- Titre :
- BIOFIL, N° 86 - Mars / Avril 2013 - Bulletin N° 86
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Fabrication d'aliments pour animaux : Les pondeuses tirent la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En 2011, la nutrition animale est devenue le principal débouché des grandes cultures biologiques en France, avec un volume d'aliments fabriqués de plus de 230 000 tonnes pour la campagne 2011-2012 (+30,7 % par rapport à 2010-2011). Ce volume a ainsi doublé en quatre ans, fortement tiré par le développement de la filière ufs bio. En effet, plus de la moitié de ces tonnages sont destinés aux poules pondeuses. Cette progression devrait être plus faible en 2012-2013, avec un ralentissement de la mise en place d'ateliers de pondeuses et de celui de la filière porcine. Ce ralentissement peut notamment être expliqué par la hausse du prix des aliments, estimée entre 10 et 15 % en 2012 par rapport à 2011. Ainsi, le maïs est moins demandé pour laisser place à des céréales moins chères, comme l'orge et le triticale. Face aux risques, notamment sanitaires, la filière s'organise et une quinzaine de coopératives ont adopté le plan d'autocontrôle mutualisé Oqualim bio.


Basse-Normandie : Biopousses alimente la restauration collective
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Malgré une concurrence déjà forte sur la distribution de paniers ou concernant la vente sur les marchés, la demande en légumes bio pour la restauration collective en Basse-Normandie est relativement importante. Ainsi, pour favoriser l'installation, notamment de la quinzaine de personnes diplômées du BPREA option maraîchage bio du CFPPA de Coutances, la couveuse Biopousses a été mise en place à Lingreville. Mathieu Blin, le premier "couvé", a signé un contrat avec un établissement qu'il approvisionne. Ce contrat fixe les catégories de légumes à produire, les volumes et les prix, avec tout de même une certaine souplesse en cas d'aléas et la possibilité de se tourner vers le réseau de maraîchers locaux. Deux autres maraîchers ont rejoint Mathieu sur la couveuse. A eux trois, ils fournissent sept établissements. Pour les périodes creuses, ils bénéficient de débouchés en centres de vacances, maisons de retraite


Limousin : Sans Gablim, la bio se recompose
Myriam GOULETTE, Auteur
Suite à l'arrêt de l'activité de l'association Gablim en octobre 2012 (redressement judiciaire) après 22 ans d'existence, l'agriculture biologique limousine doit se restructurer. L'interprofession Interbio Limousin, créée en 2011, a notamment repris une partie des missions de Gablim. Pour cela, elle est accompagnée du réseau des Chambres d'agriculture et des trois Gab en cours de création. Les Chambres sont notamment chargées d'assurer l'appui aux producteurs et d'autres aspects techniques. Concernant les conversions et les installations, les candidats doivent désormais s'adresser aux trois conseillers bio des Chambres départementales et aux points info installation. Pour conserver le lien entre l'agriculture biologique limousine et la FNAB, le collège Producteurs d'Interbio Limousin pourrait adhérer à la fédération nationale.


Midi-Pyrénées : L'Essor maraîcher, une couveuse bio dans le Tarn
Frédéric RIPOCHE, Auteur
En mars 2012, la couveuse bio « l'Essor Maraîcher », a été créée à Gaillac, dans le Tarn. Ce projet, issu d'un partenariat entre plusieurs acteurs locaux, a pour objectifs : - de participer au développement du maraîchage en circuits courts, notamment pour l'approvisionnement de la restauration collective ; - de professionnaliser les porteurs de projet sortant des centres de formation par la pratique. Au-delà de la mise en commun de terres et de matériels, les "couvés" bénéficient de conseils techniques et administratifs, d'une entrée dans un réseau de débouchés ou encore d'un accompagnement pour la recherche de foncier. En effet, de plus en plus de communes semblent constituer des réserves foncières dans le but de mettre en place des projets agricoles, avec qui les partenaires responsables de la couveuse s'efforcent d'entrer en contact. La communauté de communes Tarn et Dadour précise qu'à moyen terme, la couveuse pourrait devenir un centre technique pour la filière maraîchage.


