- Titre :
- BIOFIL, N° 106 - Juillet / Août 2016 - Bulletin N° 106
- Type de document :
- Bulletin : Périodique
- Paru le :
- 01/07/2016
- Année de publication :
- 2016
- Langues:
- Français
- Commande possible de photocopies :
- -
- Appartenance :
- ABioDoc
Dépouillements
Filière viande bovine : La montée en puissance
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
L'année 2015 et le premier semestre de l'année 2016 ont connu une vague de conversions à l'agriculture biologique importante. Concernant les élevages bovins, laitiers et allaitants, la filière se dit optimiste face à cet afflux qui alimentera les rayons de viande dès 2017. Les groupements de producteurs conseillent aux éleveurs de prendre contact dès que possible avec les filières organisées. Du côté de la distribution, les ventes continuent de progresser.
Rungis inaugure sa halle bio
BIOFIL, Auteur
Le 9 mai 2016, la halle bio du marché de Rungis a ouvert ses portes pour la première fois. Elle est la plus vaste halle d'Europe dédiée exclusivement aux produits issus de l'agriculture biologique, et abrite, à ce jour, huit entreprises, pour lesquelles elle représente une véritable opportunité de développement et de croissance. Ce bâtiment de 5648 m² a été construit avec des matériaux et des techniques respectueux de lenvironnement.
Itab, Institut technique de l'agriculture biologique : "De plus en plus sollicités"
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Avec une filière en forte croissance, les demandes en termes de recherche et expérimentation en agriculture biologique sont de plus en plus nombreuses. Ainsi, l'Itab, Institut technique de l'agriculture biologique, se mobilise pour répondre aux acteurs de la filière, malgré un budget fixe. Explications de Krotoum Konaté, directrice de l'Itab, dans cette interview.
Journées PNPP de l'Itab : On avance doucement mais sûrement
Frédérique ROSE, Auteur
Les journées de l'Itab consacrées aux Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP), organisées les 26 et 27 avril 2016, ont permis de faire le point sur le sujet : réglementation, recherche, avancées sur les demandes d'approbation... Règlementairement, les PNPP sont considérées soit comme des substances de base, soit comme des substances naturelles à usage biostimulant. En avril 2016, onze substances de base ont été approuvées. Leur particularité est qu'elles ne peuvent pas être vendues avec des revendications phytosanitaires, même si elles présentent un intérêt en ce sens. Une dizaine d'autres sont en cours d'évaluation. Les biostimulants, quant à eux, sont définis par la réglementation comme étant des matières fertilisantes et supports de culture, ce qui les différencie des stimulateurs de défense naturelle des plantes. Inscrite sur une liste publiée par le ministère de l'agriculture, l'autorisation des biostimulants en bio reste encore floue.
Le point avec Certipaq : Les dernières modifications de la réglementation bio
Gwénaël LEREBOURS, Auteur
Le 29 avril 2016, le règlement (UE) n°2016/673 a été validé. Il vient compléter le règlement (CE) n°889/2008 relatif à la production biologique et à l'étiquetage des produits biologiques. Les principales modifications, explicitées dans cet article, portent sur : - les produits phytosanitaires autorisés (annexe II du règlement (CE) n°889/2008 modifiée dans sa présentation, et nouvelles substances actives autorisées) ; - l'élevage (dérogation pour l'introduction d'animaux non bio) ; - la vinification (procédés de vinification autorisés) ; - l'alimentation animale (liste des additifs autorisés modifiée dans sa présentation, et nouvelles autorisations) ; - les denrées alimentaires (liste des additifs et auxiliaires technologiques autorisés modifiée) ; - les algues marines (règles de production étendues à la production de microalgues).
Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : Ferme bio à énergie positive !
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Dans l'Aube, le méthaniseur du Gaec Thorey, exploitation bio de polyculture-élevage en bovins et porcins, est en service depuis 2015. Le fumier de bovins est le principal substrat utilisé pour alimenter cette unité de méthanisation par voie sèche, type de système encore rare en France (une quinzaine de méthaniseurs). L'installation permet la production de biogaz valorisé en électricité et en chaleur pour plusieurs habitations et bâtiments agricoles, ainsi que la production de plus de 3000 tonnes de digestat épandues sur la ferme et celle d'un voisin.
