- Titre :
- BIOFIL, N° 94 - Juillet / Août 2014 - Bulletin N° 94
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2014
- Année de publication :
- 2014
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
La bio française poursuit sa croissance : +9% pour le marché, +9% pour la SAU
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Malgré un contexte économique toujours difficile, les produits biologiques poursuivent leur développement, comme le montrent les derniers chiffres de l'Agence Bio. Le marché bio a progressé de 9 % entre 2012 et 2013, pour atteindre 4,56 milliards d'euros, soit 2,5 % du marché alimentaire total. Les grandes surfaces alimentaires restent les principaux lieux de vente des produits bio, mais les autres circuits de distribution leur prennent du terrain, notamment la vente directe, qui connaît le meilleur taux de croissance. Les surfaces agricoles certifiées bio progressent également de 9 % entre 2012 et 2013, et atteignent ainsi 3,9 % de la SAU française.
Normandie : La pomme bio fédère tous les producteurs
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Une journée consacrée au fonctionnement du sol et à la fertilisation en verger a été organisée, le 20 mars 2014, par la Chambre d'agriculture de Normandie, les Grab régionaux et l'Institut Français des Productions Cidricoles (IFPC). Destinée à tous les arboriculteurs, cette journée était organisée chez Marie Bourut, cidricultrice bio dans l'Eure. Les questions relatives au sol concernent en effet aussi bien les producteurs bio que conventionnels, de même que le programme pour la recherche de références en pommes à cidre bio, coordonné par la Chambre d'agriculture de Normandie. Parmi les 300 adhérents à ce programme, 40 sont en bio. Ils participent ensemble au test des techniques bio issues de la pomme de table. Ce programme travaille autour de quatre axes : - conception du verger ; - protection sanitaire ; - maîtrise de l'alternance ; - fertilisation.
Bretagne : Relancer les conversions en lait bio
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Un colloque sur la production laitière biologique, organisé le 17 avril 2014 par le réseau breton Gab-Frab, a attiré 70 participants, dont une vingtaine d'éleveurs bio et conventionnels. L'objectif était notamment de relancer les conversions, face à une demande qui dépasse à nouveau l'offre. Les fondamentaux de la production laitière biologique ont été rappelés, en particulier ceux en lien avec l'autonomie. Un suivi sur 14 fermes bio bretonnes a permis de montrer l'évolution de ces élevages depuis leur conversion. Plusieurs producteurs sont venus apporter leurs témoignages pour ponctuer ce colloque.
Centre : L'espace-test des Prés d'Amont : un tremplin vers la réussite
Annie RIGAULT, Auteur
Après cinq ans d'existence, l'espace-test en maraîchage des Prés d'Amont, à Blois, a vu sortir trois porteurs de projets qu'il a couvés. Deux d'entre eux sont aujourd'hui installés. C'est le cas d'Anne-Sophie Castets. Après une reconversion professionnelle, et un BPREA, le passage par cet espace-test lui a permis de s'approprier pleinement la culture agricole. Au-delà des aspects techniques, de tels espaces-tests permettent aux porteurs de projet de mûrir leur projet en termes de valorisation des produits, et nombreux sont ceux qui commencent à se constituer un réseau avant l'installation.
Thierry Mercier, président de l'Itab : « Renforcer encore l'approche transversale »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Ré-élu président de l'Itab en avril 2014, Thierry Mercier, agriculteur bio angevin, présente, dans cette interview, l'évolution, passée et à venir, de la structure. Depuis sa qualification en tant qu'Institut technique agricole (ITA), l'Itab est le chef de file des programmes bio, et se doit de développer des partenariats avec les autres ITA et organismes agricoles. C'est notamment le cas avec l'Inra, qui ouvre ses méta-programmes à l'Itab. Au sein du réseau bio, l'Itab défend les valeurs et principes de la bio sur les aspects de recherche et d'expérimentation. Thierry Mercier répond également, dans cette interview, aux questions relatives à l'agroécologie et son lien avec l'AB, et aux solutions qui permettraient de poursuivre le développement de ce mode de production.
