- Titre :
- SYMBIOSE, N° 200 - Avril 2015 - Bulletin N° 200
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/04/2015
- Année de publication :
- 2015
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Le point technique maraîchage : Travail du sol : Bien connaître son sol et ses outils avant de passer à l'action
Maëla PEDEN, Auteur
Un bon travail du sol en maraîchage peut éviter certains problèmes, comme un mauvais développement racinaire. Pour améliorer son sol, il faut bien le travailler et favoriser le développement de la vie microbienne. Cette dernière, non seulement permettra la minéralisation de la matière organique au bénéfice des plantes, mais permettra aussi de maintenir une bonne structure du sol (porosité). Ainsi, intervenir en hiver, alors qu'il n'y a pas d'activité microbienne, est contreproductif car la structure du sol obtenue ne sera pas conservée. De façon générale, pour définir quand travailler un sol, il faut tenir compte de sa température, du ressuyage (pas trop humide) et de sa texture. Quant à l'outil à utiliser, cela dépend du sol et de l'étape de préparation du sol concernée. Cet article, rédigé à partir d'une intervention faite en octobre dernier par André Fouchard, présente certains repères sur ces sujets et souligne l'importance de l'observation. Creuser un profil avant d'agir peut être un plus pour définir ce qu'il est nécessaire de faire (notamment vis-à-vis de la compaction). Il n'existe pas d'outil permettant de tout faire en toutes conditions. Il est donc important de réfléchir, chaque année, au choix des outils et à leurs conditions d'utilisation. On peut raisonner en termes de « rotation » du travail du sol, « comme on raisonne les rotations des cultures ».


Le point technique élevage : Médecines manuelles traditionnelles : Poser un nouveau regard sur ses animaux
Gwénolé LE QUINTREC, Auteur
L'éleveur peut, dans certaines circonstances, avoir recours à des pratiques de médecines manuelles pour soulager ses animaux. Il existe des formations à destination des éleveurs sur les grands principes de l'ostéopathie et sur la façon de les mettre en uvre à travers des applications simples sur ses animaux. En plus de soulager l'animal, ces pratiques amènent à développer un autre regard et une autre approche de son cheptel et entrent pleinement dans une approche globale de la santé du troupeau, même si elles n'empêchent pas de faire appel à un vétérinaire ou un ostéopathe animalier pour les cas les plus complexes.


Le dossier du mois : Céréales bio : Une année moyenne mais une volonté d'aller de l'avant
Goulven MARÉCHAL, Auteur ;
Sébastien BONDUAU, Auteur
La campagne 2014, en particulier pour les céréales, a été caractérisée par un hiver doux et humide ou encore des récoltes perturbées par trop d'humidité. Ces aléas climatiques expliquent, en partie, une année moyenne avec, par exemple, selon France Agri Mer, une collecte de blé tendre bio en baisse de 17 % par rapport à 2013. Ce dossier « Cultures Bio Bretagne et Pays de la Loire » détaille diverses données chiffrées sur les résultats de cette campagne 2014 sur le Grand Ouest : surfaces cultivées, tonnages récoltés, états des stocks fin décembre ou encore l'évolution des prix. La demande en céréales bio étant croissante, les importations se poursuivent dans le secteur (ex : prévision de + 9 % d'importation sur 2014-2015 en blé tendre, soit 50 000 tonnes). Malgré ce contexte déficitaire, les prix payés aux producteurs restent stables. Cette situation est caractéristique d'une filière en structuration, et nombre d'acteurs se mobilisent pour son développement, comme le montre un encart sur les orientations de travail de Coop de France Ouest. Ainsi, la filière Grandes cultures fait partie des priorités 2015-2016 dans le plan Ambition bio en Bretagne et Pays de Loire.


MAEC - Engagement unitaire : Quelles combinaisons possibles avec les mesures bio et SPE (système polyculture élevage)
Elsa CHANEL, Auteur
Dans le cadre de la nouvelle programmation d'aides sur le 2nd pilier de la PAC, certaines mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC - Engagement unitaire) seront disponibles sur le territoire breton, et pourront donc se cumuler localement avec les mesures bio (CAB et MAB). Ces mesures et engagements sont destinés à soutenir une pratique donnée : réduction des herbicides et autres pesticides (mesures PHYTO), protection des zones humides (mesures HERBE), maillage bocager (entretien des haies et des talus) (mesures LINEA), protection des milieux spécifiques par la mise en place de couverts herbacés (mesures COUVER, OUVER, MILIEU). Chaque territoire au sein de la région pourra disposer d'un panel spécifique de mesures ouvertes, en fonction des enjeux locaux. Les MAEC - Engagements unitaires ne sont ouvertes que sur les territoires qui ont fait la démarche de déposer un Projet Agro-Environnemental et Climatique (PAEC) auprès de la Région fin 2014, et dont le projet a été validé par les services. Une carte des zones PAEC en Bretagne permet de repérer la situation de chaque territoire. Un tableau synthétique montre également les possibilités de cumul de différentes mesures entre elles, mesures pouvant intéresser les producteurs bio.


Biocoop de Lannion : Une démarche bio et locale avec les producteurs
Marion CHRETIEN, Auteur
La Biocoop de Lannion met l'accent sur le soutien aux producteurs et illustre l'idée qu'un partenariat magasin/producteurs est possible, dès lors que les deux parties sont volontaires et conscientes des réalités de l'autre. C'est en 1996 que la Biocoop de Lannion a été créée. Elle compte aujourd'hui 3 magasins et emploie 25 personnes, sur une surface totale de 869 m2. Dès l'origine, le travail avec les producteurs locaux a été une volonté forte. Trente producteurs et vingt-deux transformateurs situés à moins de 150 km ont travaillé, en 2013, en direct avec ce magasin, l'approvisionnant en fruits, légumes, pain, ufs, produits laitiers, cidre, jus de fruits, biscuits, crêpes, produits carnés, tisanes, plantes et thés. L'auteur de l'article, animatrice Circuits-courts et Restauration collective à la MAB22 (Maison de l'Agriculture Biologique des Côtes-d'Armor), se penche sur le fonctionnement de cette structure et dégage des clés de réussite, récapitulées dans un tableau. Côté producteurs, la bonne coopération se traduit également par quelques efforts à faire, qu'il est bon de connaître avant de se lancer dans ce débouché.


Observatoire : Céréales bio : Une offre encore insuffisante
Michaël DESPEGHEL, Auteur
En Bretagne, la demande en céréales bio a fortement augmenté ces dernières années, mais l'offre reste insuffisante. Produites essentiellement dans les élevages, les céréales sont prioritairement utilisées par les éleveurs pour subvenir aux besoins de leur troupeau. Les céréales bio représentent en Bretagne 12 265 ha de surface, dont 1 575 ha en conversion.


Brice Tandille : « Je ne remets pas mon système en cause pour le plaisir »
Antoine BESNARD, Auteur
Installé depuis 2006 en Ille-et-Vilaine, Brice Tandille pourrait être qualifié de paysan chercheur. Sur son exploitation maraîchère en agriculture biologique, il teste actuellement le non-travail du sol, en lien avec un groupe d'échange « Maraîchage sur sol vivant ». Il couvre ses planches permanentes de plein champ avec du BRF (bois raméal fragmenté), engendrant un apport important en carbone, qui se transforme en humus en s'enrichissant avec de l'air capté par des microorganismes. La fertilité du sol sera ensuite alimentée par des paillages. L'objectif à long terme est d'obtenir un profil de sol poreux et vivant.