- Titre :
- CAMPAGNES SOLIDAIRES, N° 315 - Mars 2016 - Bulletin N° 315
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/03/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Les cultures d'OGM se raréfient en Europe
Benoît DUCASSE, Auteur
Cet article présente et commente une carte d'Europe des moratoires sur les cultures OGM. Fin 2015, 17 pays de l'UE sur 28 avaient adopté un moratoire sur la culture du maïs MON810, seule culture transgénique encore autorisée en Europe. Depuis avril de la même année, l'UE a mis en place une nouvelle procédure, appelée "opt-out", ou option de retrait, pour permettre aux États membres d'interdire la culture de plantes GM sur leur territoire. Le principe de cette procédure est expliqué. La position des principaux États de l'UE est commentée. Globalement, les cultures OGM sont désormais interdites ou en fort déclin en Europe, seule l'Espagne en cultive encore, dans ses champs, des surfaces significatives.


La guerre des OGM et des brevets sur le vivant n'est pas finie !
Thierry JACOT, Auteur
Les firmes sont en mesure de créer rapidement, grâce aux progrès du séquençage génétique, mais aussi dans le contexte d'une certaine forme de "flou juridique" des directives européennes, de nouvelles plantes brevetées qui ne sont pas étiquetées OGM malgré les technologies utilisées pour leur création. Pourtant, toutes ces nouvelles techniques (mutagenèse, cisgénèse, nucléases spécifiques...) consistent bien à modifier le matériel génétique des plantes "d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle", ce qui est la définition officielle des OGM... En faisant breveter le lien entre fonction et gène grâce à la bioinformatique, les sélectionneurs deviennent détenteurs de brevets. Ils revendiquent alors des droits visant toutes les plantes porteuses des caractéristiques brevetées qui, en réalité, existent à l'état naturel et font partie des biens inaliénables de l'Humanité. Pour l'auteur, une mobilisation s'impose pour demander que les produits issus des nouvelles techniques génétiques rentrent pleinement dans le champ d'application de la législation OGM et subissent une évaluation sanitaire et environnementale préalable à leur commercialisation.


Dossier : Des normes adaptées à l'agriculture paysanne
Temanuata GIRARD, Auteur ;
Sophie CHAPELLE, Auteur ;
Véronique LEON, Auteur ;
ET AL., Auteur
La multiplication des problèmes environnementaux et sanitaires conduit à la mise en place de normes, parfois inadaptées à la taille de certaines fermes paysannes ou sans objet. Ce dossier présente certaines luttes des paysans de la Confédération Paysanne notamment, en se demandant comment les normes pourraient s'adapter à leurs pratiques et respecter leurs savoirs. Sont notamment abordés les semences, les préparations naturelles, le cas du Comté, de la conchyliculture, etc.


Ni dieu, ni maître, ni supermarché !
Benoît DUCASSE, Auteur
L'Université populaire de Saint-Denis (93), "Dionyversité", a été créée en 2008 par deux militants engagés. Elle a réuni, en 4 ans, plus de 8 000 auditeurs venus assister à 264 cours et conférences proposés gratuitement sur une grande diversité de sujets. De cette première dynamique, a émergé l'idée, portée par un groupe de jeunes, de créer une Amap, en partenariat avec un jeune maraîcher installé à quelques kilomètres de Saint-Denis. C'est l'Université populaire, constituée en association, qui porte administrativement le projet. Ce sont aujourd'hui 250 foyers qui s'approvisionnent en légumes (un deuxième maraîcher s'est joint au projet). Le fonctionnement de l'Amap est des plus informels : chacun prend des initiatives, des responsabilités et assure les relais. La dynamique s'entretenant d'elle-même, l'Amap génère d'autres initiatives : le local accueille un atelier de réparation de vélos, une bibliothèque en libre service, des projections de documentaires... Fort de cet élan, les amapiens ont souhaité aller plus loin et ont créé la "Diony Coop", à quelques centaines de mètres du local de l'Amap. On y trouve 700 références, essentiellement en alimentation. Ici aussi, c'est l'auto-gestion qui prime. Après 7 mois de fonctionnement, le bilan est très positif et encourage à faire émerger d'autres projets similaires dans la ville.