- Titre :
- BIOFIL, N° 95 - Septembre / Octobre 2014 - Bulletin N° 95
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/09/2014
- Année de publication :
- 2014
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Dossier : Elevage bovins lait
Frédéric RIPOCHE, Auteur
L'optimisation de l'élevage bovin lait biologique est le sujet de ce dossier qui regroupe des témoignages d'éleveurs et de spécialistes. L'autonomie de l'exploitation, avant tout fourragère avec un accès optimal au pâturage, est une règle d'or pour un système efficace, notamment au niveau économique. Mais, de là, diverses stratégies sont possibles, à partir du moment où il y a cohérence entre les potentiels, les atouts du système et les choix de l'éleveur. Ainsi, certains choisissent la monotraite, d'autres, face à un parcellaire éclaté par exemple, développent l'affouragement en vert. L'aménagement permettant un meilleur accès aux parcelles est aussi important. Autre exemple présenté, celui de la ferme expérimentale de Trévarez qui développe le « maxi pâturage » (50 % de la ration alimentaire annuelle au moins basée sur du pâturage) associé au robot de traite mobile pour valoriser au mieux des parcelles éloignées. Mais, les divers cas présentés montrent aussi que, si la solution pour un bon résultat économique peut passer par une meilleure production à l'animal (adaptée au potentiel de son système), elle doit aussi prendre en compte la question des coûts de production ou encore de l'endettement.


Le point avec Ecocert : Révision de la règlementation européenne bio
La Commission Européenne, après un processus engagé en 2012, a présenté au Conseil Européen sa proposition de nouveau règlement en AB, le 24 mars 2014. Des échanges sont en cours entre états membres et la Commission et l'objectif serait une nouvelle règlementation visant à maintenir, voire renforcer le degré de confiance des consommateurs et applicable au 1er juillet 2017. Les principales modifications envisagées touchent divers domaines, notamment : l'ouverture à la certification de nouveaux produits (cire d'abeille, sel
), la mixité bio/non bio interdite sur les exploitations (hors période de conversion), la suppression de la plupart des dérogations (notamment pour l'achat de semences ou d'animaux non bio), des règles plus strictes en matière d'alimentation animale, la fin des mutilations, le renforcement de l'autonomie alimentaire (90 % minimum pour les herbivores, 60 % minimum pour les monogastriques), une évolution du système de contrôle, qui ne serait plus forcément basé sur un contrôle physique annuel systématique, l'introduction de la certification de groupe ou encore le renforcement du régime d'importation.


L'Earl Le Métrot à Aigurande dans l'Indre : De meilleurs résultats après la conversion
Annie RIGAULT, Auteur
L'exploitation faisant l'objet de cet article est certifiée bio depuis 2013. Elle compte un troupeau de 70 limousines et leur suite, inscrites au Herd-Book, sur 179 hectares. Le troupeau a été réduit d'une dizaine de mères à la conversion. Le choix a été fait d'engraisser surtout des femelles, le buf étant jugé trop long à produire et pas assez valorisé. Les broutards sont vendus en conventionnel. Le système fourrager, dominé par les prairies permanentes, dont certaines en zones humides, a été revu pour intégrer la culture de protéagineux, dont du soja. L'exploitation cultive également de la luzerne, du ray-grass/trèfle violet et d'autres prairies temporaires sur 20 hectares. Avec la conversion, les charges ont baissé et les produits ont augmenté, d'où l'amélioration des résultats économiques.


Journée filière bovin viande en région Centre : Comment allier engraissement et autonomie alimentaire ?
Annie RIGAULT, Auteur
En avril 2014, une journée filière bovins viande biologiques a été organisée dans l'Indre sur le thème de l'autonomie et de l'engraissement. A cette occasion, les résultats de la ferme expérimentale des Bordes ont été présentés. Cette exploitation produit notamment des bufs limousins depuis de nombreuses années. L'autonomie alimentaire maximale est la clé des bons résultats obtenus (autonomie fourragère à 100 % et autonomie en concentrés à 85 %). Les bufs produits, de bonne qualité, valorisent au maximum l'herbe, les deux tiers de leur poids étant obtenus à partir de cette ressource alimentaire grâce à un itinéraire technique bien maîtrisé. En 2014, la ferme expérimentale des Bordes a lancé une nouvelle expérimentation : produire les bufs en AB de 30 mois et non de 36 mois, tout en diminuant le chargement. Cela demande un itinéraire technique exigeant et une croissance sous la mère élevée. Les premiers résultats sont conformes aux prévisions.