Programme Sécurbio : Limiter les contaminants dans la filière
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
De 2011 à 2014, le programme Sécurbio, dont l'Itab est le chef de file, s'est penché sur une problématique forte en agriculture biologique : « la sécurisation des filières biologiques par la gestion des contaminants des produits biologiques et la prévention des risques associés ». Ainsi, une base de données centralise les informations, issues de l'amont et de l'aval des filières, relatives aux résidus de pesticides et d'OGM. A ce jour, 4500 bulletins d'analyse de matières premières et de produits transformés sont renseignés dans cette base. Les contaminations sont, dans la majorité des cas, inférieures aux limites maximales de résidus (LMR) mais ont tout de même permis d'identifier des situations à risque : type de contaminants, niveau de risque par type d'entreprise
Sécurbio a également permis d'élaborer une fiche d'autoévaluation et des guides de préconisation, mis à disposition des opérateurs. En avril 2014, un séminaire de restitution a présenté les principaux résultats et réalisations du projet.
Medfel, salon des fruits et légumes méditerranéens : Melon et pastèque à l'honneur
Myriam GOULETTE, Auteur
Le salon des fruits et légumes méditerranéens, le Medfel, s'est tenu du 13 au 15 mai 2014, à Perpignan. Pour cette édition, qui a accueilli 275 exposants, dont des opérateurs 100 % bio, le melon et la pastèque étaient à l'honneur. Une conférence était d'ailleurs dédiée à leurs productions en bio, qui ont toutes les deux un fort potentiel de développement. La consommation de melons bio en France (1,3 % de la production) atteint 5000 tonnes, dont 4000 sont produites dans le pays. D'un point de vue technique, la filière doit principalement faire face à des problèmes de pucerons. Le marché, quant à lui, doit gérer les pics de production. Du côté de la pastèque, les importations, notamment d'Espagne, sont plus fréquentes. Depuis 2012, le Grab d'Avignon mène des essais pour acquérir des références sur les variétés disponibles en pastèque.
Le point avec Certipaq : De nouveaux engrais et produits phytos autorisés en bio
Gwénaël LEREBOURS, Auteur
Le 9 avril 2014, la parution du règlement européen n°354/2014 a entraîné la modification des annexes I et II du règlement (CE) n°889/2008, relatives aux engrais, amendements et pesticides autorisés en agriculture biologique. Ainsi, de nouveaux produits sont autorisés, comme les digestats issus de méthaniseurs. D'autres substances sont désormais interdites ou voient leurs conditions d'usage modifiées. C'est notamment le cas de gélatines, de la roténone, ou encore des micro-organismes.
Dossier Pour une eau de qualité : La bio se mouille
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ;
Annie RIGAULT, Auteur
Plusieurs études ont permis de démontrer l'intérêt de l'agriculture biologique pour la protection des ressources en eau, aussi bien d'un point de vue qualitatif (moins de résidus de pesticides
) que quantitatif (moindres consommations). Ainsi, de nombreuses actions visent à développer ce mode de production sur les zones d'alimentation de captage en eau potable. Les Agences de l'eau, notamment, ont un rôle fort à jouer dans la réduction des pollutions agricoles diffuses, et certaines mettent en place des actions pour favoriser les conversions à l'AB. Les Agences de l'eau font d'ailleurs partie du groupe de travail national Eau & Bio, coordonné par la Fnab. Sylvain Roumeau, en charge de ce projet à la Fnab, s'exprime sur les résultats obtenus depuis 2007 : accord sur la pertinence de l'AB pour la protection des ressources en eau, création d'outils pour favoriser le développement de l'AB, identification de 12 territoires pilotes Eau & Bio
Des expériences sont décrites : - à Lons-le-Saunier, les élus ont fait le choix de développer l'AB pour protéger l'eau potable depuis une vingtaine d'années déjà ; - Michel Mercier, agriculteur sur 260 hectares de grandes cultures dans le Perche, a sollicité l'Agence de l'eau Seine-Normandie pour l'aider financièrement et techniquement à convertir l'ensemble de son exploitation, située dans le périmètre du bassin versant de Maillebois.
