- Titre :
- CULTIVAR, N° 64 - Février 2016 - Bulletin N° 64
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Exposition aux produits phyto : L'employeur sur le banc des accusés
Fanny COLLARD, Auteur
Exposé de façon chronique à des produits phytosanitaires pendant plusieurs années, un salarié agricole, ayant développé la maladie de Parkinson, a engagé des procédures pour faire reconnaître sa maladie comme maladie professionnelle, et pour faire reconnaître le caractère de faute inexcusable de son employeur. Suite à cela, la MSA Beauce Cur de Loire, l'organisme de sécurité sociale ayant versé les indemnités au salarié, a demandé le remboursement de celles-ci à l'employeur, remboursement qui a été validé par la justice en septembre 2015.


Mosaïques des céréales : Des symptômes à (re)connaître
CULTIVAR, Auteur ;
ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL, Auteur
Les mosaïques des céréales mosaïque des céréales et mosaïque des stries en fuseaux du blé sont des maladies virales. Les parcelles où le virus est présent restent contaminées. Pour les cultures de blé tendre, le principal levier d'action contre cette maladie est le choix de variétés tolérantes. Pour le blé dur, il n'existe pas de telles variétés, et la culture est alors impossible sur les parcelles touchées. Les symptômes typiques sont la présence de stries chlorotiques sur les feuilles de la céréale. La répartition en mosaïque de ces stries permet de distinguer cette virose d'éventuelles carences.


Mycorhizes : Des alliées à respecter
Stéphanie SEYSEN-FOUAN, Auteur ;
Cécile WALIGORA, Auteur
La mycorhization consiste en la symbiose entre un champignon et une plante, au niveau des racines de cette dernière. Bien que ce phénomène soit bénéfique pour les plantes et rende de multiples services, il est encore mal connu. Ainsi, des travaux de recherche, en agriculture conventionnelle pour ceux cités dans cet article, se penchent sur le sujet. C'est notamment le cas du projet européen EcoFinders, coordonné par l'Inra de 2010 à 2014, et visant à caractériser la diversité des micro-organismes du sol et à proposer des bioindicateurs de l'état de fonctionnement des sols. Ces travaux permettent, par ailleurs, d'améliorer la production des champignons microscopiques symbiotiques et leur inoculation. Enfin, des pratiques défavorables ou favorables à la présence des mycorhizes ont pu être identifiées : - utilisation de molécules chimiques contre des ravageurs des cultures, sols laissés nus, présence d'espèces végétales non-mycorhizées dans la rotation pour les pratiques défavorables ; - mise en place de couverts intermédiaires, choix variétal pour les pratiques favorables.


Phyto et vers de terre : La fréquence en cause
Cécile WALIGORA, Auteur
Céline Pélosi, chargée de recherche à l'Inra de Versailles, a mené plusieurs études sur les vers de terre, et plus particulièrement sur l'impact des produits phytosanitaires sur ceux-ci. Globalement, plus l'Indice de Fréquence de Traitement (IFT) augmente, plus l'abondance de vers de terre diminue, avec des effets sur leur reproduction et leur croissance. Une étude des populations de lombrics dans l'essai longue durée mené à Versailles, comparant un système SCV (semis sous couvert permanent de trèfle ou de luzerne), un système bio et un système conventionnel, a permis de mettre en évidence la rémanence des pesticides dans le système biologique plusieurs années après la conversion. En effet, 8 ans après le début de la conversion, l'abondance en vers de terre est proche dans les systèmes bio et conventionnel, alors que 14 ans après la conversion, le nombre d'individus a été multiplié par quatre dans le système bio et n'a pas évolué dans le système conventionnel.