- Titre :
- SYMBIOSE, N° 165 - Février 2012 - Bulletin N° 165
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2012
- Année de publication :
- 2012
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Organisation des producteurs et gestion concertée de la filière : Une année 2012 charnière pour la filière lait bio
Claire TOURET, Auteur ;
Ivan SACHET, Auteur
L'année 2012 sera particulière pour la filière lait bio avec, d'une part, des changements en termes d'organisation de la filière, et, d'autre part, des évolutions en termes de volume de production. En effet, à l'approche de la suppression des quotas laitiers, la Loi de modernisation commence à se mettre en place avec la reconnaissance des organisations de producteurs (OP) et le développement de la contractualisation avec les laiteries. Avec de nombreuses conversions en 2009-2010, l'offre en lait bio se rapproche de la demande (volume de production estimé à 450 millions de litres d'ici fin 2012) et, après une diminution en 2010, le prix du lait bio s'est redressé en 2011. Dans ce contexte changeant, une structuration importante de la filière est nécessaire. En Bretagne, le partenariat producteurs-laiteries se développe et aujourd'hui, toutes les laiteries privées de la région qui collectent en bio ont des interlocuteurs organisés pour construire collectivement l'avenir de la filière laitière bio.


Mieux gérer les adventices : Gros plan sur la bineuse ventrale
Mélanie MEAUDE, Auteur
Les maraîchers et légumiers utilisent, sur leurs exploitations, des outils et des savoir-faire peu connus pour la gestion des adventices. La bineuse ventrale présentée dans cet article et utilisée par Christophe Correia, maraîcher bio diversifié, en Charente, est l'un de ces outils. Cette bineuse est constituée de quatre dents de cultivateurs équipées de pattes d'oie de vibroculteur, qui sont fixées entre les roues avant et les roues arrière du tracteur. Elle est complétée par trois dents fixées à l'arrière des roues du tracteur. C'est un outil qui permet un binage précis et rapide s'il est utilisé dans de bonnes conditions, mais dont l'utilisation peut être limitée par le fait qu'il soit automoteur (démontage long et complexe).


Filière lait de chèvre bio : Un développement à deux vitesses
Michaël DESPEGHEL, Auteur
Après une baisse de ses effectifs au début des années 2000, le cheptel breton de chèvres laitières biologiques a ensuite connu un développement conséquent, suite aux mesures du Grenelle de l'environnement. Selon la localisation géographique des élevages caprins de la région, deux types de systèmes se distinguent. Dans le Nord-Ouest, les élevages sont de petites tailles, ils transforment leurs produits à la ferme et les commercialisent en circuits courts. Dans le Sud-Est, la présence de deux laiteries qui collectent le lait de chèvre bio favorise le développement de structures de tailles plus importantes, qui approvisionnent les circuits longs.


Ferme laitière caprine : Trois points clés pour la réussite
Anne-Laure SIMON, Auteur
Sur l'exploitation caprine de Maryvonne et Eric Boisbras (convertie à l'agriculture biologique en 1999), dans le Morbihan, la principale difficulté est de faire coïncider la production laitière avec la demande en fromages de chèvre. En effet, ce couple d'éleveurs transforme à la ferme et commercialise ses fromages sur deux marchés, et la fidélisation des clients passe alors par un approvisionnement régulier. Ainsi, pour limiter la contrainte de la saisonnalité, ils ont choisi de constituer des lots de chèvres qui auront des périodes de mise-bas différentes. Cela nécessite beaucoup d'organisation mais permet une production de lait 10 mois sur 12. Deux autres stratégies sont mises en place pour assurer une lactation longue : ne pas limiter l'alimentation quitte à acheter à l'extérieur si besoin, et travailler sur la génétique du troupeau pour favoriser une génétique forte et des chèvres qui sauront supporter une baisse ponctuelle d'alimentation. Ces éleveurs ont ainsi mis en place une organisation rigoureuse avec une mise en adéquation des différents ateliers : cultures, élevage, transformation et commercialisation.


