- Titre :
- BIOFIL, N° 80 - Mars / Avril 2012 - Bulletin N° 80
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2012
- Année de publication :
- 2012
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


La bio européenne : La dynamique se poursuit
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En dépit des épreuves rencontrées par la filière en 2011, l'agriculture biologique européenne poursuit son développement, même si les conversions sont moins nombreuses. Les situations sont néanmoins disparates d'un pays à l'autre (la part de la bio dans les surfaces agricoles représente 19 % en Autriche et 3 % en France ; l'évolution du nombre d'exploitations bio a été de + 25 % au premier semestre 2011 en France mais a connu un recul de - 0,7 % en 2010 au Royaume-Uni). Dans un même pays, la situation peut aussi varier d'une région à l'autre ce qui amène, à l'intérieur de l'Europe, à de grandes diversités (48 % de surface bio dans le Land de Salsburg, en Allemagne, mais quasiment pas de surface bio dans la région de Castille-et-León, en Espagne, alors que le pays possède le plus de terres converties).


Aquitaine/Midi-Pyrénées : Les nouvelles perspectives du soja "alimentation humaine"
Myriam GOULETTE, Auteur
La filière du soja bio du Sud-Ouest destiné à l'alimentation humaine concerne plusieurs entreprises. Le Sojami, entreprise qui fabrique des produits à base de soja lactofermenté, vient d'emménager dans un nouveau bâtiment éco-durable, à Agen, dans le Lot-et-Garonne. Le Sojami se fournit en lait de soja auprès de Nutrition et Nature, qui utilise les graines de soja de producteurs du Sud-Ouest. Nutrition et Nature doit cependant faire face à la concurrence étrangère et au lait de soja à base de graines d'importation de Chine ou d'Amérique du Sud. La collecte du soja est réalisée par Agribio Union (230 producteurs en 2011 et 7 300 tonnes de soja bio et de soja C2). L'accompagnement technique est l'activité de Sojadoc, association qui réunit les différents partenaires du soja dans la région.


Rhône-Alpes : Tester son projet agricole "grandeur nature"
Myriam GOULETTE, Auteur
L'association Les compagnons de la terre, créée en 2006, dans la Drôme, s'est récemment installée sur une ferme de 8,5 ha (toutes les terres sont en bio), à Eurre, où elle accueille des candidats à l'installation. Ces personnes conduisent elles-mêmes leur activité, de la plantation à la commercialisation, et bénéficient d'un statut juridique en signant un Contrat d'appui au projet d'entreprise. Après 3 ans maximum sur l'espace-test, les personnes peuvent s'installer si elles trouvent des terres et si elles le décident. Trois personnes travaillent actuellement dans cette pépinière (une en maraîchage, deux en PPAM) et d'autres personnes pourraient être accueillies prochainement.


Pays-de-la-Loire : La bio s'expose au Sival
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'agriculture biologique a été représentée au SIVAL, salon leader des cultures spécialisées en France, qui s'est tenu dans les Pays-de-la-Loire. Le Pôle bio a rassemblé les acteurs d'une large zone de l'Ouest et du Centre. Une conférence sur la filière pommes et poires a insisté sur la nécessité d'une meilleure visibilité du marché, du développement de nouveaux débouchés, notamment en restauration collective, et sur l'importance de la performance technique et de la qualité.


Ile-de-France : Expo dégustation bio à la mairie du 5ème à Paris
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Depuis la rentrée 2010, la restauration scolaire de la mairie du 5ème arrondissement de Paris a été totalement repensée. Les repas sont préparés sur place, avec des produits frais provenant de fournisseurs locaux, choisis à proximité de l'Ile-de-France, selon un système de contractualisation. 60 % des ingrédients (en valeur d'achat) sont bio ou labellisés. Les 500 goûters quotidiens sont 100 % bio. La caisse des écoles gère la découpe des carcasses des viandes, achetées directement aux producteurs, dans un atelier certifié bio, puis la totalité des morceaux est ensuite répartie dans les 14 cuisines de l'arrondissement. Le surcoût de la bio, estimé à 30 %, est absorbé dans la tarification selon le quotient familial.