Millésime Bio : Le marché du vin bio échappe à la crise de croissance
Julien CLAUDEL, Auteur
Malgré un contexte de crise et l'arrivée prochaine sur le marché de gros volumes liés à de nombreuses conversions, le marché du vin bio continue sa progression et les opérateurs comptent sur le règlement européen « vin bio » pour dynamiser la filière, notamment à l'international. Ainsi, 590 exposants se sont réunis à Montpellier à l'occasion du vingtième salon Millésime Bio. Aujourd'hui, la communication et la commercialisation ressortent comme des éléments clés pour le développement de la filière (internet, réseaux sociaux
). Les vins bio devraient d'ailleurs faire leur entrée en masse dans les rayons des grandes surfaces. Côté export, certains marchés sont en expansion mais des critères particuliers sont à respecter et certains freins à surmonter pour y trouver des débouchés : vins sans sulfites ajoutés pour les États-Unis, pas encore de libéralisation du marché avec le Canada
Ce contexte international a été présenté lors d'une conférence organisée par l'Agence Bio sur les perspectives d'avenir du marché du vin bio en France, en Italie, aux États-Unis et au Canada.


Sival à Angers : L'agroécologie entre en scène
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Au Sival, le salon du végétal qui se tient tous les ans à Angers, la bio s'affirme de plus en plus. En 2013, la présence du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a représenté un symbole fort pour les filières végétales. Le projet agroécologique du ministre fait en effet la part belle à la bio et à ses pratiques. Le Sival est le rendez-vous incontournable des professionnels pour prendre connaissance des dernières nouveautés en termes de matériel, de produits de santé des végétaux, de semences et plants, notamment ceux utilisables en AB. La diversification des exploitations a été abordée au cours de diverses conférences concernant les légumes de plein champ, les petits fruits rouges, les plantes aromatiques et médicinales, la permaculture


Alain Delebecq, président de l'Itab : « La qualification est une reconnaissance »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Créé il y a 30 ans, l'ITAB (Institut Technique de l'Agriculture Biologique) a été officiellement reconnu institut technique agricole en décembre 2012 (arrêté du 19 décembre 2012). Alain Delebecq, son président depuis 2007, fait le point sur cette qualification. Celle-ci apporte une légitimité et une reconnaissance de l'ITAB par les autres acteurs du monde agricole. Elle ne concerne pas seulement l'institut, mais aussi l'ensemble des acteurs de son réseau qui uvrent pour la recherche et le développement en agriculture biologique. Désormais, pour poursuivre son travail, qui s'axera notamment sur la multiplication des partenariats, l'ITAB attend une réorientation des attributions financières dans un contexte où il considère que l'AB est la forme de concrétisation la plus aboutie de l'agroécologie soutenue par le ministère de l'Agriculture.


Le point avec SGS : Transformer à la ferme
Thierry CRETINON, Auteur
Cet article sur la réglementation fait le point sur les règles à respecter par les producteurs pour pouvoir apposer le logo bio communautaire sur leurs produits transformés à la ferme. L'exigence principale est que ces denrées doivent être impérativement composées « à 95 % et plus d'ingrédients d'origine agricole biologique ». Les autres exigences, explicitées dans cet article, concernent : - la part d'ingrédients d'origine agricole ; - les additifs alimentaires, auxiliaires technologiques
; - les arômes ; - les colorants ; - les ingrédients d'origine agricole non bio ; - les minéraux ; - certaines pratiques. Les producteurs-transformateurs doivent mettre en place diverses procédures écrites qui permettent à tout moment de contrôler la conformité des produits. Si des opérateurs intermédiaires sont sollicités, ils doivent impérativement être certifiés pour travailler des produits biologiques, sinon ceux-ci sont déclassés.


