- Titre :
- GTI MAGAZINE, N° 153 - Février / Mars 2014 - Bulletin N° 153
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2014
- Année de publication :
- 2014
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Agriculture biologique : Mélibio, un programme pour développer les prairies à flore variée
Sandrine VIGUIÉ, Auteur
Avec des aléas climatiques de plus en plus présents, les prairies semées avec des mélanges complexes (ou prairies à flore variée) semblent plus performantes que les associations simples. Reste à savoir quoi semer et comment. Débuté en 2010, le projet Mélibio, porté par le Pôle AB Massif Central et financé dans le cadre de la Convention Massif Central, vise à répondre à ces questions. Ainsi, 46 exploitations bio issues de sept départements du Massif Central ont été enquêtées en 2011 pour mieux connaître les pratiques des agriculteurs, mais aussi les questions qu'ils se posent en la matière. Parmi les principaux résultats, notons la prédominance du semis de printemps, le large recours au semis en ligne, ou encore le roulage systématique. Les mélanges semés comptent en général 5 à 7 espèces, mais l'enquête met en lumière un manque d'accompagnement pour la conception de leurs mélanges, d'où une utilisation massive des mélanges du commerce. Dans le cadre de Mélibio, un logiciel d'aide à la conception de mélanges prairiaux est développé : Capflor. Il doit permettre de faire des propositions, à chaque agriculteur, de mélanges adaptés à ses contraintes et à ses objectifs de production. Des groupes d'agriculteurs ont été sollicités afin de co-construire avec eux l'outil, en particulier son interphase. En parallèle, la phase d'essais pour valider le logiciel a été lancée. Deux essais suivis par la Chambre d'agriculture de l'Aveyron ont été menés chez des agriculteurs. Le but est de comparer la proposition de Capflor à un mélange habituellement utilisé par l'exploitant. Ces essais sont aussi des supports pour des visites "bout de champ".


Dossier : Quête d'autonomie : Des agriculteurs relatent leur itinéraire
Michel WEBER, Auteur ;
Claudine MURAT, Auteur ;
Benoit DELMAS, Auteur ;
ET AL., Auteur
La question de l'autonomie en élevage peut se raisonner en question de fourrage ou encore, de façon plus générale, au niveau alimentaire. Mais, cela peut aussi inclure l'ensemble des intrants (aliments, paille, carburant, engrais, produits phytosanitaires
) ou même l'autonomie financière ou de décision. Travailler à optimiser son autonomie est un fil conducteur pour optimiser les résultats économiques de son exploitation. Pour cela, il faut notamment chercher l'équilibre entre les divers facteurs de production, tenir compte du potentiel de son système et favoriser une approche globale. Ce dossier, qui regroupe plusieurs témoignages d'éleveurs aveyronnais en bovins lait et viande, ovins lait et caprins, apporte différents éclairages : le rappel de principes fondamentaux comme la notion d'optimum fourrager ou la gestion de la ressource « herbe » dans toute sa diversité (parcours, voire sous bois compris), des exemples de critères pour décrypter l'autonomie d'une exploitation, des exemples de leviers possibles, illustrés par des cas concrets (introduction de la luzerne, séchage en grange, optimisation du pâturage, du chargement, l'utilisation de méteils riches en légumineuses, évolution des rotations
). Par ailleurs, un focus est fait sur la question de la dépendance énergétique et sur les moyens de la réduire. Ce dossier montre aussi que la recherche de l'autonomie peut être gage de durabilité du système et de meilleure qualité de vie.


Travaux de la Mission Références : Comprendre les stratégies des agriculteurs en étudiant la trajectoire de leur exploitation
Claudine MURAT, Auteur ;
Amandine FOUNAU, Auteur
Afin notamment de renforcer la qualité du conseil, la Mission Références de la Chambre d'agriculture de l'Aveyron a encadré un stage de fin d'étude portant sur l'analyse, après enquête, de 12 trajectoires d'éleveurs du département depuis leur installation (bovins, ovins, lait et viande, caprins, dont 2 sur 12 en AB). Cette étude a été faite en deux temps : construire la trajectoire de chaque exploitation (avec réalisation d'une frise chronologique synthétique) et analyse des éléments mis en avant par les éleveurs pour expliquer leur trajectoire. Ce travail a montré, en particulier, certaines visions partagées entre éleveurs : l'importance de l'autonomie fourragère, la nécessité d'avoir un certain pragmatisme économique (maîtrise, voire limitation maximale des charges), la recherche d'un certain confort de travail et d'une bonne qualité de vie. Tous se montrent satisfaits de leur métier. Mais, quatre profils se distinguent à partir de l'approche de chaque agriculteur enquêté face à sept éléments : l'installation, l'indépendance, la main d'uvre, l'intérêt du métier, la dynamique du territoire, l'entourage et la transmission. Mieux connaître la trajectoire d'une exploitation, ainsi que le profil d'un exploitant permet d'affiner le conseil, en substituant à une vision ponctuelle du système une approche plus dynamique, qui intègre le chemin réalisé.