- Titre :
- BIOFIL, N° 97 - Janvier / Février 2015 - Bulletin N° 97
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/01/2015
- Année de publication :
- 2015
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


De la vigne au vin : Des conversions au ralenti
BIOFIL, Auteur
2013 a été l'année de la stabilisation des surfaces de vignes biologiques. En 2014, les conversions ont marqué le pas. Cependant, le vin était le produit biologique dont le taux de croissance était le plus élevé (56%) entre 2010 et 2013. L'article revient sur les statistiques récentes du secteur viniviticole français et sur les chiffres de la transformation et de la consommation.


Ouest : Maïs population : évaluer sa valeur protéique
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Dans les régions Bretagne et Pays de la Loire, 29 producteurs, bio et non bio à faibles intrants, sont impliqués dans un programme d'évaluation de la qualité protéique de différentes populations de maïs. Il s'agit d'analyser la qualité de l'ensilage, principalement à destination des éleveurs laitiers biologiques (taux de protéines notamment). 10 populations de maïs sont actuellement testées. Ces populations n'étant pas inscrites au Catalogue Officiel, les producteurs ont signé une convention d'expérimentation et se sont engagés à n'en faire ni un usage commercial, ni un don. Le programme (appelé QualiMaïsPop) livrera ses conclusions dans trois ans.


Pays-de-la-Loire : La Violette de la Loire, une carotte paysanne
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Cette carotte population est le fruit de neuf ans de sélection participative réalisée par l'association Bio Loire Océan qui regroupe 50 fermes et 70 producteurs en Pays-de-la-Loire, travaillant principalement avec Biocoop. L'objectif pour les producteurs était de se réapproprier le savoir-faire de sélection et de proposer une carotte biologique différente du type nantais classique. La Violette de la Loire a un épiderme rouge-violet et est orange à l'intérieur. En 2014, un rendement de 25 t/ha a été obtenu.


Ile-de-France : Un yaourt régional
Gaëlle POYADE, Auteur
Yves de Fromentel est éleveur laitier à Pécy, en Seine-et-Marne, en bio (conversion en 2009). Dans sa région, aucun lait biologique n'est collecté. En 2011, l'association de producteurs « Fermes bio d'Ile-de-France » est créée et livre des restaurants collectifs en légumes bruts, 4ème gamme, fruits et yaourts. Depuis septembre 2014, c'est Yves de Fromentel qui fournit le lait de ces yaourts par le biais d'une laiterie artisanale mixte de Seine-et-Marne. Cependant, les prix sont trop bas, ce qui fait que le prix moyen du lait est en-dessous du coût de production (estimé par l'éleveur à 480 /1000L). Ce dernier décide donc de construire sa propre fromagerie et d'embaucher un salarié afin de valoriser le lait qui était collecté en conventionnel. En outre, l'éleveur projette de réduire sa production laitière et d'incorporer des Jersiaises dans son troupeau de Holstein pour gagner en qualité.


Nouvelle réglementation européenne : les inquiétudes de l'aval
BIOFIL, Auteur
Lors de la 3ème conférence sur la transformation alimentaire bio, les 17 et 18 novembre 2014, à Paris, organisée par IFOAM Europe et le Synabio, les participants se sont concertés sur la proposition de nouvelle réglementation européenne. Si toutes les positions d'IFOAM Europe ne convergent pas avec celles du Synabio, de nombreux points font consensus : maintien de la mixité dans les exploitations ; conservation d'un contrôle obligatoire par an, associé à l'analyse de risques ; harmonisation des plans de contrôle et des méthodes d'analyse...


Les tendances du Sial : Du bonheur dans l'assiette
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le Salon International de l'Alimentation comporte un pôle où tous les opérateurs sont certifiés bio. On y trouve notamment la société Algues Service qui vise à incorporer les algues dans l'alimentation quotidienne grâce à de multiples recettes. Trois producteurs de légumes biologiques ont un stand afin de présenter leurs produits frais et transformés (soupe, 5ème gamme). L'article présente aussi un fabricant de yaourts végétaux utilisant un procédé fermentaire innovant pour transformer du millet, du riz, du sarrasin en yaourts et en crèmes.


