- Titre :
- SYMBIOSE, N° 167 - Avril 2012 - Bulletin N° 167
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2012
- Année de publication :
- 2012
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Moins de 2 % des surfaces en grandes cultures certifiées AB en Bretagne
SYMBIOSE, Auteur
En Bretagne, en 2011, 3,2 % de la surface agricole était certifiée bio. Cependant, les surfaces consacrées aux grandes cultures sont encore peu concernées par les conversions avec seulement 1,6 % de surfaces certifiées en 2011. Celles-ci sont principalement destinées à l'alimentation animale, en lien avec la conversion des élevages. Ainsi, la recherche d'autonomie semble pénaliser la production de céréales dédiées à l'alimentation humaine, dont les surfaces stagnent (1235 ha en 2011) et se concentrent sur les fermes spécialisées en céréales. Concernant les oléoprotéagineux, leurs surfaces sont en progression (+80 % en deux ans), en partie grâce à la majoration des aides PAC en 2009. Les éleveurs, soumis à une forte dépendance aux protéines, sont encouragés à inclure des protéagineux dans leurs assolements.


Restauration lycéenne bio locale : opération mutualisation
SYMBIOSE, Auteur
Après deux ans de recherche-action sur l'introduction de produits bio locaux dans les cantines des lycées bretons, 80 acteurs de la restauration lycéenne se sont réunis pour échanger sur leur expérience. La réussite de tels projets d'établissements repose sur l'ensemble des acteurs du lycée : cuisiniers, enseignants et personnels administratifs, étudiants et parents, producteurs
En effet, leur implication est nécessaire au-delà de l'enceinte de la cantine afin de lever le débat et répondre aux questionnements sur ce mode de production. La définition et la bonne planification des besoins en approvisionnement, qui passent par un partenariat fort entre le(s) producteur(s) et le lycée, permettent de lisser les coûts sur l'année. Dans les 46 lycées engagés dans cette démarche, la part alimentaire journalière varie de 1,50 à 2,20 euros. Les acteurs de la restauration lycéenne de qualité vont maintenant se pencher sur la mutualisation des moyens de production/transformation/distribution, sur le conditionnement et la logistique pour optimiser les coûts.


Quelle peut être la place des mélanges céréaliers dans l'alimentation des vaches laitières ?
David ROY, Auteur
Marine Lemasson, spécialiste de l'agriculture biologique à Manche Conseil Élevage, a partagé son expérience sur l'intégration de mélanges céréaliers dans l'alimentation des vaches laitières auprès de deux groupes d'acteurs de la filière lait bio d'Agrobio 35. La vache est un ruminant qui doit sa digestion à l'ensemble des bactéries qui vivent dans son rumen. Celles-ci sont relativement sensibles aux variations de pH. Or, les céréales, notamment le triticale et le blé, sont particulièrement fermentescibles et acidifiantes et il peut être risqué de les intégrer à la ration. Marine Lemasson donne quelques exemples dans une ration tout herbe en anaérobie (ensilage-enrubannage), dans une ration herbe stockée + maïs, dans une ration en phase de transition et au pâturage. Elle propose des alternatives pour l'utilisation des céréales produites sur la ferme : la vente à destination de l'alimentation humaine, ou la production de mélanges moins fermentescibles (seigle ou épeautre/féverole, orge/lupin).


Carie du blé : Agir avant qu'il ne soit tard
Régis LE MOINE, Auteur
Le programme de recherche sur la carie du blé, coordonné par l'ITAB, avait pour objectif principal d'approfondir les connaissances sur cette maladie en recrudescence, et ce, plus particulièrement en agriculture biologique. En effet, la carie du blé avait fortement diminué suite à la pratique massive de désinfection chimique des semences. En AB, l'utilisation de semences non-traitées nécessite le développement d'autres moyens de lutte, notamment préventifs, pour limiter le pouvoir de propagation important de la maladie. Les symptômes, décrits dans cet article, apparaissent souvent après l'épiaison : épi déformé (aspect ébouriffé, taille différente par rapport aux épis sains), grains plus courts et arrondis
L'auteur présente quelques moyens de lutte préventive, avant et pendant la récolte, identifiés dans le programme de recherche : - utiliser des semences certifiées ; - favoriser une levée rapide ; - observer la culture ; - traiter les semences avec Cerall®, seul produit autorisé en AB (d'autres produits sont testés mais pas encore homologués) ; - bien choisir ses espèces et variétés.


La taille au verger : Une formation sur site en Ille-et-Vilaine
Thérèse PIEL, Auteur
Nicolas Broussot, spécialiste de la taille des pommiers chez Aval Conseil, a apporté son expérience aux arboriculteurs d'Ille-et-Vilaine, à travers une formation sur site. Après avoir rappelé les critères à prendre en compte pour la taille (qualité du sol, variétés implantées, périodes d'intervention), Nicolas Broussot a donné quelques éléments méthodologiques. Ceux-ci, à raisonner sur plusieurs années, sont destinés à favoriser la production de fruits et non pas de bois. Ce travail manuel est important et laborieux. Ainsi, il nécessite de bons outils, adaptés à la personne qui le réalise.


« Sans Terre de liens, je n'aurai pas pu m'installer »
Virginie JOURDAN, Auteur
Mickaël Berthelot est maraîcher et producteur de petits fruits et de céréales en Ille-et-Vilaine. Cet ancien technicien d'Agrobio 35 a décidé de s'installer en 2008 avec comme projet de mettre en place la vente directe et la cueillette sur sa ferme. Un voisin agriculteur devait arrêter sa production et Mickaël s'est alors tourné vers le propriétaire des terres pour reprendre la location. Malheureusement, ce dernier a finalement fait le choix de vendre les terres, ainsi que les bâtiments d'exploitation et d'habitation, et Mickaël n'avait pas les moyens de réaliser cet achat. Sa rencontre avec Terre de liens lui a toutefois permis de réaliser son projet : une SCI a été créée qui est propriétaire des bâtiments agricoles, la Foncière Terre de liens est propriétaire des 28 hectares de terres et les loue à Mickaël, qui a acheté lui-même la maison d'habitation. Dans cette interview, l'agriculteur parle aussi de l'accompagnement technique et administratif dont il a pu bénéficier à son installation.