- Titre :
- SYMBIOSE, N° 198 - Février 2015 - Bulletin N° 198
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2015
- Année de publication :
- 2015
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Evelyne et Joël Hoguet : « Installer des jeunes en bio, c'était ce qu'il y avait de mieux pour nous »
Antoine BESNARD, Auteur
Un couple d'agriculteurs bretons présente son parcours, initié en 2009, pour transmettre leur exploitation de 75 ha avec deux ateliers, l'un en bovins lait, l'autre en volailles. Vu le contexte local, ils pensaient au départ que leur ferme, trop petite, non extensible, n'avait pas d'autre avenir que l'agrandissement des voisins. Avec l'aide notamment de la FD CIVAM, ils sont entrés en contact avec des porteurs de « petits » projets. Après diverses rencontres, ils ont fait le choix de transmettre à un jeune couple, éleveurs en bio (vaches armoricaines et chèvres angoras). 2012 a vu une cession partielle de l'exploitation avec un portage foncier (par le biais de la SAFER et du Conseil général) sur une partie des terres et sur le poulailler. Pour ces agriculteurs, l'essentiel pour un futur cédant est d'anticiper, de rencontrer des gens et d'être prêt à s'investir auprès des futurs exploitants.


Pérennité des prairies : La vision d'André Voisin est-elle toujours d'actualité ?
Katell GUEGUEN, Auteur
Alors qu'en régions Bretagne et Pays de la Loire, des actions de recherche sont initiées sur la pérennité des prairies temporaires, l'auteur de cet article revient sur les écrits, datant de 1960, d'André Voisin sur ce type de prairies. Pour ce dernier, bien des facteurs statiques (climat, sol, topographie), ou dynamiques ou biotiques (concurrence entre plantes, impact du piétinement, coupe, mode d'exploitation
) impactent la productivité et la pérennité des prairies temporaires. Par ailleurs, pour André Voisin, quel que soit le mélange semé, la flore reprend plus ou moins vite le type des herbages locaux. De plus, les herbages semés connaissent des "années de misère", avec une chute de la productivité (notamment en sol tassé). Ainsi, les prairies temporaires peuvent présenter divers points négatifs : risque de ne pas réussir les semis, baisse de productivité, sensibilité à la sécheresse, courte durée de vie de certaines plantes semées, développement de plantes indésirables, coût des semences
Autant de facteurs qui, pour l'auteur de l'article, amènent à se poser la question de l'intérêt à retourner ses prairies permanentes.


Aides à la bio : Les nouvelles mesures de soutien
Elsa CHANEL, Auteur
Les nouveaux dispositifs d'aides de la PAC vont démarrer pour la période 2015 2020. Les aides à la conversion (CAB) et au maintien (MAB) bio dépendront du second pilier pour cette programmation, aux côtés des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC). Cet article présente les montants annoncés pour les CAB et MAB, ainsi que ceux des mesures systèmes polyculture-élevage (encore en discussion), qui semblent plus intéressantes que les mesures spécifiques bio. Certaines MAEC territorialisées (ex : retard fauches, entretien haies
) pourront être ouvertes de manière localisée, avec l'avantage d'être probablement cumulables avec les aides bio. Par ailleurs, le crédit d'impôts bio est prolongé jusqu'en 2017. Enfin, en lien avec la loi d'avenir fixant un cadre national pour les grilles d'attributions des dotations Jeunes Agriculteurs, des négociations ont permis de finaliser la grille bretonne.


L'Observatoire : Porcs bio : Des effectifs en baisse
Michaël DESPEGHEL, Auteur
La Bretagne est la deuxième région productrice de porcs bio en France, mais cette filière reste marginale puisque seulement 2 truies sur 1 000 sont bio. Le vivier de conversions potentielles n'est pas très important, alors qu'il y a pourtant un besoin de viande porcine, tant en circuits courts qu'en circuits longs.


Vendre en GMS : Un mode de vente comme les autres ?
Cathy PICHON, Auteur
L'article présente les témoignages de deux producteurs bio concernant la vente de leurs produits en grandes surfaces. Pour Kevin Pochard, éleveur bovin laitier bio à Tréouergat (29), la vente en GMS est un circuit comme un autre (livraison une fois par semaine à chaque grande surface). Pour Nicolas Magueur, maraîcher bio à Plougonvelin (29), la vente en GMS reste, en revanche, davantage une vitrine qu'un réel débouché. Ils expliquent chacun leur démarche et les raisons qui les incitent, ou non, à travailler avec les grandes surfaces. Joël Agard apporte ensuite son témoignage, en tant que responsable d'une grande surface dans le Finistère.


Orge brassicole : Une culture adaptée agronomiquement et économiquement à la Bretagne
Yann EVENAT, Auteur ;
Goulven MARÉCHAL, Auteur
La culture de l'orge bio destinée à la fabrication de la bière se développe régulièrement, en Bretagne, depuis une dizaine d'années. Le débouché est assuré et la culture se plaît assez bien sur les terres bretonnes. L'article présente 4 exploitations (Finistère et Morbihan) qui cultivent l'orge brassicole. Il propose ensuite un focus sur la filière qui valorise cette culture. L'association inter-professionnelle "De la Terre à la bière" uvre, avec l'appui du réseau GAB-FRAB, pour le développement et la structuration de cette filière bio en Bretagne, de la parcelle au verre. Créée en 2006, cette association réunit actuellement un collège de brasseurs, un collège de producteurs bio, un malteur et un collecteur bio. L'enjeu est de pérenniser une filière orge brassicole unique en France : 100% bretonne, 100% bio et qui associe tous les maillons de la filière. L'article présente également deux témoignages : Jean-Pierre Le Néun, paysan bio à Carnoët (22) et président du collège producteurs de l'association ; Eric Ollive, responsable de fabrication à la Brasserie Lancelot (56) et président du collège brasseurs de l'association.


Carte postale : San Francisco, une enclave bio au pays du capitalisme
Hélène MAUGUIN, Auteur
Lors d'un voyage aux États-Unis, Hélène Mauguin a eu l'occasion de faire du woofing à San Francisco. Elle fait part de son expérience pour témoigner de l'agriculture bio "made ni USA". Elle raconte, par exemple, comment, à la ferme "Eat Well" ("Bien manger"), elle a vu Nigel Walker cultiver 42 ha en maraîchage bio et organiser une production de légumes et d'ufs bio. Une fois les légumes cueillis, l'agriculteur laboure la terre et y installe des poulets avant de semer une autre variété de légume. Une autre partie de la ferme est dédiée aux arbres fruitiers et aux herbes aromatiques. Lorraine, son épouse, s'occupe de la transformation : boissons fruitées et aromatisées aux herbes, sels et sucres aromatisés, cosmétiques à base de lavande... Ils vendent leurs produits dans plusieurs coopératives bio, ou sous forme de paniers livrés, ainsi que sur le marché de San Francisco, une fois par semaine. Pour l'auteur, cette ville est une sorte d'enclave environnementaliste dans un pays capitaliste.