Salon La terre est notre métier : Savoir-faire et transmission
Frédéric RIPOCHE, Auteur
La treizième édition du salon La terre est notre métier s'est tenue, du 10 au 12 octobre 2014, en Ille-et-Vilaine. L'article décrit différents stands et évènements qui y ont eu lieu : le colloque Eau et Bio ; des témoignages d'éleveurs sur la conversion, notamment en porc ; la présentation de matériel pour les plantes aromatiques et médicinales et de divers matériels présentés par la FDCUMA ; les témoignages de paysans-fromagers bretons tels que Etienne Gouffault ou Jean-Claude Juhel ; la remise des prix du concours Innova'Bio ; un atelier sur l'installation-transmission ; et des parcelles de démonstration de courgettes, mesclun et maïs population.


Tech & Bio Méditerranée : Soif de progrès techniques
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Ce rendez-vous interrégional a eu lieu dans les Bouches-du-Rhône en octobre 2014. Il a été l'occasion de réunir arboriculteurs, viticulteurs et oléiculteurs autour de démonstrations de matériels de travail du sol et de désherbage, de conférences et de divers témoignages comme celui de Yann Symzak qui fait pâturer brebis, volailles, bovins et porcins dans ses vergers de pommiers. Les stimulateurs de défenses naturelles (ou SDP, pour Stimulateur de Défense des Plantes) étaient également à l'ordre du jour avec une intervention de l'Inra d'Angers, où une chercheuse reconnaît que leur efficacité sur pommier est globalement décevante, et que les expérimentations en la matière doivent se poursuivre. Un programme de recherche, appelé Peps, livrera des préconisations techniques sur l'usage des SDP sur les vergers de fruits à pépins en 2018.


Structuration de filières : 1er Forum du fonds Avenir Bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le Fonds Avenir Bio a été doté de 1 million d'euros supplémentaires en 2014, portant la dotation du fonds à 4 M. Il est destiné à des porteurs de projets collectifs pour la structuration et le développement de filières bio. Neuf appels à projets ont déjà été lancés les années précédentes, pour 130 opérateurs retenus. Le Forum s'est déroulé à la CCI de Paris en octobre 2014, et avait comme objectifs de développer des synergies entre les bénéficiaires du Fonds, mais aussi de faire connaître l'économie et le dynamisme de l'agriculture biologique aux établissements bancaires. A titre d'exemple, l'article décrit l'engagement de la coopérative Val de Gascogne et du Moulin du Pivert à participer à la création de six filières régionales pour valoriser l'huile de tournesol, le tourteau destiné aux agneaux des Pyrénées, le blé améliorant, les légumes secs, le blé biscuitier, le sorgho et les produits sans gluten.


Le point avec Certipaq Bio : Plans de contrôle : plus d'harmonisation
Gwénaël LEREBOURS, Auteur
Depuis le 1er novembre 2014, en France, le catalogue des grilles de non-conformités et d'infractions aux règlements européens (et non nationaux) de l'agriculture biologique est identique, quel que soit l'organisme certificateur. Ce catalogue est disponible sur le site de l'Inao. Il prévoit trois niveaux de gravité : 1) Un manquement qui n'altère pas le caractère biologique des produits. Il entraîne une demande de remise en conformité ou un avertissement ; 2) Une irrégularité qui entraîne le déclassement de la production en conventionnel. Elle peut faire l'objet d'une mesure de suspension de la certification ; 3) Une infraction, entraînant la suspension ou le retrait de la certification ou de l'habilitation de l'opérateur. Des mesures renforcées sont prévues en cas de récidive, et les organismes de contrôle doivent moduler les mesures selon le contexte dans lequel le manquement a été opéré.


En Californie : Pionnier de la noix bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Dixon Ridge Farms, en Californie (USA), cultive 164 ha de noyers bio depuis 25 ans, avec un rendement de 3.7 t/ha. L'exploitation a investi dans une chaîne de séchage, triage, conditionnement et expédition, mais aussi dans la culture de ses propres plants greffés en pépinière. Un couvert herbacé est maintenu en permanence, la lutte biologique et l'irrigation sont maîtrisées dans ce système à bas intrants qui permet d'augmenter la longévité des arbres et d'améliorer l'efficacité énergétique globale de la production. L'exploitation possède notamment un méthaniseur alimenté par les coques de noix, dont la chaleur permet de sécher les cerneaux et de chauffer les bâtiments.


