- Titre :
- SYMBIOSE, N° 205 - Octobre 2015 - Bulletin N° 205
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/10/2015
- Année de publication :
- 2015
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Méthode Hérody : La clé d'un sol en bon état de marche
Gwénolé LE QUINTREC, Auteur
La méthode Hérody permet d'étudier le fonctionnement d'un sol à partir d'observations de terrain et d'aborder diverses questions : quels couverts mettre en place ? Quelles pratiques de travail du sol ? Quels amendements et fertilisation ? Comment améliorer la circulation de l'eau ?... Didier Hamon, éleveur bovins lait et viande en Côtes d'Armor, en cours de conversion en AB, qui témoigne dans cet article, a fait une formation à cette méthode en 2014 et, depuis, il fait évoluer ses pratiques. Ayant compris les spécificités de ses sols (ex : pas d'argile, mais des sols à dominante limono-sableuse), il fait, en juin, des trous à la bêche dans ses parcelles afin de déterminer le travail du sol à faire. Ainsi, il reprend la charrue selon les besoins, alors qu'il ne faisait plus de labour. Il adapte ses méthodes de drainages pour limiter la saturation de ses sols en eau. Il cherche à favoriser la vie du sol, et a revu ses méthodes d'amendement et de fertilisation. Ainsi, il a compris qu'il avait trop de matière organique, mal utilisée. Maintenant, il répartit du fumier pas trop composté, mieux adapté à ses sols, sur toutes ses parcelles et non plus que sur celles dédiées au maïs. Son regret aujourd'hui : « avoir passé 25 ans sans savoir ».


Le pâturage tournant dynamique : Un moyen d'optimiser ses prairies
François PINOT, Auteur
Le pâturage tournant dynamique existe depuis plusieurs années en Nouvelle-Zélande et en Irlande. Il se développe dans le Grand Ouest. C'est une technique pour optimiser la valorisation de ses prairies par le pâturage. Elle s'appuie sur une règle simple : faire pâturer au stade 3 feuilles et sortir les animaux de la parcelle avant qu'ils ne consomment la gaine des plantes. Ceci permet à la fois une gestion basée sur des repères simples et de ne pas mettre en péril les réserves de la plante pour une production maximale. Cela sous-entend des paddocks de taille limitée, à pâturer en maximum deux jours et un chargement instantané important. Yves Simon, éleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine, dresse un bilan plutôt positif après une campagne de pâturage. Reste à voir si, sur le long terme, cette technique a un effet sur la pérennité et la composition des prairies. La question de la pérennité des prairies est d'ailleurs l'objet d'un programme de recherche (2014-2019) devant permettre d'identifier des pratiques favorables à un bon vieillissement de ces prairies. Ce programme est présenté dans un encart.


Production bio : Les chiffres clés
Michaël DESPEGHEL, Auteur
L'article dresse un état des lieux de la bio en Bretagne, au 1er janvier 2015 : fermes, surfaces, productions, évolution (nouvelles certifications et arrêts de certification 2014). La progression de la bio dans cette région se confirme, même si elle est légèrement en-deçà des moyennes nationales. En France, pour le seul premier semestre 2015, on a compté 2 155 nouvelles fermes. Cette progression de la bio en France concerne principalement les grandes cultures (60 000 ha supplémentaires en 6 mois).


Mieux s'équiper en fonctionnant en CUMA
Thérèse PIEL, Auteur
Pour certains maraîchers, au-delà des investissements en serres et en matériel d'irrigation, la capacité d'investir dans d'autres outils est parfois réduite. Pourtant, mécaniser certaines tâches, par exemple le désherbage, pour se dégager du temps, peut s'avérer déterminant pour l'activité. Le partage de matériel agricole, notamment par le biais de CUMA, peut alors constituer une réelle solution. Agrobio 35 a réalisé un travail d'enquête auprès des maraîchers bio d'Ille-et-Vilaine afin d'identifier quels sont les freins et les motivations pour intégrer une CUMA. Ces éléments sont présentés, ainsi que les outils cités par les maraîchers pour lesquels ils souhaiteraient une mutualisation. Des indications sont ensuite données sur la façon de créer une CUMA, et Johnattan France, maraîcher bio à Campbon (44) ayant intégré une CUMA existante, apporte son témoignage.


Sociétés de restauration, groupements de commandes, groupements d'achats : La nébuleuse de la restauration collective
Sophie DENIS, Auteur
En matière de restauration collective, les collectivités ne procèdent pas toutes de la même façon. Certaines gèrent directement les approvisionnements, l'élaboration et le service des repas, tandis que d'autres font le choix de déléguer à une autre collectivité ou à une société de restauration privée, tout ou partie de ces étapes. Dans ce cas, c'est avec cette société que les producteurs présents sur le territoire devront négocier. On trouve, en Bretagne, plusieurs de ces sociétés de restauration. Certaines ont référencé, pour leur approvisionnement, des producteurs bio locaux. Pour se positionner au mieux lors des appels d'offre émanant de ces sociétés ou de groupements d'achats, les producteurs bio sont encouragés par la FNAB à se regrouper. C'est ce qu'ont fait les producteurs de "Manger Bio", groupe présent en Bretagne. Dans cet article, un tableau récapitulatif permet de connaître quelles sont les sociétés de restauration qui travaillent avec des producteurs bio dans les 4 départements bretons et en Loire-Atlantique.


Stéphane Poupon et Claude Lefebvre : Les défricheurs
A. BESNARD, Auteur
Stéphane Poupon et Claude Lefebvre sont installés à Bannalec (29) depuis 2005, en maraîchage. Après avoir eu, chacun, des expériences professionnelles dans d'autres domaines que le domaine agricole, ils ont choisi ce lieu pour bâtir ensemble leur projet de vie, autour d'un objectif : produire leur propre nourriture, en bio, avec le plus d'autonomie possible. Ils se définissent eux-mêmes comme des "self-made maraîchers". Ils ont testé des variétés, notamment en tomate, pour choisir les plus résistantes et les plus adaptées à leur environnement, ils ont participé à la création d'une association de partage et d'échanges (de savoirs, de semences...), ils ont pris conseil auprès des anciens, longuement observé les résultats de leur essais, etc. Claude, elle, mène le travail sur les tomates (environ 12 % de leur chiffre d'affaires), Stéphane a, quant à lui, mené un travail important sur la salade. Au total, ils produisent dix variétés de graines (salade, tomate, mais aussi courge, courgette, tétragone, aubergine, poivron et piment). Ils vendent leur production de légumes bio sur les marchés et en paniers. Ils voient la proximité avec leurs clients comme une source intarissable de progrès et, après dix ans de travail, se jugent seulement au début de l'aventure et à la recherche... de l'équilibre.