Lait de vaches bio : Volumes en hausse, conversions en baisse
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
En 2013, la production française de lait bio a poursuivi sa croissance, la météo défavorable à l'herbe du début d'année et le ralentissement des conversions ayant été compensés en fin d'année. Ainsi, la collecte a atteint 499 millions de litres fin 2013, soit 11,6 % de hausse par rapport à 2012. Toutefois, les conversions restent au ralenti par rapport à la période 2010-2012. Cela s'explique notamment par le prix du lait conventionnel, qui reste attractif actuellement, et par le frein imposé par les collecteurs et transformateurs pour pouvoir structurer au mieux la filière bio. Si l'offre est aujourd'hui en phase avec la demande, les acteurs de la filière lait de vache bio s'inquiètent de la baisse des prix observée dans les rayons.


Midi-Pyrénées : Territoire Bio Engagé : après l'Aquitaine, Midi-Pyrénées se lance
Martine COSSERAT, Auteur
Créé par Arbio Aquitaine, le dispositif « Territoire Bio Engagé » labellise les communes dont la surface bio dépasse les 6 % ou dont la restauration collective utilise au moins 20 % de produits bio, répondant ainsi à l'un des deux critères du Grenelle de l'environnement. Nouvellement mis en place en Midi-Pyrénées, six communes sont lauréates depuis juin 2014 et environ 600 sont potentiellement labellisables. En offrant un kit complet de communication aux communes concernées, ce dispositif leur permet de rendre visible leur engagement pour le développement de l'agriculture biologique, et les accompagne ainsi dans la poursuite de cette dynamique. En Aquitaine, première région dans laquelle le dispositif a été mis en place, 24 communes sont aujourd'hui labellisées et de nombreuses autres se sont engagées pour atteindre les objectifs du Grenelle. D'autres régions devraient suivre ces exemples dans les années à venir.


Bourgogne : Dijon Céréales : 4 hectares pour l'expérimentation bio
Myriam GOULETTE, Auteur
Deux ans après avoir lancé son moulin 100 % bio (le moulin Decollogne), la coopérative Dijon Céréales a mis en place, à l'automne 2013, une plateforme expérimentale de 4 ha, consacrée à la recherche en agriculture biologique. Parmi les thématiques qui y seront étudiées : - la rotation des cultures, avec l'étude de critères économiques, agronomiques et sur les systèmes de culture ; - le potentiel eau du sol et son lien avec la minéralisation ; - les associations blé-protéagineux ; - ou encore les variétés de lentilles. Cette plateforme a aussi vocation à devenir le lieu de formations et d'informations pour les agriculteurs locaux, mais aussi pour les clients de la meunerie.


Languedoc-Roussillon : Sud et Bio : nouveau président, nouvel élan
Myriam GOULETTE, Auteur
Comme l'imposent ses statuts, l'interprofession régionale Sud et Bio, en Languedoc-Roussillon, a changé de président en 2014. Après trois ans de présidence, Jean-Luc Malicorne, producteur et donc représentant de l'amont, a passé le relais à Bernard Kimmel, président de l'entreprise Arcadie, et donc représentant de l'aval de la filière bio régionale. Les producteurs sont conscients de la nécessité de travailler avec les metteurs en marché, de même que ces derniers ont une réelle volonté de relocaliser leurs approvisionnements, d'où cette forte coopération régionale entre amont et aval. Parmi les prochains dossiers de Sud et Bio, la régionalisation des aides au maintien va demander une mobilisation importante des acteurs de la filière.


Association Bio Partenaire : Des valeurs de solidarité dans la bio
Myriam GOULETTE, Auteur
L'association Bio Partenaire regroupe, en 2014, 13 filières Bio Equitable à travers le monde et 14 filières Bio Solidaire en France. Lors de son assemblée générale du 19 juin 2014, l'association a émis la volonté d'accueillir coopératives et groupements de producteurs au sein de sa gouvernance. Ces structures étaient jusqu'alors impliquées seulement par l'intermédiaire des entreprises qui commercialisent leurs produits. D'ores et déjà mobilisée sur le commerce équitable nord/sud, l'association souhaite également développer le même type de démarche au commerce nord/nord, et pourquoi pas à l'échelle européenne. La plateforme du commerce équitable (PFCE), du réseau Inpact, a justement signé, en juin 2014, une charte nationale du « commerce équitable local ».