Fraude italienne : Traquer les failles du système
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
La fraude italienne, dévoilée par la police financière de Vérone, le 6 décembre 2011, soulève des questions sur la fiabilité du système de contrôle et de certification de la filière bio. Le faux bio, écoulé depuis 2007, principalement par la société italienne Subi Land, concernerait des céréales, du tournesol, du soja, des fruits secs et des pommes à compote. Des lots sont actuellement bloqués et déclassés dans plusieurs pays européens. Pour contrer ce type de risque, la France a créé le programme Securbio qui s'appuie sur une mise en commun de résultats d'analyse. L'Europe imposera la mise en ligne des certificats de tous les opérateurs sur Internet, dès janvier 2013, afin de permettre la vérification, en temps réel, de l'existence et de la véracité des opérateurs.


Auto-construction en maraîchage : Sortie d'un guide pratique
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Après deux cycles de formations sur le sujet, l'Adabio (Association des agriculteurs de l'Ain, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie) sort le "Guide de l'auto-construction, outils pour le maraîchage biologique", disponible en version papier au prix de 145 . Ce guide permet de fabriquer 16 outils de manière autonome, du vélo sarcleur à la herse étrille. L'objectif est de diminuer le budget d'équipement pour les maraîchers qui s'installent et de favoriser leur autonomie. Une association, "Adabio-autoconstruction" gère notamment les achats groupés des matériaux.


Fruits et légumes : Cohéflor Bio pour une filière cohérente
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'association Cohéflor Bio a été créée en décembre 2011 afin d'éviter les problèmes d'ajustements de marchés qui pourraient être générés par la forte progression de la production de fruits et légumes en France. Cohéflor Bio rassemble actuellement cinq structures économiques 100 % bio, qui représentent ensemble 20 % de la surface nationale consacrée aux fruits et légumes bio : Bio Loire Océan (Pays de la Loire), l'APFLBB (Bretagne), Norabio dans le Nord, Solébio, dans le Sud-Est et Val Bio Centre en région Centre. Les objectifs de l'association sont d'améliorer la communication entre les structures (échanges sur les calendriers de production...) et de peser davantage auprès des institutions et des organisations professionnelles pour défendre les intérêts d'une filière bio et équitable. Le but est de favoriser le maintien des petites exploitations maraîchères et l'approvisionnement local, tout en développant de nouveaux marchés pour ces produits (restauration collective, livraison de paniers à domicile...).


Agence Bio : L'Agence Bio a 10 ans...
Elisabeth MERCIER, Auteur ;
BIOFIL, Auteur
Créée en novembre 2001, l'Agence française pour le développement et la promotion de l'agriculture biologique (Agence Bio) fête ses 10 ans. Ce groupement d'intérêt public rassemble dans son Conseil d'administration les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie, la Fnab (Fédération nationale de l'AB des régions de France), l'Apca (Assemblée permanente des Chambres d'agriculture), le Synabio (Syndicat des entreprises bio) et Coop de France (Fédération des coopératives agricoles). L'Agence Bio gère l'Observatoire national de l'AB (Onab), informe le grand public et les professionnels et gère le dispositif de notification (avec la mise en place de la notification permanente en 2012). Un schéma retrace les différentes actions de l'Agence depuis sa création. Le Fonds Avenir Bio, géré par l'Agence Bio, a soutenu 11 programmes de structuration des filières en fruits et légumes, 17 dans le secteur des grandes cultures, 10 dans la filière bovin/ovin et 4 dans les secteurs de la viticulture, des PPAM et de la restauration collective. Parallèlement à ce Fonds, le ministère de l'Agriculture a engagé de nombreux soutiens au secteur bio (soutien à la recherche et à la formation, action auprès des Agences de l'eau, priorité d'accès au FISIAA pour les entreprises de la filière bio...).


Production de lait bio en hausse : De nouvelles voies pour la filière
Jean-Marie MAZENC, Auteur ;
Annie DESAILLY, Auteur
Une journée dédiée à la filière lait biologique a été organisée par Bio Centre, en partenariat avec la Chambre d'agriculture du Loir-et-Cher et avec des opérateurs, dans la ferme de Gilles Guellier et Anne Martin. Ces derniers élèvent 35 vaches laitières de 4 races différentes et vendent presque la moitié de leur production en lait cru et fromage blanc, à des GMS, épiceries, restaurants scolaires, Amap. Le reste de la production est vendu en conventionnel, faute de collecteur bio sur le secteur. L'optimisation de la collecte est ainsi nécessaire dans la région Centre, d'autant plus que de nombreuses conversions sont en cours. A l'échelle française, les volumes de lait devraient progresser de 32,4 % au 1er juin 2012 et de 50,6 % en 2013, atteignant 456 millions de litres de lait bio (contre 275,1 actuellement). En région Centre, un accord a été mis en place entre Biolait (le collecteur), la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel dans le Loiret (le transformateur) et Système U (le distributeur) pour diffuser une bouteille de lait bio collecté et transformé en France. D'autres défis sont à relever : l'augmentation de produits laitiers en restauration collective et la transmission des fermes bio pour les agriculteurs proches de la retraite.


