- Titre :
- ATOUT TREFLE (L'), N° 70 - Eté 2013 - Bulletin N° 70
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 21/06/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


GAEC Ursule : L'agro-écologie en pratique !
Mélissa DUMAS, Auteur
Le GAEC Ursule, en AB depuis 1997, illustre bien la démarche d'agro-écologie qui vise à « faire de son environnement le premier facteur de production ». Créé en 1983, ce GAEC compte 7 UTH et, pour être économiquement viable, avec seulement 40 ha / UTH, il a été fait le choix de relocaliser au maximum la valeur ajoutée sur l'exploitation, à travers une autonomie maximale, une diversification et la complémentarité des ateliers : lait, volaille, culture et production d'huile alimentaire. Les notions de diversité et de complémentarité appuient aussi les choix en termes de cultures. Ainsi, tout est fait pour favoriser les auxiliaires (présence de haies, diversité des cultures, taille raisonnée des parcelles). De même, aussi bien pour les prairies temporaires que pour les grandes cultures, la priorité est donnée aux mélanges associant des espèces et variétés aux besoins et atouts complémentaires. Ceci permet en particulier de bien s'adapter aux besoins de l'exploitation et aux conditions pédo-climatiques et d'atteindre des rendements importants tout en limitant les risques de maladies ou de ravageurs. Les mélanges et les rotations sont aussi raisonnés pour limiter le travail et l'utilisation des machines (exemple : semis des prairies sous couvert de céréales à l'occasion du passage de la herse étrille). L'article présente aussi la composition des principaux mélanges utilisés sur cette exploitation.


Le noyer (Juglans regia)
Mélissa DUMAS, Auteur
Le noyer commun est un arbre à croissance rapide de 20 à 25 m de haut, cultivé pour son bois et ses fruits. Son bois est utilisé en ameublement, placage et sculpture. L'amande du fruit est consommée fraîche, sèche ou transformée en huile. Le fruit permet la fabrication de teinture en menuiserie. Les jeunes fruits sont utilisés pour produire du vin de noix. Le noyer peut être cultivé jusqu'à 1000 m d'altitude, dans les zones abritées du vent, à faible risque de gelée printanière et sur un sol riche. Le noyer est sensible aux sécheresses de printemps, qui peuvent compromettre la récolte de fruits de l'année en cours et de l'année suivante. Les feuilles de noyer libèrent une substance allélopathique, mais le noyer peut tout de même être cultivé avec d'autres espèces fruitières ou des fleurs. Noix de Grenoble et noix du Périgord sont les deux AOC de noix en France.


Choisir et conduire un couvert pour une valorisation en fourrage
L'ATOUT TREFLE, Auteur
Les couverts végétaux fournissent de nombreux avantages agronomiques et environnementaux. Ils peuvent également être utilisés comme fourrage en année sèche. Pour une valorisation en fourrage, le choix des espèces à mélanger s'appuie sur la complémentarité des espèces, l'adaptation aux techniques et dates de semis, et l'adaptation des densités de semis. Les associations graminées-légumineuses sont généralement intéressantes. Pour l'implantation, l'objectif est d'obtenir une bonne levée tout en limitant les coûts. Plusieurs techniques sont possibles, en fonction de l'humidité du sol. La technique de semis aura un impact sur l'homogénéité de levée et le coût de semis. Les couverts peuvent être pâturés ou récoltés mécaniquement, à condition de respecter les délais imposés par la réglementation. Jean-François Ménard, éleveur laitier conventionnel, implante un mélange trèfle incarnat seigle à l'automne, enrubanné avant le semis du maïs. Ce fourrage complète l'ensilage de maïs et permet de réduire la quantité de tourteau dans la ration. Le semis du couvert est fait dans les 48 h qui suivent la récolte du précédent, puis roulé pour assurer une bonne levée.


Engraisser ses bovins au pâturage pour faire plus d'économies et moins de tracteur !
Mathieu CAREIL, Auteur
Face notamment à l'augmentation du coût des intrants, revaloriser au maximum l'herbe pâturée pour engraisser ses bovins est essentiel. Ainsi, cet article présente une étude faite sur trois ans auprès d'adhérents du CIVAM du Haut Bocage et portant sur le suivi technico-économique de l'engraissement au pâturage. Parmi les résultats à retenir, notons l'intérêt de sortir tôt les animaux (déprimage). Pour l'engraissement, le pâturage en paddock ou au fil sur des prairies multi-espèces riches en légumineuses permet de bons résultats (début de pâturage à partir de 20 cm d'hauteur d'herbe et sortie de la parcelle à 5 cm). Le travail de sélection peut aussi aider : des races comme la Limousine et la Charolaise permettent de revaloriser tous types d'herbe tout au long de l'année. Privilégier des taureaux ayant des qualités maternelles (IvMat), permettant la sélection de femelles avec beaucoup de lait, est aussi un plus. Au niveau économique, les résultats sont très positifs : l'étude montre qu'une vache engraissée à l'herbe coûte quatre fois moins cher qu'une vache engraissée en ration sèche. Le pâturage, s'il est bien raisonné, est donc un moyen efficace pour l'engraissement, avec en plus des impacts positifs pour l'environnement.