- Titre :
- CULTIVAR, N° Hors-Série Mai 2012 - Mai 2012 - Bulletin N° Hors-Série Mai 2012
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2012
- Année de publication :
- 2012
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Semis des couverts : Les techniques deux en un !
CULTIVAR, Auteur
L'obligation qui consiste à couvrir ses sols après la récolte par des cultures pièges à nitrates pose la question de leur implantation, notamment à l'heure où chacun cherche à limiter les coûts en optimisant au maximum le nombre de passages. Semer son couvert en profitant d'un autre passage d'outil et d'engin (déchaumeur, bineuse, moissonneuse), c'est possible et pertinent à condition de bien soigner l'intervention pour ne pas compromettre le développement du couvert. Ainsi, la règle d'or qui prévaut en matière d'implantation du couvert, c'est de pouvoir bénéficier de l'humidité résiduelle du sol : il faut ainsi privilégier un travail superficiel qui limite la perte en eau. L'autre paramètre déterminant va être le positionnement de la graine : pas trop en surface, ni trop en profondeur ! Les différents essais menés par Arvalis-Institut du Végétal montrent que le taux de levée des couverts semés en combiné est très satisfaisant quand les conditions d'implantation sont réunies. Les stratégies qui consistent à implanter son couvert à la récolte semblent plus marginales : il faudrait les réserver aux régions les plus septentrionales ou sinon privilégier des espèces qui sauront valoriser le peu d'eau disponible. Il faut également veiller à la propreté de la parcelle et penser à remplir la trémie du semoir peut être contraignant lors des moissons
Des témoignages d'agriculteurs et de conseillers illustrent et complètent cet article et un résumé présente les avantages et inconvénients de chaque type de semis combiné.


Semoirs spécifiques : Cultures et couverts à la même enseigne
M. LECOURTIER, Auteur
L'implantation des couverts végétaux en interculture fait l'objet de pratiques des plus simplistes aux plus élaborées. Pour les couverts coûteux, il s'agit d'assurer le semis afin d'obtenir un retour sur investissement. Dans ce cas, les méthodes d'implantation utilisées sont souvent celles des cultures principales. L'article présente trois types de semis de couverts : - semis avec combiné de semis après un travail du sol ; - semis avec un semoir spécifique aux semis simplifiés ; - semis direct. Leurs avantages et inconvénients sont détaillés pour chacun : coût, débit de chantier, taux de levée, approprié aux mélanges ou non, précocité de semis ou non
Des témoignages d'agriculteurs illustrent les propos.


Expérience : Ils veulent développer les débouchés locaux du miscanthus
Stéphanie SEYSEN-FOUAN, Auteur
Cinq agriculteurs conventionnels du Thymerais, en Eure-et-Loir, se sont lancés en 2007 dans la production de miscanthus. Cette culture pluriannuelle est peu exigeante et ne nécessite ni désherbage ni aucun intrant. Une fois que la culture est bien mise en place, la seule opération est la récolte. Pour valoriser localement cette culture encore peu connue et en manque de débouchés, ils ont créé ensemble en 2011 la société Miscanplus, dont le principal produit est destiné à une utilisation en paillis horticole ou en litière animale. La litière de miscanthus a en effet un fort pouvoir absorbant. Jean-Michel Loyer et Éric Maisons, deux des cinq agriculteurs cofondateurs de la société, présentent dans cet article les étapes de la création de Miscanplus et les difficultés rencontrées.


Dossier - Gestion des ressources : cette eau qui fait débat
Hélène SAUVAGE, Auteur ;
Pierre-Yves BERNARD, Auteur ;
Richard BUXANT, Auteur ;
ET AL., Auteur
Dans un contexte où les spécialistes s'attendent à des sécheresses de plus en plus fréquentes, ce dossier est consacré à la gestion de la ressource en eau en agriculture. Dans une première partie, les auteurs s'intéressent à l'importance de l'eau dans l'agriculture en évoquant l'état des ressources, le changement climatique, l'impact sur les rendements et les adaptations possibles des systèmes d'exploitation. A noter qu'actuellement dans le monde, 18 % des surfaces irriguées produisent 40 % des denrées alimentaires. La seconde partie du dossier est consacrée aux leviers, agronomiques ou techniques, permettant une meilleure gestion des besoins en eau et une meilleure utilisation de celle-ci. Enfin, la troisième partie aborde la question du stockage et de la gestion de l'eau : enjeux des retenues collinaires, gestion de l'irrigation, qu'elle soit individuelle ou collective.


Lutte contre les campagnols : Réinvitons la prédation naturelle dans nos champs
Cécile WALIGORA, Auteur
Cet article présente les principaux moyens à mettre en uvre pour lutter efficacement contre les campagnols, aussi bien le campagnol des champs que le campagnol terrestre. Parmi les facteurs qui favorisent le développement de ces deux espèces, il y a avant tout les pratiques : les espaces ouverts, sans ou avec peu de haies, d'arbres ou un faible travail du sol favorisant le maintien d'une couverture végétale favorable car offrant gîte et couvert. Le moyen le plus efficace et durable est de favoriser le retour de la prédation. Parmi les prédateurs les plus efficaces, notons le renard, puis les rapaces. Offrir des conditions d'accueil plus favorables à ces animaux permet de lutter efficacement contre les campagnols, sachant par exemple qu'un renard, très friand de ces animaux, peut consommer en 6 000 et 8 000 campagnols par an. Ainsi, certains cantons de Franche-Comté, en cas de pullulation de campagnols, interdisent la chasse aux renards. Certains agriculteurs installent des perchoirs pour les rapaces pour les inciter à venir chasser sur leurs parcelles. Ces mesures en faveur de la prédation peuvent être complétées par un travail du sol raisonné. Par contre, les luttes basées sur les seuls moyens humains (poisons, gaz) ont montré leurs limites associées à des coûts importants, sans aucune durabilité.