Le point avec Certipaq : La restauration bio
Gwénaël LEREBOURS, Auteur
Le cahier des charges français relatif à la restauration commerciale, homologué par arrêté du 28 novembre 2011 du ministère de l'Agriculture, entrera en vigueur le 1er octobre 2012. Il s'applique aux entreprises de restauration commerciale (à table, self-service, traiteur, à emporter), mais pas à la restauration collective à caractère social (scolaire, d'entreprise...) ni aux entreprises qui ne proposent que des produits bio pré-emballés ou que du café. Trois catégories d'opérations de restauration sont distinguées (quelques ingrédients bio ; un plat ou un menu bio ; tous les plats bio). Les règles de communication et celles à respecter par le restaurateur sont signalées.


Dossier : Formation
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Depuis 2008, l'agriculture bio doit figurer dans les référentiels de formations au même titre que les autres systèmes. Les pratiques agricoles biologiques doivent être abordées de manière transversale et cela dans tous les cursus, notamment en formation initiale. Il existe également des formations "à orientation agriculture biologique", où la bio est le support d'étude privilégié. Ces formations s'adressent surtout aux adultes. Le BPREA (Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole) est le plus suivi, notamment par des adultes en reconversion professionnelle et concerne beaucoup de projets en maraîchage. Les autres filières, plus gourmandes en foncier et en investissements, sont plus plébiscitées par les candidats issus du milieu agricole. Dans les établissements d'enseignement, les surfaces des ateliers pédagogiques sont en augmentation et de nouvelles formations émergent chaque année, comme le Pôle "maraîchage bio" de l'exploitation horticole à Wintzenheim, en Alsace ; le nouveau Certificat de spécialisation au CNPH de la Ménitré, dans le Maine-et-Loire, etc. Par ailleurs, dans l'enseignement supérieur, un master "Agriculture biologique" a ouvert à l'Université hollandaise de Wageningen. Chaque année, pendant 10 jours, les étudiants de ce master étudient la ferme mayennaise de Marieke et Willem de Kam. 60 % des étudiants viennent des pays du Sud et la plupart se destinent à la recherche dans leur pays. Les établissements français du réseau Formabio sont listés en fin de dossier.


Médicaments chimiques de synthèse : S'en passer est possible !
Marie-Christine FAVÉ, Auteur
Lors de la conversion à l'agriculture biologique, la perspective de devoir conduire son troupeau avec un recours limité aux médicaments allopathiques amène souvent de nombreux doutes et interrogations chez les éleveurs. La logique en élevage bio est de donner la possibilité aux animaux de développer leur propre immunité et de limiter le potentiel de résistance des parasites. Pour atteindre ces objectifs, les cahiers des charges en bio sont historiquement axés sur la cohérence du système que représente la ferme, celle-ci devant offrir des conditions de vie permettant aux animaux de satisfaire leurs besoins physiologiques et comportementaux. Avec la recherche d'une cohésion de la réglementation à l'échelle européenne, certains éleveurs regrettent pourtant un cahier des charges de plus en plus permissif (dérogations, amendements
), ce qui n'est pas le cas pour les productions végétales. En pratique, les éleveurs bio utilisent généralement moins de médicaments allopathiques que ce que le cahier des charges européen leur permet. Celui-ci est finalement utilisé comme un guide qui aide les éleveurs en conversion à installer un fonctionnement cohérent sur la ferme.