Dossier : Maraîchage sous abris
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ;
Frédérique ROSE, Auteur ;
Anna DUPLEIX, Auteur
Ce dossier relate les avantages techniques et économiques des cultures bio sous abris, dans un contexte réglementaire européen où le cahier des charges des productions végétales n'est pas précis quant aux cultures sous abri, ce qui induit des distorsions de concurrence entre les Etats-Membres. Après des rappels réglementaires, le dossier fait place à des témoignages issus d'une station expérimentale des Côtes d'Armor, de trois exploitants et d'initiatives départementales pour gagner en technicité. Sont notamment abordés : les engrais verts, la gestion de la température en début de saison et la délicate question du chauffage des serres et de sa compatibilité avec les principes et règlements de l'AB, les tunnels nantais sous serre en tomate, le commerce de gros des légumes biologiques, les variétés anciennes de tomates, la gestion des nématodes à galles, la planification des cultures, la lutte contre les pucerons et les bandes fleuries.


Elevage porcin : Les atouts de la Faf
Frédéric RIPOCHE, Auteur
D'après Coop de France, plus de 50 % des éleveurs de porcs biologiques fabriquent leur aliment à la ferme, ce qui présente d'indéniables atouts techniques et économiques pour celui qui a la capacité d'investir dans les équipements. L'article présente un témoignage de la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire estimant que la fabrication d'aliment à la ferme (Faf) permet un gain de 100 /t sur le prix de l'aliment, à condition de produire au moins 500 t/an afin d'amortir l'investissement et d'être engraisseur car l'aliment porcelet est plus difficile à produire et les volumes sont faibles. L'article donne des informations sur les complémentations protéiques, ainsi que sur les seuils de rentabilité des Faf en fonction de la taille de l'élevage.


Denis Martin, fafeur : Meilleure maîtrise de l'alimentation
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Cet éleveur bio du Loir-et-Cher fabrique son aliment depuis cinq ans. Avec 57 ha de cultures, il est autonome à 70 % pour alimenter ses 80 truies, soit près de 700 porcs charcutiers par an. Il témoigne de sa démarche, de ses techniques et deux rations sont présentées : l'une avec 15 % de tourteau de soja, l'autre avec de la graine de soja extrudée accompagnée de féverole et de pois. Ces deux rations sont 100 % bio. L'éleveur a néanmoins besoin d'acheter les minéraux, un concentré protéique et l'aliment pour le premier âge. Avant d'investir 40 000 euros dans du matériel neuf, l'éleveur faisait appel à une fabrication d'aliment mobile, ce qui a été un bon compromis durant la période de transition vers la Faf.


Première rencontre Itab sur la génétique animale : Reprendre en main la sélection
Annie RIGAULT, Auteur
Les 5 et 6 novembre 2014, ont eu lieu, à Châteauroux, deux journées techniques regroupant éleveurs, techniciens et chercheurs autour de la sélection en ruminants et volailles pour la production biologique. L'article relate la nature des débats et livre le témoignage de Mickaël Brochard, de l'Institut de l'élevage, qui précise les besoins en sélection, notamment la robustesse et la longévité des animaux.


Gestion du parasitisme : Etude sur les caprins dans la Drôme
Frédéric RIPOCHE, Auteur
En collaboration avec le FiBL, le syndicat caprin de la Drôme étudie les techniques de déparasitage employées par les éleveurs biologiques, notamment l'usage des huiles essentielles. Les strongles intestinaux font l'objet d'une attention particulière, et des expérimentations ont lieu avec des mélanges de 5 à 6 plantes utilisées traditionnellement dans les élevages sous forme d'alcoolature (en préventif) ou d'huiles essentielles (en curatif). Plusieurs questions restent sans réponse, par exemple l'efficacité réelle des mélanges commerciaux, les effets de l'interaction entre les différentes plantes, ou encore les éventuels effets secondaires.


