- Titre :
- SYMBIOSE, N° 209 - Février 2016 - Bulletin N° 209
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Philippe Larboulette : Le chou de Lorient, son petit protégé
Antoine BESNARD, Auteur
Philippe Larboulette est maraîcher bio avec son frère dans le Morbihan. Il a voulu introduire dans sa gamme un produit typique de la région. Avec un autre producteur et des restaurateurs, il décide de sauver le chou de Lorient. Pour cela, les producteurs bio et conventionnels se fédèrent au sein d'un Syndicat des producteurs de choux de Lorient. Le syndicat a déposé une IGP. Cela a permis de restreindre la production de choux à un secteur géographique donné et de mettre en place un cahier des charges (binage maximisé, utilisation de semences paysannes..). Pour Philippe, la maîtrise de la semence est primordiale car c'est un gage d'autonomie pour les agriculteurs.


Elevage des futures laitières : Respecter la physiologie est primordial
Marie NAVAS, Auteur
Avoir un troupeau laitier en bonne santé, produisant en valorisant au mieux lherbe et les fourrages, passe par une attention particulière donnée à lélevage des génisses. Respecter la physiologie et les besoins de ces dernières, de la naissance à leur premier vêlage, est gage davoir des laitières en bonne santé et productrices. Cet article reprend les principaux enseignements issus dune journée de formation sur lélevage des veaux et génisses. Ces conseils sont à avoir en tête pour appuyer lobservation de son troupeau et améliorer ses pratiques. Parmi ces conseils, on peut retenir le besoin de permettre au veau de téter en quantité suffisante le colostrum de sa mère dans les deux heures suivant sa naissance. De même, un sevrage à six mois (au lieu de trois, âge minimal fixé dans le cahier des charges bio) contribue à renforcer les performances de la future laitière. Les veaux doivent être, si possible, mis en contact danimaux adultes (ex : une femelle tarie), notamment pour développer leur comportement alimentaire. Ne pas donner, ou alors peu, de concentré ou densilage avant un an : les veaux doivent apprendre à devenir des ruminants et la flore de leur rumen doit se développer pour permettre la digestion des fourrages, doù le besoin important de fourrages grossiers à cet âge.


L'étiquette environnementale : Un levier pour manger bio au resto ?
Lise ALLAIN, Auteur
Un protocole destiné à attribuer une étiquette environnementale aux restaurateurs est en phase d'expérimentation. La Bretagne a été choisie comme territoire pilote. Le Groupement National des Indépendants du Grand Ouest a mandaté l'entreprise Evea Tourisme (Nantes), spécialisée dans le conseil en éco-conception, pour le mettre en place. 15 restaurants bretons se prêtent à la démarche. C'est dans ce cadre que Nathalie et Arnaud Beauvais, propriétaires du "Jardin Gourmand", à Lorient, ont reçu la première "étiquette", en avril 2015. En plus de l'analyse environnementale de l'établissement, cette démarche, qui demande une forte implication des restaurateurs, permet aussi de calculer les coûts de fonctionnement et de planifier des actions pour réduire certains coûts. Parmi les critères d'évaluation, on trouve les émissions de gaz à effet de serre, l'impact eau, le pourcentage de produits bio et écologiques utilisés. L'augmentation de la part de l'approvisionnement bio et local est donc préconisée dans cette démarche. Les propriétaires du "Jardin Gourmand" témoignent de la façon dont ils ont vécu cette expérience et de ce qu'elle leur a apporté. L'étiquetage environnemental des restaurants pourrait être un outil d'accompagnement des professionnels du tourisme dans un changement de pratiques, et aussi un levier pour développer la consommation de produits bio et locaux dans les restaurants.


Fertilisation en maraîchage : Se souvenir des bonnes choses
Manu BUÉ, Auteur
Pour fertiliser en maraîchage, plutôt que chercher à substituer (combler par des apports ce que l'on extrait de la parcelle), l'auteur propose de mobiliser d'abord les ressources disponibles pour les plantes. Il passe ensuite en revue les différentes sources d'apport d'éléments nutritifs, et plus particulièrement d'azote, autorisées en bio : apport de matières organiques, engrais organiques du commerce. Cette fertilisation se devant d'être équilibrée et de répondre aux besoins des légumes, une méthode, basée sur une balance entre les entrées et sorties sur la parcelle (fourniture du sol, résidus de récolte, engrais...), est proposée pour organiser au mieux un plan de fumure.


Pratiques culturales : On remet le couvert
Gwénolé LE QUINTREC, Auteur
Le 19 janvier 2016, à Saint-Trimoël (22), Joseph Pousset a partagé ses expériences et connaissances sur les couverts végétaux avec un groupe dagriculteurs. Suite à cette journée, larticle fait le point sur les différents intérêts des couverts (barrière mécanique à la pluie limitant la battance et lérosion des sols, préservation de la porosité des sols, stimulation de lactivité biologique des sols, préservation ou amélioration de la fertilité des sols, gestion de la flore adventice). Pour choisir son couvert, il faut bien cerner le rôle quon attend de lui sur son exploitation. Joseph Pousset a également décrit la technique des « engrais verts berceaux » permettant de contenir lenherbement des cultures pures, en choisissant un couvert qui disparaîtra pendant le cycle de la culture. Il a ainsi testé le sarrasin ou le trèfle incarnat sur une culture de blé (gel du sarrasin l'hiver et fin de cycle du trèfle incarnat l'été).