- Titre :
- SYMBIOSE, N° 181 - Juillet / Août 2013 - Bulletin N° 181
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


René Léa et Malou Ollivier : Libérez les semences paysannes, qu'il disait
Virginie JOURDAN, Auteur
Producteur de légumes bio en Bretagne, René Léa estime nécessaire de s'impliquer dans l'avenir de la bio. Parmi d'autres combats, il s'implique dans les semences paysannes. Tout d'abord, il milite pour que soient interdites en AB les semences CMS (semences à stérilité cytoplasmique male), optimisées par la technologie et non par des pratiques naturelles. Par ailleurs, il prône le droit du producteur de produire ses semences. Ainsi, il a participé à la création, en 2008, d'une association qui, pour se libérer du catalogue des variétés et semences, a commencé à multiplier et améliorer des variétés libres, issues, soit du domaine public, soit de collections personnelles paysannes. Les semences ainsi produites ne sont pas vendues et restent la propriété des adhérents. Cependant, l'agriculteur estime que le cadre législatif en France sur les semences doit évoluer, d'autant plus que l'arrivée des certificats d'obtention végétale, en 2011, a accru le problème. Ceux-ci imposent notamment aux agriculteurs qui ressèmeront une partie de leur récolte de verser des « privilèges » aux semenciers. René Léa considère que ces certificats peuvent concerner une large panoplie de semences, et empêcher les producteurs de multiplier des espèces issues du domaine public et/ou améliorées par des générations de paysans.


Etude comparée entre bio et conventionnel : La bio plus efficiente et moins énergivore
Jenna COTON, Auteur ;
Guillaume MICHEL, Auteur
Le projet CEDABIO, mené de 2009 à 2011, a porté sur la durabilité (sociale, économique et écologique) des exploitations bovines biologiques. Associant études en fermes expérimentales et suivi de 96 exploitations en bovins lait et 48 en bovins viande, dont la moitié de l'ensemble en AB, ce projet a amené de nombreux résultats en cours de diffusion. Parmi les résultats les plus marquants, on peut retenir des différences significatives en faveur des élevages biologiques au niveau du bilan des minéraux, de la consommation d'énergie (moindre en AB aussi bien ramenée à l'unité de surface qu'à l'unité de produit), de l'utilisation des produits phytosanitaires et pharmaceutiques (moins de traitements allopathiques et de frais vétérinaires en AB pour des états sanitaires comparables avec les conventionnels), ou encore de l'efficience économique. Le projet ne montre pas de différence notable sur des points comme la biodiversité (l'effet région est plus important à ce niveau), le ressenti au travail, le bien-être animal ou la gestion des déchets.


Maraîchage bio et stratégies commerciales : Des stratégies en pleine mutation
Charles SOUILLOT, Auteur ;
Agathe PERRIN, Auteur
L'offre en produits maraîchers biologiques est en augmentation en Bretagne (2 fois plus de maraîchers bio en vente directe en 5 ans). Par ailleurs, seulement 10 à 15 % de la population est captée par des circuits de vente directe de produits bio, ce qui laisse un fort potentiel mais à « exploiter » par des approches différentes des traditionnels marchés, ventes à la fermes ou encore paniers. Cet article présente des pistes de réflexion pour les maraîchers biologiques en circuit court et les points à prendre en compte pour bâtir une vraie stratégie de vente : prendre en compte l'investissement en temps, lié à la vente directe ; se poser des questions sur son image de vendeur et développer un projet commercial en accord avec soi même et son contexte ; s'adapter à l'évolution, notamment à l'accroissement de l'offre, qui peut être source de concurrence ; se démarquer, innover (trouver de nouveaux points de vente comme les entreprises ou encore proposer des services comme des conseils cuisine) ; bien définir ses prix, pour vivre de son travail mais aussi pour ne pas trop subir l'influence des concurrents... Le travail en réseau est aussi un moyen pour s'adapter, mutualiser des coûts ou encore partager des expériences. Le choix des légumes vendus est aussi essentiel, avec l'existence de produits phare à ne pas oublier comme l'endive, les fraises ou encore les pommes de terre.


Le réseau bio face aux aléas climatiques : "Améliorer le système calamités agricoles"
Virginie JOURDAN, Auteur
En 2012, des arboriculteurs bretons ont dû faire face à une saison particulièrement difficile (pluies...). Suite au dispositif de calamités agricoles déclenché en arboriculture sur les quatre départements de Bretagne, les arboriculteurs devraient obtenir une indemnisation liée à leurs pertes. Mais, pour le réseau Gab-Frab breton, "le calcul des indemnités ne tient pas compte du prix de vente en bio..." et l'utilisation de références historiques pénalise les jeunes vergers qui sont en croissance de production
Concernant les maraîchers bio, dès juin 2012, ceux-ci ont fait part de difficultés de production dues au printemps très humide avec des taux de pertes conséquents... Or, pour les maraîchers diversifiés, l'entrée dans le dispositif calamités agricoles paraît compromise notamment car, selon Charles Souilot, technicien spécialisé maraîchage en bio, "elle engendre la reconnaissance du maraîchage comme une seule et unique production"
En juin 2013, une demande de création d'un fonds de soutien a été transmise au Conseil régional par le Gab-Frab de Bretagne.


