- Titre :
- QUATRE SAISONS DU JARDIN BIO (LES), N° 212 - Mai / Juin 2015 - Bulletin N° 212
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/05/2015
- Année de publication :
- 2015
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- Non
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Le taupin et son ver "fil de fer"
Le taupin est un petit coléoptère dont la larve, au corps fin et segmenté, brillant et rigide, et de couleur jaune-paille orangé, figure parmi les ravageurs les plus redoutés des jardiniers. Polyphage, il creuse des galeries dans de nombreux végétaux, favorisant la pourriture et empêchant la bonne conservation des légumes. Son cycle de vie est présenté dans l'article. En matière de prévention, une des pistes consiste à planter de la luzerne ou des Brassicacées, qui ont un effet répulsif ou toxique sur le taupin. L'emploi de tourteaux de ricin ou de neem peut réduire l'éclosion des ufs. Certains jardiniers ont testé avec succès le purin de fougère comme répulsif sur les larves.


Dossier : Poulailler zéro centime
Jean-Jacques RAYNAL, Auteur
Ce dossier, en trois parties, présente, tout d'abord, "Le poulailler citoyen", à Villers-les-Pots (21), un projet citoyen et écologique global, géré par des enfants impliqués dans la vie de leur cité. Au départ, en 2009, un collectif de jeunes lance un potager collectif. Forts de leur succès, ils renouvellent leur programme et proposent un poulailler. Avec l'aide financière de la commune et de la communauté de communes, le poulailler est construit, une citerne de récupération de l'eau de pluie est installée, ainsi qu'un système de récupération dans lequel les habitants viennent apporter leurs déchets ménagers. Les jeunes élaborent eux-mêmes un planning pour nettoyer et ramasser les ufs. Outre l'intérêt de la démarche d'implication citoyenne des jeunes et de gestion collective d'un projet, celui-ci fédère élus et habitants autour de la réduction des déchets. D'autres initiatives de ce genre existent en France, comme à Champeix (63) où plus de 20 familles se sont regroupées autour d'un poulailler collectif communal avec, en plus, un volet "protection de la biodiversité". La deuxième partie du dossier, "Bricopoule", présente quatre réalisations à faire soi-même, en précisant les fournitures et l'outillage nécessaires : la mue (logement pour les poussins), le poulailler en bois de palettes, la couveuse et la mangeoire. La troisième partie, "Le poulailler de A à Z (ou presque...)", est un petit glossaire du poulailler.


Aubergines du Sud... et du Nord !
Blaise LECLERC, Auteur ;
Josiane GOEPFERT, Auteur
Originaire d'Inde et d'Asie du Sud-Est, l'aubergine (Solanum melongena L.) est, en Europe, l'une des plantes potagères nécessitant le plus de chaleur. Elle se plaît donc dans les régions méridionales, en particulier en Provence, où elle entre dans de nombreuses recettes typiquement méditerranéennes. Les variétés y sont très nombreuses, se déclinant sous différentes formes, couleurs et saveurs. Mais, il n'y a pas que dans le sud de la France qu'il est possible de cultiver l'aubergine. Même si les cinq mois de culture habituellement nécessaires entre le semis et la récolte se voient allongés par des températures plus fraîches, une luminosité moindre et une saison plus courte, la culture sous serre donne de très bons résultats, à condition de respecter quelques principes. Josiane Goepfert a ainsi testé, dans son potager, une plaque chauffante de sa conception, sur laquelle, dès la fin janvier, elle fait ses semis. Elle conseille également de procéder à l'arrosage avec de l'eau tiède, et d'utiliser du purin d'ortie en prévention des attaques d'araignées rouges. Elle indique également les variétés à cultiver en climat a priori défavorable, parmi les aubergines les plus précoces et les plus goûteuses.


La fin des carottes ratées
Denis PEPIN, Auteur
Réussir des carottes au jardin n'est pas facile. En l'absence d'une terre sableuse, qui facilite grandement la germination, il sera nécessaire de faire travailler la terre à l'avance par les vers de terre et par tous les organismes vivants du sol, en la couvrant dès l'automne avec du compost, puis avec des paillis tendres et nutritifs. Si cette étape n'a pu être réalisée, il conviendra de bien émietter la terre sur 20 à 30 cm. La réussite des carottes tient aussi à l'entretien, pour lequel sont donnés quelques conseils. Reste un problème majeur à anticiper, celui de la mouche de la carotte, pour lequel le voile anti-insectes semble parmi les solutions les plus efficaces. En ce qui concerne les variétés, le choix se portera, en particulier en cas de terre lourde, sur des variétés larges et de forme conique, ou dont la racine est courte : carotte de Chantenay, carotte de Colmar, carotte "Marché de Paris"...


L'agriculture urbaine, une utopie ?
Carine MAYO, Auteur
De nombreuses expériences de jardins en ville ont vu le jour ces dernières années, partout dans le monde. Le mouvement des Incroyables comestibles, par exemple, né en Angleterre, qui consiste à installer des bacs de culture sur les trottoirs et à offrir les récoltes en partage aux passants, a essaimé dans de nombreux pays. La question de la sécurité alimentaire des citadins, si elle est au cur de la réflexion de certains acteurs de l'agriculture urbaine, n'est cependant pas la seule à être mise en lumière par ce mouvement : modification des habitudes alimentaires et réduction des émissions de gaz à effet de serre en font partie. Cependant, le manque d'espace en ville fait que l'apport des exploitations périurbaines reste essentiel. Ainsi, par exemple, des étudiants en agronomie ont calculé qu'il faudrait mobiliser des terres dans un rayon de 6,3 km autour de Rennes pour nourrir ses habitants, et à condition que ceux-ci réduisent un peu leur ration alimentaire et mangent deux fois moins de viande qu'aujourd'hui. Des projets futuristes d'agriculture urbaine voient le jour. Néanmoins, le développement de cette agriculture doit être intégré dans une réflexion plus large, avec tous les partenaires concernés, et dans laquelle le soutien des collectivités locales est essentiel.