Forte demande et nombreux atouts agronomiques : Les légumes secs cumulent les avantages
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Après avoir conquis de nombreux consommateurs grâce à leurs qualités nutritionnelles, les légumes secs sont également très appréciés des producteurs. En effet, ces cultures possèdent de nombreux atouts agronomiques et s'adaptent bien à divers terrains. Ce sont d'excellents précédents à céréales, présentant une forte résistance à la sécheresse, même si celle de 2011 a été préjudiciable aux récoltes. Dans cet article, deux agriculteurs bio de Charente décrivent leurs itinéraires techniques en lentilles et pois chiches. Au niveau des rendements, ils atteignent 8 à 10 q/ha pour la lentille, et 12 q/ha en moyenne pour le pois chiche. Geneviève André, agricultrice bio en Vendée, présente aussi la conduite de ses parcelles en haricots et flageolets. Aujourd'hui, la demande croissante pour ce type de produits pousse les opérateurs à se tourner vers les produits d'importation, même si certains d'entre eux cherchent à privilégier l'origine française. Un encart présente deux groupements de producteurs qui se sont lancés dans la transformation et la commercialisation des légumes secs.


Programme "RotAB" : Vers une meilleure connaissance des rotations
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
La mise en place d'une rotation cohérente a été identifiée comme l'un des principaux leviers de réussite des systèmes de grandes cultures biologiques sans élevage. Dans ces systèmes particuliers, les rotations doivent permettre le maintien de la fertilité des sols et la maîtrise des adventices. A un niveau d'échelle plus large, elles doivent répondre aux enjeux environnementaux de l'agriculture biologique et assurer la viabilité de la ferme. Pour apporter des réponses aux agriculteurs confrontés à ces objectifs, l'Itab a piloté entre 2007 et 2010 le projet « RotAB », qui a impliqué de nombreux autres acteurs du milieu agricole (Arvalis, les Chambres d'Agriculture, l'INRA
). Ce projet s'appuyait sur un inventaire national des rotations mises en place chez près de 40 agriculteurs et sur des expérimentations menées sur 5 sites. Les résultats montrent que les rotations ne sont pas figées, mais qu'elles peuvent évoluer, et doivent évoluer, en fonction des changements de contextes climatique, économique,
En encart, deux agriculteurs apportent leurs témoignages sur la conduite de leurs rotations.


Désherbage mécanique : Favoriser les stratégies multiples
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Le désherbage mécanique sur grandes cultures et productions légumières est encore peu répandu et reste sujet à de nombreuses idées reçues (temps de travail, efficacité
). Le colloque « Désherbage mécanique, des solutions à partager », organisé à Rennes le 6 décembre 2011, avait pour enjeu de faire le point sur cette pratique. Deux agriculteurs sont venus faire part de leurs expériences. Grégoire Gabillard, céréalier bio dans le Maine-et-Loire, considère le désherbage mécanique comme « nécessaire mais non suffisant ». Ainsi, tout comme Philippe Breton, céréalier et éleveur de poulets de chair dans la Sarthe, il combine les pratiques de désherbage mécanique à d'autres stratégies de lutte contre les adventices : choix de la rotation, faux semis, date de semis, etc.


Lutter contre la mouche de l'olive : Un défi d'actualité
Nathalie SIMONET, Auteur
La mouche de l'olive est le principal ravageur de l'olivier. En agriculture biologique, les moyens de lutte contre cet insecte sont limités : un seul produit est homologué : le Synéïs appât (produit préventif). L'utilisation d'argiles en pulvérisation est un complément très recommandé à ce traitement. Depuis quelques années, le Centre technique de l'olivier (CTO) et l'Association régionale d'expérimentation fruits et légumes en Corse (Areflec) mettent en place des démonstrations et des essais pour répondre aux interrogations des oléiculteurs. Les premiers essais ont montré des résultats très variables selon les années, avec une efficacité nulle du Synéïs appât en cas de forte pression des mouches, et une efficacité variable de l'argile. Ces résultats mettent en exergue la nécessité d'un suivi rigoureux des populations de mouches et ont amené à de nouvelles préconisations pour l'utilisation de l'argile (augmentation du nombre de traitements).