Bretagne : Manger bio au resto
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Afin de faciliter l'approvisionnement en produits biologiques des cafés, hôtels et restaurants bretons, et offrant ainsi un nouveau débouché aux entreprises locales, Initiative Bio Bretagne (IBB) a publié un catalogue de fournisseurs de produits bio bretons. Sorti au printemps 2016, il a été co-construit avec les grossistes, les logisticiens, et les transformateurs.
Rendez-vous Tech & Bio Grand Ouest : Succès des partages dexpériences
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Les 1er et 2 juin 2016, s'est tenu le premier Rendez-vous Tech & Bio breton, à Bignan, dans le Morbihan. Organisé par la Chambre d'agriculture de Bretagne et ses partenaires, il était consacré à l'élevage, aux légumes et aux grandes cultures. Les agriculteurs qui ont fait le déplacement, pour moitié en bio et pour moitié en conventionnel, ont été particulièrement intéressés par les échanges et démonstrations autour du désherbage, du travail du sol, ou encore de l'autonomie alimentaire en élevage. Par ailleurs, la production de légumes de plein champ bio semble avoir un bel avenir devant elle, par exemple comme culture de diversification dans les élevages, comme en témoigne Bruno Jehanno, qui produit légumes bio et porcs conventionnels.
Rendez-vous Tech & Bio à Aiserey : Transferts réussis des savoir-faire bio ; Marché des grandes cultures : Gérer le flux des conversions
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Environ 1000 visiteurs se sont rendus, le 27 mai 2016, au rendez-vous Tech & Bio du Grand Est, à Aiserey, en Côte-d'Or, organisé par les Chambres d'agriculture de Bourgogne-Franche-Comté et leurs partenaires. Cette édition des rendez-vous Tech & Bio, qui a réuni étudiants, élus, conseillers, agriculteurs, bio et conventionnels, s'est tenue sur une plateforme d'essais mise en place il y a trois ans, qui compare notamment six rotations céréalières avec ou sans luzerne. Dans cet article, Jean-Marie Pautard, président de la Cocebi, et Jérôme Fillon, responsable technico-commercial à Centre Bio, apportent leurs analyses sur le marché des grandes cultures bio, notamment dans le contexte actuel de fortes conversions.
Colloque Inra - Carrefour de l'innovation agronomique : Conjuguer éthique et croissance
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
A l'occasion du colloque « Dynamiques de développement des systèmes agricoles et alimentaires bio », organisé par l'Inra, le 26 avril 2016, à Rennes, plusieurs chercheurs ont présenté leurs travaux avec, comme question centrale, les paradoxes entre le développement de l'AB et le maintien de son identité et de ses valeurs fondamentales. Le développement de l'AB peut en effet engendrer un phénomène de « conventionnalisation » aux diverses conséquences, comme une réduction de certains freins économiques, mais aussi, une concurrence institutionnelle plus forte dans les politiques environnementales.
Colloque Eau et Bio : Lever les freins à la conversion
Virginie JOURDAN, Auteur
Afin de protéger leurs zones de captage, plusieurs collectivités françaises ont fait le choix d'y favoriser le développement de l'agriculture biologique. Pour cela, il leur faut notamment lever les freins à la conversion, en accompagnant les producteurs techniquement mais aussi en termes de débouchés. Les témoignages de certaines d'entre elles, présentés à l'occasion du colloque Eau et Bio organisé par la Fnab le 19 janvier 2016, sont repris dans cet article.
Dossier Fertilité des sols : Gérer la fertilité : Des sols vivants et productifs
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Le maintien, voire l'amélioration, d'une bonne fertilité des sols est un élément essentiel à la production biologique. Cela reste toutefois un sujet complexe : de nombreuses pratiques et techniques peuvent être mobilisées, avec des effets divers et à plus ou moins long terme. Pour accompagner les agriculteurs face à cet enjeu, des outils se développent. Par exemple, dans le cadre du projet Agrinnov, porté par l'Observatoire français des sols vivants (OFSV), des bio-indicateurs ont été identifiés, apportant des éléments de réflexion complémentaires aux analyses classiques. Dans une interview, Jean-François Vian, enseignant-chercheur à l'Isara de Lyon et spécialiste de la qualité des sols et de leur biologie en AB, aborde les effets de diverses pratiques culturales, à partir de certains résultats du projet Agrinnov. Enfin, trois agriculteurs bio témoignent dans ce dossier, dont Henri Sergent, qui cultive 188 hectares, dans l'Essonne, et ce, sans labour.