Avec les Rencontres de la bio locale : La Mab 22 invite les consommateurs à découvrir la bio d'ici
Agathe PERRIN, Auteur
Un des objectifs de la Mab 22 est de développer la consommation de produits biologiques et locaux, notamment via des actions de communication destinées au grand public. La Mab 22 a ainsi mis en place un programme d'évènements. Le premier d'entre eux était la visite d'entreprises locales impliquées dans l'AB. Le public intéressé a donc pu visiter la malterie Malt Fabrique et la brasserie de Launay et ainsi découvrir la filière De la Terre à la bière et les différentes étapes de fabrication de la bière biologique locale. Pour Emmanuel Faucillon, de Malt Fabrique, cette visite a permis aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux et le fonctionnement d'une filière locale, et de leur montrer les initiatives qui existent dans la région pour le développement de la bio.


« Un agriculteur proposait une partie de ses terres »
Virginie JOURDAN, Auteur
Solenn Becel, maraîchère diversifiée en agriculture biologique dans les Côtes d'Armor, s'est installé en 2007 sur des terres déjà en bio. Aujourd'hui, elle commercialise toute sa production en vente directe sur des marchés et à la ferme. La demande très forte pour les légumes biologiques a conduit l'agricultrice à produire plus que ce qu'elle avait prévu. Toutefois, avec un niveau d'autofinancement important pour l'achat de matériel lié à l'installation, elle ne se dégage pas encore de revenu satisfaisant, ce qui devrait être le cas au bout de sa sixième année de production. Ces difficultés économiques représentent le principal écueil lié à son installation. A noter que Solenn a pu trouver des terres grâce au Gab 22.


Autonomie en protéines : Développer le lupin en élevage laitier ?
Guillaume MICHEL, Auteur
L'autonomie en protéines est l'un des enjeux majeurs des élevages biologiques. Le réseau Gab-FRAB de Bretagne travaille sur des solutions adaptées au contexte breton, où la culture de lupin est encore peu développée. Jean-Baptiste Le Provost, éleveur laitier dans les Côtes-d'Armor, cultive depuis plus de dix ans cette légumineuse pour répondre à son principal objectif : l'autonomie alimentaire de son troupeau. Cet aliment, qu'il est nécessaire de broyer ou d'aplatir pour favoriser une dégradation progressive de cette source protéique dans le rumen, lui permet d'équilibrer la ration hivernale. Pour une meilleure conservation de sa récolte, qui est en moyenne de 10 tonnes pour 3 hectares cultivés, Jean-Baptiste Le Provost a investi dans un séchoir. Économiquement, l'éleveur est satisfait de cette culture qui lui permet d'optimiser son autonomie et dont les charges opérationnelles sont en partie compensées par les aides aux protéagineux. Selon lui, la faible utilisation de cette graine en Bretagne relève surtout d'une méconnaissance de la part des éleveurs.


Désherbage mécanique : Accompagner les agriculteurs dans le choix de matériel adapté
Régis LE MOINE, Auteur
Les outils de désherbage mécanique se vendent de plus en plus depuis 5 ans, notamment grâce à l'évolution des conversions à l'agriculture biologique, à l'utilisation croissante de ces outils de désherbage mécanique en agriculture conventionnelle, ou encore à la mise en place de mesures agro-environnementales encourageant le développement de telles pratiques. Pour mieux accompagner les agriculteurs qui souhaitent investir dans ce type de matériel, le Gab22 a lancé en 2011 un important travail de collecte et d'échange sur les pratiques de désherbage mécanique, sur les outils et leurs conditions d'utilisation. Ce travail a abouti à la construction de l'outil d'accompagnement Optimat, mis en application à partir du printemps 2012. Ses trois principaux objectifs sont d'informer, de guider et d'évaluer (repères technico-économiques) à travers l'analyse du volume d'utilisation de différents outils selon le système d'exploitation, le coût d'utilisation, le temps nécessaire, etc.