Gérard Michaut, céréalier dans l'Yonne : Un mot d'ordre : la simplification
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Gérard Michaut, céréalier bio qui cultive 130 ha dans l'Yonne, a choisi de mettre en commun la majorité du matériel avec ses deux voisins, céréaliers biologiques également. La fertilisation passe par l'implantation de trèfle blanc nain, semé sous couvert d'orge ou de blé et qui reste en place pendant 18 mois. Par la suite, le céréalier le broie, puis le détruit avec un Actisol, suivi de plusieurs passages de déchaumeur. Cela permet d'avoir un reliquat azoté important pour le blé qui suit, donc un rendement intéressant (30 q) sans charge de fertilisation. Le blé est semé à 450 grains/m2 avec un semoir à pattes d'oie, et plus aucune intervention n'est réalisée jusqu'à la récolte. Lors de la moisson, un récupérateur envoie les menues pailles dans une remorque, ce qui évite d'ensemencer les parcelles avec les adventices, notamment la folle avoine. L'article décrit les pratiques culturales pour le sarrasin et l'association lentille+caméline.


5e Assises de l'oléiculture bio : Surprises sur coûts de production
Alex SICILIANO, Auteur
En France, 25 % des surfaces d'oliviers sont en bio. Ils se trouvent majoritairement dans les Pyrénées Orientales et les Bouches du Rhône. L'olivier est facilement cultivable en bio, mais une étude menée par l'Association française interprofessionnelle de l'olive (Afidol) montre que les résultats technico-économiques ne sont pas forcément au rendez-vous, en raison de charges trop élevées. La récolte, la mécanisation, la fertilisation et le travail du sol en sont majoritairement responsables, avec des équipements qui ne sont pas amortissables sur d'autres ateliers. Quant à la taille et à la protection phytosanitaire, elles ne représentent que 10 % des coûts. Le prix de l'huile d'olive bio française est 3 à 5 fois supérieur à celui des concurrents européens, avec un coût de production de 16 /litre ou plus (non comptés le conditionnement et la mise en marché). Les oléiculteurs français devront donc miser sur le haut de gamme, gagner en technicité et en efficacité, par exemple en utilisant des outils d'assistance à la récolte.


Du kaolin contre les mouches et les pucerons : Eloigner plutôt que détruire
Alex SICILIANO, Auteur
La dissuasion en utilisant les barrières minérales comme les argiles est une solution intermédiaire entre la lutte directe et la régulation naturelle des populations de ravageurs. La spécialité commerciale Sokalciarbo WP a été présentée lors du salon Tech & Bio. Ce produit est composé de kaolin purifié et calciné (cette dernière opération a pour but de ne pas limiter la photosynthèse, ni la respiration des plantes). Son action est mécanique en gênant les ravageurs, et visuelle en brouillant leurs repères de couleurs, ce qui les incite à aller plus loin. Ce produit est désormais homologué sur pucerons en cerisier, fruits à coque, pommier, prunier, sur mouches du noyer et de l'olivier, sur cicadelles, cercopides, psylles et sur les ravageurs des plantes aromatiques (notamment sur lavande et lavandin afin de lutter contre les cicadelles vectrices du phytoplasme). L'efficacité de ce traitement dépend de la qualité de l'application qui doit être le plus homogène possible afin de recouvrir tout l'appareil aérien.


Matériels vus à Tech & Bio : Pulvérisateur électrostatique : nouveau au verger
Alex SICILIANO, Auteur
Cet article présente des nouveautés en matériel arboricole, notamment un pulvérisateur de marque Chabas doté de tiges sous tension électrique qui chargent négativement les gouttelettes de bouillie afin qu'elles adhèrent mieux aux feuilles. De plus, la pression des buses est réduite au minimum (1,5 bar et des orifices de 4 mm de diamètre), ce qui évite les bouchages. L'éclatement en fines gouttelettes est réalisé par le flux d'air. Par ailleurs, Actisol présente un cultivateur de 3 m doté de disques ouvreurs et de dents travaillant à 25 cm sans retournement du sol. SDMA présente une herse rotative avec déport hydraulique pour travailler sur le rang. L'Ardépi, association provençale spécialisée en irrigation, présente des fiches techniques disponibles gratuitement sur leur site Internet.


