- Titre :
- ALTER AGRI, N° 123 - Janvier / Février 2014 - Bulletin N° 123
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2014
- Année de publication :
- 2014
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Dossier - Sélection variétale pour l'AB
Aurélie BELLEIL, Auteur ;
Laurence FONTAINE, Auteur ;
Jean-Marc MEYNARD, Auteur ;
ET AL., Auteur
Alors que la majorité des programmes de sélection sont menés sous les conditions de l'agriculture conventionnelle, y compris pour des variétés homologuées en bio, certains acteurs de la filière Semences française s'interrogent. Ce mode de sélection indirecte pour la bio est-il suffisamment pertinent ? Ce dossier est introduit par un état des lieux de cette filière, élaboré suite à une enquête qui montre qu'il reste des attentes. Des travaux de recherche, présentés au colloque DinABio, tenu les 13 et 14 novembre 2013, à Tours, et rapportés dans ce dossier, ont étudié sélection directe (en AB) et sélection indirecte (en agriculture faibles intrants). D'autres ont mis en place une démarche de sélection participative, impliquant de façon plus importante les agriculteurs sur la phase de sélection. Enfin, une dynamique des innovations variétales est décrite.


Quels besoins de recherche en élevage porcin bio ?
Stéphane FERCHAUD, Auteur ;
Florence MAUPERTUIS, Auteur ;
Antoine ROINSARD, Auteur
La filière porcine biologique reste marginale en France, avec 432 exploitations en 2012 (0,6 % du cheptel national). Cette filière possède pourtant un potentiel fort, bloqué aujourd'hui par divers freins techniques. Afin de mieux identifier ces freins, l'unité GenESI de l'Inra (Génétique, Expérimentation et Système Innovants) et les Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire ont réalisé des enquêtes auprès d'une vingtaine d'éleveurs porcins bio. Les besoins identifiés concernent : - la reproduction (mieux gérer l'hyperprolificité, synchroniser les chaleurs de manière compatible avec l'AB, limiter l'écrasement des porcelets) ; - les soins (trouver des alternatives à la castration, mieux gérer le parasitisme, proposer des solutions pour une alimentation 100 % bio et développer de nouvelles matières premières) ; - et la production de références technico-économiques. D'autres programmes de recherche, des groupes d'échanges mis en place par la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire, et la commission élevage de l'Itab travaillent également sur ces besoins en recherche/développement pour la filière porcine biologique.


Des systèmes durables pour dynamiser l'aviculture bio
Aurélie BELLEIL, Auteur ;
Isabelle BOUVAREL, Auteur ;
Eve POTTIEZ, Auteur ;
ET AL., Auteur
Bien que la France soit leader européen en poulets de chair et ufs bio, ces deux productions sont encore marginales et ne représentent que 1 et 5 % des productions totales françaises. Afin de pouvoir répondre à la demande croissante des consommateurs pour ces produits, le projet Avibio a étudié les conditions nécessaires à un développement durable de ces filières. Pour cela, les filières françaises et européennes ont été analysées, des stratégies de développement durable ont été élaborées pour différents bassins de production, et les résultats du projet ont été communiqués et validés auprès des filières, de la recherche et du développement. Les principaux freins au développement des filières avicoles biologiques sont aujourd'hui liés à la disponibilité des matières premières. Les opportunités, quant à elles, semblent plutôt se trouver du côté de la restauration collective ou de l'industrie de transformation. Un outil d'évaluation de la durabilité des filières avicoles biologiques a été construit afin d'évaluer les marges de progrès et de proposer des pistes d'amélioration.


Les ACV en AB : un sujet (très) controversé !
Laetitia FOURRIÉ, Auteur ;
Aude COULOMBEL, Auteur
L'analyse de cycle de vie (ACV) est une méthode destinée à mesurer l'impact environnemental de produits et services de consommation courante sur l'ensemble de leur durée de vie. Normée ISO, la méthodologie des ACV fait pourtant débat, notamment pour les acteurs de l'agriculture biologique. Le manque de références nécessaires est mis en avant, de même que la non-prise en compte de certaines spécificités de l'AB, telles que la génération d'un revenu pour les producteurs, ou encore, les impacts environnementaux sur la biodiversité et la qualité des sols. Par ailleurs, la diversité des systèmes biologiques rend difficile l'acceptation d'une évaluation unique par type de produit, mais, multiplier les ACV serait une solution lourde et coûteuse. L'affichage environnemental, qui devrait se généraliser dans les magasins, est basé sur les ACV. Les acteurs de la filière biologique craignent, d'une part, l'affichage de résultats aujourd'hui défavorables à la bio (en lien avec les manques méthodologiques exprimés précédemment) et, d'autre part, une perte de visibilité du logo AB. Ces deux types d'affichage devront en effet être cohérents et complémentaires pour ne pas pénaliser la filière.


Maurice Meyer, spécialiste du légume racine plein champ en biodynamie
Gérald HUBER, Auteur ;
Christiane SCHAUB, Auteur ;
Jérôme LAMBION, Auteur
Maurice Meyer, installé en 1996 sur 21 hectares, en Alsace, a converti son exploitation biologique à l'agriculture biodynamique en 1998. Gérant dans un premier temps un système très diversifié mais peu rentable, il a ensuite fait le choix de se spécialiser en légumes racines de plein champ (carotte, céleri-rave, chou, betterave rouge, radis noir, navet, potimarron...). Ceux-ci sont cultivés en rotation avec des céréales, des protéagineux, des pommes de terre et des prairies temporaires. Les interventions sur les cultures sont limitées : semis ou plantation, fertilisation avec du compost de fumier de bovins d'une exploitation voisine et des préparations biodynamiques, binages, récolte. La production est commercialisée, pour les deux tiers, auprès de grossistes. Le tiers restant permet d'alimenter des restaurants, privés ou collectifs, ainsi qu'un magasin à la ferme. Celui-ci est ouvert seulement pendant six mois de l'année, d'octobre à mars, le printemps et l'été étant réservés aux cultures.