Nataïs dans le Gers : Le maïs pop-corn s'éclate en bio
Stéphanie CAMAZON, Auteur
Installée dans le Gers, la société Nataïs est spécialisée dans le maïs à éclater (pop-corn). Depuis 2010, une partie de sa production est certifiée biologique, avec une vingtaine d'agriculteurs sous contrat. Pour accompagner ces derniers, l'entreprise promeut des innovations, applicables en bio et en conventionnel, visant une production plus durable. Michel Dus, agriculteur bio depuis 2012 et producteur de maïs pop-corn sous contrat avec Nataïs, témoigne sur cette culture technique, aux charges élevées, mais qui reste rémunératrice.
De lélevage dans les vergers : Des systèmes complexes
Alex SICILIANO, Auteur
De plus en plus darboriculteurs mènent des expériences dintroduction danimaux dans leurs vergers, notamment en AB. Cela a amené lINRA dAvignon à réaliser, en 2015, une première étude sur ces pratiques. Cette dernière a permis, notamment, didentifier les motivations et les freins rencontrés. Ainsi, les arboriculteurs interrogés mettent en avant trois motivations : gérer la pousse de lherbe, réduire les problèmes sanitaires, ou encore amender le sol. Létude montre aussi une autre motivation, plus « profonde » : lenvie, le plaisir. Cependant, lintroduction des animaux sous-entend diverses problématiques : surcharge de travail, difficultés dans le choix de lanimal et de la race, besoin dadapter sa conduite des arbres (notamment sil y a introduction de ruminants susceptibles de manger les feuilles, voire les écorces), difficulté à gérer les parcs de contention ou les prédateurs, besoin dacquérir des réflexes d'éleveur ou encore faible revalorisation économique des animaux. En 2016, lINRA a lancé une nouvelle étude plus focalisée sur les arboriculteurs souhaitant introduire des brebis ou des volailles. En attendant ces résultats, léchange dexpérience entre arboriculteurs prime. Les témoignages repris ici montrent globalement la motivation des agriculteurs à poursuivre leurs expériences, malgré des résultats parfois peu évidents. De plus, ils soulignent divers intérêts liés à ces pratiques, comme par exemple, la réduction des impacts du campagnol dans les vergers où sont présents des moutons.
Qualité des blés bio : La protéine sort du pétrin
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur
Pour des débouchés en meunerie, la principale exigence en termes de qualité du blé est celle du taux de protéines, qui doit être supérieur à 11 % selon les préconisations. Ce taux peut être difficile à atteindre en agriculture biologique, ce qui n'empêche pas, cependant, d'avoir des blés bio ayant de très bons comportements en panification. Ces bons résultats en panification dépendent notamment de la variété utilisée et des pratiques boulangères, comme l'a montré le projet Pain Bio. Ainsi, chaque année, des dizaines de variétés sont évaluées par le réseau ITAB et Arvalis sur leurs performances agronomiques et technologiques, et les résultats sont compilés dans un référentiel. Parmi les autres critères de choix d'une variété pour la production d'un blé meunier, il ne faut pas négliger la résistance aux ravageurs et maladies, le salissement, le potentiel de rendement ou encore la qualité du gluten.
Diversification : La chicorée : une histoire de famille
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
En France, la culture de chicorée à café, ou industrielle, se concentre essentiellement dans les régions Normandie et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Parmi les quelques agriculteurs qui en produisent, certains sont certifiés en agriculture biologique. C'est le cas de François Desruelles, installé à Carvin (Pas-de-Calais). Dans cet article, celui-ci décrit l'itinéraire technique qu'il pratique, en insistant sur les opérations de désherbage, mécaniques et manuelles, indispensables à la bonne conduite de la culture. L'entreprise Leroux, qui collecte les récoltes de François Desruelles, est actuellement à la recherche de nouveaux producteurs en bio, mais la rentabilité relativement faible de cette culture représente un frein non négligeable à son développement.