Produisons autrement : La bio, fer de lance de l'agroécologie ?
Anne-Françoise ROGER, Auteur
La journée intitulée « Produire autrement », tenue le 18 décembre 2012, a été l'occasion pour le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de lancer son projet « agroécologique » pour la France. Ce mode de production ne correspond pas à un modèle unique mais il devrait regrouper différentes pratiques innovantes pour les exploitations agricoles dans le but de réduire l'utilisation d'intrants, de protéger la ressource en eau, de gagner en autonomie fourragère, d'économiser l'énergie
Ce projet comprend six programmes, dont un spécifique à l'agriculture biologique : « Ambition 2017 ». Les deux axes de ce nouveau plan bio sont : - le développement de la production, la structuration des filières et de la consommation ; - la diffusion des connaissances et des méthodes acquises en bio au-delà de la filière. Côté budget, des aides des deux piliers de la Pac pourraient être mobilisées et accordées à certaines mesures agro-environnementales et agro-écologiques, et les agriculteurs bio pourraient en bénéficier. En encart, les réactions de la Fnab, de Nature & Progrès et de Pierre Rabhi sont rapportées.


Nouveautés Matériels : Un kit de ventilation pour céréales ; Plus de productivité grâce à P-film® en couleurs ; Vu au Sival ; Un drone écologique terrestre ; De Bolster, des semences maraîchères 100 % bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur ;
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Cet article présente plusieurs innovations en termes de matériel conçu pour l'agriculture biologique ou utilisable en bio. Le système de ventilation mis au point par Erwann Touffet, par exemple, peut être disposé au fond des bennes de récolte lors des battages de céréales et ainsi sécuriser les récoltes de petits lots de grains en attente de collecte et de stockage. Les caillebotis perforés de trous de 2 mm et un ventilateur extérieur permettent une circulation de l'air homogène dans la benne. Un brûleur gaz peut être ajouté si un séchage est nécessaire. Les autres matériels présentés sont : - un film de couverture plastique coloré qui améliore le processus de photosynthèse par la modification du spectre de couleurs entrant dans les serres ; - des bineuses à doigts ; - Omnisol, un matériel destiné à l'entretien superficiel des sols viticoles ; - une bineuse intégrale InRow, à destination des maraîchers, qui passe entre rangs et entre plants ; - un drone terrestre qui fonctionne à l'énergie solaire pour tondre les interrangs dans les parcelles de vigne ; - des semences maraîchères bio (courge-potimarron, fève, roquette, tomate cerise) produites par un semencier bio néerlandais.


Accueil social à la ferme : Les agriculteurs se positionnent
Gaëlle POYADE, Auteur
Malgré son existence dans la pratique, l'accueil à la ferme de personnes en difficultés n'est pas rattaché au métier d'agriculteur (code rural). Afin d'officialiser davantage ce rôle de service social de l'agriculture, la FNCivam et le réseau Accueil Paysan ont signé une convention de partenariat. Cet accueil peut concerner différents publics, des jeunes en difficultés aux personnes âgées en passant par des mères célibataires ou encore des personnes handicapées. Il confère à l'agriculteur un rôle important dans la cohésion sociale et représente, pour les bénéficiaires, un moyen d'insertion dans la société, notamment par une rupture avec l'entourage habituel, et qui a fait ses preuves (alternative à l'incarcération, scolarisation d'enfants en difficultés
).


Carine Maret, directrice de l'Ufab : « Relocaliser et sécuriser sont nos deux priorités »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'Union Française d'Agriculture Biologique (Ufab) est aujourd'hui, avec ses 40 ans d'expérience, le leader de la nutrition animale bio. Créée en 1972 par des pionniers de la bio en Loire-Atlantique, l'Ufab propose des produits pour les sols, les plantes et les animaux, mais a également contribué à la construction de la réglementation et au développement de la filière biologique. Aujourd'hui filiale de la coopérative du Gouessant, les préoccupations premières de l'Ufab restent la disponibilité en matières premières, la sécurisation et la traçabilité. Carine Maret, la directrice, explique, dans cette interview, les mécanismes mis en place par l'Ufab et décrit les attentes et les perspectives de développement de la filière en termes de recherche et développement.


