- Titre :
- NATURE & PROGRES, N° 98 - Juin / Juillet / Août 2014 - Bulletin N° 98
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2014
- Année de publication :
- 2014
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Nature & Progrès : 50 ans ! : Nature & Progrès, la bio associative et solidaire - 50 ans d'initiatives pour un avenir en bio
NATURE & PROGRES, Auteur
En 1964, en réaction à l'industrialisation de l'agriculture, des agronomes, des médecins, des paysans et des citoyens ont fondé Nature & Progrès. Cette fondation est à l'origine, en 1972, du premier cahier des charges de l'agriculture biologique dans le monde. Depuis 50 ans, producteurs et consommateurs adhérents travaillent à un projet de société humaniste, fondé sur une agriculture solidaire et respectueuse du vivant. L'article rappelle ce que Nature & Progrès représente aujourd'hui, qui sont ses membres (en France, une trentaine de groupes locaux), quelle est son identité, ses leviers d'action. À l'occasion de cet anniversaire, des rencontres sont organisées, du 24 août au 3 septembre 2014, dans certains départements français, et en Belgique. En Lozère, notamment, un village autonome sera construit à Chambalon, sur le Causse-Méjean, pour accueillir les participants.
Les jardins de la Fount : naissance d'une oasis en permaculture
Eole BONNEAULT, Auteur
À l'origine de la création de la ferme, située dans les Corbières maritimes (façade méditerranéenne, Aude), Laurence Carretero a traversé de nombreuses étapes avant d'ouvrir le lieu à d'autres personnes pour définir un projet commun. L'article décrit le parcours de Laurence, ainsi que l'ensemble des caractéristiques du lieu : le site naturel dans lequel il est implanté, les différents équipements et bâtiments, les cultures, les partenaires de travail... Aujourd'hui, des activités annexes à la production émergent : un café restaurant, des activités de transformation, des animations...
Manger local, penser global ?
Nabil HASNAOUI AMRI, Auteur
Les arguments évoqués dans les discours politiques pour promouvoir le "manger local" sont divers. Mais, en pratique, qui définit le local ? Deux grandes familles d'initiatives peuvent être distinguées : celles portées directement par des citoyens (AMAP, groupements d'achats informels...), et celles portées par les collectivités (projets) ayant à charge des compétences de développement économique et de restauration collective. La question se pose alors de savoir comment définir le périmètre du projet. Le bassin d'approvisionnement alimentaire se confond-il avec les limites de la région, du Pays, de l'Agglomération ? Un travail a été initié, par une sociologue enseignante à AgroCampus Ouest (Bretagne), sur le Pays de Rennes, pour essayer de voir dans quelle mesure les productions agricoles du Pays pouvaient couvrir les besoins de la population de Rennes, sur la base d'un régime alimentaire équilibré et dans l'hypothèse d'un approvisionnement exclusif de la ville par les filières agricoles locales. Parallèlement, un chercheur du Cirad (centre de recherche agronomique pour le développement) a conduit, dans l'Hérault, le même type d'enquête. Cette étude met en évidence les limites de stratégies alimentaires se bornant à la seule optique du local. Un encadré présente le programme "Surfood", coordonné par le Cirad, visant à construire et tester des outils de diagnostic et d'évaluation de la durabilité des systèmes alimentaires urbains. Des expériences d'approvisionnement local sont présentées, dans la communauté de communes du Pays de Lunel (34) et en Haute-Normandie.
Dossier : Forêt, un trésor inépuisable ?
Pascaline PAVARD, Auteur ;
Gaëtan DU BUS DE WARNAFFE, Auteur ;
Nicholas BELL, Auteur ;
ET AL., Auteur
D'après le dernier Inventaire Forestier National (IFN), les forêts françaises s'étendent sur près du tiers du territoire et représentent actuellement 10% de la surface boisée européenne. La forêt remplit des fonctions écologiques essentielles. C'est à partir de 1946 que le Fonds Forestier National a encouragé les reboisements artificiels, presque exclusivement des résineux, par l'octroi de prêts et de subventions aux propriétaires des terrains. Source d'enjeux économiques et stratégiques colossaux, la forêt subit les assauts de puissantes entreprises qui exploitent le bois et, comme d'autres pans de l'économie, elle est victime de l'industrialisation, sans parler des premières expérimentations non confinées d'arbres OGM, eucalyptus ou peupliers, qui font craindre des pollutions génétiques. Malgré tout, il est maintenant communément admis que la gestion de la forêt doit prendre davantage en compte les écosystèmes forestiers. L'idée de forêt jardinée fait son chemin et a toute sa place dans les pratiques de l'agro-écologie paysanne. Au sommaire du dossier : De Würm à Sarkozy
(Retour sur les choix actuels de gestion forestière dans l'hexagone) ; Biomasse, arnaques et cie ! ; E.ON, menaces en Cévennes (Avec son projet de ZAP pour sa centrale à biomasse de Gardanne, le groupe E.ON s'intéresse aux forêts cévenoles) ; Pour une gestion écologiquement responsable et socialement solidaire ! (Depuis six ans, le Réseau pour les Alternatives Forestières a fédéré tous les acteurs convaincus de l'urgence de trouver des réponses concrètes à l'évolution de la politique forestière en France) ; Pro Silva, une autre sylviculture (approche visant à valoriser les forêts par une gestion de la qualité) ; À quand une gestion paysanne des forêts ? (Les zones boisées constituent un atout vital pour les espaces ruraux. Leur gestion s'est pourtant retrouvée bien éloignée des mains de ceux qui cultivent la terre ou y font pâturer des troupeaux. Retour sur ces forêts paysannes et les conflits d'usage des territoires
) ; Créer des jardins forêts
(Espaces à taille humaine qui pourraient s'apparenter à des « forêts comestibles »...).
