- Titre :
- SYMBIOSE, N° 166 - Mars 2012 - Bulletin N° 166
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2012
- Année de publication :
- 2012
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Le Pass'Bio est lancé : Un accompagnement à la carte
Arnaud MARLET, Auteur ;
Elsa CHANEL, Auteur
Le dispositif Pass'Bio a été mis en place en Bretagne dans le but d'encourager et d'accompagner les agriculteurs vers une conversion à l'agriculture biologique. Financé en grande partie par l'État et le Conseil Régional, il est composé de deux outils indépendants. Le Pass'Bio « diagnostic conversion » consiste en une étude complète de faisabilité de la conversion. Le Pass'Bio « suivi conversion » permet à l'agriculteur de bénéficier d'un accompagnement tout au long de sa période de conversion. La liste des techniciens investis dans ces outils pour l'ensemble de la région Bretagne est indiquée dans cet article. Un encart présente les conditions d'éligibilité au Pass'Bio.


Transformation à la ferme de produits laitiers : Valorisation de la production et de l'emploi
Michaël DESPEGHEL, Auteur
En 2011, 16 % des fermes bio bretonnes avaient un atelier de transformation (chiffre constant depuis 2007). Les principaux produits concernés sont les produits laitiers (29 %), les fruits (22 %) et les céréales (21 %). Parmi les élevages bovins lait bretons, 13 % sont concernés et certains transforment et commercialisent eux-mêmes toute leur production. La moitié des éleveurs bretons d'ovins et de caprins sont aussi des « producteurs-transformateurs », situation en partie liée au manque de collecte pour le lait de chèvre dans certaines zones. La mise en place de tels ateliers sur les exploitations représente une source d'emploi rural intéressante, avec un besoin de main d'uvre plus important sur de plus petites surfaces.


Biner les passe-pieds : Une bineuse adaptée en outil performant
Thérèse PIEL, Auteur
Brice Tandille, maraîcher bio en Ille-et-Vilaine, a mis au point un outil adapté à son système. Travaillant sur des planches permanentes de 1,30 m de largeur, il a modifié une bineuse de façon à ce qu'elle ne passe qu'au niveau des passe-pieds, entre les planches. Cet outil est donc constitué, à chacune de ses extrémités, de deux griffes à trois dents, espacées de 1,30 m, et d'une roue de terrage pour régler la profondeur du travail. Les deux griffes travaillent chacune sur une largeur de 45 cm, correspondant aux passe-pieds. Ainsi, sans démontage ou réglage à effectuer à chaque intervention, le maraîcher bio peut maîtriser son temps de travail. Utilisable aussi bien en champ que sous serre, cet outil est particulièrement efficace contre le mouron et le pâturin présents sur les parcelles de Brice, à condition d'intervenir au bon moment.


Prix du lait bio payé aux producteurs : Connaître son marché pour mieux négocier demain
SYMBIOSE, Auteur
A l'approche de la mise en place de contrats entre producteurs et laiteries, il est essentiel pour les éleveurs de connaître les prix pratiqués sur le marché pour pouvoir négocier dans de bonnes conditions. Sur les 8 premiers mois de 2011, le prix moyen du lait bio payé aux producteurs français était de 414 /1000L, soit un prix inférieur à l'objectif fixé par la FNAB en 2008 (430 /1000L minimum). Ce prix est généralement constitué du prix conventionnel, complété d'une prime biologique et d'une prime spécifique éventuelle. Ainsi, l'écart moyen entre le prix du lait bio et le prix du lait conventionnel est de 88 /1000L en 2011. En 2012, une enquête en ligne sera mise en place pour renforcer la réactivité dans la saisie et l'analyse de données, un observatoire des prix étant important pour une plus grande transparence au sein de la filière. En encart, une comparaison est réalisée entre le prix du lait bio en France et en Allemagne. Outre-Rhin, il est légèrement inférieur (408 /1000L en 2011).