Couverts végétaux ou engrais verts : Tour de France des pratiques
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Les couverts végétaux sont de plus en plus considérés comme des engrais verts, et non plus comme de simples pièges à nitrates. De ce fait, ils se multiplient dans les rotations. Dans cet article, plusieurs céréaliers bio installés partout en France présentent leurs pratiques : espèce(s) choisie(s), place dans la rotation, méthodes de semis et de destruction, avantages et inconvénients éventuels. En encart, l'auteur apporte quelques précisions sur les crucifères, particulièrement intéressantes, et la capacité de concurrence des couverts végétaux avec les adventices.


Pour accompagner le blé : Des engrais verts « berceaux »
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Joseph Pousset, paysan-expérimentateur bio installé dans l'Orne, a testé des engrais verts « berceaux ». Ceux-ci sont semés en même temps que le blé et leur présence apporte des effets bénéfiques à la culture principale (fourniture azotée, lutte contre les adventices). Ainsi, Joseph Pousset présente dans cet article les résultats de deux de ses essais : l'association blé-blé noir et l'association blé-trèfle incarnat. En encart, l'outil de désherbage mécanique Glyph-o-Mulch est présenté comme un « pied de nez » au glyphosate.


Légumes de plein champ : De multiples défis à relever
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Lors du salon Sival, deux conférences consacrées aux légumes de plein champ ont attiré les visiteurs, reflétant l'intérêt pour cette filière de diversification. Aujourd'hui, les régions Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre produisent 40 % des volumes français en légumes frais biologiques. Cette filière est pénalisée par plusieurs aspects : - l'offre ne répond pas à la demande (disponibilité, régularité qualité
) ; - la filière française n'est pas compétitive vis-à-vis des autres pays européens. Ainsi, se lancer dans la culture de légumes de plein champ n'est pas anodin pour un agriculteur et, selon Alain Delebecq du groupement Gabnor, trois éléments sont déterminants : l'anticipation, l'appui technique et des débouchés contractualisés. Deux céréaliers picards qui se lancent dans les légumes de plein champ à travers une contractualisation avec la coopérative bio Norabio témoignent, et expliquent notamment les stratégies de désherbage qu'ils ont mises en place.


Cyrille Fatoux, maraîcher : Réconcilier les arbres et les légumes
Myriam GOULETTE, Auteur
Lors des journées de l'ITAB le 12 décembre 2012, Cyrille Fatoux a présenté son exploitation située en Isère où se côtoient légumes, fruits, plantes aromatiques, arbres légumineux (févier d'Amérique, robinier faux-acacia
), haies composites
Au-delà de cette forte diversification, ce maraîcher a souhaité construire son système autour de la traction animale, des circuits courts et de l'agroforesterie. Cet article décrit son organisation : - alternance de planches de différentes espèces ; - gestion de l'irrigation ; - gestion de l'ombrage engendré par les arbres qui apporte une protection aux légumes et aux travailleurs pendant l'été ; - gestion des semis et boutures ; - débouchés ; - réflexion sur la permaculture.


Poirier : Le spectre du bupreste
Myriam GOULETTE, Auteur
Réapparu, il y a quatre ans, en vergers de poiriers en Provence, le bupreste (Agrilus sinuatus) provoque des dégâts importants. Ceux-ci ayant d'abord été attribués à d'autres ravageurs plus connus, sa détection a été longue et, aujourd'hui, le bupreste est bien installé. En l'absence de traitement en agriculture biologique, l'observation, la prophylaxie et le respect d'un bon équilibre des arbres sont essentiels pour limiter son développement et éviter d'être contraint à l'arrachage des vergers. Dans cet article, quelques éléments de détection du bupreste sont décrits, ainsi que son cycle de vie et les pistes de lutte en cours d'étude (pyrèthre, spinosad, argile, huiles essentielles
).


Michel Arnaud, Châteauneuf-du-Pape : « Etre bien sur sa planète »
Myriam GOULETTE, Auteur
Michel Arnaud, vigneron au Domaine La Millière en appellation Châteauneuf-du-Pape, appellation dont un quart des surfaces est en bio, présente ses pratiques, de la plantation à la vinification. Certifié depuis 2011 mais utilisant des pratiques proches de l'AB depuis de nombreuses années, le vigneron souhaiterait évoluer désormais vers la biodynamie, qui représente pour lui un aboutissement et un moyen « d'être vraiment bien sur sa planète ».


