- Titre :
- SYMBIOSE, N° 177 - Mars 2013 - Bulletin N° 177
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Le portrait du mois : Mickaël Romé, paysan militant : "L'affaire du BT11 a été un déclic"
Virginie JOURDAN, Auteur
Installé depuis 1994 et converti à l'agriculture biologique en 1997, Mickaël Romé est éleveur bovin en Ille-et-Vilaine. Sont évoqués : sa passion de la nature, son entrée dans la bio, son engagement notamment auprès d'Agrobio35, le « déclic » sur le sujet des OGM, sa mise en garde sur l'alimentation animale et les risques liés à l'importation de soja bio, les effets des OGM (perte de biodiversité, conséquences sur la disponibilité des terres dans les pays du Sud
, les certificats d'obtention végétale
). En 2012, il a cédé 11 hectares de terres déjà certifiées à deux personnes (maraîchage et fromagerie).


L'observatoire : Le porc bio en Bretagne : Production intensive... en emplois agricoles
Michaël DESPEGHEL, Auteur
En Bretagne, parmi les 600 000 truies (DRAAF Bretagne, Recensement agricole 2010), seulement 1 340 étaient certifiées en bio en 2011, soit 0,2 % du cheptel. Malgré une forte demande en jambon bio, le développement de cette filière se heurte à la difficulté de valoriser l'ensemble de la carcasse en bio. Sont évoqués les circuits de vente auxquels sont destinées les truies en élevage biologique, la filière en circuits longs (alimentée par des élevages de post-sevrage/engraissement), l'emploi agricole à plein temps (en moyenne 32 ha de SAU et 197 truies par emploi en conventionnel comparés à 20 ha et 26 truies en bio).


Gestion des adventices : Un autre itinéraire pour la betterave
Thérèse PIEL, Auteur
Bernard Schmidt s'est installé, en 1984, en Ille-et-Vilaine. Il pratique le maraîchage bio diversifié en plein champ sur 1,5 ha et sous 2 000 m² de serres froides. Les terres qu'il cultive sont limono-argileuses
Les premières années, les betteraves étaient semées en direct et les premiers désherbages en post-levée intervenaient fin mai-début juin. En optant pour la plantation des betteraves, il a amélioré ses conditions de travail sur cette période surchargée par le désherbage d'autres légumes. Le nouvel itinéraire technique, basé sur le semis sur mottes et repiquage, est présenté (semis, plantation, avance en développement des betteraves, buttage, première série sur couche, densité de plantation
), ainsi que ses atouts et contraintes.


Du producteur au consommateur : La ruche qui dit oui, ça butine, ça papillonne et ça essaime
Charlotte BERLIVET, Auteur
Créée à l'automne 2010, La ruche qui dit oui est une plateforme Internet dont l'objectif est de réunir des producteurs et des réseaux de consommateurs, le plus localement possible. Rencontre avec Elisabeth Burki, responsable de la ruche de Concarneau, et Loïc Bernard, maraîcher bio, à Elliant (Finistère), qui livre La ruche : le rôle et les motivations d'une responsable de ruche, les atouts et contraintes de ce système, les pistes d'amélioration, ainsi que, côté producteur, les avantages et point faibles de la ruche. Elisabeth Burki a adhéré au projet, il y a un an, avec l'envie d'être un relai sur Concarneau
A Rennes, Gilles Boulard a créée, au printemps 2012, la première Ruche de la ville dans le quartier de Bréquigny. Elle fonctionne avec 40 à 60 commandes régulières par semaine
La Ruche de Caulnes, dans les Côtes d'Armor, dont Patricia Leblanc est responsable, compte déjà une quarantaine d'inscrits... Le système a le mérite de la transparence et, dans ce lien entre producteur et consommateur, joue un rôle de garantie réciproque. Un encart présente les plus et les moins de La ruche qui dit oui, et le développement de ce débouché en France.


Le point technique culture : Certificats Certiphyto : Comment obtenir son certif d'ici 2014
Maëla PEDEN, Auteur
En octobre 2014, acheter ou utiliser des produits phytopharmaceutiques sur les fermes sera soumis à condition. Le Certificat Certiphyto, aujourd'hui appelé CIPP (Certificat individuel produits pharmaceutiques), deviendra obligatoire. Les agriculteurs bio seront concernés. Explications : Décideurs et opérateurs ; Qu'est-ce qu'une AMM ? ; Comment obtenir son certiphyto ; Quels sujets sont abordés en formation ?


Le dossier du mois : Eau et bio : La bonne équation pour préserver la ressource
Antoine BESNARD, Auteur
Un colloque a été organisé sur la qualité de l'eau en Bretagne. Ce dossier reprend les exposés des différents intervenants. L'agriculture est responsable en moyenne de 95 % des 75 000 tonnes d'azote qui se retrouvent dans les cours d'eau et sur les côtes bretonnes. La qualité de l'eau en Bretagne reste très mauvaise malgré les efforts fournis : la teneur en nitrates a baissé mais elle reste trop élevée (40 mg/L) et l'utilisation de produits phytosanitaires et d'engrais chimiques est encore trop systématique. Alain Menesguen, un chercheur de l'IFREMER a détaillé les causes et conséquences des algues vertes et surtout les moyens d'y remédier. Il faudrait baisser significativement le taux de nitrates à une valeur de 10 mg/L pour réduire de 50 % les marées vertes. Cela demande "de l'action et du courage politique", notamment pour développer l'AB. Un autre intervenant a démontré les bénéfices économiques à privilégier, en France, un traitement préventif de l'eau, en particulier avec un changement de pratiques culturales, une préservation et un aménagement des zones humides (bénéfice pouvant aller jusqu'à 6000 /ha et par an). Le directeur du programme PIREN-Seine considère qu'une transformation radicale du système agricole est aujourd'hui nécessaire pour enrayer l'eutrophisation. Pour cela il prône une relocalisation de l'alimentation, une agriculture économe en intrants industriels et une remise en cause de notre régime alimentaire actuel. Enfin, un exemple concret a été présenté à travers le témoignage de la commune de St-Ivy qui protège son eau grâce au reboisement, à la mise en herbe de parcelles, à la mise en place de la bio ou de restrictions des pratiques agricoles conventionnelles.


Alimentation en élevages porcins : Alimenter ses porcs autrement
Régis LE MOINE, Auteur
La diversité des élevages de porcs biologiques implique qu'il n'existe pas une solution unique par rapport à l'alimentation. Cet article présente diverses options. Ainsi, il est possible, selon les cas, de mobiliser un nombre plus restreint d'aliments dans un élevage naisseur-engraisseur, même si cela ne permet pas de satisfaire les exigences de hauts niveaux de performance ou de limitation des rejets. Ce qui illustre la nécessité de bien raisonner son système. L'article fournit aussi des références pour l'utilisation de diverses matières premières : céréales (blé, seigle, orge
), protéines (on peut limiter l'utilisation du soja avec les pois et féveroles), les issues et co-produits (son et remoulage issus de la meunerie), graines d'oléagineux, les aliments grossiers comme l'herbe, le lactosérum, les tubercules ou encore les châtaignes ou les glands.