- Titre :
- TRAVAUX ET INNOVATIONS, N° 199 - JUin / Juillet 2013 - Bulletin N° 199
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Obsalim® : une méthode pour observer un troupeau
Michel GIRARDEAU, Auteur
Bruno Giboudeau, vétérinaire, est à l'origine d'une méthode d'observation fine des troupeaux de bovins, ovins et caprins, afin que l'éleveur soit en mesure d'identifier par lui-même différents symptômes conduisant à un diagnostic pour rééquilibrer les rations alimentaires. L'éleveur observe donc différentes parties et comportements de l'animal : yeux, pied, poil, robe, bouse, urine, nombre de mastications, ruminations, état général... Il compare ses observations aux cartes du « diagnostic Obsalim® » et en tire un diagnostic qui lui permet d'ajuster la ration. Cette méthode se décline via non seulement un jeu de cartes, mais aussi un livre (« Les vaches nous parlent d'alimentation », qui en est à sa quatrième édition), et un site internet avec moteur de calcul (www.obsalim.com). Des formations régulières sont organisées.
L'autoconstruction du matériel fait germer un nouveau réseau
François FUCHS, Auteur
L'association pour le développement de l'Agriculture Biologique (ADABio) réunit actuellement 200 agriculteurs de l'Ain, de l'Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Forte de 13 salariés, elle a pu développer un programme de formations en auto-construction de matériel agricole, essentiellement au départ pour l'adapter au maraîchage biologique. Succès immédiat, qui a conduit l'association à créer une entité spécifique : ADABio auto-construction, avec à terme l'idée de transformer cet outil en société coopérative d'intérêt collectif (SCIC). Le concept repose sur des échanges de savoirs et savoir-faire entre paysans, qui les mettent en commun, avec des plans de constructions, le tout dans une base de données web (http://forum.adabio-autoconstruction.org/), toutes ces innovations étant « libres de droit » (sans brevets ni licences). Outre un atelier situé à proximité de Grenoble (le Fab Lab), l'association dispose d'un camion atelier qui lui permet d'intervenir en direct dans les fermes. L'article est complété par un témoignage d'un agriculteur auto-constructeur dans les Deux-Sèvres, qui explique sa démarche, initiée notamment pour se débarrasser des rumex dans une situation pédologique particulière.
Groupe bio et herbager (Finistère) : Faire évoluer les systèmes herbagers des exploitations laitières
Christophe LESCHIERA, Auteur
25 éleveurs en systèmes herbagers, dans le Finistère, se sont fédérés en un groupe d'échanges dans le but de « révolutionner leurs systèmes de production ». Après quelques voyages d'études et réception de groupes d'éleveurs « venus d'ailleurs » (Angleterre, Irlande, Normandie...), le challenge semble réussi : d'une organisation du travail subie avec beaucoup d'astreintes en production laitière, ils ont montré qu'il était possible, en réalisant des choix techniques pertinents, de rationaliser le travail, d'en limiter les pointes sur l'année, tout en conservant une rentabilité intéressante. Si l'article présente peu d'indications concrètes sur les points techniques ou économiques, c'est en partie lié au principe du groupe : tout est transparent à l'intérieur du groupe, mais les données restent confidentielles pour l'extérieur. D'où une liberté de parole totale, et des échanges sur les succès, comme sur les échecs. De plus, le groupe étant constitué d'éleveurs en bio, en conversion et en conventionnel, chacun peut comparer les différents systèmes. La clé technique repose sur un élevage en phase avec la pousse de l'herbe, où les vêlages sont regroupés sur la même période pour une meilleure surveillance, et l'étable fermée trois mois. Il n'est pas rare que les systèmes passent à la mono traite une partie de l'année, voire toute l'année. Malgré la baisse de la production, en général, la marge sur l'atelier lait reste identique, voire meilleure, grâce à une meilleure qualité du lait (valorisation supérieure au prix moyen du lait constaté dans le département).