effet mutualiser leurs outils de stockage, de commercialisation
pour leur permettre d'améliorer leurs performances, de développer leurs exploitations et de mieux se concentrer sur la production. Les personnes concernées souhaiteraient également que ce projet de territoire s'inscrive dans une économie sociale et solidaire. Pour les aider à se positionner dans ce contexte, cette réunion était animée par deux salariées de l'ADRESS (Association pour le Développement Régional de l'Économie Sociale et Solidaire), dont le but est de favoriser le développement d'une telle économie en région.


Visite du GAEC de Pierre et François Malo, la bio intéresse les maraîchers conventionnels de la région !!
Sylvain BARQ, Auteur
En octobre 2011, le GRAB Haute-Normandie et la Chambre d'Agriculture de Seine-Maritime ont organisé la visite de l'exploitation maraîchère biologique de Pierre et François Malo, à destination de maraîchers conventionnels. 14 d'entre eux ont fait le déplacement. La visite s'est organisée en deux parties avec, dans un premier temps, la présentation de l'aspect commercialisation du GAEC Malo, qui vend sur les marchés et via la distribution de paniers. Dans un second temps, les aspects techniques de la production ont été abordés. Les maraîchers conventionnels présents ont plus particulièrement questionné leurs collègues bio sur les différences pouvant exister entre systèmes biologique et conventionnel, et sur certains préjugés sur la production en AB (fertilisation, gestion des maladies, désherbage
).


Doigts Kress en traction animale
Sylvain BARQ, Auteur
Le 24 septembre 2011, a eu lieu la rencontre annuelle des maraîchers de Haute-Normandie qui utilisent la traction animale, dont le thème était cette année le désherbage « méc'âne'isé ». La conduite de légumes en traction animale se fait principalement sur billons, d'où une certaine difficulté à trouver du matériel adapté à ces systèmes. Les producteurs concernés se tournent généralement soit vers l'autoconstruction, soit vers l'adaptation d'outils utilisés en systèmes mécanisés. Lors de cette journée, plusieurs de ces outils ont été testés, avec en vedette, les étoiles Kress qui ont donné des résultats très concluants aussi bien sur la destruction des adventices que sur le respect de la culture en place.


La filière des éleveurs bio à la croisée des chemins
NORMANDIE VIANDE BIO, Auteur ;
UNEBIO, Auteur
Normandie Viande Bio participe très activement à l'organisation des filières viande bio en Haute et Basse-Normandie. Cette association travaille notamment avec UNEBIO, l'Union des Éleveurs Bio à l'échelle nationale, dont les missions sont présentées dans cet article : approvisionnement régulier et diversifié, ordonnancement, mise en marché. En Normandie comme ailleurs, la filière viande bio est à un moment crucial de son développement (conversions, nouvelles productions
). La planification de l'abattage des animaux est identifiée comme un élément essentiel à la filière pour permettre un développement continu de la demande. Un encart présente le fonctionnement de la filière bovine bio.


La structuration des filières biologiques par l'artisanat
Matthieu RIOS, Auteur
L'association interprofessionnelle Inter Bio Normandie mène actuellement un travail de fond sur la structuration des filières biologiques, notamment à travers le développement de la transformation régionale de produits biologiques et de points de vente locaux. Une réunion d'information à destination des bouchers a été organisée afin de leur présenter les spécificités techniques et réglementaires de la production biologique. De même, une journée était destinée aux boulangers, qui ont exprimé un besoin important de formation sur la boulangerie biologique. D'autres réunions de ce type devraient être organisées, ainsi que des journées Filières et Techniques communes à l'ensemble des opérateurs. La question de la certification biologique et de ses coûts a été soulevée par les artisans. Des solutions pour les accompagner, comme la mise en place d'une aide à la certification, sont à l'étude.