- Titre :
- NATURE & PROGRES, N° 91 - Février / Mars 2013 - Bulletin N° 91
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Bio-portrait : L'âme nourricière de Norbert
Lise GUILLERMIN, Auteur
Depuis 10 ans, Norbert Jouveau est installé dans la vallée du Jabron, à Curel (04). Charpentier menuisier de formation, il rénove la ferme auberge Danse l'Ombre. La production agricole de la ferme permet, en grande partie, de nourrir les gens de passage à l'auberge. Cependant, en plus de faire vivre sa ferme auberge, Norbert cuisine et sert, depuis 5 ans, 4 jours par semaine, environ 60 repas aux enfants des écoles de Saint Vincent sur Jabron (04) et de Séderon (26). C'est en milieu de l'année 2008 que le Syndicat à Vocation Scolaire (SIVOS) du Séderonnais a contacté Norbert
Celui-ci a dû se constituer un réseau d'approvisionnements locaux, modifier son approche de la cuisine. Norbert a également un rôle pédagogique auprès des élèves. La commune de Saint Vincent sur Jabron, à quelques kilomètres de Séderon, a aussi opté pour ce système. Une convention écrite a été signée
Norbert et d'autres personnes se sont rapprochés du préfet pour réfléchir à la mise en place d'un système de cuisine bio et locale dans le collège de la sous-préfecture.


"Le bio ne peut pas être industriel" Marc Dufumier
Alain APVRILLE, Auteur
Ingénieur agronome, devenu expert auprès de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture) et de la Banque mondiale, Marc Dufumier, dans son livre "Famine au Sud, malbouffe au Nord : Comment le bio peut nous sauver" (éditions Nil), dresse un panorama mondial des désordres agricoles et démontre comment l'agroécologie représente une alternative crédible pour nourrir les neuf milliards d'êtres humains que comptera la terre en 2050
Il s'est livré à un entretien avec Alain Apvrille, journaliste, adhérent à Nature & Progrès, dans lequel sont évoqués : la possibilité de nourrir la planète avec l'agriculture biologique ; le circuit de collecte primaire des produits biologiques souvent marqué par un coût de commercialisation trop élevé et la solution de petites plateformes locales d'achat, l'impossibilité pour le bio d'une vocation industrielle
; la garantie d'un marché rémunérateur stable aux agriculteurs qui passent au bio grâce à la restauration collective (les subventions de la PAC transiteraient par les collectivités régionales
) ; la nécessité d'une redistribution des revenus plus égalitaire pour encourager la consommation bio à domicile ; des expériences, en France, de plateformes d'achat, menées par les Conseils généraux... ; l'assurance de prix rémunérateurs aux paysans du Sud


Des millets dans mon assiette
Martine DUGUÉ, Auteur
En Inde, le ragi fait partie de la famille des millets qui représente un grand intérêt environnemental (alternative à la culture du riz et du sucre de canne dans un pays où le niveau de l'eau est dramatiquement bas). Dans ce pays, Martine Dugué a rencontré Narayanna Reddy, fermier, ainsi que les acteurs qui promeuvent le millet (Sateesh, responsable du « Réseau National Indien des millets » et Krishne Gowda, professeur qui a travaillé sur les millets à Bangalore). Jay Jayaram, avec sa Fondation The Green Path, essaie d'interpeller ses concitoyens sur l'importance des millets aux niveaux nutritif et environnemental
Les millets permettent aux paysans d'être autonomes et plus résilients face aux crises alimentaires (à contrario de ce qu'a induit la « Révolution Verte », avec une nourriture de plus en plus transformée (raffinage...), en Inde comme en Afrique). Les millets étaient également cultivés en France
L'objectif du Collectif Millets est de réhabiliter et moderniser l'image de cette plante auprès de tous les acteurs concernés, en instaurant notamment des échanges de savoirs et de semences entre la France, l'Inde et l'Afrique. Il existe une très grande variété de millets : le millet proso, japonais, digital
Cette ancienne céréale apporte notamment davantage de protéines que le blé, le maïs ou le riz.


En question : L'agroécologie au menu de l'agriculture française ? ; Lettre ouverte à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'agroalimentaire et de la Forêt ; Faire de l'agroécologie une force pour la France ? ; L'institutionnalisation de l'agroécologie... une nouvelle phase
Nelly PEGEAULT, Auteur ;
NATURE & PROGRES, Auteur ;
Gautier FÉLIX, Auteur ;
ET AL., Auteur
A l'occasion de la Conférence nationale « Produisons autrement » du 18 décembre 2012, le ministre de l'Agriculture a introduit l'agroécologie comme orientation pour l'agriculture française. Face à cette annonce, et suite aux déceptions ressenties avec le Grenelle de l'Environnement, Nature&Progrès se veut prudent. Ainsi, une lettre ouverte a été adressée au Ministre afin de lui faire part des commentaires de plusieurs associations. Gautier Félix, dans une seconde partie de ce dossier, décrypte les annonces de la Conférence « Produisons autrement ». Le modèle agroécologique prôné semble devoir passer par un retour à l'agronomie, et donc à la compréhension des mécanismes naturels qui régissent la production agricole, et à un positionnement des agriculteurs comme acteurs de la recherche et du développement agricole. Toutefois, deux non-dits posent question : l'aspect social de l'agroécologie et la place des politiques agricoles. Enfin, dans une dernière partie, Jordy van den Akker exprime ses doutes quant au bien fondé de cette institutionnalisation de l'agroécologie, en s'appuyant notamment sur le développement de l'agroécologie en Amérique latine.


L'agriculture biologique plus efficace face au changement climatique : elle fixe davantage de carbone dans le sol
Adrian MÜLLER, Auteur
Une méta-analyse portant sur 74 études publiées dans le monde entier qui avaient mesuré le carbone organique dans l'humus des sols cultivés en bio et en conventionnel a révélé que les réserves en carbone des sols de l'agriculture biologique sont supérieures à celles des sols non biologiques d'en moyenne 3,5 tonnes par hectare
Présentation des principaux résultats et analyses rapides : rôle des domaines agricoles en polyculture-élevage, effet du gaz carbonique dans l'atmosphère, potentiel de l'agriculture biologique comme système agricole respectueux du climat.


La lentille cultivée au potager
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur ;
Ariane DESMOULINS, Auteur ;
René GALLAUD, Auteur
La culture de la lentille au potager ne nécessite qu'une superficie de 50 m² pour une production de 8 à 10 kg de lentilles. Cette quantité est amplement suffisante pour satisfaire les besoins d'une famille de quatre personnes. Connue depuis la plus haute antiquité, la lentille, Lens culinaris, appartient à la grande famille des légumineuses (fabacées) et au genre Lens. Les légumineuses permettent la fixation de l'air dans le sol par des nodosités et leurs graines contiennent de nombreuses protéines végétales. La lentille présente l'avantage de s'accommoder d'une terre peu enrichie, voire en fin d'assolement... Présentation de sa culture (modalités de semis, nécessité de 2 binages et démariage éventuel) ; des précautions à prendre (traitement fongicide contre le mildiou et la rouille, prévention contre la bruche (qui peut détruire jusqu'à 50 % de la récolte)) ; de la période et des modalités de récolte ; des variétés ; des nombreuses utilisations de la lentille.