Rencontres nationales du Printemps bio : Le cadre bouge, la bio s'adapte
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
2014 est une année de changement pour l'agriculture : loi d'avenir agricole, programmes régionaux de développement rural, nouvelle Pac
L'agriculture biologique est également concernée, et le programme « Ambition Bio 2017 » est un élément de plus à prendre en compte dans ce nouveau cadre. Les rencontres nationales du Printemps Bio, tenues le 10 juin 2014, à Paris, ont été l'occasion d'échanger sur ce nouveau contexte. Si les montants globaux des aides à la conversion et au maintien vont augmenter, les règles de distribution pourraient changer. Celles-ci dépendent désormais des régions, devenues gestionnaires des Fonds européens agricoles de développement rural (Feader). Par ailleurs, le projet agroécologique va permettre la mise à disposition d'outils dont les bio pourront profiter, comme les groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE), dont deux exemples de mise en uvre concrètes sont présentés en encart.


Projet européen en stratégies de sélection et pratiques culturales : Des innovations après 5 ans de recherches
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Pendant cinq ans, le projet européen Solibam s'est penché sur les stratégies de sélection et de pratiques culturales en agricultures biologique et à faibles intrants. Le congrès de restitution, organisé du 7 au 9 juillet 2014, à Nantes, a réuni plus de 100 chercheurs. Fortement axé sur la recherche et la sélection participatives, Solibam a permis l'émergence d'innovations méthodologiques, technologiques, organisationnelles ou encore sociales. Concernant les travaux sur les variétés, le principal défi en bio et en systèmes à faibles intrants est d'avoir des variétés permettant aux systèmes agricoles d'être plus résilients : rendements stables, meilleures adaptations aux conditions environnementales
Sept espèces étaient concernées : blé, orge, maïs, féverole, haricot, brocoli et tomate. Véronique Chable, chercheuse à l'Inra et pilote du projet Solibam, présente dans une interview les particularités de ce projet et les suites qui pourront lui être données.


Recherche et expérimentation : Valomieux sort ses cartes
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Lancé fin 2012, le programme Casdar Valomieux visait une meilleure valorisation des résultats de recherche-expérimentation, notamment en agriculture biologique. En effet, ces résultats seront d'autant plus utiles et efficaces s'ils sont bien diffusés. Ainsi, cinq partenaires l'ITAB, IBB, le Pôle AB Massif Central, ABioDoc et Formabio se sont mobilisés pendant deux ans autour de deux territoires pilotes : la Bretagne et le Massif Central. Il est en particulier ressorti de ce programme que les questions de valorisation doivent être considérées dès le démarrage d'un projet de recherche, et doivent répondre et s'adapter aux différents utilisateurs finaux. Autre enjeu de Valomieux : favoriser une meilleure intégration des lycées agricoles dans les projets de recherche.


Alimentation porcine 100 % bio : La recherche teste les alternatives
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Pas moins de quatre programmes de recherche se sont penchés sur la question de l'alimentation porcine 100 % bio, en prévision de l'arrêt des dérogations permettant l'ajout de 5 % de matières premières non bio dans les rations. Sont repris ici certains de leurs résultats. Diverses matières premières ont été identifiées comme intéressantes, productibles sur la ferme : l'amidon de céréales, les protéagineux et les graines d'oléagineux (colza, tournesol). Par ailleurs, les fourrages grossiers peuvent permettre d'économiser 10 % d'aliments complets. Cependant, il n'y a pas de matière première brute très riche en protéines pouvant être produite et valorisée sur la ferme. Il faut donc développer des procces technologiques pour obtenir de nouvelles sources à partir des matières premières. Il faudra développer ensuite des filières fiables pour rendre ces nouveaux produits accessibles. Le besoin d'apport élevé en lysine digestible est majeur, d'où des essais, menés en post sevrage, avec utilisation de levure de brasserie, de tourteau de soja et de concentré protéique de luzerne (CPL). Les résultats sont hétérogènes selon les élevages, mais encourageants, comme l'obtention de meilleurs résultats pour les formules 100% bio sans tourteau de soja. Mais, la faible disponibilité actuelle (ex : en CPL) de ces produits fait que les éleveurs vont devoir mobiliser les matières premières disponibles localement pour limiter leurs achats en soja. Pour ce qui est des légumineuses à graines, des essais ont été menés sur la féverole, le pois, le lupin et le soja. De nombreux freins techniques existent encore pour leur culture et d'autres essais sont donc à mener. Mais, ces légumineuses ont de gros atouts en termes de traçabilité et de sécurisation des approvisionnements.