Engrais verts : Des pratiques très diversifiées
Myriam GOULETTE, Auteur
Les attentes liées à la mise en place d'engrais verts diffèrent selon le climat, les cultures de l'exploitation, etc. En Bretagne, leur utilisation dans les exploitations maraîchères doit s'adapter au contexte et aux conditions pédoclimatiques de la région. En effet, les légumineuses en engrais verts ne doivent pas apporter trop d'azote dans le sol, l'excès pouvant être lessivé par les fortes pluies d'automne. L'utilisation des crucifères est également délicate, les cultures de choux-fleurs, de choux brocolis, etc., étant fréquentes dans la région. La Station d'Expérimentation en cultures légumières de plein champ (SECL), située dans les Côtes-d'Armor, a mis en place des essais. Le but est de produire de nouvelles références techniques et de proposer de nouvelles solutions aux agriculteurs, comme le semis de trèfle sous couvert par exemple. La mise en place d'engrais verts n'est pas nécessairement liée aux besoins en azote. Par exemple, un producteur des Pyrénées-Orientales les utilise pour concurrencer les adventices, une autre maraîchère en Dordogne cherche surtout à produire de l'humus.


Produire du plant de vigne : Un cahier des charges bio en projet
Myriam GOULETTE, Auteur
Les viticulteurs, aussi bien en bio qu'en conventionnel, font face à d'importants problèmes de mortalité des vignes et la demande en plants est croissante pour remplacer ceux qui sont manquants. Selon Alain Réaut, président de la Fédération nationale interprofessionnelle des vins de l'agriculture biologique (Fnivab), un travail sur le matériel végétal est indispensable afin de fournir aux viticulteurs un outil de travail de qualité. Pour répondre à cette problématique, la Fnivab a mis en place la commission « Plants bio » en 2009. Elle est constituée de pépiniéristes, de viticulteurs, et autres spécialistes de la vigne. Cette commission travaille sur l'élaboration d'un cahier des charges spécifique à la production de plants bio avec en objectif majeur de régler le problème de mortalité des vignes. Le problème de la flavescence dorée et de la cicadelle qui la transmet est également posé. En effet, il est obligatoire de la traiter pour la production de plants mais aucun produit n'est homologué en bio. Des essais ont été mis en place pour appuyer une demande d'extension d'homologation du Pyrevert, actuellement autorisé sur vignes, mais pas en pépinière. Les premiers résultats obtenus sont présentés.


Maîtriser l'itinéraire technique : Cardon et menthe poivrée en exemples
Myriam GOULETTE, Auteur
Le marché des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) biologique est porteur et ces productions attirent de plus en plus d'agriculteurs, notamment pour une diversification des activités de la ferme. Ce marché a été réellement lancé il y a quelques années et aujourd'hui tous les besoins ne sont pas couverts. La première difficulté concerne le choix de la ou des espèces pouvant être mises en place selon le contexte pédoclimatique, le matériel disponible sur l'exploitation, le calendrier de travail de l'agriculteur, etc. Chaque espèce nécessite une conduite spécifique et la diversité des itinéraires techniques impose à l'agriculteur de pouvoir échanger avec d'autres producteurs de PPAM. Pour montrer cette diversité de pratiques, deux itinéraires techniques sont décrits ici, celui du cardon et celui de la menthe poivrée. Un point commun ressort toutefois : l'importance de la gestion des adventices pour assurer la qualité de la récolte (gestion par les rotations, désherbage mécanique et/ou thermique).


Sival : Focus sur le désherbage thermique
Guillaume LE GONIDEC, Auteur
Cet article présente les principales solutions de désherbage thermique en arboriculture et viticulture exposées au Sival, où de nombreux acteurs étaient présents. Ces types d'outils sont de plus en plus variés pour s'adapter à la diversité d'utilisations en maraîchage, viticulture et arboriculture. Les produits de cinq fabricants de matériel sont présentés dans cet article. Ces outils peuvent effectuer plusieurs actions et utiliser différents types de carburants.


Zoom sur les Sival d'or
BIOFIL, Auteur
Le Sival, salon des productions végétales d'Angers, est l'occasion de récompenser les meilleures innovations en matériel, équipements, produits ou services. En 2012, les innovations suivantes ont obtenu des prix et sont présentées dans cet article : l'Ecocep Vergers (Chabas SAS), outil de désherbage en arboriculture ; le Met52 Granulé (Everris France SAS), produit de lutte contre l'otiorhynque de la vigne autorisé en bio ; l'Esquive® WP (Agrauxine), solution fongicide autorisée en bio ; l'unité de méthanisation adaptée à la filière fruits et légumes mise au point par GreenWatt ; Melkior, plant d'échalote bio résistant au mildiou lancé par la coopérative Fleuron d'Anjou. Le piège à drosophile Drosotrap de Biobest, le produit Swirski-Mite Plus LD de Koppert et la bineuse inter-plantes de Steketee sont également décrits.