La banane : fruit de toutes les luttes
Alistair SMITH, Auteur
Alistair Smith est coordinateur international de l'ONG britannique Banana Link (www.bananalink.org.uk), qui uvre depuis 1996 pour un commerce équitable et durable des bananes et des ananas, en sensibilisant l'opinion publique aux conditions de vie et de travail auxquelles sont exposés les travailleurs des plantations et les petits producteurs en Amérique latine, en Afrique et dans les Caraïbes. Il raconte ici les combats acharnés menés par ces acteurs depuis l'époque coloniale, et comment leur voix, souvent exclue, reste plus présente que jamais dans les débats sur l'avenir de la banane.
Les cochons voient-ils la vie en rose ?
Cécile VUILLERMET, Auteur ;
Pascal THIBAULOT, Auteur
L'impact négatif des élevages porcins sur l'environnement est de plus en plus médiatisé. En revanche, les conséquences des conditions intensives d'élevage sur les animaux sont rarement abordées. À travers ses actions, la Protection mondiale des animaux de ferme (PMAF), depuis 1994, fait la promotion de modes d'élevage des porcs plus respectueux auprès des consommateurs, en accordant une place primordiale aux problématiques liées aux conditions d'élevage. Cécile Vuillermet, chargée d'études à la PMAF, aborde l'élevage sur litière végétale et l'élevage en plein air, qui procurent des conditions d'élevage plus respectueuses. En direction du consommateur, l'association produit une aide dans le décryptage des étiquettes des emballages et le choix des labels pour l'achat de produits issus du porc. Pascal Thibaulot, éleveur sous mention Nature et Progrès, raconte comment il parvient à mettre en pratique ses exigences de respect de l'animal dans son activité professionnelle.
Le néflier, ce mal-aimé !
Jean DE LA VAISSIERE, Auteur
Rarement objet d'étude, le néflier (Mespilus germanica) est cependant apprécié de certains oiseaux à l'approche de l'hiver et pendant les grands froids. Il a toute sa place dans les haies protectrices qui sont à la base de la permaculture. Très rustique, il ne demande que peu de soins et traitements, et constitue un très bel élément décoratif au jardin. Ses fruits se cueillent à la fin d'octobre et sont disposés sur des claies. Une fois blettes, les nèfles peuvent être séchées, ou utilisées pour confectionner des desserts. D'un point de vue médicinal, elles sont astringentes et anti-diarrhéiques.
La Marmite à Roulettes : une cantine sur le pavé
Medhi BOUZOUINA, Auteur
L'association "La Marmite à Roulettes" porte un projet dont un des objectifs est, selon la formule d'un de ses membres, de "reprendre en main le cours de nos existences". Basée à Pézenas (Hérault), elle est partie du constat selon lequel il manquait, dans cette ville, un lieu collectif, autonome et indépendant des organisations politiques. Elle s'inscrit dans une démarche qui s'inspire des mouvements ouvriers, et souhaite recréer des outils porteurs de valeurs de solidarité et d'égalité pour lutter, s'entraider et construire des alternatives sociales. Ainsi, elle a initié une cantine populaire, dont l'idée première est d'offrir à tous la possibilité d'aller au restaurant pour un prix juste, et de se nourrir avec des produits provenant de filières courtes (soutien aux producteurs locaux), de préférence issus de l'agriculture biologique. Les repas sont élaborés collectivement, chacun est invité à s'investir à tous les niveaux de l'organisation du repas, sollicitant une attitude active et responsable. Au-delà de la dimension restauration, la Marmite à Roulettes, en s'installant dans la rue, réinvestit l'espace et se réapproprie la rue comme lieu d'échange et de rencontres pour favoriser l'élaboration d'alternatives hors des circuits marchands traditionnels.
Vers une France "Zero Waste"
Delphine LEVI-ALVARES, Auteur
Le Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid) a lancé, début 2014, en France, l'opération « Zero Waste ». L'ambition : une société zéro déchet, zéro gaspillage. Ce mouvement international compte plusieurs antennes en Europe, avec près de 300 collectivités, principalement en Espagne et en Italie. La promotion de nouveaux comportements est le fer de lance du projet : modifier nos manières de produire, nos manières de consommer, développer la réutilisation et le réemploi, composter les déchets organiques. En 2013, le Cniid a lancé une campagne nationale pour demander le tri à la source des déchets organiques. Afin de conscientiser les citoyens, certaines collectivités, comme la Ville de Besançon, ont commencé à facturer le service d'enlèvement à sa valeur réelle basée sur le poids des déchets et/ou nombre de levées de bacs.