Création de l'association Kazfoam : La bio kazakhe sort de terre
Philippe CALDIER, Auteur
Le Kazakhstan est un grand pays agricole, avec une surface agricole de plus de 21 millions d'hectares. L'agriculture biologique y fait peu à peu sa place, avec 300 000 ha aujourd'hui, soit un doublement des surfaces entre 2010 et 2012. Toutefois, ce développement n'est encadré par aucune politique gouvernementale ni aucun cadre légal. Seule la volonté du gouvernement d'aller vers une « économie verte » a été officialisée par un décret. Afin de réunir les énergies mobilisées autour du bio et d'organiser au mieux le développement de la filière, l'association Kazfoam a été créée en juin 2013. Parmi ses missions : l'accompagnement des opérateurs de la filière bio, le développement d'activités de recherche et d'analyse du marché, la mise en place de partenariats en Asie centrale et en Europe
L'Association pour l'agriculture biologique, créée quant à elle en 2005, accompagne des producteurs de blé. Ces derniers se réfèrent aux règlements européens EC 834/2007 et 889/2008 pour leur production bio.


Martial Grossetête, agriculteur-meunier : Petites surfaces, faibles charges et bons résultats
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Située en Haute-Saône, l'exploitation familiale de 60 ha aujourd'hui cultivée par Martial Grossetête est certifiée en agriculture biologique depuis les années 60. Grâce à des charges réduites et à une diversification (transformation en farines), cet agriculteur-meunier parvient à dégager un revenu pour lui et son épouse, malgré la petite taille de l'exploitation. Les farines produites (blé, seigle, épeautre, blé noir) sont vendues localement, aux particuliers, en direct ou via les GMS, et aux professionnels de la boulangerie. Si la rotation n'est pas fixée d'avance, l'agriculteur estimant que cela ne permet pas de s'adapter aux conditions annuelles de salissement et de météo, l'assolement est diversifié. Les légumineuses sont très présentes aux côtés des céréales, en culture pure ou en mélanges. A travers différents encarts, Martial Grossetête fait le point sur certaines de ses pratiques agronomiques : décompactage, non-labour, semis direct


Gaec du Couayroux à Crastes dans le Gers : L'autonomie grâce aux légumineuses
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Les frères Daguzan sont associés sur le Gaec de Couayroux, dans le Gers. Ce système de polyculture-élevage de 150 ha (dont 125 de grandes cultures) est certifié en agriculture biologique. L'autonomie est l'un des objectifs majeurs des deux agriculteurs. Pour eux, cela passe notamment par l'autonomie en intrants, comme les fertilisants. Pour atteindre ce but, les légumineuses ont été largement intégrées au système, que ce soit en culture récoltée ou comme couvert : féverole, pois, soja
La mise en place de couverts, généralisée depuis 2010, est une autre stratégie qui participe à la recherche d'autonomie.


Stations météo et modélisation : Affiner les stratégies anti-tavelure
Myriam GOULETTE, Auteur
Les risques de contamination par la tavelure dans les vergers sont fortement liés aux conditions météorologiques. Ainsi, des réseaux de stations météo installées directement dans les vergers se développent. C'est le cas en Alsace, à l'initiative de la Chambre régionale d'agriculture, où ce réseau est associé à un logiciel de modélisation du risque tavelure : le logiciel Rimpro. En donnant des informations sur l'intensité et les dates de contaminations primaires et secondaires, validées par un piège à spores, ce logiciel permet aux arboriculteurs d'affiner leur stratégie de lutte : traiter lorsque cela est vraiment nécessaire, et au bon moment. Parmi les 29 arboriculteurs du réseau alsacien engagés dans cette démarche, 5 sont en agriculture biologique. Si l'utilisation de ce nouvel outil est satisfaisant, il reste perfectible et vient seulement en complément de l'observation et du suivi des parcelles faits par les producteurs.


