- Titre :
- CAMPAGNES SOLIDAIRES, N° 275 - Juillet / Août 2012 - Bulletin N° 275
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2012
- Année de publication :
- 2012
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Actualité : Pesticides : Cultiver du colza sans Cruiser : une question de bon sens
Benoît DUCASSE, Auteur
Xavier Uzu, paysan dans la Sarthe, reproche à ses collègues d'être focalisés sur le prix de vente du colza (boosté par la filière des agrocarburants), et de négliger les rotations tout en traitant fortement pour obtenir autour de 45 quintaux/ha. Ses rendements à lui sont autour de 30 à 35 quintaux/ha. En effet, ce qu'il recherche, c'est « une marge stable chaque année sur l'ensemble de [ses] cultures ». Avec des rotations de blé, pois de printemps, colza, féverole d'hiver, tournesol et maïs, Xavier élève des volailles de Loué et 120 brebis. Ces rotations entraînent de fait un « nettoyage » des parasites dans les champs : « sur la trentaine d'insectes nuisibles recensés pour le colza, dit-il, je ne surveille que le charançon de la tige ». Et il ne traite en moyenne qu'une année sur trois.


Actualité : Pesticides : Interdire tous les pesticides à base de néonicotinoïdes
Jean SABENCH, Auteur
L'annonce de l'interdiction du Cruiser OSR de Syngenta par le ministre de l'Agriculture, le 1er juin 2012, ne doit pas, selon cet article, s'arrêter là. De nombreuses études (citées dans cet article) ont, en effet, montré que l'imidaclopride (Gaucho) et autres néonicotinoïdes sont responsables d'une surmortalité des abeilles. Même si l'on sait aujourd'hui que les pesticides ne sont pas la seule cause de mortalité des abeilles, il n'en reste pas moins que ces derniers jouent un rôle non négligeable. La preuve ? En Italie, ces pesticides ont été interdits et la mortalité des ruches est passée en quelques années de 37,5% à 15%. D'où la demande claire, notamment de l'auteur de l'article, d'interdire tous les néonicotinoïdes.


Internationales : Espagne : La clé des champs ouvre la porte d'un avenir meilleur
Delphine DESCAMPS, Auteur
Il n'y a pas qu'en Grèce que la crise économique renvoie les citadins à la campagne. Cet article relate un vécu similaire en Espagne, et s'attarde sur l'exemple d'un groupe de huit personnes (graphiste, ingénieur... et tous chômeurs...) qui ont décidé de recultiver, avec l'accord des propriétaires, des terres abandonnées dans la région de Murcia (huit hectares à Lo Jorge, sur la commune de Fuente Alamo). Agriculture bio et vente directe leur permettent aujourd'hui d'approvisionner 200 familles, une vingtaine de primeurs et quelques restaurants. Une solidarité s'est mise en place, qui permet au groupe de reconstruire les maisons du village abandonné, d'arranger les chemins... Un autre exemple est cité sur la récupération d'une oliveraie abandonnée par le grand-père et aujourd'hui cultivée par les petits-enfants, toujours vers Murcia. Ces expériences montrent qu'en cas de crise, la production alimentaire est vitale, mais que les savoirs faire se perdent vite. Il est donc urgent de favoriser ces retours à la terre.