- Titre :
- SYMBIOSE, N° 203 - Juillet / Août 2015 - Bulletin N° 203
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2015
- Année de publication :
- 2015
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Raisin de table : Un cru de choix sur l'étal d'automne
Charles SOUILLOT, Auteur
Le raisin de table est un produit fort apprécié des consommateurs. Ce fruit peut être un produit « charnière », entre les fruits printemps-été et ceux d'automne, particulièrement intéressant surtout dans une démarche de commercialisation des produits locaux en circuit court. Mais, cultiver du raisin en Bretagne rencontre divers problèmes : manque de soleil et de chaleur, production de fruits tardive plus facilement soumise à des risques importants de maladies cryptogamiques. Du raisin de table peut être alors produit en serre, en association avec d'autres productions, comme des plants, des cultures de printemps basses (légumes bottes) et des légumes feuilles d'été demandant de l'ombre pour limiter la montée en graines. L'article détaille comment planter et entretenir ses vignes en serre et, ainsi, produire un raisin de table de qualité, permettant d'élargir, avec un coût limité, la gamme de produits vendus par un maraîcher, en particulier breton.


Maladie des veaux laitiers : Avoir un coup d'avance grâce au colostrum et une meilleure hygiène
Jean-Marie NICOL, Auteur
La mortalité des veaux reste forte, notamment en bovin lait : 12 % meurent avant trois semaines (avec une forte hétérogénéité selon les exploitations, en AB ou non), du fait, en premier lieu, d'entérites et de maladies respiratoires. Deux armes permettent de faire face : une bonne prise de colostrum de qualité et une bonne hygiène d'élevage. Le veau naît sans immunité (le placenta de la vache ne permet pas le passage d'immunoglobulines ou Ig) et n'est apte à fabriquer efficacement ses anticorps qu'après 10 jours. La tétée dans les six premières heures de sa vie de 200 g d'Ig grâce à un colostrum de qualité est donc primordiale. Mais attention : pris trop tard après la naissance, l'acidité du tube digestif du veau empêchera le passage des immunoglobulines du colostrum. Par ailleurs, ce dernier doit être issu de mère en bonne santé et riche en Ig. Or, avec la sélection de vaches de plus en plus productives, la concentration en Ig du lait baisse fortement. Disposer de colostrum congelé pouvant être administré si besoin est essentiel. Enfin, il faut protéger le veau d'un milieu trop contaminé, grâce à une bonne hygiène de la mère, des cases, du matériel


Poules pondeuses bio : Une Bretagne moins hégémonique
Michaël DESPEGHEL, Auteur
Au niveau national, les ufs bio représentent 15 % en valeur des ventes bio et sont désormais un produit phare du panier bio. La forte domination de la Bretagne sur le marché de l'uf s'érode : après 3 années de forte augmentation, cheptel et nombre d'élevages de pondeuses bio ont connu une baisse dans cette région en 2013, et la production se développe en dehors de la Bretagne. Un graphique et une carte montrent, d'une part, l'évolution du cheptel bio et en conversion entre 2003 et 2013, d'autre part, le nombre de poules pondeuses par canton breton.


Arboriculture : Des groupes techniques se mettent en place
Jérôme LEPAPE, Auteur
Suite à une réunion interrégionale de janvier 2015, animée par la FNAB, des axes de travail ont été dégagés pour la période 2015-2020 pour soutenir le développement de l'arboriculture biologique. Ces axes visent à lever un certain nombre de freins techniques, à s'adapter au nouveau contexte réglementaire créé par le processus de révision européenne, à anticiper le changement d'échelle et l'augmentation des surfaces de vergers bio. Afin de structurer ce travail, la FNAB accompagne la mise en place de groupes techniques (GT) interrégionaux composés de producteurs et de conseillers du réseau. Ces groupes ont pour objectifs généraux de structurer et formaliser des questions de recherche, de mutualiser et de capitaliser les problèmes soulevés et les solutions proposées, de diffuser aux producteurs conventionnels des techniques de la bio pour réduire l'utilisation des pesticides et d'accompagner les producteurs sur les questions de changement réglementaire. Un GT Interrégional Ouest déclinera ces objectifs à l'échelle de 6 régions : Bretagne, Pays de la Loire, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Centre et Poitou-Charentes.


Claire Orieux : Le goût et les couleurs de la vente directe
Antoine BESNARD, Auteur
À la "Ferme du coin" (22), Régis Orieux s'occupe de la production maraîchère bio, et Claire, son épouse, de la partie commerciale. Leur magasin à la ferme propose deux ventes par semaine, avec la possibilité pour les clients de pré-commander des paniers qu'ils composent eux-mêmes. Claire travaille au développement de la vente par internet, et souhaite proposer ses produits aux comités d'entreprises. Elle consacre trois heures par semaine pour actualiser ses pages internet et répondre à ses clients par mail. Elle considère que le temps passé à produire mérite que la vente ne soit pas bâclée. C'est pourquoi elle passe aussi du temps à innover pour rendre son étal attrayant et à trouver des idées pour faire plaisir aux clients et les fidéliser. Elle n'hésite pas à offrir une petite quantité d'un légume pour le faire découvrir, à proposer des recettes... Claire et Régis ont énormément travaillé l'image de leurs produits et de leur ferme, ainsi que le service qu'ils proposent. Ainsi apportent-ils plus que des légumes : une ambiance, un conseil, des moments conviviaux... Et quand on se rend sur leur ferme, on vient, évidemment, acheter des légumes, mais aussi visiter une création.


Défi Familles à Alimentation Positive : Manger bio et local, ça s'apprend
Élise CRAIG, Auteur
En proposant à des familles de participer à ce défi qui consiste à augmenter sa consommation de produits bio sans augmentation de budget, le programme Défi Familles à Alimentation Positive propose un accompagnement au changement. En effet, manger bio et local implique souvent de modifier des habitudes de longue date : changer ses menus, ses repères, ses fournisseurs... Dans le Pays des Vallons de Vilaine, l'expérience a produit des résultats spectaculaires, puisque la part de produits bio dans les repas des familles participantes a augmenté, selon les équipes, de 20 à 65 % avec une baisse systématique du coût moyen des repas. Mais, au-delà des résultats chiffrés, le véritable défi consiste avant tout à devenir durablement un consomm'acteur bio. Les témoignages des participants sont encourageants dans ce sens, comme le montrent les résultats de l'enquête qui leur a été soumise (deux tableaux récapitulatifs). Il est possible de faire évoluer les modes de consommation vers une alimentation de qualité, à condition de considérer que cela s'apprend, et dans la durée.