Essais tomates : 20 variétés à la loupe
Gaëlle POYADE, Auteur
La réduction des dérogations pour les semences non traitées incite les plateformes d'essai à travailler sur une offre variétale bio. C'est le cas de la Plateforme Agrobiologique d'Initiative Bio Bretagne (Pais) à Morlaix, dans le Finistère. 20 variétés de tomates sont testées, dont des hybrides (17) ou des populations (3). L'article livre les premiers résultats des essais sous serre de 2014 (avec répétitions) dont le rendement moyen est de 4 kg de fruits par an avec une récolte hebdomadaire. Cependant, la qualité organoleptique des variétés biologiques est difficile à comparer à celles des variétés non traitées, car le dispositif de test gustatif est trop lourd à mettre en place. Il faudra donc réduire le nombre de variétés pour approfondir les tests.


Vinification : Stratégies pour réduire le SO2
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Réduire fortement, voire se passer de sulfites dans le vin est possible, mais délicat, tant est élevé le risque de dégradation organoleptique, qui peut entraîner une non-conformité vis-à-vis d'une AOP. Pour un producteur biologique n'utilisant pas de sulfites, la filtration reste le seul outil de contrôle microbiologique curatif. Lucile Pic, de l'Institut Coopératif du Vin, rappelle que produire du vin sans sulfites demande une modification de l'ensemble des étapes de production du vin, notamment du tri lors de la vendange. Il faut également réduire au maximum le contact avec l'oxygène, garantir une hygiène parfaite, choisir des levures ne produisant pas de SO2 (ce qui est plus difficile avec les levures indigènes), toujours disposer de gaz pour l'inertage, ainsi que d'une mesure des taux d'éthanal et d'oxygène.


Lavande et lavandin sur le plateau d'Albion : L'essentielle au Gaec de Fraysse
Pierre-Yves MATHONNET, Auteur
Situé dans le Vaucluse, le Gaec de Fraysse cultive 30 ha de lavande, 20 ha de lavandin, 4 ha de sauge sclarée et 40 ha de céréales + prairies. La conversion à l'agriculture biologique a nécessité des investissements pour le désherbage mécanique. Parfois, les lavanderaies sont désherbées grâce à un troupeau de 800 brebis du voisin. Les pailles distillées de lavande et de lavandin sont compostées et épandues avant l'implantation des plantes aromatiques. L'exploitation produit environ 3 tonnes d'huile essentielle par an, qui sont distillées dans une coopérative située à Monieux.


Désialis : luzerne déshydratée bio
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'usine de déshydratation Désialis se trouve en Champagne-Ardenne et transforme 35 000 tonnes de luzerne biologique, soit 5 % de sa production totale. Ses principaux clients sont les fabricants d'aliments, majoritairement pour la volaille. Le marché de la luzerne déshydratée biologique se développe peu en France du fait de la tendance à l'autonomie alimentaire des élevages et du ralentissement des conversions en élevages bovins. Désialis doit donc exporter afin d'éviter de déclasser sa production en conventionnel. Quant au concentré protéique de luzerne, la demande des fabricants d'aliments est forte, mais le processus industriel est trop coûteux du fait de l'interdiction d'utiliser des auxiliaires technologiques tels que l'ammoniac ou la potasse. Pour ce fournisseur, la prolongation de la dérogation des 5 % d'aliments conventionnels dans la ration des monogastriques risque d'empêcher la filière luzerne de se consolider.


Du 2 au 4 décembre 2014, Vinitech-Sifel, à Bordeaux, a mis à l'honneur l'innovation : voici une sélection des trophées
BIOFIL, Auteur
Le trophée d'or a été décerné à l'entreprise Souslikoff & Cie pour un porte-outils interceps automatisé, dont les outils possèdent leur propre système de positionnement, permettant ainsi de travailler sur deux demi-rangs à chaque fois. Le trophée d'argent a été attribué à l'entreprise Leger SAS pour une bineuse intercep qui utilise l'énergie de traction pour faire pivoter les supports des socs. Le trophée de bronze revient à Egretier Jean-Michel SARL pour un porte-outil articulé à l'arrière du tracteur destiné au travail du sol sur le rang.