Evolution dans le guide de lecture : Animaux et pâturages bio et non bio
Goulven MARÉCHAL, Auteur
Lors du dernier Comité National de l'Agriculture Biologique (Cnab) qui s'est tenu en mars 2013, a été éclairci l'aspect relatif à la place des animaux conventionnels sur des pâturages biologiques. Ce point est précisé dans le dernier guide de lecture. Cependant, l'objectif de la Fédération nationale de l'agriculture biologique des régions de France (Fnab) est d'aller vers une suppression totale de la possibilité de dédier des pâturages bio à un troupeau uniquement conventionnel... Dans ce cadre, le conditionnement des aides de conversion et de maintien à la bio est rappelé. Des animaux biologiques (y compris en conversion) peuvent paître sur des terres domaniales ou communales sous conditions : par exemple, les terres dédiées ne doivent pas avoir été traitées avec des produits non autorisés dans le cadre de la production biologique


Les filières : La première OP laitière bio est née : "Nous avons acquis une vraie légitimité"
SYMBIOSE, Auteur
L'organisation de producteurs (OP) Seine et Loire a été la première OP d'éleveurs laitiers bio à voir le jour (elle a été reconnue par le ministère de l'Agriculture en janvier 2013). Après six mois d'existence, elle réunit déjà 170 éleveurs sur un potentiel de 400, répartis en Normandie, Pays de la Loire et Bretagne. Eric Guilhery, producteur de lait bio à Hercé, en Mayenne, livre du lait à Lactalis. Il est secrétaire de cette OP et, dans un entretien, aborde : les termes de l'adhésion par les éleveurs laitiers bio, la contractualisation en bio et la contractualisation individuelle, l'intérêt pour un producteur d'adhérer à Seine et Loire plutôt que de simplement contracter en individuel avec sa laiterie, les négociations sur le prix du lait bio, les conditions pour la garantie d'une juste rémunération aux éleveurs, les relations avec les laiteries partenaires.


Les filières : Lait Bio de France, asso fédérative : Equilibrer les relations commerciales
SYMBIOSE, Auteur
Lait bio de France, créée en avril 2013, est la fédération des groupes d'éleveurs laitiers bio français. Elle veut avoir une vision globale des besoins en lait bio sur le territoire. Sa volonté est de rassembler un maximum de groupes de producteurs malgré leurs différences : éleveurs de l'OP Seine et Loire, de Lait bio du Maine, du groupement des producteurs de Eurial, etc., avec pour objectif de faire le lien entre les besoins des transformateurs et les consignes de production pour les éleveurs... Dans cet entretien, Patrice Lefeuvre, éleveur bio et Président de Lait Bio de France, aborde différents aspects liés à la fédération : maîtrise des fluctuations du marché, état des relations avec les laiteries, ajustement de la production aux besoins des marchés, objectifs en termes de représentativité, négociation des prix et des volumes à l'échelle nationale en devenant éventuellement une AOP, retour partiel des CVO bio, relation avec les homologues européens.


La mercuriale : Mercuriale légumes - 1er trimestre 2013
SYMBIOSE, Auteur
Pour cette première édition papier de la nouvelle mercuriale du Gab-Frab Bretagne, un aperçu des prix des légumes bio relevés sur les marchés lors du 1er trimestre 2013 est présenté, compilation de 81 relevés de producteurs (8 dans les Côtes d'Armor, 12 dans le Finistère, 32 en Ille-et-Vilaine et 29 dans le Morbihan). Entre janvier et mars 2013, aucune évolution significative des prix des "productions d'hiver" n'est à noter. Présentation : - Produits d'appel : faible variabilité des prix ; - Effet de saisonnalité ; - Des prix relativement homogènes ; - Prix plus uniformes et légèrement moins élevés dans la vente en paniers. Un encart est consacré à la définition de la mercuriale.


Le point technique culture : Lutte bio sous abri : Pense bebêtes
Manue APPERE, Auteur ;
Manu BUÉ, Auteur
Pour les légumes sous abri, l'observation des cultures est primordiale. En dehors du puceron vert, la plupart des ravageurs se plaisent en conditions plutôt chaudes et mal ventilées. Il est donc recommandé de surveiller les têtes de plants au milieu des tunnels. Des conseils sont proposés : Quand et comment agir ? ; Lutte contre le puceron ; Lutte contre les acariens tisserands (Tetranychus urticae) ; Lutte contre l'aleurode (Trialeurodes vaporariorum) ; Lutte contre le Thrips (Frankliniella occidentalis) ; Pollinisation. Des tableaux recensent les auxiliaires utiles pour les luttes contre les acariens tisserands, le puceron, l'aleurode et le thrips.