Semis sous couvert : Plusieurs appellations pour une technique qui a le vent en poupe
Yann EVENAT, Auteur
Le terme « semis sous couvert » est un terme qui regroupe en fait plusieurs pratiques agricoles. Dans cet article, l'auteur fait un tour d'horizon de ce qui se fait sur les exploitations : - semis d'une prairie sous couvert de céréales ou de maïs ; - semis d'une prairie avec de l'avoine ; - semis d'une prairie sous couvert de maïs ; - semis sous couvert végétal (vivant ou mort) ; - semis sous couvert « mort » (technique apparentée au semis direct) ; - semis sous couvert « vivant » (ou avec cultures associées). Les itinéraires techniques, modes d'exploitation, avantages et inconvénients de ces pratiques sont abordés. L'auteur fait également un point sur les conséquences agronomiques du non labour en semis direct, notamment en ce qui concerne la transition des pratiques de l'exploitation dans son ensemble, l'évolution pédologique et biologique du sol, la minéralisation des matières organiques, la capacité de rétention en eau du sol, le développement des adventices, etc.


La ruche Warré, jouet pour bobo ou solution pour l'apiculture bio et/ou pro ?
Katell GUEGUEN, Auteur
La ruche Warré est une ruche dont tous les éléments ont la même taille, à l'inverse de la ruche Dadant. Afin de casser les idées reçues sur cette ruche, le GAB29 a rencontré Bernard Sauvage, apiculteur en Ille-et-Vilaine. Dans une première partie de l'interview, l'apiculteur présente les avantages et les inconvénients de la ruche Warré, bien adaptée à l'élevage mais moins à la transhumance. Dans un second temps, Bernard Sauvage donne sa vision de l'aspect naturel d'une telle ruche. Pour lui, l'objectif est avant tout d'avoir un outil adapté à l'apiculteur et à ses pratiques. La question du varroa est également abordée ainsi que la gestion des risques qui y sont liés. En conclusion, l'apiculteur interrogé ne voit pas de contre-indications à l'utilisation de la ruche Warré par des apiculteurs biologiques et/ou professionnels.


« Avant de se lancer, il faut faire des formations »
Virginie JOURDAN, Auteur
Après son diplôme de responsable qualité en productions animales, Solène Larzul a fait le choix de s'installer sur une exploitation caprine dans le Finistère. N'étant pas éligible à la dotation jeunes agriculteurs, elle a touché l'INA, une aide à l'installation des non aidés et pas encore installés. Son choix d'une installation en AB vient de son intérêt pour la biologie des populations et des écosystèmes, dans laquelle la notion d'équilibre est importante, comme en bio, et notamment en ce qui concerne le bien-être animal. Par ailleurs, le GAB29 lui a apporté une expertise encourageante et le fait que les terres acquises étaient en friche a permis une certification directe. Solène a cherché à optimiser organisation et temps de travail : bâtiment opérationnel, matériel neuf, monotraite pour un seul cycle de transformation... A l'avenir, elle aimerait investir dans un tank, pour ne pas transformer tous les jours, et embaucher un salarié une partie de l'année. La production caprine était encore marginale en Bretagne, les formations proposées n'étaient pas toujours adaptées au projet de l'agricultrice, mais le GAB lui a permis de rencontrer d'autres éleveurs et de profiter de leurs expériences. La solidarité entre agriculteurs et la participation à des formations sur l'élevage ont été d'une grande aide pour son installation. Aujourd'hui, le manque d'accompagnement en post-installation peut être un problème.


Le sucre comme inducteur de résistance des plantes aux phyto-agresseurs
Manu BUÉ, Auteur
Sylvie Derridj, ingénieur à l'Inra de Versailles, a travaillé sur l'utilisation de sucres solubles sur plantes afin d'induire chez celles-ci une résistance à un insecte. Quelques résultats sont présentés dans cet article. Conduits en laboratoire, les premiers essais ont été réalisés sur le carpocapse du pommier (efficacité ABBOTT de 40 à 60%) et sur l'oïdium du melon (efficacité ABBOTT de 80%). Pour une efficacité optimale, les doses de sucres apportées doivent être minimes (inférieures à 100 ppm), et appliquées tôt le matin. De plus, l'application doit être effectuée rapidement après la préparation de la solution de sucre. Ce type de traitement serait plutôt à utiliser de manière préventive, les mécanismes induits s'échelonnant dans le temps et les effets sur les bio-agresseurs s'observant de 4 à 20 jours après l'application de la solution sucrée. Cette nouvelle méthode de lutte alternative s'est avérée aussi efficace que certains insecticides chimiques et biologiques actuellement utilisés et est donc prometteuse.