- Titre :
- CAMPAGNES SOLIDAIRES, N° 318 - Juin 2016 - Bulletin N° 318
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/06/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements


Installation : La Ciap, ça marche !
Paul BONHOMMEAU, Auteur
La Coopérative pour l'installation en agriculture paysanne a tenu, en avril, sa 4ème assemblée générale, occasion de fêter la 60ème installation de porteurs de projets ayant bénéficié de ses outils d'accompagnement. Ce dispositif, initié par des responsables de la Confédération paysanne de Loire-Atlantique, propose un stage de paysan-créatif d'un an dédié à la mise en place du projet, offrant des journées de formation et d'échanges entre porteurs de projets, une rémunération minimale financée par le conseil régional, ainsi qu'une couverture sociale. La Ciap peut aussi assurer le portage temporaire de l'activité avant l'installation officielle et gère plusieurs espaces-tests en maraîchage bio et en élevage. L'article présente le fonctionnement du dispositif, mais aussi ses nombreux atouts pour faire face aux défis de l'installation en agriculture aujourd'hui, particulièrement en AB : sécurisation des parcours d'installation hors cadre familial, projets incluant la commercialisation en circuits courts, insertion professionnelle et sociétale, solidarité entre agriculteurs, transmission de ferme, réflexion sur le statut de paysan-salarié...


Dossier : Se réapproprier et maîtriser les abattoirs
Yves Pierre MALBEC, Auteur ;
Sophie CHAPELLE, Auteur ;
Benoît DUCASSE, Auteur ;
ET AL., Auteur
La disparition des bouchers artisanaux et la fermeture des abattoirs ont été progressives, faisant peu à peu de l'abattage une activité externe à l'élevage et qui échappe aux éleveurs. Aujourd'hui, 75 % de l'abattage est réalisé dans des grosses unités appartenant à des groupes industriels et privés. Pour reconquérir cet outil de production, et aussi pour répondre à une demande de produits locaux et de qualité, des paysans, des bouchers et des transformateurs se mobilisent, avec l'appui de chercheurs et le soutien de consommateurs. Des modèles et des solutions sont proposés, de l'abattage à la ferme sans intermédiaires à des ateliers collectifs, en passant par des abattoirs mobiles. Certaines de ces pratiques sont en cours dans d'autres pays de l'UE, notamment en Autriche, Belgique, Suède et Allemagne. Mais ceux qui les pratiquent se heurtent parfois aux directives des contrôles sanitaires et à des normes, souvent plus structurelles que fonctionnelles. Ce dossier apporte divers éclairages pour appréhender les problématiques actuelles de l'abattage : - Les enseignements à tirer après la diffusion des vidéos choc de L214 : Abattoir du Vigan : "Maltraiter une bête juste avant de tuer, c'est une énorme faute professionnelle" ; - Austérité budgétaire : L'inspection ante-mortem : une mission délaissée par l'État ; - Quelles normes pour l'abattage paysan ? : Traçabilité : Vers un label éthique pour valoriser une filière viande de qualité ; - Statut coopératif : "La transparence passe par la mise en place d'une meilleure gouvernance" ; - Initiatives pour améliorer le processus d'abattage : Un abattoir mobile sillonne les campagnes de Suède ; Au service des circuits courts (abattoir coopératif dans les Vosges) ; - En Allemagne, un abattoir permet d'accompagner l'animal jusqu'au bout (témoignage d'un éleveur alsacien qui a choisi d'abattre ses animaux en Allemagne) ; - Point de vue : On a beaucoup à apprendre du corps en saignant ; - Abattre les animaux de ferme : l'exigence d'un excellent travail (Jocelyne Porcher, sociologue et directrice de recherche INRA) ; - Étudier les conditions d'un abattage socialement, économiquement et écologiquement acceptable.


Vendée : Un parcours à l'installation mouvementé pour un projet atypique
Lili ROBERT, Auteur
Après des études littéraires et des petits boulots, Sarah Rezzoug décide de changer de voie. Non issue du milieu agricole, elle est tentée par l'élevage et le métier de paysanne. En 2005, elle s'inscrit en BPREA "Élevage et cultures fourragères, spécialité ovin et volailles" en apprentissage. Elle passe deux ans chez un paysan bio en polyculture élevage avec un système économe et autonome. "Dans ma classe, j'étais la seule femme, je n'étais pas fille de paysan, et en plus j'avais un projet en bio", raconte-t-elle. Cette expérience lui fait découvrir le monde agricole et ses contradictions, et l'amène à se rapprocher des réseaux bio. Installée en mars 2014 à Saint-Mesmin (85) en poulets de chair bio, le parcours à l'installation de Sarah a été long et jalonné de nombreux rebondissements...