Choisir la permaculture : L'installation à petits pas ; Ferme du Bec Hellouin : Peut-on vivre sur une petite surface ?
Bertrand MINAUD, Auteur ;
Frédérique ROSE, Auteur
Dans le Maine-et-Loire, Jérôme Déhondt met en place la « ferme des Petits Pas » depuis maintenant quatre ans. Sur les 13 hectares disponibles, le maraîchage est la première activité à avoir été mise en place (4100 m²), avec des techniques visant l'optimisation des équilibres naturels et la maximisation de la vie du sol. Un atelier de poules pondeuses et des ruches constitueront les prochaines étapes pour le développement de ce système en permaculture, pour lequel l'objectif final est l'autonomie. Dans l'Eure, la ferme du Bec Hellouin fait souvent référence en termes de permaculture. Pendant trois ans, une équipe de l'Inra s'est penchée sur elle pour en étudier la rentabilité et la viabilité.
Parasiter le taupin : La piste des nématodes entomopathogènes
Frédérique ROSE, Auteur
Dans la lutte contre le taupin, ravageur des cultures maraîchères et des grandes cultures, l'utilisation de nématodes entomopathogènes comme auxiliaires pourrait être intéressante. Ce sont en tout cas les résultats qu'ont pu obtenir en laboratoire, en 2013, les équipes de recherche de l'Inra et d'Arvalis. Toutefois, ceux-ci n'ont pas pu être reproduits en 2014 et 2015. Ainsi, les prochaines recherches vont se pencher sur la compréhension des cycles biologiques et sur les freins au parasitage des larves de taupins par les nématodes.
Biodiversité fonctionnelle : Mieux mesurer les populations d'insectes
Frédérique ROSE, Auteur
Afin d'évaluer la présence d'insectes auxiliaires, et donc la biodiversité fonctionnelle, au sein de parcelles agricoles, la société Advansee et le Ctifl ont développé la caméra Beecam et le logiciel Agathe. Ils permettent de suivre la densité d'activité des insectes de façon "continue, simultanée et objective, et sur une période variable". Ne permettant pas, toutefois, d'identifier les insectes détectés, ce dispositif doit être couplé aux méthodes de comptages traditionnelles. Le Ctifl a d'ores et déjà, en 2015, utilisé la caméra Beecam et le logiciel Agathe dans l'une de ses expérimentations.
Piloter le rendement : Poser le bon diagnostic
Frédérique ROSE, Auteur
Afin d'optimiser ses rendements, un viticulteur peut jouer sur divers leviers : apport d'azote, de potasse... Mais, sans un diagnostic précis des facteurs limitant le potentiel de ses vignes, ses interventions peuvent se révéler inutiles. Pascal Guilbault, du service Vigne et Vin de la Chambre d'agriculture de Gironde, a présenté, lors des journées techniques du Syndicat des Vignerons Bio d'Aquitaine, en février 2016, des méthodes et outils permettant de mieux prendre en compte les éléments en jeu (facteurs influençant le rendement, loi du minimum, outils de diagnostic) et ainsi prendre les bonnes décisions.
Fertilisation organique : Quelle influence sur le rendement et l'azote assimilable ?
Frédérique ROSE, Auteur
En viticulture, ce qui peut rendre difficile la conversion en bio, ce sont les faibles vigueurs de la vigne, les baisses de rendement et les carences azotées des moûts. S'il faut tout d'abord s'assurer du bon fonctionnement du sol, des apports de fertilisants organiques sont aussi envisageables. Les Chambres d'agriculture des Pyrénées-Orientales et des Pays-de-la-Loire ont mené, ou mènent encore, des essais comparatifs sur plusieurs produits : marc composté enrichi en lies, assemblage de fumiers, farine de plumes, tourteau de ricin, guano de poisson, compost de fumier de bovins, engrais du commerce, et engrais verts. Dans les deux régions, les résultats, à ce jour, n'ont montré que très peu de différences entre les modalités testées.
