- Titre :
- FRUITS OUBLIES, N° 58 - Avril 2014 - Bulletin N° 58
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2014
- Année de publication :
- 2014
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Le Parc national des Cévennes et la conservation de la diversité fruitière
Viviane MONTAIGNE, Auteur
L'auteur présente le Parc National des Cévennes et son remarquable patrimoine naturel, et met l'accent sur un des axes forts de sa charte, qui vise au maintien de la biodiversité et de l'équilibre entre milieux forestiers et milieux ouverts. La préservation des variétés anciennes de fruits, en particulier, a fait l'objet d'un certain nombre d'actions. Le verger de Ventajols, par exemple, a été implanté en 1988 à l'initiative du Parc, et rassemble en un seul endroit les variétés anciennes locales, créant ainsi une base de verger conservatoire, avec pour vocation la production et la diffusion de greffons : 16 variétés de pommiers, 7 de pruniers et 8 de poiriers. Le centre de Pomologie d'Alès a été sollicité pour un appui, notamment pour un travail de certification, démarré en 2010, et pour la sélection de variétés résistantes présentant des qualités gustatives : Cabusse, Chabanis, Djaleï. Afin de suivre la localisation des variétés, tous les arbres plantés font l'objet d'un géoréférencement.
Les fruitiers de Lozère : des montagnards aux vertus cévenoles
Cécile REYNES-BRIDGENS, Auteur
L'auteur est présidente de l'association Vergers de Lozère. Elle rappelle le contexte géologique, géographique, historique et social de la Lozère, dans lequel se développent des fruitiers aux solides vertus montagnardes : adaptabilité au sol et à l'altitude, sobriété et indépendance à l'égard des traitements, résistance au froid et à la sécheresse, productivité, aptitude du fruit à la transformation et à la conservation. La pomme Cabusse représente parfaitement ces qualités, tout comme la variété Chabanis. Dans ce territoire, la culture des fruitiers s'inscrit historiquement dans une association symbiotique de diverses activités agricoles mutuellement bénéfiques et économes en terres. Quelques espèces de pommes et de poires sont présentées. L'article décrit également les actions de l'association Vergers de Lozère, qui uvre pour la sauvegarde et la valorisation des variétés anciennes et qui diffuse les savoir-faire culinaires et les traditions qui s'y rapportent.
Pourquoi crée-t-on sans cesse de nouvelles variétés fruitières ?
Roger GAVINELLI, Auteur
L'auteur se demande pourquoi, de nos jours, on assiste au quasi-abandon de certaines variétés anciennes de fruits, dans un contexte de renouvellement continu de variétés fruitières dans la distribution. En s'appuyant sur des exemples de l'histoire, notamment les actions de deux pépiniéristes, l'un, belge, du 18ème siècle, l'autre, français, de la fin du 19ème siècle, il réinterroge les raisons qui sous-tendent les comportements des consommateurs, avides de changer de saveurs, et souligne le rôle qu'y jouent le marketing et la publicité. Au-delà de l'appréciation de ce type de comportement, c'est aussi la question du brevetage du vivant qui est posée.
Sureau noir, auprès des hommes : Sambucus nigra L.
Isabelle MUNIER-MARSOLLIER, Auteur
Parmi les trois espèces de Sambucus L. que l'on rencontre en France, le Sambucus nigra L. est reconnu pour ses propriétés médicinales et ses nombreux usages alimentaires et industriels. L'article s'intéresse aux caractères originaux de cette variété de sureau : son biotope, les conditions de culture, son identité botanique, ses propriétés et indications, ses différents usages. Notons qu'en agriculture biologique, utilisée en pulvérisation, une décoction de sureau noir serait efficace contre les pucerons, les cochenilles, les fourmis...
Petite histoire de la vigne en Lozère
Dominique GARREL, Auteur
En Lozère, la vigne est une ressource qui compte. L'auteur fait part d'un travail qu'il a réalisé sur l'origine des cépages lozériens, sous forme d'enquête historique. C'est tout d'abord la consultation, aux Archives de la Lozère, d'un fonds documentaire sur la viticulture en Cévenne lozérienne, qui lui apprend qu'une loi de 1935 a failli supprimer la vigne dans ce territoire. S'intéressant ensuite aux décrets promulgués par le gouvernement français, en 1953, visant l'amélioration de la qualité des vins et du vignoble, il réalise comment une sorte de résistance s'est organisée, à cette époque, parmi les paysans cévenols qui refusaient l'interdiction de certains cépages. Aujourd'hui, pourtant, la presque-totalité de ces cépages a complétement disparu. C'est pourquoi un certain nombre de vignerons se mobilisent autour d'actions destinées à renouveler leurs productions : lutte contre la friche, restauration de bancels en pierre sèche, plantations...