- Titre :
- ALTER AGRI, N° 121 - Septembre / Octobre 2013 - Bulletin N° 121
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2013
- Année de publication :
- 2013
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Dossier - Alimentation bio et santé
Bruno TAUPIER-LETAGE, Auteur ;
Aude COULOMBEL, Auteur ;
Aurélie BELLEIL, Auteur ;
ET AL., Auteur
Divers projets de recherche sont menés pour tenter de répondre aux questions concernant l'impact des produits bio sur la santé des consommateurs et leurs intérêts nutritionnels. Une partie d'entre eux ont été présentés lors de la deuxième conférence internationale sur la qualité des aliments et la santé, organisée par Food Quality and Health, en juin 2013, à Varsovie. La qualité des produits issus du mode de production biologique était en effet l'une des quatre thématiques abordées. Ce dossier revient également sur l'étude NutriNet-Santé. Plus de 50 000 consommateurs, bio et non bio, ont participé à cette étude qui a permis de décrire le profil alimentaire des différents groupes et les liens sur la santé. Des initiatives plus locales, menées dans le Massif Central et la région Rhône-Alpes et visant à développer la consommation de produits bio notamment en restauration collective, sont décrites. Enfin, le projet RMT Transfo Bio, le travail d'évaluation des filières et produits bio par le Conseil National de l'Alimentation et le site « Manger bio c'est mieux ! » sont présentés.


Perspectives pour une agriculture biologique et durable en 2050
Noemi NEMES, Auteur ;
Aurélie BELLEIL, Auteur
L'augmentation de la population mondiale amène de nombreuses questions sur la capacité qu'auront les humains à nourrir deux milliards d'habitants en plus d'ici 2050. Pour tenter d'apporter des réponses, la FAO a utilisé des outils de modélisation via le projet SOL-m (modélisation de la durabilité de l'élevage biologique). Cinq scénarios ont été évalués, dont deux imaginant une conversion totale des élevages à l'agriculture bio. Malgré de nombreux atouts environnementaux, cette conversion ne semble pas pouvoir répondre seule à l'enjeu de la sécurité alimentaire et elle devra s'accompagner notamment d'une diversification des systèmes agricoles, d'un changement dans l'alimentation du bétail, d'une diminution du gaspillage alimentaire et d'un changement global de nos habitudes alimentaires.


La filière bovin viande bio impactée par le contexte national Exemple en région Centre
Jean-Marie MAZENC, Auteur ;
Annie RIGAULT, Auteur
En France, le cheptel de bovins allaitants biologiques augmente depuis quelques années. Pourtant, le nombre d'abattages en bio ne progresse pas. Ceci s'explique par la valorisation fréquente des animaux bio dans la filière conventionnelle. Ce paradoxe est illustré notamment par une étude conduite dans la région Centre. Les pratiques des éleveurs de bovins allaitants de la région sont variées : les plus anciens en bio engraissent en général la totalité de leurs animaux et les valorisent majoritairement en bio, alors que ceux installés ou convertis plus récemment n'engraissent qu'une partie de leurs bêtes et ne sont que 14 % à les valoriser en bio. Ces derniers manquent en effet d'informations sur cette filière et de conseil technique. Par ailleurs, les prix intéressants des broutards conventionnels et le prix élevé des aliments bio n'incitent pas les éleveurs à engraisser et à valoriser dans la filière bio. Ainsi, 50 % des bovins allaitants bio de la région Centre sont valorisés dans la filière conventionnelle. Les opérateurs en bio, accompagnés de l'ensemble des acteurs de la filière, sont actuellement à la recherche de solutions : aide aux bovins abattus en bio, amélioration de l'accompagnement technique, mise en place d'une contractualisation


Grandes cultures bio sans bétail : une étude sur 12 ans
Josy TARAMARCAZ, Auteur
La ferme pilote de Mapraz, en Suisse, conduit, depuis 1999, un essai longue durée sur un système de grandes cultures biologiques sans bétail. Une première série d'expérimentations d'une durée de 6 ans a permis de montrer que, sur les sols lourds de cette ferme, la fumure avait peu d'influence sur les rendements depuis le début de l'essai. La seconde série d'expérimentations, dont les principaux résultats sont présentés dans cet article, a permis d'évaluer les impacts de deux rotations de six ans, notamment sur la gestion des chardons. La première rotation compte une année de prairie temporaire et la seconde deux années de prairie temporaire. Malgré l'absence de fumure, la présence de prairies temporaires, de légumineuses et la restitution des pailles permettent d'assurer un bilan humique positif sur les sols de la ferme de Mapraz. La mise en place de deux ans de prairies temporaires ainsi que des déchaumages réguliers (2,5 par an) ont assuré une diminution de la pression du chardon. Ainsi, avec un bilan humique plus avantageux et une meilleure maîtrise des adventices, et donc un temps de travail manuel moindre (lutte obligatoire en Suisse), la rotation avec deux ans de prairies temporaires s'avère être la plus avantageuse en termes de marge brute comparable.


Nicolas Thibaud, agriculteur-boulanger de la Drôme
Bruno TAUPIER-LETAGE, Auteur ;
Aude COULOMBEL, Auteur
Nicolas Thibaud s'est installé comme agriculteur-boulanger il y a près de 20 ans. Sa démarche se démarque de celle des paysans-boulangers par l'utilisation de variétés actuelles, d'un four à vapeur, ou encore par le partenariat avec un meunier pour la transformation d'une partie de ses grains en farine. Dans cet article, il présente son système, de la production des céréales à la vente du pain dans la boutique de la ferme, en passant par la transformation.