Déshydratation de la luzerne : Un outil industriel au service de la bio
Jean-Martial POUPEAU, Auteur
Dans l'Eure, les Usines Coopératives de Déshydratation du Vexin (UCDV) ont déshydraté, en 2015, plus de 2000 ha de luzerne, dont un quart en bio. La luzerne connaît en effet un regain d'intérêt, de la part d'agriculteurs en conversion, pour parfaire leur rotation, mais aussi de la part d'agriculteurs en bio de longue date, qui trouvent désormais plus de débouchés pour cette culture. Dans cet article, Aurélie Oliviero, responsable du dossier bio des UCDV, décrit le fonctionnement et la stratégie de la coopérative : nombre de récoltes, traçabilité, réduction des consommations d'énergie et utilisation d'énergies renouvelables, approvisionnement local, etc.
Matériel/Nouveautés
BIOFIL, Auteur
Cet article présente cinq matériels innovants pour l'agriculture biologique. La société Naïo a développé un nouveau robot de désherbage, Dino. Plus grand que son prédécesseur, Oz, il est dédié aux cultures de légumes en planches. Les entreprises Carré ont conçu un outil de strip till, Inro, qui permet de préparer le sol uniquement sur la future ligne de semis, dans le couvert précédent ou dans des chaumes. Elatec propose une version améliorée de son Cat, ou Chariot d'assistance au travail manuel, qui peut embarquer plusieurs personnes, assises ou allongées, pour intervenir sur des cultures maraîchères. Terrateck a mis au point une récolteuse de jeunes pousses (salade, mesclun, pourpier, épinard...). Enfin, la société Janny MT, spécialisée dans la post-récolte, propose des modules d'atmosphère contrôlée pour un meilleur stockage et une meilleure conservation des fruits, légumes, fleurs ou champignons.
Répertoire Biofil des fournisseurs de l'agriculture bio : 2016-2017
BIOFIL, Auteur
Cette 4ème édition du Répertoire Biofil des fournisseurs de l'agriculture biologique donne les coordonnées de fournisseurs de : - matériel (équipements d'élevage, matériels de culture, transformations et stockage, économie d'énergies, protection des plantes) ; - services (organismes certificateurs, formations, laboratoires d'analyse, conseil bio/organismes de développement, organismes institutionnels, banques/assurances, salons/évènements) ; - agrofournitures (élevage, semences et plants, protection des plantes, fertilisation) ; - aval/débouchés (collecte et stockage, transformation).
Optimiser l'élevage de porcs bio : Une vie en rose pour les porcelets ; Des éleveurs porcins témoignent : A chacun ses méthodes
Frédéric RIPOCHE, Auteur
Certains points clés conditionnent le succès en élevage de porcs biologiques. Ainsi, la phase juste après le sevrage est souvent critique avec un risque important de diarrhées, à maîtriser par une conduite alimentaire adaptée ou/et lutilisation dargile. Les problèmes respiratoires sont parfois présents et les conditions délevage (ex : limiter les courants dair) sont alors essentielles. Une enquête menée sur la santé animale dans 15 élevages bretons ne montre pas de tendances fortes, si ce nest un recours limité aux traitements prophylactiques (vaccins, antiparasitaires
). Une conduite délevage adaptée, aussi bien au niveau alimentaire que sanitaire, reste donc un facteur clé de succès et montre limportance du savoir-faire de léleveur. Certains facteurs représentent aussi un plus, comme la fabrication des aliments à la ferme, vu que le coût alimentaire représente 80 % du coût de revient en porc bio. Cela renforce le lien au sol et souligne limportance davoir un élevage dune taille adaptée à son système, en particulier à ses cultures, dautant plus quil faut tenir compte du facteur « temps de travail ». Ceci explique notamment la diversité des élevages de porcs bio, comme le montrent les témoignages de trois éleveurs : Christophe Gosselin, dans la Manche ; Benoît Lion, dans le Perche ; Claude Nocquard, en Côte d'Or.