- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES, N° 358 - Février 2016 - Bulletin N° 358
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/02/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Des tomates avec ou sans chauffage
Guy DUBON, Auteur
En Bretagne, la station expérimentale Terre d'essais-Secl (22) cherche à améliorer la précocité des cultures de tomates cultivées en bio sans faire appel, ou le moins possible, au chauffage. Même si les moyens restent assez limités et leur efficacité souvent aléatoire, il est possible de recourir, par exemple, au paillage translucide, d'opérer une taille dite "antibiose" ou encore d'essayer d'augmenter l'effet de serre à l'intérieur de l'abri en améliorant la protection des plantes... Hervé Floury, expérimentateur à Terre d'essais, a listé ces moyens plus neutres pour avancer la date d'entrée en production des tomates et explique les différents protocoles mis en place pour assurer une protection thermique des plants, ainsi que les résultats agronomiques obtenus.


Désherber par occultation
SERAIL, Auteur
Lorsqu'il est possible de le mettre en place, le désherbage par occultation, qui consiste à couvrir le sol avec un film opaque avant la mise en culture, est une technique alternative efficace de gestion des adventices. Des essais sont conduits en la matière à la station d'expérimentation Sérail (69). L'article fait le point sur cette technique : comment préparer le sol, choisir le type de film à utiliser, la durée de la couverture...


Un piège pour deux ravageurs
Maude LE CORRE, Auteur
Anthonomus rubi (anthonome) et Byturus tomentosus (ver du framboisier) sont deux insectes ravageurs majeurs des cultures de framboisiers d'Europe septentrionale et centrale. Le projet CORE Organic "Softpest Multitrap" a eu pour objectif de trouver des moyens de lutte alternatifs à la lutte chimique contre ces deux ravageurs. Les travaux conduits ont permis de valider un piège qui fonctionne en attirant les insectes grâce à des leurres placés sous le couvercle. L'efficacité reste à améliorer, notamment pour l'anthonome. En France, les deux ravageurs ciblés sont surtout présents dans la région des Monts du Velay et dans la vallée du Rhône.


Filets sur rang ou sur parcelle ?
Maude LE CORRE, Auteur
Pour lutter contre le carpocapse, il est possible d'utiliser les filets Alt'Carpo. Ceux-ci sont disponibles sous deux formes. Le filet monorang forme une sorte de tunnel autour de chaque rang, tandis que le filet monoparcelle s'apparente plutôt à une cage autour du verger. Les deux systèmes sont implantés en France. Deux producteurs témoignent des raisons de leur choix : - Les filets monoparcelle pour Olivier Dutertre (SARL Brun), installés sur 30 ha de ses vergers sur Granny Smith, Pink Lady, Rosy Glow c.o.v, Jazz et Juliet en bio ; - Les filets monorang pour Michel Dublé, pour protéger ses pommes bio.


Le délicat créneau du melon bio
Véronique BARGAIN, Auteur
La production de melon bio reste délicate : risque de maladies (sclérotinia, oïdium, mildiou, bactériose, cladosporiose, fusariose, verticilliose) et de ravageurs (pucerons notamment), météo peu favorable, conduite technique complexe... Elle se développe toutefois, et les surfaces en France devraient légèrement augmenter. Le rendement, inférieur de 30 % par rapport au conventionnel, et le surcoût, dû notamment aux charges de main-duvre, sont compensés par une bonne valorisation de la production. Tel est le témoignage de Julien Godet et Tony Thibault (49), producteurs de melons du Haut-Poitou, qui se sont lancés dans le melon bio pour répondre à une réelle attente des clients, en choisissant des variétés rustiques. Contre les maladies, ils utilisent du cuivre et des produits à base d'algues. Xavier Dubreucq, consultant melon et salade sous abri, précise qu'il est également possible, pour lutter contre l'oïdium, d'utiliser du soufre. Catherine Mazollier (GRAB) indique que des essais de fertilisation organique liquide ont été réalisés, mais que la minéralisation s'avère trop lente. Catherine Taussig, de l'Association provençale de recherche et d'expérimentation légumière (Aprel), souligne l'importance de la résistance au puceron pour le choix variétal, en particulier dans le Sud. Malgré ces difficultés, les melonniers estiment que produire du melon bio est intéressant et que des transferts de technologies sont possibles vers le conventionnel.