Stévia : Des filières en France ?
Myriam GOULETTE, Auteur
Depuis l'évolution de la réglementation française qui a autorisé la commercialisation d'extraits purifiés de la principale molécule sucrante de la Stévia en 2009, la demande pour cette plante est forte et sa culture fait l'objet de plusieurs projets. Dans le Lot-et-Garonne, l'association Sweet Via réunit une dizaine de producteurs. Dans le Lauraguais, Jean-Pierre Fauré a lancé sa culture de Stévia en 2010. Dans l'Hérault, un projet autour de la Stévia réunit la Chambre d'agriculture départementale, le CEHM de Marsillargues (station expérimentale) et la société Stévia Nature. Leurs expériences sur cette culture sont rapportées dans cet article. Alors que certains recherchent l'itinéraire technique et les variétés les plus adaptés à une culture de Stévia en France, d'autres estiment que celle-ci ne peut être rentable qu'en Amérique du Sud, notamment à cause de ses forts besoins en luminosité.


Agrosemens : Les engagements d'un semencier 100 % bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le semencier indépendant Agrosemens présente une gamme exclusivement issue de l'agriculture biologique et biodynamique comprenant plus de 100 espèces et 600 variétés. Créé en 2002, Agrosemens a, peu à peu, su se faire une place sur un marché en partie concurrencé par les semences non traitées autorisées en bio par dérogation. L'article présente les principes, le fonctionnement, ainsi que quelques nouveautés 2013 de ce semencier.


27 ha de plantes de santé, beauté et bien-être : Promoplantes ouvre ses portes
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
A l'occasion du Sival, l'entreprise Promoplantes, installée dans le Maine-et-Loire, a ouvert ses portes aux visiteurs. Son dirigeant, Laurent Martineau, décrit l'entreprise qui cultive 27 hectares de plantes biologiques à haute valeur ajoutée et destinées aux laboratoires. Malgré dix ans d'expérience, Laurent Martineau estime que le désherbage en plantes aromatiques et médicinales bio, qui nécessitent une propreté irréprochable, reste l'aspect technique le plus difficile à maîtriser. Il n'existe pas de technique unique et les stratégies de désherbage doivent être combinées.


Elevage ovin et mouches à myiases : Une solution de contrôle
Gaëlle POYADE, Auteur
Chez les ovins, les myiases engendrent des dégradations de la peau et parfois la mort de l'animal. Deux espèces de mouches sont en cause : Lucilia sericata et Wohlfartia magnifica. Les niveaux d'infestation et la fréquence d'apparition varient fortement d'une région à l'autre et sont multifactoriels. Néanmoins, les conditions climatiques sont l'une des causes du développement de cette parasitose. L'auteur présente un point détaillé sur le cycle de chaque mouche, sur les conditions de son développement et les dégâts possibles sur les animaux. Jusqu'à 2012, seul le remède allopathique était disponible pour ces insectes. Depuis, un produit naturel utilisable en bio a été mis au point : Stopmyasis®, à base d'huiles essentielles. Il n'occasionne aucun résidu médicamenteux. Deux à trois interventions sont nécessaires. L'application s'effectue avec un pistolet doseur et protège les moutons 5 à 6 semaines.


Dossier Diversifier : Diversifier en grandes cultures : Séduisant mais risqué
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
La diversification est une question importante en grandes cultures biologiques, avec diverses motivations : allongement des rotations, défi technique ou encore dégagement d'une plus value supplémentaire. Cependant, les risques ne sont pas à sous-estimer : échecs de production, marché de niche très vite saturé et fluctuant, augmentation du travail
Choisir de diversifier ses cultures demande réflexion et aussi un travail pour sécuriser ses débouchés (exemple par la contractualisation). Cet article présente notamment des témoignages et quelques repères sur la culture du maïs doux, du lupin, du lin grain ou fibre, du quinoa ou encore du millet, autant de productions débutantes en AB. Enfin, l'article se conclut sur le témoignage d'un cultivateur, adepte de la diversification, mais qui souligne la nécessité de prendre en compte le risque d'échec.