Travail du sol : Le trio butteuse à planches, cultibutte et vibroplanche
Virginie JOURDAN, Auteur
En maraîchage, la culture en planches permanentes consiste à cultiver toujours aux mêmes endroits, et ainsi à ne jamais rouler là où on cultive. L'Atelier Paysan a créé et adapté trois outils phares, présentés dans cet article, adaptés à ce type de culture. La butteuse à planches est une alternative à la charrue, qui permet d'enfouir des résidus de culture ou des engrais verts. En effet, il n'y a pas de labour dans les systèmes de cultures en planches permanentes. Le cultibutte est un outil de reprise visant l'ameublissement du sol. Enfin, le vibroplanche affine le sol, constituant ainsi la dernière étape de préparation avant semis ou plantation. Ces trois outils sont adaptables et réglables. L'Atelier paysan propose également un triangle d'attelage, qui permet d'atteler et dételer les outils rapidement sans descendre du tracteur. En encarts, sont également présentés : - la gamme pousse-pousse de Terrateck, pour le désherbage et le semis ; - Oz, le robot autonome de désherbage et assistant de récolte développé par Naïo ; - et la solution flexible d'atmosphère contrôlée pour le stockage temporaire des fruits, légumes, fleurs, ou champignons, développée par la société Janny MT.


Tech & Bio viticulture à Amboise : En vedette, la vie microbienne du sol
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le 2ème rendez-vous viticulture de Tech & Bio Centre et Val de Loire s'est tenu le 10 juillet 2014, au lycée viticole d'Amboise. Parmi les sujets phares de la filière, comme la conduite de la vigne, l'agronomie, la fertilisation, les couverts végétaux
, l'atelier consacré à la vie microbienne du sol a attiré nombre des 400 visiteurs présents à cette journée. Dominique Massenot, expert sur cette question, a apporté des éclairages, repris dans cet article, sur l'évaluation et l'entretien de la vie microbienne du sol. Parmi les matériels présentés à l'occasion de cette édition Tech & Bio viticulture : le porte-outil pour la traction animale Equinox, et la tronçonneuse électrique au guide court Selion M12, qui permet de cureter les ceps pour en éliminer les pourritures provoquées par les maladies du bois.


Plantes aromatiques : Des systèmes ingénieux
Myriam GOULETTE, Auteur
Jean-Marie Goret cultive sarriette, thym et romarin biologiques depuis 2011, dans les Bouches-du-Rhône. Son système, construit sur mesure, a été présenté à l'occasion d'une journée technique organisée le 1er juillet 2014, par le comité bio du Cpparm. L'agriculteur a autoconstruit un certain nombre d'équipements de son parc matériel : vendangeuse équipée d'une tête de récolte Clier pour la récolte, anciens containers à tabac et ventilateur pour le séchage, moissonneuse-batteuse pour le battage. Le désherbage reste l'opération la plus délicate. Il nécessite parfois le recours à des saisonniers.


Alimentation animale : Sud-Ouest Aliment innove
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'activité bio de Sud-Ouest Aliment, centralisée sur un site dédié dans le Gers, a doublé en trois ans, passant de 5 000 à 10 000 tonnes. Si la fabrication d'aliments pour volailles est prédominante, la gamme ruminants a permis de diversifier les débouchés. Des aliments pour porcs, lapins et chevaux sont aussi proposés, de même qu'une gamme spécifique pour les particuliers ayant des poules. Actionnaire de l'usine Soja Press, via la coopérative Maïsadour, Sud-Ouest Aliment triture 100 % des tourteaux de soja qu'il vend, dont 30 % de la matière première est d'origine France. L'objectif à venir est d'augmenter cette proportion grâce à la mise en place d'un plan de développement régional.


Désherbage mécanique : Des améliorations et quelques innovations
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Le mois de juin est souvent mis à profit pour réunir agriculteurs et techniciens autour de démonstrations de matériel, comme ce fut le cas, en 2014, en Bretagne et en Alsace. Parmi le matériel de désherbage mécanique présenté pour les grandes cultures, sont décrites dans cet article : - les houes rotatives Rotanet, Hatzenbichler, et Pietro Moro ; - les herses étrilles Sarclerse et Treffler ; - la roto-étrilleuse Annaburger ; - les bineuses Hatzenbichler avec guidage GPS-RTK, Agronomic à caméra et Sketekee à caméra ; - et la désherbineuse Econet à caméra. En encart, Nicolas Jaquet, installé sur 500 ha dans les Landes, dont 300 ha en bio, décrit son double système de guidage, composé d'une première caméra qui permet de guider le tracteur, et d'une seconde qui guide la bineuse. Le choix de guider l'un ou l'autre de ces éléments fait en effet régulièrement débat. Un encart décrypte les points communs et les différences de ces deux systèmes.