Elever des veaux bio : Bien-être, confort et observation
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Denis Fric, vétérinaire homéopathe et membre du GIE Zone Verte, apporte, dans cette interview, des éléments sur l'élevage biologique de veaux de lait et de veaux rosés issus de vaches allaitantes. Abattus autour de 5 mois, les premiers sont nourris au lait de tétée (complété parfois avec des vaches laitières nourrices), et donnent une viande claire. Les seconds, quant à eux, sont abattus entre 6 et 8 mois. Elevés aussi sous la mère, la tétée est complémentée par un concentré de céréales, ce qui donne une viande rosée. Ainsi, les pratiques alimentaires sont particulièrement importantes dans ces élevages, aussi bien en ce qui concerne le veau que les mères et nourrices, dont la qualité du lait impacte le développement et la santé des veaux. Autres points d'attention : le bien-être et le confort des animaux. Une observation rigoureuse permet généralement d'identifier un déséquilibre, comme une carence. Trois éleveurs témoignent concernant leurs élevages de veaux de lait et de veaux rosés.
Olivier Chaloche, céréalier dans le Loiret : Le choix d'une bio productive
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Olivier Chaloche est céréalier dans le Gâtinais depuis 1990. Entre 1992 et 1998, il a converti progressivement ses 120 ha à l'agriculture biologique, pour des raisons écologiques, mais aussi en lien avec la réforme de la Pac et par goût pour le défi technique qu'une telle conversion représentait. Partisan d'une bio productive, cet agriculteur a pour objectif d'atteindre 80 % des rendements du conventionnel. Pour cela, il s'est équipé (irrigation, matériel de désherbage mécanique dont une bineuse guidée par GPS
) et a adapté son système (rotations, luzerne, couverts végétaux
). Olivier Chaloche est persuadé que la bio a encore de belles marges de progrès devant elle, contrairement à l'agriculture conventionnelle.
Le soufre : Star des fongicides sur l'oïdium
Frédéric RIPOCHE, Auteur
La société UPL, fabricant de produits soufrés, a organisé, en avril 2014, à Nice, un symposium international sur l'utilisation du soufre dans la lutte contre l'oïdium. Cet évènement a rassemblé une vingtaine d'intervenants et 250 participants de différents pays. En effet, le soufre semble incontournable dans la lutte contre l'oïdium, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Nicolas Constant, ingénieur-conseil à Sud Vin Bio, a présenté une enquête sur l'usage du soufre en Languedoc-Roussillon. Les stratégies de lutte ont peu évolué ces dernières années, 73 % des viticulteurs enquêtés alternant soufres poudrage et mouillable, notamment en fonction du stade phénologique de la vigne et des conditions climatiques. Caroline Leroux, conseillère en viticulture à la Chambre d'agriculture du Rhône, a rapporté les essais menés depuis 2011, essais qui ont notamment permis de comparer trois stratégies de traitements (référence, réduit et modulé, en encadrement de la floraison). Si le traitement de référence reste efficace, 80 % de l'efficacité passerait par l'encadrement de la floraison. D'autres travaux présentés concernaient différentes productions (pomme, melon
), en agricultures conventionnelle et biologique.
Cerise : Un avenir sous filets ?
Myriam GOULETTE, Auteur
Dans la lutte contre la mouche de la cerise et Drosophila suzukii, la pose de filets sur les vergers de cerisiers peut représenter une méthode coûteuse mais efficace. Toutefois, cette solution nécessite d'avoir des arbres moins volumineux, et donc de recourir à des porte-greffes nanisants. Actuellement, la gamme de porte-greffes nanisants envisageable en bio est testée sur différents sites expérimentaux. Certains doivent en effet être mieux connus avant d'être conseillés aux arboriculteurs. Leur productivité devra notamment être contrôlée à travers l'éclaircissage, opération délicate. Deux effleureuses mécaniques sont actuellement disponibles : l'Electroflor et la Saflower. En encart, une étude autrichienne sur l'éclaircissage mécanique de vergers de cerisiers biologiques est présentée.
Contre pucerons noirs et acariens sous-abris : Les associations culturales à l'essai
Virginie JOURDAN, Auteur
En culture de cucurbitacées, la lutte contre les ravageurs est parfois difficile. C'est notamment le cas pour le puceron noir Aphis gossypii et l'acarien Tetranychus urticae, contre lesquels il n'existe aucune spécialité commerciale autorisée en bio, et pour lesquels l'utilisation d'auxiliaires est souvent insuffisante. Une autre voie est aujourd'hui envisagée : l'association de cultures sous-abris. En 2013, la station expérimentale de Kerplouz, dans le Morbihan, a testé l'association tomates-concombres sous-abris. Si l'efficacité de cette association contre le puceron reste à prouver, l'effet sur les acariens a été très net, avec des attaques fortes en monocultures et nulles sur les associations. En 2014, les essais ont porté sur des associations aubergines-poivrons dans la lutte contre les acariens. En encarts, sont présentés d'autres résultats expérimentaux sur la lutte contre le mildiou en pommes de terre, les variétés bio de salades, le transfert de lutte bio sous abris, et la conservation d'oignons rouges en silo ventilé.
Arnica montana : Mettre en culture pour préserver la ressource
Myriam GOULETTE, Auteur
L'arnica montana se fait rare à l'état sauvage, et est encore peu cultivée. Afin de répondre à la demande, un projet pour trouver du matériel végétal adapté, et ainsi développer la production, vient d'être lancé par le Conservatoire national des plantes médicinales, aromatiques et industrielles de Milly-la-Forêt. Quatre producteurs vont participer, dont Nadine et Bruno Leduc, installés dans le Morvan depuis 1994. Ils cultivent déjà l'Arnica montana depuis huit ans, avec un débouché pour l'homéopathie. La mise en culture est particulièrement délicate, et notamment le repiquage des plants.
Projet Levain Bio pour la vinification : Levures et bactéries indigènes à la loupe
Myriam GOULETTE, Auteur
Le projet Casdar Levain Bio vise à accompagner les vignerons bio dans l'utilisation de micro-organismes indigènes en vinification, et ce, à travers deux axes de travail : - sélectionner des souches locales et en favoriser la production ; - mettre au point un protocole d'utilisation des pieds de cuve, afin d'harmoniser les pratiques. Les deux premières campagnes du projet ont permis de montrer que, parmi la grande variabilité de souches présentes sur les exploitations vinicoles, nombreuses sont celles qui appartiennent aux mêmes familles de levures ou de bactéries. La troisième et dernière campagne du projet va permettre de mettre en place les protocoles identifiés sur le terrain.
Semences Ducrettet : Une offre adaptée aux contraintes bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Basée en Haute-Savoie, la société Ducrettet propose des semences bio depuis 1995. Aujourd'hui, la bio représente 15 % de l'activité de l'entreprise. Sa force : proposer une grande diversité de semences, même en très petites quantités, pour répondre à tous les besoins et spécificités de la bio. Ainsi, le catalogue 2014 compte 478 variétés de plantes potagères et aromatiques bio dont, entre autres, 46 variétés de laitues, 43 variétés de tomates, 16 variétés de haricots, etc.
Répertoire des fournisseurs de l'agriculture bio : Edition 2014/2015
BIOFIL, Auteur
Cette édition 2014/2015 du Répertoire des Fournisseurs de l'Agriculture Biologique donne les coordonnées de fournisseurs de : - matériel (équipement d'élevage, matériel de culture, transformation, énergies renouvelables) ; - services (organismes certificateurs, formation, laboratoires d'analyse spécialisés, organismes de développement/conseil bio, organismes institutionnels, banque/assurance, salons/évènements) ; - agrofournitures (alimentation d'élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation, santé animale/hygiène/bien-être) ; - aval/débouchés (collecte et stockage, transformation). Tous ont une activité en agriculture biologique, totale ou partielle.